Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

4.

    En rentrant, une boule s'est formée dans mon ventre, j'ai l'impression que tout est contre moi. Mes mains deviennent moites dès que j'empoigne la porte d'entrée. Que va-t-elle me dire ? Ou me faire ? Comment va-t-elle réagir ? Mes doigts s'entremêlent et se démêlent par le stress. Je me calme et enlève rapidement mes baskets. Je remarque, en passant devant le salon, que Nathan se larve dans le canapé en face de Love Island. Je lâche un soupire inaudible, mais apparemment pas assez puisqu'il a dû m'entendre et le brun tourne la tête vers moi en me fixant longuement.

– C'est pour ?

Elle est pas là ?

– Tu veux lui demander pour demain soir, c'est ça ? dit-il sérieusement en me regardant.

Je ne sais plus quoi dire, j'allais monter dans ma chambre quand j'entends le portail du garage grincer. Mon corps se contracte à l'idée de me retrouver face a elle. Dois-je tout de même lui demander ? Mon indépendance tiens sur deux calendriers maintenant et je ferais ce que je veux. Je serai libre, sûrement dans une université de journalisme anglaise. Je parcourrai le monde, je ferais des reportages sur les guerres dans le monde, je témoignerai des violences et j'aurais le micro entre les mains, face caméra. Je prouverai ainsi au monde tout entier que je ne suis pas une gamine sans intérêt qui baisse les bras au premier orage. J'aurais le visage propre et aucun hématome, des chaussures neuves, je gagnerai mon argent et le dépenserais comme bon me semble.

– Au lieu de rester là, range les courses ! dit-elle en entrant dans la pièce.

Je sors immédiatement de mes rêveries et hoche la tête. Sans rechigner à la tache je commence à déballer les paquets Tesco, notre supermarket à quelques rues de notre quartier. Je finis une dizaine de minutes plus tard et je ne sais pas quoi faire. Je la vois avec Nathan dans le canapé, je m'approche à pas lent et discret, mes mains se triturent entre elles, je suis mal. Très mal. Mais passer une soirée avec Léna, en dehors du lycée m'offrirai une si belle bouffée d'air frais que je me risque à demander :

– Je...

Faux départ, on recommence s'il vous plaît, c'était pathétique Tori.

– Quoi ? me demande-t-elle.

– Léna... Léna Holks... Tu sais, ma meilleure amie. Elle m'a invitée ce week-end pour dormir chez elle... Et ...

– Holks ? me coupe-t-elle.

– Oui.

Après un petit rire qui sonne ironique, je frémis instantanément et souffle discrètement. J'essaye de garder la tête levée vers elle, il faut que je sois forte mais moins qu'elle. Je prends une grande respiration et la regarde. Elle aussi me fixe, mais elle semble plus sur la réflexion. Donc ? J'attends quelque temps avant de décider de rompre le silence.

– Donc... ?

– Ouais ouais, dit-elle en balayant l'air de sa main.

Je suis choquée, m'a-t-elle réellement autorisée à aller dormir ailleurs qu'ici ? Je reste clouée sur place, je finis par réagir en sentant son regard pesant sur moi. Je pars rapidement dans ma chambre et m'empare de mon sac à dos et commence à mettre quelques affaires autre que mon uniforme que je porte déjà toute la semaine. Je suis toujours surprise de son accord.

Je pense un moment à ce qu'elle débarque dans ma chambre et qu'elle me dit ensuite que ce n'était pas vrai, que je vais rester ici à moisir toute mon existence. Mais de toute la soirée, elle ne le fait pas. Je suis surexcitée. Après mon sac fait, je descends et demande à la prévenir, on me laisse utiliser le téléphone fixe, et je me dirige dans ma chambre pour avoir un minimum d'intimité dans ma conversation avec Léna.

– Reste ici ! grogne-t-elle.

