20- Les Plumes Que L'on Délaisse
Le Soleil semble traverser ses pupilles l'une après l'autre, à répétition, comme les jours qui passent, et son iris commence à s'essouffler.
-Bien.
L'homme à la blouse cessa enfin de manipuler la lumière en bâtonnet, se redressant dans un sifflement bienveillant.
-Monsieur Midoriya je suis heureux de vous annoncer que vous pourrez sortir de l'hopital aujourd'hui même.
Les gants se laissèrent retirer de ses doigts fins et pâles dans un claquement sec, un sourire professionnel confortable, quelques papier sur la table stérile.
-Dois je appeler quelqun pour venir vous chercher ?
Mes lèvres se retrousserent instinctivement, et les mots sortirent de ma gorge febrilement.
-Pas besoin... Murmura t'il
Au seuil de la chambre, la porte supporte un Katsuki au regard adoucit, un fin sourire apaisé.
Tes gestes sont de l'air, ton visage s'efface dans la transparence de ta peau lorsque tu traverses le rayon de lumière disponible, tout proche.
Mon cœur s'eblouit, et je tremble un instant.
-Je ramène le brocoli.
Ta voix semblait moins sèche, douce comme le son du matin. Je te redecouvrais sous le jour, vivant et beau.
Et, tandis que mes yeux scultaient ton corps, une question vint me prendre soudainement.
-Tu peux conduire ? Et ton bras ?
-L'autre Nana aux yeux de cibles m'en a perfectionné un nouveau.
Sous la manche du vêtement, Katsuki fit apparaître la peau de métal, luisante encore, tout juste posée et propre.
Et, dans l'envie de le rejoindre, Izuku vint froler la terre de son pied, le bruit métallique lui rappelant soudainement que lui aussi avait été réparé comme une machine.
-Oi, ça va ? Il s'avança légèrement, restreignant son inquiétude et son envie d'aider.
Izuku fit signe de ne pas approcher.
Non...
Il pouvait le faire.
Il s'était entraîné pour ça.
Tout avait été conçu, pour ne pas qu'il se rende compte du manque de ses deux jambes autrefois charnelles et sanguines.
Et, bien plus simple que prévu, il se releva, un peu par manque d'équilibre au début.
Et maintenant debout, il semblait allégé d'un stress fiévreux.
C'était d'autant plus délivrant d'accueillir dans ses propres yeux, la bienveillance diffuse de son âme-sœur...
-Difficile de cacher le petit monstre plus longtemps...
Habilement dissimulé derrière le blond depuis le début, une petite enfant joyeuse apparu, comme un esclaffement de fleur, un rire pure qui le boulverssa.
-Papa !!
Elle sautilla sur son torse, et ses jambes toutes neuves vascillèrent sous le poid de la surprise.
Mais rien ne lui n'échappe, à mon Kacchan.
La main dans son dos pour avertir la chute, désormais tout les 3 englouti dans des retrouvailles touchantes.
Izuku essayait, par humilité de ne pas fondre en larme.
Ils se détachèrent de l'etreinte, et lui permirent de respirer.
-Oi la naine, Tu m'avais caché que tu avais un alter pareil. Katsuki avait sciemment attendu qu'ils soient réunis tout les 3 pour en parler sciemment.
-Désolé Katsu... Je pensais que tu savais déjà, vu que tu parlais à Papa dans la maison...
-C'est pas grave Princesse.
Il lui carressa doucement la tête, sous son regard approbateur.
-Et toi Deku ? Tu le savais ?
Ses yeux carmins perçants le prirent de court, et il mit un certain temps à ordonner les mots correctement.
-Plus ou moins. On l'a découvert assez rapidement, des fantômes dans la maison, ce genre de chose. Lorsque ces émotions ne sont pas en vrac elle parvenait à le contrôler.
J'imagine que la période où j'étais.. Mort... a été un déclic violent...
Un avalement de salive amère se fit percevoir, puis il continua.
Le One for All est parvenu à se transmettre chez elle, sûrement par lien de sang. Mais, il est revenu à moi dernièrement.
