Katchan,
Le soleil se lèvera demain même si je ne suis plus là.
Et quand tu baigneras dans la lumière du matin,
Je resuciterais dans ta mémoire.
Je continuerais à vivre en toi.
Comme une promesse indélébile.
Une nouvelle légende commencera à propos de nous.

Deku,
Le soleil n'émet plus cette lumière accueillante lorsqu'elle ne peut plus briller dans tes yeux.
Les souvenirs s'effacent et pleurent ton absence.
Comme une plainte soluble.
Et un nouveau matin se lève, les mêmes larmes inscrites sur l'oreillé.

***
L'Attente était froide et fade.

Un jour était passé, et la petite lumière de sa vie, qui lui rendait d'habitude le temps plus simple à digerer, était chez sa mère avec Inko.

Il ne comptait même plus combien de fois il avait soupiré depuis son arrivé.
C'était bien un truc de ce satané nerd de compter ce genre de chose.
L'agence vivait de ces héros, deambulants dans tout les recoins, et lui restait péniblement assis dans le couloir,

.... Dans cette attente fade et froide.

-Je maintien que ce n'est pas une bonne idée.
C'était déjà assez éprouvant, et la présence de Shoto alimentait d'autant plus ce sentiment désagréable.

-Rappel moi pourquoi t'es là à me faire chier déjà ?

-Eijiro m'a prévenu que tu ferais un truc stupide.

Ah oui, voilà.
Décidément le rouquin n'avait pas compris la leçon, ça ne servait à rien de vouloir l'arrêter lorsqu'une idée prenait racine dans son cerveau.

-Tch. Tu sais que très bien que ça sert à rien. Quoique vous fassiez, je trouverais des réponses par moi même, et je me mettrais en danger. Je pensais que tu le saurais depuis le temps qu'on se cottoie.
Katsuki se redressa du dossier, étirant sa nuque dans un craquement bruyant suivi d'un énième soupire. Vous feriez mieux de m'inclure et de me laisser m'investir. Je suis un bon élément. Je m'en contre fou de votre morale à deux balles, comme si vous saviez ce qui était le mieux pour moi. Il croisa ses bras sur son torse, le crâne de nouveau posé sur le mur, les yeux fermés et habillés de sourcils froncés. Si je meurs, sachez que je ne vous tiendrais pas pour responsable, alors faites de même pour moi.

Il se surprenait d'être devenu autant bavard, peut être le brassement incessant de l'air à ses alentours, ou encore la mutation de sa patience que l'on savait peu endurante.

Shoto ne rétorqua rien, croisa sa jambe gauche sur sa seconde cuisse,-c'est que ces chaises étaient réellement peu confortable- et se pris d'une pure réflexion.

-Très bien. Je veux bien convaincre mon père de t'introduir dans le projet, seulement si tu me promets de faire attention.

Katsuki arca un de ces sourcils hautain, qui restaient en temps normal profondément plissés.

-Oi, tu parles au numéro 2 là. Redescend.

-Et moi je te parle en tant que numéro 3 et ami.

-on est pas ami... Souffla le cendré.

C'était pourtant faux de le penser, puisqu'il était parvenu à "survivre" plusieurs mois en sa compagnie, lors de sa formation à cette même agence quelques années plus tôt.
La survie se transforma en plaisir, au final la présence de double face était devenu limpide, et non irritante.

-J'ai une dette envers toi pour t'avoir blessé et amené à l'hôpital.

Ah oui, c'est vrai. Il aurait pu s'escuser plus tôt pensa t'il.
En réalité, la faute lui appartenait complètement. En tant normal cette petite attaque n'aurait même pas dû lui laisser une cicatrice.
Il était juste cassé, mentalement.

Un peu beaucoup cassé.

-Ouais, ça remplacera la réparation que tu dois.

Shoto lui attribua un regard noir, puis l'air ambiant se dilata progressivement, provoqué par une augmentation de température soudaine.
Ils se retournèrent ensemble, en effet le numéro 1, Endeavor, se dessinait de loin, un groupe imposant de hero et journalistes toujours aussi bruyant à ses coudes.

Katsuki se releva instantanément, il ne pouvait même pas attendre que ce "vieux shnock" comme il l'appelait, arrive à leur hauteur.

-Oi Papy, j'ai a vous causer.