Je hoche de la tête et reste finalement dans le salon, je ne suis pas vexée, je peux aller chez mon amie, et ça je n'en reviens toujours pas. Je pars rapidement chercher le numéro de Léna dans ma chambre, je l'ai noté dans un carnet que j'utilise pour écrire tout ce qui me passe par la tête, je dessine beaucoup dedans aussi. Je redescends rapidement et appelle Léna, deux sonneries suffisent à ce qu'elle me réponde.

– Allô ? demande-t-elle doucement.

– Léna ? C'est moi, Victoria.

– Tori ? C'est bien toi ?

– Oui c'est bien moi, dis-je en riant légèrement.

J'entends des ricanements derrière moi, Nathan sans aucun doute, je ne sais pas pourquoi il rit et je dois dire que je m'en fiche pas mal. J'essaie de rester calme mais au fond de moi, je suis en extase, j'ai fait exprès d'oublier de mentionner que j'irai sûrement à la première fête de ma vie, avec ma meilleure amie. Léna est très surprise de mon coup de téléphone, c'est la première fois que je l'appelle. Je souris bêtement en lui parlant.

– Je peux venir chez toi ce week-end.

– Quoi ? Mais c'est génial ! Tu es prête ? Tu veux que je vienne te chercher quand ? enchaîne-t-elle presque sans respiration.

– Je dors ici ce soir et demain après l'école on part directement chez toi, ça te va ?

– Super ça va être génial, à demain.

Je la remercie et raccroche la première, je ne sais pas pourquoi, je sens que quelque chose ne va pas, mais je ne serais expliquer quoi ? Quel va être le problème de ce week-end ? Peut-être que ce n'est finalement pas une bonne idée cette soirée ? Peut-être vaudrait-il mieux que je passe mon week-end à apprendre et faire mes devoirs plutôt que de sortir... Non, il faut que je commence à profiter de ma vie, j'ai dix-sept ans, et contrairement aux jeunes de mon âge je ne m'amuse pas. Ma révolution commence ! Elle va manger la poussière. Je deviens tout d'un coup très déterminée à lui résister.

– Tu comptes rester plantée là ? grogne-t-elle.

Je sursaute. OK, la résistance ne va pas être pour tout de suite. Je lui réponds gentiment et retourne dans ma chambre étant la plus heureuse du monde à ce moment là. J'ai toujours secrètement voulu participer à une fête, voir comment c'est. S'il on s'y amuse clairement ou si les clichés des soirées que je me fais sont complètement faux. Dans ma chambre, je fais mes devoirs jusqu'à épuisement avant de m'allonger dans mon lit finalement sec et de dormir en une fraction de seconde. Épuisée la plus part du temps, je m'endors très facilement le soir.

Le lendemain matin, je suis impatiente et ne peut réprimer ce sourire heureux sur mon visage. Je vais dormir chez Léna ce soir et je vais participer à ma première fête demain. Je pars me laver rapidement et de retour dans ma chambre j'attrape mon sac avant de redescendre dans la pièce de vie. En m'avançant vers elle, Nathan et mon père qui sont attablés à la table autour d'un petit déjeuner. Le temps file ce matin et après avoir attraper deux barres aux céréales j'annonce près de la porte d'entrée :

– À dimanche !

Personne ne semble vraiment se préoccuper de ma personne et j'allais partir jusqu'à ce que mon père porte son attention sur moi.

– Tu vas où comme ça ? Questionne-t-il visiblement curieux.

– Chez Léna, elle m'a invitée pour le week-end...

– D'accord, profite bien.

La journée des surprises continue pour moi, je souris et le remercie, je sors rapidement de la maison et traverse le jardin. En revenant d'ailleurs il sera temps de tondre l'herbe. Je me dirige jusqu'à l'arrêt du bus qui ne me semble pas aussi loin que d'habitude. Il faut dire que mon pas est enthousiasme ce matin, mon sac de cours sur les épaules et mon sac d'affaires dans la main droite rien ne semble ralentir ma lancée. Je n'ai surement jamais été aussi en avance à l'arrêt de bus, mais pour rien au monde je ne le manquerai.