Et pour appuyer ses dires, des petites étincelles vertes parcoururent le long de son bras. Il releva la tête vers son auditoire,
Katsuki l'écoutait attentivement, la pupille rude, et Yuri semblait s'amuser à tripoter son bras métallique.
-L'arrivé soudaine du OFA a dû perturber son alter.
Izuki vint la détacher du blond, pas sans se plaindre, pour la tenir près de lui. Il craignait voir Katsuki exploser de colère d'un moment à l'autre.
-Cette petite tête de mule est parvenu à me matérialiser plusieurs fois, au début je n'avais moi même pas compris être dans votre réalité. Ça faisait juste mal de vous voir.
Puis, je me suis rendu compte que Yuri pouvait sûrement tout changer si elle parvenait à matérialiser tout les prédécesseurs du one for All... Et voilà tu connais la suite.
Un silence pesant s'imisissa, le blond, bras entrecroisé, semblait perplexe.
Je devinais facilement ce qui le tracassait.
-Donc...
-Oui Kacchan je t'ai bien embrassé dans la chambre.
Yuri s'arrêta de se débattre, comme réalisant tout autant que lui l'ampleur de ces mots.
-PAPAAA !!! C'est Mon Katsu !!!
-Comment ça ??! Il m'aime plus que toi petit monstre.
-Mais euhhh
Ils riaient, et Izuku le vit, Kacchan, quelques teintes rosées se promenant timidement sur tes joues. Le cendré feinta une quinte de toux, posant ensuite sa main sur sa nuque, embarrassé.
Je retenais un rire.
-Je vois. Dit il simplement
-Bon, on y va ?
-Vouiiii
Et c'est ainsi, avec plus de mal que prévu, qu'ils rejoignirent la voiture.
L'air frais les happait, et c'était agréable de sortir après l'enfer.
-Attaches toi bien Yuri.
-Ouii Papa !!
Le cliquetis des ceintures, le moteur gresilla, et ils partirent dans un premier vrombissement.
La route n'etait pas si longue, Izuku se sentait anormalement mal à l'aise.
-Oi Le nerd, tu veux bien me filer mes lunettes dans la boîte à gant ?
Il l'a pointa du doigt, et Izuku s'exerçait à la tâche.
-Katsuuuu met la chanson met la chanson !! La gamine gesticulait d'impatience, dans le rétroviseur se reflétait le sourire carnassier du grincheux.
-T'es accro à cette musique la mioche.
Izuku ignorait totalement de quoi ils parlaient, et pour une raison bien évidente, il ressentait comme des petits picotement au cœur, tandis que se faisait sortir du débarras les fameuses lunettes.
-Quel musique ?..tenta t'il de demander, essayant d'étouffer sa déception, lui tendant la paire.
-Tu vas voir. Il actionna le lecteur CD, activant la mélodie. Le siège arrière commença à grincer : Yuri dansait, et Katsuki se prenait lui aussi au jeu.
I wipe my brown and I sweat my rusttt
I'm breathing in the chemicalssss OhoOhH🎶
Izuki resta sans voie, droit et à la fois épouvanté du spectacle qui lui était accordé de voir.
This is it, the Apocalipse OhoOhH
***
I m wa-king uuup 🎶🎶
I feel it in my bones
Enough to make my systems blowww
Et le duo,-malgré l'accent de Yuri- était parfait. On sentait que c'était pas première fois.
-Radioactive
-RaDiOaCtIvE !!
Une sorte de routine, dont j'étais témoin, tristement spectateur.
J'avais presque oublié.
Ça faisait 1 ans que j'étais mort.
Ma fille avait maintenant un an de plus. Elle avait vécu, et j'avais manqué quelques crises de joie et de colère.
Il fallait que je rattrape le temps perdu avec ces 2 là.
Quelques chanson plus tard a rester dans un mutisme pour Izuku, ils arrivèrent, le vehicule garé devant l'ancienne maison.
Dans la petite voiture, elle semblait épier Izuku d'un regard dissimulé, vicieux.
