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✨ Chapitre 7 ✨

Quatre mois. Quatre mois que cette fichue guerre a débuté. Je n'en peux plus. Vraiment. Je vis un véritable enfer jour et nuit. Le jour, Arittan m'oblige à tuer des dizaines d'Endoriens tandis que la nuit je me bats contre mon Dragon pour communiquer avec lui. Malheureusement, cette affaire ne mène à rien. Je n'ai pas réussi à lui parler une seule fois, je me désespère chaque jour un peu plus... Je ne dors que quelques heures par nuit et je suis complètement épuisée. Et à cause de mes nuits courtes, je perds facilement de la puissance ce qui donne à Arittan une raison supplémentaire pour prendre possession de mon corps.

- Diana ?

Un Démon m'appelle à travers ma tente et je lui affirme qu'il peut entrer.

- Que se passe-t-il ? je demande en relevant les épaules pour pouvoir prendre plus d'assurance.

- Arittan te demande dans sa tente, c'est urgent apparemment !

Arittan qui me demande dans sa tente en urgence ? Effectivement, c'est louche. Il ne m'appelle quasiment jamais car je ne fais jamais partie de ses plans.

J'attache rapidement mes cheveux en faisant signe au Démon que j'arrive. Quand je sors de mon petit logis, l'agitation est palpable dans le camp. Des centaines de Démons courent dans tous les sens, certains portant des armes, d'autres de la nourriture ou encore des armures.

« Mais qu'est-ce qui se passe ? », je me demande avec angoisse.

J'avance prudemment en faisant attention à ne pas me prendre de Démon en pleine figure. J'arrive en quelques minutes à l'immense tente d'Arittan. Étant donné qu'il n'y a pas de porte, je ne peux pas sonner, ni même toquer. Alors j'entre sans frapper.

- Ah, Diana ! Enfin là ! s'écrit Arittan d'un ton méprisant.

- C'est pas comme si j'avais mis une heure à venir, je lui rétorque.

Il tourne son regard sur un grand plan posé sur la table, en face de lui, sûrement essaie-t-il de garder son sang froid.

- Bon... Père, maintenant qu'elle est ici, on peut lui dire, non ? s'exclame Ulrick pour briser le silence.

- Me dire quoi ? je l'interroge en croisant mes bras sur ma poitrine et en m'avançant un peu plus dans la pièce.

J'arrive à côté de Raphaël qui me fait un petit sourire. Nous sommes tous les quatre autour de la table qui contient la carte de tout à l'heure. Quelques Démons sont éparpillés dans la pièce, sûrement pour la garder. Arittan a toujours les yeux rivés sur le plan qui,maintenant que je le vois bien, représente les plaines alentours à See&Luce, là où nous attaquons depuis des mois.

- Pourquoi cette carte ? je demande en regardant Arittan, en face de moi.

Il relève ses yeux de feux et les plantent dans les miens.

- J'en ai assez de cette bataille ! tonne Arittan d'une voix forte.

- Pas autant que moi, je réponds.

Je sens qu'Ulrick ainsi qu'Arittan sont en train de bouillir intérieurement et ça me fait sourire. Mais je le fais discrètement pour éviter les ennuis.

- Nous n'avons pas tout notre temps, ni nos soldats, à perdre en se concentrant définitivement sur cette bataille. Nous devons agir dans les autres régions.

- Vous voulez réduire vos effectifs ici pour les mettre ailleurs ? je demande en fronçant les sourcils.

Il secoue lentement la tête.

- Non, il faut simplement que nous rasions cette région de la carte. Il faut tuer tout le monde ! explique Ulrick, le regard rivé sur la carte.

Oh non ! Des centaines de petits frissons me parcourent l'échine, me faisant légèrement trembler. Les images de mes amis, toujours vivants, heureusement, me viennent à l'esprit. Toutes les nuits, je les imagine morts, en plein milieu du champ de bataille. Cette vision me hante et me fait instantanément monter les larmes aux yeux. Je les refoule de mon mieux en attendant qu'ils continuent :

- C'est là que tu interviens, me dit doucement Raphaël.