Lorsque le bus arrive enfin après de longues minutes, il me conduit jusqu'à mon école et je n'ai qu'une hâte : être ce soir. Et si ma matinée à démarré sur les chapeaux de roues, j'ai maintenant l'impression que la journée s'est arrêté. Je n'ai jamais autant regardé l'horloge de toute ma scolarité. D'ailleurs en cours, je ne suis pas concentrée. Et bien que ma journée soit longue, elle est tout de même bien chargé car les cours s'enchainent les uns après les autres et je n'ai presque pas eu de temps pour voir Léna.

Ce n'est que le soir, après notre dernière heure de cours que je rejoins Léna sur le parking. Ici en Angleterre, la conduite est autorisé pour les personnes de dix-sept ans. C'est tout naturellement que Léna à eu sa voiture deux mois auparavant pour son anniversaire. Elle m'avait dit d'attendre près de sa petite Fiat blanche et la blonde me rejoins quelques instant plus tard.

Nous embarquons dans sa voiture après qu'elle m'ai prise dans ses bras en souriant.

– Je suis trop contente que tu puisses venir !

– Moi aussi Léna, dis-je tout aussi enjouée que mon amie.

– Comment tu as fait ?

– J'ai demandé, et je ne sais pas pourquoi elle a accepté, je ris.

– Je suis trop heureuse que tu sortes enfin !

Elle est aussi heureuse que moi si ce n'est plus. Elle est impatiente de me montrer sa maison, je sais qu'elle ne manque pas vraiment d'argent et que sa vie est cool, comme elle dit parfois. Pourtant en arrivant devant la maison de la blonde, je la trouve à son image. Simple mais jolie, blanche mais radieuse, le jardin semble bien entretenu et bien que la maison ne soit pas immense, à mes yeux elle l'est.

– Allez, tu viens ? rit-elle.

Je relève la tête et remarque quel ai déjà près de l'entrée, je prends mon sac rapidement dans la voiture et ferme la porte de celle-ci. Léna sourit comme fière de m'impressionner, pendant toutes ces années d'amitiés, je ne suis jamais allé chez elle parce que je n'ai jamais voulu non plus qu'elle vienne chez moi. Pourtant à y réfléchir, elle m'avait invité de nombreuses fois, mais je n'ai jamais eu le droit ni le courage d'y aller une seule fois. J'avais honte de l'endroit où je vivais, ma chambre n'a rien de bien accueillant. Il a donc fallu attendre mes dix-sept ans pour pouvoir voir là où vit quotidiennement mon amie.

– C'est super joli.

Elle hausse les épaules avec son petit sourire en coin, elle garde sa main sur mon épaule comme pour me guider et elle commence à me faire visite. Léna me traîne ensuite vers sa chambre et elle s'avance pour s'asseoir sur son lit en me regardant.

– Alors ? sourit-elle.

– J'adore, finis-je par dire après au moins cinq minutes d'observation.

Je m'avance à petits pas en détaillant tout ce qui me tombe sous les yeux : un grand lit, où l'on pourrais mettre au moins deux personnes, des images collées partout sur un mur avec des textes à côté. Des couleurs aux murs harmonieuses tel que le taupe et le rose pâle. Tout est beau, même une simple lampe à son charme. Je me sens ridicule avec ma chambre et ses murs défraîchis et mes meubles d'époques. Bien que cet endroit soit chaleureux, je ne suis pas du tout à mon aise, ce n'est pas ma place ici.

Et puis après une chambre et une maison aussi jolie c'est impossible que Léna vienne chez moi. Impossible. Elle m'a raconté pleins de choses sur sa vie super excitante et quand elle me demandait la mienne, je ne savais quoi répondre. C'est comme si pendant toutes ces années jusqu'à hier, je lui mentais. Chaque minutes, chaque jour, chaque semaine, chaque mois, chaque années... Je reste un moment dans mes pensées, un petit moment car je sursaute en voyant sa main faire un aller-retour devant mes yeux.

