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Chapitre 4

~Soirée~


PDV Matt

J'avais passé une journée de lycée banale pour moi. J'étais arrivé ce matin en retard car j'avais voulu dormir plus longtemps jusqu'à ce que ma mère vienne me réveiller, j'avais pris mon temps pour me préparer malgré ses cris car elle était furieuse. Lorsque j'étais entré dans le lycée, il n'y avait personne. Pas étonnant vu que les cours avaient commencé depuis presque une heure, au moins je n'étais pas embêtée pour regarder la liste des classes. J'étais dans la même classe que la plupart de mes potes.

En entrant dans la salle tout les regards s'étaient tournés vers moi, comme d'habitude, chaque fois que j'entrai quelque part j'attirai les regards, ceux admiratifs de la plupart, ceux plein d'envie des filles et ceux haineux de certains garçons. Ça avait été la même chose pendant toute la journée. À longueur de temps des gens étaient venus me voir pour me demander un tas de trucs.

Matt tu as passé de bonnes vacances ? Matt ça te dit qu'on se voit plus tard ? Matt tu es encore célibataire ? Matt tu vas t'inscrire dans quelle option ? Matt tu vas reprendre le sport cette année? Matt je t'ai manqué ?

Je vous avoue que la plupart des personnes qui m'abordaient je ne les connaissais pas du tout, pas même de vue. En étant le mec le plus populaire en même temps on ne peut pas reconnaître tout ceux qui viennent vous parler, il y en a beaucoup trop.

Comme je le disais c'était une journée banale pour le mec le plus aimé du lycée, enfin jusqu'à ce que je bouscule cette fille. Je n'y avais pas prêté attention et je ne pensais pas qu'elle s'énerverait en remarquant qui j'étais, mais visiblement elle ne me connaissait pas. Sinon comment expliquez-vous qu'elle s'attaque à moi ? Je n'ai pas la réputation de garder toujours mon sang froid et de rester zen au contraire.

Victor me sorti de mes pensées alors que je rejoignais mes amis après avoir quitté cette fille.

- Alors c'est bon tu t'en es débarrassé ? Me demanda-t-il.

- Ouais t'inquiète.

- Elle avait l'air hargneuse cette petite, une vraie tigresse, ricana Hugo.

- Ouais c'est bizarre qu'elle est réagit comme ça devant toi mec, ajouta Victor.

- Qu'est-ce que tu veux apparemment son charme n'a aucun effet sur elle, plaisanta Hugo.

- Ça c'est parce qu'elle ne le connaît pas encore, elle est peut-être nouvelle.

À vrai dire je ne l'avais jamais vu cette fille, il était possible qu'elle vienne d'arriver. Enfin peut-être que non, ce n'est pas vraiment le genre de fille que je regarde, malgré ses jolies formes elle est habillée simplement et ne sait pas se mettre en valeur du tout. Elle à l'air plutôt du genre petite intello à qui on ne fait pas attention.

- Bon au pire on s'en fou de qui elle est, ça vous dit de faire un truc ce soir ? Leur proposais-je.

Ils acquiescèrent tous. On partit manger à notre café habituel à quelques rues du lycée.

Quelques heures et quelques verres plus tard Ryan commençait à être mal en point.

- Va peut-être falloir le ramener, observais-je.

- Mais non les gars je vais bien !

- C'est ce que tu dis chaque fois, reprocha Hugo.

- Dis Matt, tu t'es fais combien de filles cet été ? demanda soudainement Ryan.

- Mec pourquoi tu me poses cette question ?

- Je sais pas, j'ai envie de savoir.

- J'en sais rien p't-être 10.

La vérité ? Je n'en savais strictement rien, j'avais arrêté de compter depuis bien longtemps. Presque à chaque soirée j'arrivais à avoir une partenaire, et dieu sait que je fais souvent la fête. Pourquoi je suis comme ça ? Peut-être que j'essaye de combler un vide, un besoin de distraction. Pourquoi j'ai un vide en moi ? Ça c'est trop dur à dire.

- Tu penses te remettre avec Adé ?

- Adélaïde ? Non tu es fou, c'est une malade.

- Ben tu sais le mec et la fille populaire en couple c'est ce que tout le monde attends.

- Au moins ça calmera les ardeurs de certaines, renchérit Victor, et ça en fera plus pour moi !

- Vous êtes grave les gars.

- Ben quoi ? Tu le sais très bien que tu as toutes les filles du lycée et je dirais même de la ville à tes pieds. Et nous à cause de toi on a aucune chance avec elles. Regarde les filles derrière comment elles te matent.