Le hero incandescent semblait lui aussi irriter de tout ce bruit qu'il se trimbalait chaque matin, se rajoutait à cette cacophonie la voix irritante de ce gamin exécrable, Katsuki Bakugo.
Alors, rapidement, il poussa le cendré et son fils dans son bureau, et claqua rapidement la porte aux nez des curieux.

-Pfiou... Il s'en ait fallu de peu.

Le blond se détacha instinctivement de cet individu dont il ne devait que le respect, et, tandis qu'il allait hurler une autre de ses revendications, il aperçu que le calme ambiant cachait une multitude de monde, silencieux, pour ne pas dire presque endormi, atroupé en face d'une longue table dont en ne voyait pas le bout.

-Vous êtes en retard Endeavor. Le dénommé inspira lourdement

-Quelques contre-temps m'ont ralentis. Il ignora les enfants et prit prendre place dans un grand fauteuil que l'on devinait lui être totalement attribué.

Le cendré resta sans voix bien 1 minute. Il avait oublié que ce genre de chose se faisait. 1 ans qu'il n'avait pas vécu ça et pour dire la vérité, il évitait comme la peste ce genre de réunion ennuyeuse à mourir.
À l'encoutumé, c'était Deku qui assistait au réunion, et lui formulait un résumé court et concis le soir même.

Reprenant ses esprits, et comme il ne savait pas faire dans les manières, il se précipita sur la longue table pour la frapper du point. Le petit tour fut son effet puisque le Hero Incandescent avait désormais toute son attention.

-Bakugo ? Une certaine surprise résidait dans ses yeux, comme s'il ne remarquait ma présence qu'à l'instant même, cherchant des explications dans les yeux de son fils, qui ne lui accorda rien d'autre qu'une posture blazée.

-Vous avez repéré Shigaraki pas vrai ? Laissez moi participer.

Sa voix portait jusqu'au bout de la salle. Les personnes semblaient devenir inquiètes, et des messes basses commencèrent à prendre forme.

-Nous savons très bien tout les deux pourquoi tu ne seras pas admis à cette mission.

Le regard d'Endeavor était menaçant à en faire trembler plus d'un, mais la peur n'était pas un de ses principes.
Et comme ils étaient tout deux très têtus, il lui fallait un petit coup de pouce.

-Oi, Shoto, dit quelques choses.

Il comptait évidemment sur la promesse faites un peu plus tôt pour forcer ce vieux croûton à accepter le marché.

-Père, je me tiens garant de sa sécurité. Cette simple phrase fit apparaître une seconde veine sur le front de l'explosif.
Il veut se montrer utile, après tout il est le numéro 2, et il est prêt à reprendre le service ce qui ne sera pas de trop en vu des nouveaux événements.

-Parles pas comme si j'étais pas là... Il etouffa un grognement

Néanmoins les mots semblèrent faire son effet, Endeavor se décontracta un peu plus, sans pour autant me lâcher de son regard enflammé.

-Très bien. Cependant, tu agiras selon le plan, ou une restriction te seras atitré . Est ce bien clair ?

-Compris.
C'était un peu à contre cœur, mais il fallait faire profil bas. Il avait déjà reçu une multitude d'avertissements inutiles et sans intérêt dans le passé au début de sa carrière, cette fois ci c'était du sérieux.
Shoto et Katsuki prirent place en face de la grande table.

-Très bien. Je déclare ouverte la dernière réunion concernant le projet "NAV".

Une vague de tension se répandit dans la salle, Katsuki malgré lui avala sa salive bruyament.

-Neutralisation de l'Alliance et de Notre cible première : Shigaraki.

Nous y voilà, comme il y a 1 ans.
Et je vais finir ce qui a été commencé.

***
Les quelques rayons lumineux d'un nouveau jour s'engouffrèrent dans une tignasse broussailleuse, réveillant le garçon dans une douceur extrême, où du moins celle qui aurait dû l'être avant l'arrivée d'un certain blond irritable.

-Debout Deku-Larve.

La toile de la tente se mit à vibrer dans tout les sens, Izuku fut pris d'un sursaut de crainte, avant de comprendre qu'il s'agissait bel et bien de Katsuki.

-Kacchan, t'es pas sérieux là...
-Plus sérieux que Jamais !

