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Partie 13. L'univers de la basse-cour

Le peuple des canards

« Loisirs »

Quand les canards surfent sur la mare, c'est qu'il y a gros temps sur les nénéphars ; alors ça speede entre les roseaux, le bon spot pour les déferlantes verdâtres qui s'abattent dans la boue. Plumes au vent, c'est grande rigolade dans les vagues.

Vive les tempêtes automnales !

Etonnés, les cochons regardent ; eux, poids-lourds barbotant dans la boue, ils envient tant de légèreté. Mais ce n'est pas bon pour la prise de poids car à déprimer dans la soue, à rêver de sveltesse et de surf, les cochons voient des vagues roses et engraissent beaucoup moins.

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« Coquetterie fatale »

Le canard rocker, trop gominé à l'eau grasse de l'étang ou trop punk à l'aigrette verte devrait bien se méfier, rester discret et éviter de se pavaner pour ne pas finir relooké laqué entre quatre oranges.

A trop parader avant les fêtes de fin d'année, cela pourrait donner quelques idées au cuisinier de passage.

Prends garde à ton reflet : scintillant, ce sera déjà fort dangereux, trop brillant, ce sera fatal !

On ne joue pas impunément au soleil quand on est issu de l'eau glauque et croupissante.


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« Laideur »

Un caneton dès sa naissance fut déclaré : vilain ! C'est ainsi qu'il devint vilain petit canard. Le plus malheureux de la basse-cour.

Or ses fringants compagnons au « coin-coin » vif, firent bien des envieux et finirent promptement momifiés, laqués en plat cuisiné.

Pour survivre, vivons malheureux et caché se dit-il, tout heureux de vivre. Vilain, je n'intéresse personne, seule la vie s'intéresse à moi, pour durer, c'est encore la meilleure compagne.


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« Se rhabiller »

Par grand froid, je consulte les canards .

- Dites-moi, mon ami, jusqu'où plongera le thermomètre ?

- Et pourquoi voudriez-vous que cesse la descente du mercure ; il descendra tant qu'il sera nécessaire qu'il descende. Lorsque tout le monde aura revêtu deux bonnets, trois écharpes et plusieurs paires de gants, peut-être jugera-t-il qu'il est temps de remonter.

L'hiver donne sa leçon pour que l'homme réapprenne à se rhabiller, il y a tant de tenues légères, négligée et indécentes à la belle saison. Alors, rappel à l'ordre ! Des frissons pôlaires en proportion de la négligence estivale pour retrouver un rien de décence : ne rêvez pas, ce ne sera pas plage tous les jours !


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« Manif »

Marasme dans la mare et manif des canards. Les cols verts s'attaquent aux nénuphars. La médiation des hérons pourrait ramener le calme, les grenouilles ont envahi leur espace vital.

Quant aux cygnes en col blanc, imperturbables aristocrates, ils gardent le silence dans cette affaire. Sur ce coup-là ils ne joueront pas les ambassadeurs.

Comme à leur habitude, les roseaux jasent entre deux eaux.Le promeneur s'y trompe, la vie de la mare, ce n'est pas mirifique.

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« Juste colère »

Il y eut tant de pavés lancés dans la mare qu'un jour elle déborda ; les canards exigèrent qu'on la dépavât. Et il fallut dépaver.

A chacun ses gravats !

Que les hommes cessent d'importuner les hôtes de la basse-cour ; il y a danger pour les canetons d'aller barboter tant le risque est grand de recevoir une pierre sur le coin du bec. Suite à ces gestes déplacés, certains sont devenus boiteux, leur cane fut leur seul soutien. Mais devenus veufs et vieux, ils leur faut trouver d'autres cannes.

Maintenant que les hommes de la société ont sombré dans le patouillage et le tripatouaillage, qu'ils aillent régler leurs comptes et lancer leurs pavés ailleurs, comme ils le faisaient autrefois sur les boulevards en jouant pierres contre grenades lacrymogènes.


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« Sauvetage au château »

Désespérée, la jeune princesse se jeta du haut la tour dans une explosion de nénuphars, elle disparut dans l'eau des douves. Mais on ne quitte pas ainsi la vie quand on est jeune et princesse. Le peuple coassant sonna l'alerte, et de tous les environs volèrent au secours de la dame, canards et corbeaux. Les canards se saisirent de la robe et ramenèrent le corps inanimé entre les roseaux du bord.

Mais que faire quand les humains toujours présents pour générer le malheur, s'éclipsent à l'heure des drames ?

Les grenouilles coassèrent le plus fort possible pour réveiller l'évanouie, les corbeaux se relayèrent pour ventiler au plus près le visage endormi, les canards arrosaient les joues roses de jets d'eau ou les pinçaient vivement.

Spontanément les fourmis venues offrir leurs services chatouillaient sans relache la plante du pied, la paume des mains, le cou. Il y eut même jusqu'aux herbes folles au parfum si âpre pour se concentrer sur le bout du nez et tenter t la réanimation.

Heureusement un jeune jardinier qui passait la débroussailleuse alentour, alerté par tant de tumulte survint ; la princesse commençait à se réveiller, le jeune homme, malgré ses bottes et son grand tablier, pouvait passer pour un prince approximativement charmant. Avec trois sourires, quelques encouragements et deux compliments, la vie pouvait reprendre son cours, les corbeaux retourner en haut de la tour, grenouilles et canards se replonger parmi les nénuphars.

Le chagrin d'amour touchait à sa fin, une nouvelle aventure pouvait commencer. On remonta la princesse en son échauguette. L'amour tient encore souvent du yo-yo, une sorte de mouvement perpétuel entre le haut et le bas. L'important, c'est à chaque fois de trouver l'énergie pour remonter.



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