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✨ Chapitre 23 ✨

La nuit a été très agitée pour moi. Je n'ai pas arrêté de faire le même rêve. La même vision. Celle où Liam est prisonnier d'Arittan et que je viens le libérer. J'ai beau retourner la situation dans tous les sens, je ne comprends pas ce que Liam et moi faisons dans le Palais d'Arittan. C'est à me rendre dingue ! Je suis persuadée que c'est une vision, mais je souhaite du fond du coeur que ça n'en soit pas une. Pas encore. Je me lève tant bien que mal du lit d'hôpital où je suis depuis deux jours maintenant. Je jette un coup d'œil autour de moi et je vois cinq autres lits occupés par des combattants, plutôt mal en point. Je me souviens alors que la trêve tient toujours et que la guerre reprendra dans quatre jours. J'aimerai tellement me réveiller de ce cauchemar !

- Enfin... Au moins, je suis de nouveau en pleine forme, je me dis pour me rassurer plus qu'autre chose.

Au même moment une infirmière entre dans la pièce et, dès qu'elle me voit, se précipite vers moi en m'intimant de me recoucher.

- Je vous assure que je vais très bien, j'insiste.

Elle décide alors de me faire passer une demi-douzaine d'examens et, lorsqu'elle a fini me laisse finalement filer. Je ferme rapidement les yeux et remarque qu'il est à peine huit heures du matin. Le village est en éveil et je croise quelques personnes sur mon chemin. À vrai dire, j'ignore où je vais. J'avance, c'est tout. Au bout d'un peu plus d'un quart d'heures à tourner en rond, je décide d'aborder un soldat :

- Excusez-moi ! Est-ce que vous saurez où se trouve Liya ?

L'homme, plutôt charmant à vrai dire, m'observe un moment avant de me répondre :

- Ce n'est pas son jour des corvées du village aujourd'hui, elle doit encore dormir.

- Il vaut donc mieux que je la laisse tranquille alors, j'en conclus.

Il me sourit et je l'observe à mon tour. Brun, les yeux marrons chocolats et un corps athlétique, ce jeune homme est attirant. Mais je me ressaisis. Même si Liam et moi nous sommes engueulés, ce n'est pas le moment de m'intéresser à d'autres garçons. En plus j'aime Liam ! Lorsqu'il se met à parler, je sors immédiatement de ma torpeur, me rendant compte que j'avais les yeux rivés sur son torse.

- Excuse-moi, je ne me suis pas présenté. Je suis Riven, Maître, et j'ai fait parti de ta brigade de sauvetage.

- Oh... Enchanté, Riven ! D'ailleurs, merci à vous d'avoir pris un tel risque pour moi.

Il mime une petite révérence qui me fait rire en disant :

- Tout le plaisir est pour moi.

Je secoue la tête devant ce spectacle.

- Ah les garçons ! Tous les mêmes...

- Je ne crois pas, me répond-il du tac au tac en levant un sourcil. Nous sommes tous différents.

- Dit le dragueur de service !

Il y a un blanc phénoménal et d'un seul coup, lorsque nos regards se croisent, nous explosons de rire en même temps, faisant retourner les gens qui passent à côté de nous. J'ignore pour quelle raison nous nous mettons dans un état pareil mais ça me fait un bien fou ! J'avais tellement besoin de rire avec quelqu'un, même si ce quelqu'un est un parfait inconnu.

- Et bien écoute Riven, je crois que je vais très bien m'entendre avec toi !

- Je te retourne le compliment aussi, Diana.

Je ris encore un peu avant de le laisser vaquer à ses corvées quotidiennes. Je repars avec un sourire plaqué sur les lèvres, contente de ma rencontre. Je continue de marcher dans le village, découvrant à chaque pas, des endroits magnifiques : des cabanes implantées dans des arbres, un petit lac bordé de rocher, des arbres fruitiers à perte de vue et même la grande bâtisse médicale où j'ai été soignée. Au bout d'un certain temps, l'envie d'aller courir me prend mais j'ignore si j'ai le droit de sortir du village. J'ignore aussi qui en est le chef, j'aimerais bien le rencontrer. Je marche encore en long et en large d'une partie du village avant de trouver Léandre. Lorsqu'il me voit, il accourt vers moi et me porte dans ses bras en me faisant tourner. Je rigole à gorge déployée, heureuse de le revoir.

