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28.

 Cela fait un mois que j'ai lâché la bombe. Et autant dire que toute l'Angleterre s'est emparé de cette histoire « l'incroyable histoire d'une jeune adolescente battue depuis plus de dix ans ». Depuis un mois j'habite chez Heaven, Joe et Astier. Après mes aveux, j'ai été entendue, j'ai passé de nombreuses radios qui ont révélé tout ce que j'ai vécu pendant toutes ses années de souffrance. Mon corps en est la preuve et il n'a pas tout révélé.

J'ai des rendez-vous toutes les semaines chez Mme. James, ma psychologue. Elle est très gentille, mais parler de mon passé est encore très douloureux. Des journalistes me demande des interviews parfois, me posent des multitudes de questions mais j'ai ordre de ne pas répondre. Avec l'aide de la famille d'Astier nous avons engagé un procès contre elle. Heaven m'accompagne dans la démarche telle une vraie mère. Comme si elle était ma mère. Et en un mois le dossier a beaucoup avancé et nous passerons devant le juge dans quelques jours. Autant dire que je stresse pas mal.

Mais heureusement ici, Léna peut venir me rendre visite quand elle veut et même après les cours nous passons quelques heures de plus ensemble. Nous nous sommes énormément vue ! Elle est très rassurée maintenant que je vis ici et que je suis en sécurité. Troy, quant à lui, il a rapidement été relâché ce soir-là. Je n'ai pas beaucoup de nouvelles de Nathan qui est resté vivre avec son père.

Au lycée on se croise quelques microsecondes mais nous ne prenons pas le temps de parler plus que cela. Nos regards sont compatissants et je vois bien que si j'ai besoin de lui, il sera là. Il est juste encore sous le choc; ce qui est normal car moi aussi j'ai encore du mal à tout assimiler. Je ne vais pas dire que ma vie est presque parfaite, mais elle est incomparable, je me sens plus libre et moins coincée dans ma bulle.

Astier, Joe et Heaven n'y sont pas pour rien, ils font tout pour me mettre à l'aise et je ne les remercierais jamais assez. Au lycée aussi tout a changé, le regard des élèves, des profs. Ils pensent que je suis encore fragile alors que je suis en pleine reconstruction et que ma descente aux enfers est passé. Ils s'en sont rendu compte un peu trop tard. Mais personne ne l'avait remarqué, ou presque. Je passe beaucoup de temps chez Léna mais aujourd'hui je suis chez Troy, dans sa chambre pour regarder un film.

– Tori ? Tu rêves ?

– Hein ? demandais-je en revenant à la réalité.

– Tu veux regarder quel film ? demande Troy devant la télé.

– Peu m'importe, choisit.

Il sourit doucement et met un DVD dans le lecteur avant de le rejoindre sur le canapé, passer un bras autour de mes épaules et de régler deux/trois choses avec la télécommande. J'en profite pour replacer le plaid sur nos jambes. On a prit l'habitude de passer quelque instants ensemble, soit moi chez lui, ou lui chez la famille d'Astier. Je n'aime pas trop qu'il vienne chez eux parce qu'ils m'hébergent gentiment et ramener des gens dans la maison qui n'est pas la mienne est très malpolie.

Alors, souvent je prends une des bicyclettes et je me rends chez Troy. C'est grand et très joli, je n'ai pas encore rencontré ses parents parce qu'ils travaillent quand je suis là mais Troy ne m'en dit que du bien. A vrai dire, je ne sais pas si je suis capable de rencontrer leurs parents, c'est quelque chose de très officiel et avec Troy, je ne sais pas si c'a l'est. Nous ne nous disons pas que nous nous aimons parce que cela ne fait que deux mois que nous sommes « ensemble ». C'est déjà bien mais je ne pense pas que cela soit vraiment nécessaire à dire.