Je viens de comprendre leur jeu mais j'espère me tromper. Alors je leur demande :

- Et... C'est quoi le plan ? Vous voulez les exterminer quand ?

- Le plan, c'est toi, m'explique Arittan. Quant à la date... Après-demain me paraît raisonnable !

« Après-demain... ». Ces mots raisonnent dans mon esprit.

- Comment ça c'est moi le plan ? je feins ne pas comprendre.

Ulrick s'éclaircit la voix.

- C'est toi qui va les tuer.

Mes yeux sont à deux doigts de sortir de leurs orbites.

- Ne me dites pas que...

Je n'arrive même pas à terminer ma phrase. Les mots se bloquent dans ma gorge sèche.

- Si, me dit Arittan. Tu as le pouvoir du Dragon, Diana, tu as le pouvoir de tous les détruire et tu le sais. Si tu ne le fais pas de ton plein gré, c'est moi qui m'en chargerai. Je pense que tu as compris... Tu es plus maligne que tu ne le fais paraître !

Mes larmes reviennent de plus belle. Je plaque une main sur ma bouche et je recule de quelques pas. Ils me regardent tous avec insistance comme si tout était normal. Je vais tuer des milliers de gens, mais tout reste normal. Il n'y a aucun souci. Je suis à deux doigts de m'évanouir. Alors je fais demi-tour et m'enfuis en courant. Mais deux Démons m'attrapent sauvagement et je me débats avec férocité.

- Laissez-la !

Je ne sais même pas à qui appartient cette voix mais je ne demande pas mon reste et quitte cette tente en courant. Les larmes dévalent mes joues, je ne les retiens plus. Je cours à travers tout le campement, bousculant quelques Démons au passage. Quoique, je les touche juste. Je dépasse ma tente et continue mon chemin jusqu'à la colline qui borde le camp. Je m'assois à son sommet, me prenant le vent en plein visage, mais ça m'est égal. Je profite juste des quelques secondes où je suis seule. J'avais raison de mes soupçons, c'est Raphaël qui vient s'assoir à mes côtés.

- Je suis vraiment désolé..., me dit-il.

- Être désolé ne suffit pas Raph, c'est bien pire que ça !

Je me tourne vers lui telle une furie.

- Raphaël, tu te rends compte au moins ?! Je vais tuer mes amis, je vais tuer les gens que j'aime. Des personnes qui m'ont aimée, des gens qui ne demandent rien d'autres que de vivre ! Il n'y a que vous qui souhaitez la guerre ici ! C'est vous qui voulez leur territoire...

Je m'effondre dans ses bras en pleurant. Je pense qu'il doit avoir l'habitude maintenant. Presque tous les soirs je pleure, la pression redescend et tous mes sentiments se mêlent les uns aux autres en les décuplant. Je vis cet enfer depuis quatre mois maintenant et je suis en train de saturer, alors que « ce n'est que le début » comme dirait Arittan. Des dizaines d'autres batailles nous attendent encore... j'ai vu beaucoup trop de morts pour une seule vie.

- Je n'en peux plus Raph... Je suis à bout !

Il me frictionne un peu plus le dos en me chuchotant des mots doux.

- Arittan va aussi placer deux Démons à l'entrée de ta tente ainsi qu'un à l'intérieur pour être sûr que tu ne t'échappes pas, me confie-t-il. Il veut être sûr que tu ne t'enfuiras pas...

Je hoche doucement la tête en me relevant, direction le camp pour retourner dans ma tente.

- Tu vas réfléchir à ton plan ? me questionne Raphaël.

- Tu me connais trop ! J'espère simplement que tu n'en toucheras aucun mot à Arittan.

- Tu n'as aucun souci à te faire, Diana. Arittan n'en saura rien ! Et... Si tu veux que je t'aide...

Je le remercie et le quitte pour rejoindre le chemin de ma tente. J'ai décidé de ne pas manger ce soir, si je mange je vomirai. Ce qu'Arittan m'a dit m'a complètement retournée et mes pleurs menacent de revenir.