– Tu m'écoutes ? sourit-elle.

– Mh ? Non, excuse-moi, j'étais dans mes rêveries.

– Comme toujours !

– C'est exactement ce à quoi je pensais, figures-toi, souriais-je.

Nous rions toutes les deux, et je dois dire que loin d'elle, je respire... Mon amie sourit et passe sa main dans sa chevelure blonde et bouclée alors qu'elle me regarde. J'attends qu'elle me réitère sa question qu'elle a dû me poser pendant que je songeais.

– Tu disais donc ? demandais-je.

– Je disais que dans trois heures, il y a la fête chez Martyn.

– Q... on est obligé d'y aller...? demandais-je avec une moue sur le visage.

– Tu ne veux plus y aller ?

– Ce n'est pas ça... c'est que... je ne sais pas trop.

– Ça va être génial tu vas voir ! Je vais te prêter un robe, je vais te maquiller et te coiffer, tu verras se sera la meilleure soirée de ta vie ! s'excite-t-elle.

– Par pitié pas de robes.

– On verra ! Dit-elle joyeusement.

Je ne suis pas sûre de tout ça, mais je décide de lui faire confiance. Je ne peux plus continuer comme ça, alors ce soir, je vais m'amuser à n'en plus finir et je vais rire. Mon amie me prend la main et m'emmène dans la salle de bain attenante.

– Prend ta douche, il y a les serviettes et tout ce qu'il te faut là, me dit-elle en pointant du doigt un petit placard.

– Merci pour tout Léna.

– C'est normal ! sourit-elle. Je vais me laver dans la salle de bain d'à côté, on se prépare ensemble après.

Je hoche la tête avec un petit sourire. Mon amie sort de la salle de bain, que je contemple quelques instants, lumineuse, blanche, une bonne odeur de savon. J'aime énormément cet endroit... Je finis par me déshabiller rapidement et entrer dans la baignoire.

Je tourne le robinet rouge et l'eau chaude coule, je frémis de tout mon corps quand l'eau entre en contact avec ma peau. Des milliers de frissons parcourent mon corps, je commence à me laver avec à ma disposition un gant de toilette. Il est tellement doux que j'ai l'impression qu'il rend ma peau lisse immédiatement. Je ferme les yeux en me nettoyant, le gel-douche sent la rose. Cette bonne odeur envahie mes narines, je n'ai jamais pris un bain pareil.

Toutes ces bonnes odeurs qui m'entourant j'ai l'impression d'être au beau milieu d'un jardin d'été fleuris, de me laver avec de la soie et que l'eau qui coule sur mon corps vient d'une source tellement elle est douce. Je n'avais jamais réalisé à quel point l'eau pouvait avoir une texture. Pour certains ce ne serait qu'un simple bain. Pour moi c'est le bain qui lave mes profondes pensées, mes pires cauchemars. J'aimerai les noyer dans cette eau douce. Les faire couler dans sous cette bonne odeur.

Dans ce bain je pourrais y passer des heures, j'aimerai rester ici, dans ce bain, chez Léna, dans cette jolie maison des années. Je ne veux plus partir d'ici. Cela ne fait à peine quelques heures que j'ai quitter la maison et je ne cesse déjà de penser à elle. Elle obsède mes pensées, je réfléchis à tout ce que je vais subir plus tard l'or de mon retour à la maison. Je ne sais pas comment elle va réagir... C'est effrayant. Mais bien vite je chasse ces pensées; ce soir la positivité est à l'honneur. Ne reste plus qu'à résister à cette fichue soirée et nous verrons les solutions pour la suite.

Le mot d'ordre de cette soirée : le lâcher prise.

Même si cela fait plus d'un mot. 

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro