***souvenir Katsuki ado début chap 10 suite***

Et merde c'était quoi ça??

L'explosion avait fait jaillir un nuage de nué dans la petite chambre du jeune Izuku. Des toussotements incessants puis le son de pas précipités, Katsuki avait profité de l'incompréhension pour s'éclipser à toute allure, et fuir la scène de crime.

La main portée à ses joues rougis, il courrait pour se mettre à l'abri de ses pensées les plus douteuses du haut de ses 18 ans.

Est ce qu'ils... Est qu'ils se seraient embrassés ?

Ça paraissait absurde, et pourtant il ne pensait qu'à ça, en boucle, encore et encore, comme pour tenter de discréditer le sens de ces mots.

Sa propre maison était toute proche, il fracassa la porte en entrant.

Le bruit foudroyant inquiéta la mère qui se hissa jusqu'à son hall, découvrant avec colère sa porte amochée, puis s'estompant à la vue de son fils essoufflé, la main appuyée douloureusement à la poitrine.

-Oi stupide fils ! Qu'est ce que tu fais ?! Tu n'étais pas censé être chez les Midoriya ?

À bout de souffle le jeune blond reprenait l'oxygène en plusieurs inspirations sifflantes, tout en se déchaussant maladroitement.

-Eh, mais tu es tout rouge, tu es sûre que ça va ?

S'approcher du jeune fauve s'avérait périlleux, mais son instinct ne pouvait en faire autrement.

-Fiche moi la paix ! Lui cracha t'il contournant sa mère à pas violent en direction des escaliers.

Il couru dans sa chambre, verrouilla la porte et se laissa glisser le long de celle-ci. La main au visage avec cette impression qu'il s'enflammait toujours.

Le calme prit place, et la douleur de son faciès et de sa honte fini par s'estomper.

Son téléphone vibra, constatant la réception de plusieurs messages et appels manqués.

"Qu'est ce que tu as Katchan ? Tu es parti soudainement...ma chambre est super crade maintenant... "
"J'ai fait quelques choses de mal ? Je suis désolé..."
"Est ce que ça veut dire que c'est annulé pour demain ?"

Merde, la randonnée.
Du coin de l'œil les affaires dors et déjà prêtes ne demandaient qu'à partir en voyage. Katsuki avait aussi réellement envie de partir, que ce soit avec ou sans le nerd, il ne pouvait pas rester dans la maison du diable 1 sec de plus.

Mais, allait-il réellement l'abandonner, pour quelques chose d'aussi con, d'aussi étrange et inexpliqué ?

C'était allé tellement vite.
Il ne se souvenait même plus concrètement pourquoi tout cela s'était produit.

C'était juste étrange, durant un instant. Il ne fallait pas en faire tout un plat.

"Nan, on annule pas. Rdv demain devant chez moi avec tes affaires. Soit pas en retard"

Il aurait voulu prétexté être malade concernant l'inconvenance de son explosion et sa fuite prématurée, mais en le connaissant bien, ça ne l'aurait qu'inquiété davantage. Et pour l'instant, il préférait être au calme dans sa sphère privée pour cette nuit.

***réalité fin chap 10***

-Mitsuki!

Inko sauta dans les bras de sa vieille amie. Elle venait tout juste d'arriver, Yuri dans ses pattes à la recherche de son Prince.
Et en parlant du loup, celui ci descendait tout juste les escaliers.

-Te voilà mon fils ! Tu ne répondais pas à mes appels.

Katsuki avait la main écrasée sur son visage, le regard ailleurs, il ne semblait pas être parmi nous.

La mère d'Izuku se sentait soudainement coupable. Il avait l'air plus morose encore que lorsqu'il était entré.

-Katsu !!
Yuri retrouva son sourire d'enfant, et lui pris l'avant bras.
Il ne sourcilla pas même un instant, jusqu'à ce qu'elle hurle son prénom pour la 3 -ème fois

-Oh, Yuri!

Une fois revenu sur Terre, il l'a serra chaleureusement dans ses bras, l'empoignant tellement fort, comme pour ne plus perdre pied, et reprendre ses esprits.

Il releva la tête, le nez dans les cheveux de la gamine remarquant tout juste la présence de sa mère dans le hall d'entrée.