Comme me l'a dit Raphaël, deux Démons sont postés devant ma tente et le troisième est bien à l'intérieur, malheureusement. C'est vraiment gênant d'avoir une présence constante derrière soi.

- Euh... Est-ce que tu pourrais te retourner le temps que je mette ma combinaison ? C'est une histoire de pudeur...

- Le Roi ne veut pas que je vous quitte des yeux, dit-il d'un ton neutre qui se veut pourtant convainquant.

- Aurais-tu oublié qu'en tant que fille du Roi, je suis une Princesse ?

Il ne fait aucun commentaire et se retourne sans protestation. Je troque ma combinaison par une autre combinaison car nous devons rester en tenue au cas où l'ennemi attaquerait de nuit. Ça n'est encore jamais arrivé mais, on ne sait jamais. Je dépose mes armes ainsi que ma ceinture au pied de mon lit.

- C'est bon, je souffle. Tu peux te retourner.

Je m'assois alors sur mon petit lit de fortune en buvant un verre d'eau. Je n'arrive pas à croire ce que m'ont raconté Ulrick et Arittan...

« Il est impératif que je trouve un plan. J'ai le temps de toute façon... Avec ce Démon qui m'observe, je ne pourrai jamais essayer de communiquer avec mon Dragon », je pense en cherchant une solution.

Mais celle-ci ne vient pas. Je cherche en vain un moyen d'éviter le massacre. Pour cela, il faudrait que je les prévienne, ce serait la meilleure solution possible. Mais comment faire ? Comment les prévenir si je suis en permanence sous surveillance ?

« Je les hais ! Je les hais ! Je les hais ! », je hurle intérieurement.

***

Et voilà une journée de plus de passée, et des têtes sont encore tombées. Je sais pertinemment que dans une heure maximum, je vais ressentir toutes les émotions de la journée mais, pour le moment ce n'est pas cas. Je marche en direction du camp, escortée de mes deux Démons. J'ai appris qu'ils s'appelaient Monsto et Clerco.

Le soleil est à la phase terminale de son coucher tandis que la lune se lève. Il fait sombre et je tiens toujours mon épée dans ma main droite. Je la laisse traîner au sol mais je me rends compte qu'elle fait tout de même son poids, alors je décide de la ranger dans son fourreau en cuir orné. Mais je n'atteins pas le rangement adéquate mais une pochette en cuir fin.

« Oh..., je râle. Cette ceinture s'est encore tournée ! Il faut que je la fasse resserrer ».

Je passe donc ma main sur la petit pochette pour remettre ma ceinture à l'endroit. Mais la petit bourse est ouverte. Je glisse ma main à l'intérieur et je remarque que mes fleurs d'Hamamélis sont toujours là.

Je continue ma marche en plaçant mon épée dans son emplacement mais m'arrête dans mon élan.

« Les plantes d'Hamamélis ! Voilà la solution à mon problème ! », je crie intérieurement.

Je continue d'avancer, contente d'avoir trouvé la solution au massacre de demain. Je devance vite Monsto et Clerco pour rejoindre ma tente.Le même Démon qu'hier se trouve toujours à l'intérieur à observer mes faits et gestes. Je lui intime de se retourner et je me change vite fait avant de partir vers le logis de Raphaël.

- Raphaël ?!

Il sort de sa tente, son armure encore pleine de boue.

- Diana ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ? Tes émotions ne sont pas encore là ?

Je secoue la tête.

- Je les ressens de moins en moins en ce moment... C'est horrible, je te jure ! Tuer des gens et ne rien ressentir...

Mais même en disant cela, aucun larme ne pointe le bout de son nez.

- Qu'est-ce que tu voulais ? me demande-t-il pour changer de sujet.

- J'ai enfin trouvé la solution pour éviter le massacre...

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Un trèèèèès long retard et j'en suis des plus désolée...

J'ai laissé un message sur mon mur si vous voulez :)

Pleins de bisous <3

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