Les émotions mettaient en vrac ses viscères.
Une fois à l'intérieur, Yuri se précipita dans sa chambre, préparer quelques affaires et lui, il redecouvrait la maison, identique à ses souvenirs lointains.
Il laissa sa main se perdre sur le bois des quelques meubles, arrachant la poussière acide.
Je sentais le rouge de tes yeux me pourfandre le dos, et étrangement ça m'empêchais d'éclater en lambeaux.
Et maintenant ?
Qu'est ce qu'on fait.
Je veux dire, nous deux ?
C'était si étrange finalement. Les retrouvailles paraissaient vides.
Dans le salon, par delà le verre de les vitres, on apercevait la ville. Les immeubles sont joliment découpés dans le ciel gris et bleu. Dehors le vent s'éparpille et se cogne aux vitres des fenêtres.
-Je pense que je vais déménager. Dit-il a peine audible.
Je sors mon regards du ciel, pour le poser sur le mobilier, les traces de mon passage encore visible. Je me souviens, avant de partir pour trop de temps, j'avais fait la poussière des meubles et rangé les tiroirs à n'importe quoi.
J'avais fait d'autres choses,
des choses à sourire,
des choses à s'énerver,
des choses bêtes,
des choses à pleurer.
Des choses bêtes à pleurer. Et j'ai guetté l'amour.
-Cette maison est chargé de souvenir, d'odeur amer.
Je perçu ton soufflement désolé s'évaporer dans l'air.
Heather...
je regarde ton visage absent dans le reflet, le soleil en souligne les trait, que l'ombre d'un oiseau efface un instant.
Je compte les seconde qui nous sépare, j'invente ton nom.
-Est ce que ça va ?
C'était la deuxième fois, mais il valait mieux s'en assurer, parce que malgré tout, Katsuki ne s'était jamais senti aussi inquiet de sa vie pour quelqun d'autre que lui même.
Et si sa fierté ne le retenait pas, il serait déjà en 4 pour s'assurer que Deku ne manque de rien.
-Tu..tu veux habiter chez moi en attendant ?... Tu sais il y a de la place pour vous deux...
L'écart entre nous avait rétréci.
Les regards se croisèrent en écume passagère, comme l'on heurte le cristal d'un verre, du bout de l'ongle.
J'avais l'impression de trahir Heather, en acceptant cette demande sous son toit. Ça me rendais coupable. Beaucoup trop.
Je n'avais pas choisi, de tomber amoureux de lui.
Je n'avais pas choisi tous ça, ni l'engagement, et je te jure, Heather, que je m'étais dévoué à toi, jusqu à ce que la mort nous sépare...
Oui, il aura fallu la mort. Parce que je crois que je n'aurais jamais pu faire autrement. Et même ainsi ? C'est si dure de transcender la bienséance.
De me permettre cette folie alors que de la haut, tu nous regarde sûrement.
-D'accord Katchan...
Et, en acceptant cette main tendu, la rancœur, la culpabilité s'éparpille un peu, ou peut être qu'elle se cache à nouveau pour ressortir un peu plus tard.
Mais en vue des événements, n'aurait il pas droit à un peu de répit ?
Un petit coin chaud et calme, dans le creux de son cou, quelques instant. Respirer cette bulle d'air anesthésiante.
Il senti une main chaude traverser ses omoplates et finir sa route sur le haut de ses hanches.
Et c'était léger et doux, les clavicules comme oreiller, quelques murmurs sur le ton des vagues.
-dit... On Attend encore un peu...?
-Oui... Dit il, dans un vibrement de voie et un soulèvement de cœur apaisé.
C'était juste trop bon.
Un Désirs très veloutés de baisers qui disparaîtra sous le soleil.
Ses petites mains ne pouvant plus se retenir de curiosité, vint se poser sur le bras de métal, les doigts s'enfoncent dans les multiples sciures du fer, quelques pièces entrecalées entre le coude et l'avant bras. Le travail semblait fou, et au delà de ses connaissances.
-Je vais piquer la vedette à Iron Man avec ça.