Le dénommé se vautra sur la tente qui se plia sous son poid. Il avait mal, c'est que le blondinet n'était pas léger non plus, malgré tout ils riaient, et si son réveil pouvait être comme ça chaque matin il signerait à coup sûre.

L'animation terminée, il sorti de la tente, de bonne humeur, des lors il n'y avait plus de moment de répit.
Car c'était avant tous ça, une aventure naturaliste, beaucoup de travail et de préparations.

-Besoin d'aide ? Murmurai je

Katsuki faisait des allés-retours dynamiques, il semblait préparer le dîné d'un coté, et explorer la route à prendre de l'autre.

-T'inquiète, je sais déjà où on va aller aujourd'hui. Range ta tente de l'enfer, on déplace le camp.

Pour la première fois Izuku souffla d'exasperation, elle etait aussi compliqué à monter qu'à démonter, et les crampes musculaires de la veille ne lui donnaient pas la motivation nécessaire à le faire.

Pourtant il le fallait bien, et ils partirent plus tard que prévu.

-Allez Deku-Larve ! Si on se dépêche un peu on arrivera pile avant la Nuit.

Izuku montrait déjà des gros signes de fatigue, son corps lui murmurait qu'il allait ralentir le pas dans la journée.

Katsuki claqua sa langue, Trente et une fois pour être exact.
Il se massa les tempes quarante sept fois.
Et dans la foulé il m'insulta une bonne cinquantaine de fois également.

Izuku s'ecrasa davantage de part son inutilité, et la peur de décevoir avant tout.
Et comme pour enfoncer le clou, durant une descente pentu, il avait trouvé le moyen de s'ecorcher avec une pierre.

-Outch.

-ça va ?! Il cru mal entendre, mais Katsuki s'était retourné, prêt à revenir sur ces pas. Honteux encore de se sentir encore plus inutiles, Izuku ne rétorqua rien et cacha la blessure. 

La plaie saignait abondamment, preuve incontestable que ce qu'il pensait être "rien du tout" s'avérait être plus grave que prévu. Izuku n'avait plus la notion de la douleur et de la gravité des blessures, en vue de toutes ces fois où ses membres s'était brisés en milles morceaux.

Le soucis étant que dans cette grande nature, aucun soin moderne ne pouvait lui'être appliqué.

Et rapidement sa lenteur se transforma en arrêt définitif sans outre mesure.

-Putain... Deku t'es vraiment un attardé...

Ça ne faisait pas plaisir à entendre. Je couinais et restais assis dans l'attente. Katsuki examina d'un œil sévère cette vilaine plaie qui tailladait ma jambe.
Il fouilla quelques broutilles dans son sacs méticuleusement ordonné.

Je fut assez étonné de cette douceur brute avec laquelle il m'apliqua les premiers soins, de cette façon de m'étaler la crème et de bander le tour de ma jambe. Je frissonais au contact de son épiderme frolant parfois les contours de l'egratinure.

-Ça devrait le faire. Dit il, simplement, il claqua ses mains rappeuses sur ses genoux pour finalement se relever, et il lui tendit la main.

Il cru halluciner un instant, de toute cette bonté dont il n'était pas habitué venant de lui.

-Bon, tu prends ma main ou je te laisses crever ici ?

Pris au dépourvu, Izuku se précipita sur cette main chaude, et ne l'a quittait  plus du reste de l'escapade.

Sûrement à ce moment précis à la révélation de mon cœur palpitant, je me rendais compte pour la première fois de mes sentiments.
Ma poitrine s'enflammait d'elle même, je ne retenais que de mon esprit à quel point tu étais incroyable, et à quel point je tenais à toi.

-Dit Kacchan, si jamais on devait ne plus se voir avant longtemps... Il faudrait que je te dise quelque chose que je viens de réaliser...

Il claqua sa langue, la trente-deuxième fois, pour le couper net.

-Tu ne vas pas recommencer.
Il resserra son emprise, ne lui accordant aucun regard, la tête figé sur la grande horizon, et la grande clairière qui apparaissait désormais.

-Tu ne mourras pas Nerd, pas tant que je serrais là.

***

Toujours cette même réflexion épineuse.

Qu'est ce qu'il foutait là, dans un monde où il n'y était plus,..

... au lieu d'être à ses côtés ?

***