Je me retournai et aperçus deux filles qui me fixaient en parlant. Je leur fis un petit sourire et elles se mirent à s'agiter dans tout les sens. Pathétique. Parfois je me disais que les réactions de certaines filles étaient vraiment exagéré.

Hugo ramena Ryan chez lui et moi je rentrai en moto. En arrivant j'essayai de faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller ma mère et ma sœur. En traversant le salon sur la pointe des pieds, la lumière s'alluma d'un coup et ma mère surgit de nul part.

- C'est à cette heure que tu rentres ?

- Maman, soufflais-je, tu sais très bien que..

- Oui je sais que je ne dois pas m'inquiéter, me coupa-t-elle, que tu es assez grand, que tu fais attention. Mais tu pourrais au moins me prévenir quand tu prévois quelque chose.

- C'est pas comme si c'était la première fois, tu n'as pas encore l'habitude ?

- Ben justement c'est pas la première fois, tu devrais savoir depuis le temps que j'aimerais bien que tu me préviennes, râla-t-elle.

- Je le ferais la prochaine fois.

Je m'approchai d'elle, passai une main derrière sa tête, l'approchai de moi et l'embrassai sur le front. Elle murmura un petit « mouais » pas convaincu du tout par ce que je disais et me regarda m'éloigner pour aller me coucher.





PDV Emy

J'étais plongée dans le noir complet sous mes draps quand quelqu'un toqua à ma porte.

- Je vous ai dis que ça allait, laissez moi tranquille, ronchonnais-je.

- C'est moi poulette, fit une petite voix que je reconnus immédiatement.

Je me redressai dans mon lit et allumai la lumière pour dévisager ma meilleure amie qui venait de rentrer.

- Mais qu'est-ce que tu fais là ? Demandai-je intriguée.

- Tu répondais pas à mes messages, j'ai dû t'en envoyer une dizaine, donc je me suis inquiétée.

- Ah ouais normal.

Je lui montrais l'état de mon téléphone.

- Mais Emy comment tu as fais ça ? S'affola-t-elle comme si c'était la pire nouvelle du siècle.

- C'est un mec qui m'a bousculé, j'avais envie de le tuer t'imagines même pas.

- Si j'imagine très bien !

Laura était une des rares personne à m'avoir vu vraiment énervée, je crois même qu'elle avait eu peur ce jour là.

- Mais comment tu vas faire sans portable ?

- Lolo c'est pas la fin du monde si j'ai pas de téléphone durant quelques jours.

- Hein ? Mais bien-sûr que si !

C'est vrai que c'était inconcevable pour elle de passer ne serait-ce qu'une heure loin de son doudou technologique.

- Reprends ton ancien téléphone au pire, me suggéra-t-elle, je ne peux pas passer un jour sans parler avec ma meilleure amie !

Elle vint s'installer dans le lit avec moi, on discuta de notre journée, de mes rencontres plus ou moins bonnes, du nouveau lycée, de l'ambiance puis elle me parla de Nicolas le nouveau au regard de braise vraiment trop craquant dont elle était tombé sous le charme. Elle avait réussi à me remonter le moral, elle y arrivait toujours.

Après une heure elle décida de rentrer chez elle vu qu'il était déjà 22h, elle habitait à deux rues d'ici mais il faisait tout de même nuit alors je lui demandai de me prévenir quand elle rentrerait chez elle.

Une fois seule je me mis à chercher mon ancien portable. Où avais-je bien pu le mettre ? Dans mon bureau ? Je fouillai durant quelques minutes en vain. Dans ce placard peut-être ? Non pas ici non plus. Mais où était ce fichu portable ?

Je réfléchis un instant et regardai sous mon lit pour attraper une boite à chaussures. Je l'ouvris, elle était rempli de plein de vieux trucs dont mon téléphone. Je le pris et inséra la carte sim à l'intérieur, je le branchai pour le charger et l'allumai. Il vibra un nombre incalculable de fois ce qui donnait l'impression que le vibreur ne s'arrêtait jamais et qu'il beuguait.

Je regardai '24 messages non lus' et '5 appels manqués'. Une dizaine de messages mais bien-sûr Laura. On était pas loin du harcèlement là. Mais cela me fit sourire, c'était ma meilleure amie tout craché à tout exagérer et à s'inquiéter. À cet instant je reçus un message pour me dire qu'elle était bien arrivée, je lui répondais. '10 messages c'est ça ! Allez bonne nuit sale folle et merci d'être venue'.

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