Il étouffa un rire calme, faisant pivoter l'alliage d'acier.
-Tu le surpassais déjà des l'enfance pour moi.
Il le manipulait bien, les détails des articulations étaient allucinants.
-Il y a encore des petites amélioration, mais d'ici 1 semaine je devrais pouvoir travailler.
Izuku entremela sa peau à la sienne argenté. Fasciné.
-Et toi alors ? Son souffle lui carressa le nez, quelques frissonnement irrégulier au contact.
-Moi...il reprenait conscience de ses fausses jambes qui supportent actuellement son poid ridicule. je m'y fais petit à petit.
-Papa !! Katsu !! J'ai fait mes affaires !!
***
L'appartement de Kacchan,
C'était la première fois qu'il y rentrait.
Il n'avait vu que la porte jusqu'à présent, et il apprehendait d'autant plus, la petite valise a la main.
Yuri seule semblait enthousiaste.
Katsuki paraissait lui aussi stressé, tout les trois face à la porte.
On s'échangea un regard perplexe, ça faisait bien 5 min qu'on restait planté là à admirer la vieille peinture de l'immeuble.
-Bon eh bien... Quand faut y aller faut y aller !
Il inserra la clef, encore un peu hésitant.
Il n'y avait plus de retour en arrière après ça.
Pourtant, la maison était aussi propre que d'habitude, rangée et saine comme il l'avait laissé.
Non, l'angoisse venait d'ailleurs. De ces deux petits sucre d'orge dans SON appartement. Rien que eux 3, pour la première fois depuis des lustres. Il ne sait combien de fois il en avait rêvé, et pourtant, maintenant que nous étions sur le seuil, tout semblait allé vite.
-Kacchan ?
-Euh.. Oui ?
-Les chaussures ?
Quelques battement de cils avant de comprendre la question,
Il pointa faiblement le meuble à l'entré,
-Attend je vais t'aider.
Aussitôt, il s'abaissa au niveau de ses membres de fer enseveli sous le tissus, retirant les chaussures rouges.
Jamais il ne l'avait vu autant attentionné, proche de lui. Comme si, tout avait toujours été comme ça.
Mais il ne sentait plus le touché de sa peau contre la sienne, maintenant de métal, cette sensation, que la plaie guéri de son genou disparu, se souvient avoir été féeriquement soigné par ses même mains.
-Voilà.
-Merci Kacchan.
Le reflet vermeille de ses yeux dans les miens... je m'engloutis.
-Katsuuuuu je met ou mes affairesss je dors ouuuu? Je peux dormir laaaa ?
La petite avait déjà fait le tour de la maison, énergique comme jamais.
-Attend 2 secoNDES YURI QU'EST CE QUE TU FAIS SALE MIOCHE.
Et il reparti dans un bassement d'air furieux, le bruit du verre meurtri avait retenu son attention.
Ma fille était un peu trop maladroite parfois.
Je restais toujours assis, à l'entrée, dans une transe douteuse.
Soudainement la vie m'explosa au visage, ou peut être que je revivais réellement, là, à ce moment précis, dans le silence du couloir jaunis, entre l'armoire à chaussures et la lampe à neon bon marché.
Un silence différent de celui qui se trouve dans le noir de la non existante.
Il inspira l'air et l'ambiance alentour, quelques molécules sur le bout des papilles, quelques odeurs chatouilleuses à l'intérieur de son nez.
La légèreté diffuse,
le craquelement des pensées.
Merde, mais oui. C'était ça, la vie.
Il s'en souvenait.
Se perdre dans la quiétude et oublier les plumes que l'on a laissé.
***
Yo le rap,
Beaucoup de poésie dans ce chapitre n'est ce pas 😌
Un chapitre constitué d'allé et retour, de décisions, de semblants d'évasions et d'émotions contraires...
C'est encore un gros noeud à démêler !
Petit croquis :
(Ps si vous n'aviez pas remarqué : les titres de mes chapitres se retrouvent toujours d'une façon ou d' une autre dans le texte, n'est ce pas Amira_aic)
Tchussy ❤️
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