-Vous êtes là depuis longtemps ? Je vous ai fait attendre ?

-Non non, elles viennent d'arriver. lui répondit la veuve tandis qu'une lueur inquiète naissait dans les yeux de Mitsuki.

Le cendré se releva avec peine, le regard las, prenant la main de Yuri dans la sienne. Il arborait un sourire fatigué.

-Bien, dans ces cas, on va pouvoir y aller. Dit il dans un souffle calme.
Merci Inko de m'avoir accueilli, de m'avoir permis d'entrer dans votre maison.

Ils se saluèrent poliment puis Katsuki se hâta dans le hall pour ouvrir la porte, laissant entrer le froid hivernale dans un frisson instinctif. Il hésita un instant, se retournant vers les deux femmes.

-Maman tu ne pars pas ? Demanda t'il, en gardant la porte la plus fermé possible pour ne pas laisser le froid absorber la maison.

Inko observait son amie se retenir de pleurer, quelque chose n'allait pas. A y réfléchir, elle n'avait jamais entendu le fils de son amie l'appeler ainsi.

-Je-je vais rester avec Inko. J'imagine que tu as d'autre choses à faire toi aussi. Inko lui révéla un sourire entendu. Reviens me voir bientôt !

Le cendré la jaugea un instant, dans un long silence, puis finalement il ouvrit entierement la porte pour s'engouffrer rapidement dehors avec la gamine.

Et avant que la porte ne claque, Mitsuki ne pouvait contenir plus longtemps son inquiétude,

-Prends soin de toi ! Lui avait elle presque crié en espérant avoir couvert le son du claquement.

Le froid extérieur nous chatouillait le nez. Il faisait moins froid que ce matin, pourtant dans la main de la gamine je n'arretais pas de trembler.
Nous nous dirigions vers l'arrêt de bus que nous avions pris pour venir, laissant nos regards se poser sur la nature pâle.
La neige avait pris possession des arbres et des bancs. Je ne savais pas trop si c'était beau, triste ou sale, mais quelque chose me dérangeait grandement.
Comme la chambre enseveli de poussière.
Comme les nuages qui volent et qui glissent dans mes yeux.

L'oxygène ne passe plus à travers, on étouffe en silence, et moi aussi.

Le cerveau fait des choses étranges.
Il y a ce baisé par exemple, auquel je pense sans arrêt depuis maintenant 30 minutes.

J'arrives à me rappeler de la couleur de ses joues, de ses yeux. Puis soudainement absorbé dans les souvenirs, je me rappelles même de ce rire, des danses, des larmes. C'est comme si un dossier qui m'était inconnu s'ouvrait dans un coin de ma tête et me faisais un diaporama.
J'aurais aimé dire que c'était sympa, mais au final je me retrouve juste comme un con, le bouton pause ne marche plus. Une avalanche de scènes et d'émotions devalent de nulle part.

Alors, je me rassure à ta manière, "Courage". Courage, il ne me reste plus que quelques centaines de moments à regarder.
Puis, lorsque j'en vois enfin le bout, là je me fais berner. Je crois que je suis tiré d'affaire, mais quand je retombes dans la douce réalité, le temps s'arrête. Je commences à imaginer des choses folles, je me fais des idées.

"Est ce que nous venons de nous embrasser ?"

Je suis sûrement devenu fou.
Ou c'est peut être de t'aimer encore qui est fou.
Mon esprit commence à dérailler, à perdre les pédales, me martelant de cette phrase qui n'a pas de fin....

"et si... ?"

Et si ...ce n'était pas un rêve ?

Le téléphone vrombissant dans sa poche droite le coupa de ses songes. L'appareil en main, il constatait la réception perdue de nombreux appels et messages de son meilleurs ami et de sa mère, qu'il n'avait semble t'il, pas remarqué.

Pamis les nombreux messages, il y en avait bien 1 qui avait retenu son attention.

"Hey Bakubro, Mina m'a dit que tu étais sorti de l'hôpital alors ça te dirait de manger à la maison ce midi ?"

Son regard se posa un instant sur le haut de l'écran droit indiquant que midi était déjà passé depuis longtemps. Son ventre gargouillait justement, et la bouffe chez ce fou furieux n'était pas si mal. Ça lui paraissait même être une bonne option.

***