Je souris en voyant que c'est un dessin animé. J'en ai très peu vu, mais j'ai le souvenir de Nathan dans le canapé avec son biberon ou son Doudou entre les dents entrain de regarder un de ces nouveaux Disney qui sortait. Moi j'ai dû en voir deux. Les jours où mon père nous surveillait, j'étais plus libre qu'avec elle. J'avais regardé l'histoire d'un animal; un lion je crois qui perd son père, subit les violences d'un autre et fuit quand il apprend que c'est de sa faute. Puis il revient et reprend le trône. C'est un peu moi, mais sans le principe de royauté. Et sans le courage. Parce que le lion n'avait pas dénoncé à la police qu'il y avait quelqu'un de malintentionné; lui il l'a combattu. Je suis une lâche au final.

Pour revenir au film, c'est une histoire d'ours, j'aime beaucoup et mon sourire ne me quittera pas, sauf aux moment de passages un peu triste, une moue traverse mon visage et Troy se moque bien de moi. À la fin du dessin-animé je dois admettre que j'ai adoré le film. Troy gagne son pari, il me rend heureuse. Alors que je le regarde avec un sourire idiot en pensant à tout ça, il range le DVD et en se tournant il me prend la main dans le sac en train de l'observer. Je rougis et tourne immédiatement la tête en souriant légèrement. Il vient et embrasse ma joue.

– Alors ce film ?

– Génial ! dis-je en me tournant vers lui avec un sourire qui en dit long sur mon état actuellement.

– Super ! Tu dois rentrer à quelle heure chez Astier ?

Je hausse les épaules car en réalité, chez Astier, il n'y a pas de règles si ce n'est qu'être heureux et proscrire toute forme de méchanceté, de rabais, ou de tension. Tout le contraire de ce que je bénéficiais chez elle. Ça me change radicalement. J'ai le droit de venir quand je veux, je ne suis pas obligée de rentrer, mais je dois prévenir Heaven avec mon portable parce que sinon elle s'inquiète beaucoup. Je souris à Troy.

– Quand je veux, pourquoi ?

– Parce que ma mère va rentrer dans deux heures, en attendant on peut prendre un goûter et aller se promener dans le jardin ? demande-t-il en me souriant.

Je hoche la tête en lui rendant son sourire. J'en ai presque mal aux zygomatiques à force de sourire autant. Mais c'est cool. C'est cool de se sentir bien et chez soi, c'est cool de sentir des gens qui sont là pour vous et que même s'ils ne font pas partie des mêmes liens du sang, ils sont encore plus attachant qu'une vraie famille.

C'est étrange tout de même; mais je ne me pose plus trop de questions depuis quelque temps, je vis au jour le jour. Et c'est bien mieux comme ça. Les cours, je m'en sors plutôt correctement, option sport on en a fini avec le volley et nous avons commencé le foot et c'est encore mieux. Je m'éclate à courir partout et à taper dans la balle dès que possible. Je me défoule, c'est le seul moment où je peux me sortir toutes les idées noires qui me hantent de ma tête.

Avec Troy, nous nous dirigeons dans la cuisine et prenons de quoi goûter avant d'aller dehors avec les bras chargés. Une fois sur la terrasse en face de la piscine, du jardin immense, avec des arbres et des animaux, je souffle.

– C'est trop beau.

– Ouais, j'ai de la chance. Dis, tu veux faire quoi plus tard ? demande-t-il en s'installant sur un des fauteuils du salon de jardin.

– Journaliste, et toi ? dis-je en l'imitant.

– Je ne sais pas, j'aime la photo, le dessin, le sport alors j'hésite à me tourner vers un de ces centres d'intérêt là. Mais bon, j'ai encore un mois pour décider. Tu n'es pas trop stressée pour nos examens finaux ?

– Je suis très stressée ! corrigeais-je. J'ai tellement peur de me rater et de ne pas pouvoir intégrer l'école que je souhaite. En plus j'ai beaucoup d'épreuve de langue avec l'anglais, mais là je devrais m'en sortir, allemand où j'ai un bon accent et le français. Et le Français c'est très compliqué, ils ont plein de verbes bizarre de mots de liaisons étranges et d'expressions improbable et incompréhensible, dis-je avec une moue triste.

– Mais non, Tori va tout déchirer ! N'est-ce pas ? Et puis, mes parents parlent un peu Français, ils sont aller en France quelques fois. Donc si tu as besoin, ils sont là.