- Léandre ! Ça fait tellement longtemps.

- Tu m'as manquée Diana !

Une fois revenue sur la terre ferme, il me reprend dans ses bras en murmurant une tonne de compliments à mon égard. Léandre est vraiment un ami pour moi maintenant. La distance de ces neuf années m'a fait prendre conscience que lui ne m'a jamais abandonné et que nous sommes restés les amis que nous étions avant, voir même plus.

- Alors ? me demande-t-il. Tu te plais ici ?

Nos sourires à tous les deux ont quelque peu disparus, mais je savais que ces questions arriveraient un jour ou l'autre. Je préfère malgré tout que ce soit lui qui me les pose :

- Ça ne fait pas beaucoup de temps que je suis ici, mais c'est très jolie je trouve. Je me suis un peu perdue mais ce n'est rien...

Je force un peu sur mon sourire, le voulant rassurant.

- Je suppose que tu ne veux pas parler de ce qui s'est passé... là bas ? m'interroge-t-il en passant son bras sur mes épaules.

- Pas tellement, non...

- Ce n'est rien, ma belle. Alors ? Quel bon vent t'amène dans cette partie du village ?

Je lève les yeux vers lui pour le regarder avant de lui répondre :

- Je viens de te dire que je m'étais perdue. Tu as la mémoire courte !

- Faut croire, rigole-t-il. Tu veux aller où ?

- Je voudrais savoir où se trouve le chef de ce village. Je souhaiterai avoir quelques informations.

Nous tournons alors à l'angle d'une cabane et il entre dans celle-ci. Je l'attends à l'entrée, me demandant ce qu'il peut bien y faire. Il ressort avec une grande épée qu'il me tend en me recommandant :

- Il vaut mieux être sans cesse armée dans ce village, on ne sait jamais.

Puis il passe devant moi en me lançant :

- Viens ! Je vais t'emmener voir les Sages, ce sont eux les « chefs », comme tu dis. D'ailleurs tu voudrais leur demander quoi ?

- Rien d'important. Je veux savoir si on peut sortir du village quand on le souhaite, comment la guerre s'organise chez vous. Des informations dans ce style. Et puis, je pense qu'il est impératif pour eux qu'ils me voient, je suppose.

Il hoche la tête et le trajet se poursuit en silence. J'ai une question à lui poser. Je voudrais la lui dire, qu'elle sorte de ma bouche. Mais je n'en fais rien. Je n'en ai pas le courage. Nous ne croisons personne que je connais et je commence peu à peu à désespérer. Au bout d'une bonne dizaine de minutes de marches, nous arrivons à l'orée de la forêt, en plein milieu d'un terrain vague.

- Que faisons-nous ici ? je demande, suspicieuse.

Il ne me répond pas et prononce une formule magique dont je n'ai retenu aucun mot. Je pousse un petit cri aigu lorsqu'une sorte de trappe s'ouvre dans le sol, faisant apparaître un escalier descendant dans les profondeurs de la terre.

- Suis-moi, m'ordonne gentiment Léandre.

- Ce n'est pas aux filles de passer avant normalement ? je lui demande en rigolant.

Il se retourne pour m'observer, l'air sournois, avant de me répondre :

- Très bien. Passe devant moi, Diana.

Je jette alors un rapide coup d'œil et le noir que fait apparaître cet escalier ne me dit rien qui vaille. Je me recule alors, les deux mains devant moi :

- Oublie ce que j'ai dit, passe devant.

Il rit et je lui enchaîne le pas sans rechigner. Nous nous retrouvons très vite dans un dédale de couloirs sombres. Seuls de petites torches, accrochées aux murs, éclairent notre chemin. Je suis mon ami pendant un petit moment jusqu'à ce que nous arrivions devant de gigantesques portes, pareille à celles de See&Luce. Sans que je ne m'y attende, Léandre attrape doucement ma main et m'emmène dans une salle adjacente, une sorte de salle d'attente, je suppose.

- Attends-moi ici, Diana. Et pas de bêtise ! me recommande-t-il.

Et il repart, me laissant seule dans cette petite salle. Seule une marée de chaises fait office d'ameublement. Je m'assois donc sur l'une d'elle, l'air pensif. Mais mes pensées se dirige automatiquement vers mon frère. Qu'a-t-il bien pu se passer durant mon coma ? Que lui est-il arrivé ? A-t-il essayé de me prévenir ? Et... S'il était mort sous les coups d'Arittan ?

« Envoie-lui un message télépathique pour le savoir », me conseille mon précieux Dragon.

« Un message télépathique ? Dois-je te rappeler que je n'ai pas la moindre idée de comment on fait ? ».

« Et pourquoi ne me le demandes-tu pas ? ».

Je sens une pointe de sarcasme dans sa voix. Mais je me demande malgré tout comment j'ai fait pour ne pas penser à lui demander cela avant.

« Comment s'y prend-on ? », je l'interroge alors.

Je place mes jambes en tailleurs sur la chaise, comme j'avais l'habitude de le faire lorsque je me recueillais dans ma cellule.

« Ça n'a rien de compliqué mais, lorsque personne ne te l'enseigne, tu ne peux pas vraiment le deviner..., m'apprend-il. Donc, déjà, pour une première fois, inspire et expire profondément pour réguler ta respiration ».

Je m'exerce instantanément, expirant et inspirant plus doucement à chaque fois. Une fois fait, mon Dragon continue ses explications :

« Visualise le visage, le corps, de la personne à qui tu veux parler. Plus les détails seront précis, mieux ce sera. C'est comme le principe de la téléportation ».

Je hoche la tête et m'empresse d'imaginer mon grand frère.   Les détails ne sont pas difficiles à trouver, je connais le physique de mon frère comme ma poche, ou presque.

« C'est bon, je dis. Le visage de Raphaël est sous mes yeux ».

« Alors maintenant, concentre-toi sur sa personne et délivre-lui ton message en visualisant ton image de lui dans les yeux ».

Je trouve cette méthode légèrement bizarre mais bon, je m'empresse de faire cette tâche sans problème. La tête me tourne légèrement, mais c'est parce que c'est la toute première fois que je fais ceci.

« Raphaël, c'est Diana. Je t'avais demandé de tes nouvelles mais je suis malheureusement tombée dans le coma pendant deux jours et j'ignore si tu m'as appelé à l'aide ou autre. Je m'inquiète tellement pour toi. Dis-moi que tu vas bien, que je me fais des idées. Je t'en prie Raph, donne-moi de tes nouvelles ! ».

J'ai presque envie de pleurer en finissant ce message mais je me retiens. Je ne me peux pas me mettre à pleurer maintenant, je ne peux pas.

« Très bien Diana ! me félicite mon Dragon. Il a dû recevoir ton message instantanément. Tu sais comment faire maintenant... Fais appel à moi si tu as un problème ! ».

« Sans problème ».

Notre conversation est fini mais je n'arrive pas à ouvrir les yeux. Ou plutôt, je ne veux pas les ouvrir. Je suis bien, dans cet état second de sérénité. Mais il ne dure pas longtemps. Si Raphaël a reçu mon message, il ne va pas tarder à répondre.

J'entrouvre alors lentement les yeux, dans l'obscurité de la salle d'attente. Je m'habitue peu à peu à la noirceur et me lève pour pouvoir me dégourdir les jambes. Je les secoue légèrement mais, d'un seul coup, tous mes gestes sont stoppés par le retour du message de Raphaël :

« Diana... Je suis désolé, tellement désolé. Je ne pourrai plus te protéger. J'ai manqué à ma mission. Arittan s'est vengé sur moi, il m'a eu. Je suis minable, Diana. Je n'ai même pas su combattre Arittan comme il se doit. Il m'a eu Diana ! Et je vais mourir par sa faute. Il m'a tellement frappé, si tu savais ma belle. Je sens que je vais sombrer dans le monde des ténèbres d'une minute à l'autre. Ça fait des jours que je suis en train de survivre mais je n'y arrive plus. Je mets mes dernières volontés dans ce message... Ne me répond pas, ça aggraverait mon cas. Mais si jamais je m'en sors, et j'en doute fort, je devrais encore servir sa cause. Je ne peux plus sortir de cette enfer. Alors voilà, avant de partir je veux te remercier pour tout ce que tu as fait pour moi. Je t'aime, même dans l'au-delà, Diana... ».

- NOOOOOOOOON ! je hurle en m'effondrant sur le sol.

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