Je le remercie et nous mangeons des tartines briochées avec une pâte à tartiner au chocolat par-dessus accompagner d'un jus d'orange que Troy a fait il y a quelques heures et qui est délicieux. Nous continuons à parler des épreuves et de celles qu'on redoute le plus. Pour ma part, bien que le Français me fasse flipper, les épreuves que j'appréhende le plus sont les matières scientifiques. Je suis plus douée en langues qu'en sciences. Quant à Troy, il a peu confiance dans ses talents de littérature étrangère, mais je le rassure et on se promet de s'aider. Les épreuves ont lieu dans un mois, ils nous restent encore un peu de temps.

– Tori ?

– Hm, oui ? demandais-je après avoir bu mon verre de jus d'orange.

– Tu viendras avec moi au Bal de Promo après les épreuves ? dit-il avec une petite moue incertaine de ma réponse.

– Bien sûr que oui, dis-je en le rassurant.

Au fond, je n'ai pas du tout envie d'y aller, mais c'est un rituel pour chaque classe qui finit son année. Il y a un bal de promotion et c'est ce même jour que nous apprenons si nous avons réussi nos épreuves ou pas. C'est un événement très stressant je trouve et je préfère qu'on me dise le lendemain que je l'ai plutôt que d'y aller et d'être stressée et désagréable toute la soirée. Mais pour faire plaisir à Troy j'y serais.

Une heure et demie plus tard, la porte d'entrée claque et une femme apparaît dans le jardin tandis que Troy et moi jouons avec son chien. Anna la maman du brun est une grande femme perchée sur de hauts talons et vêtu d'un long manteaux, la rendant incroyablement belle, ses cheveux bruns et coupés mis-long lui vont à merveille, comme la délicate mèche qui tombe sur le côté gauche de son front. Elle est rayonnante et tiens la main d'une enfant d'environ huit ans que j'assimile tout de suite comme étant la petite sœur dont Troy m'avait parlé.

– Troy ! cri-elle avant de courir dans les bras de mon brun.

– Bonjour Louise tu vas bien ? demande Troy.

Elle hoche énergiquement la tête et me regarde avec un peu de défi dans les yeux. À ce moment ma gêne est perceptible et c'est la mère de mon copain qui s'avance vers moi en souriant.

– Tu dois être Victoria ? J'ai beaucoup entendu parler de toi, je suis heureuse de faire enfin ta connaissance.

– C'est la fille de la télé, chuchote la petite.

– Je... Oui, je suis ravi également Madame.

Elle me sourit et me dit de l'appeler par son prénom avant de rappeler à la petite qu'elle doit aller prendre sa douche. Je ne dis rien et me tourne vers Troy quand elles sont partis.

– C'est gênant, dis-je simplement.

– Je sais, mais depuis tes aveux, tu passes à la télé et ma petite sœur arrivait pas à me croire, je t'avoue que ma mère non plus. Du coup elles sont un peu gênées aussi parce qu'elles ne savent pas comment se comporter avec des gens qui ont un passé comme toi.

– Je... Troy ! Je ne suis pas différente, tout le monde pense que je suis fragile mais... mais justement c'est passé ! Pourquoi tout le monde remue le couteau dans la plaie ? Les profs pensent que je suis encore trop touchée par les événements et ils me dispensent de certains devoirs, les élèves sont tout gentils avec moi pensant que j'ai besoin d'être soutenu. Alors que je ne connais même pas leurs prénoms ils sympathisent avec moi, mais tous ça me gêne plus qu'autre chose ! Je suis comme tout le monde ! me plaignais-je.

– Je sais très bien Tori, dit-il en me prenant dans ses bras. Mais ce que tu as vécu aurait dû te rendre faible, triste, tu aurais dû être en manque de soutient. Alors qu'en réalité tu es forte et tu arrives à cacher tes sentiments et à montrer que tu es forte. Parce que tu l'es. Je sais que tout ça n'est pas facile, mais les rumeurs vont finir par s'essouffler et tout rentrera dans l'ordre. je te le promets.

Je ferme les yeux et pose ma tête sur son épaule. Si seulement il avait raison. Si seulement tout le monde arrêtait de me mettre deux fois plus de pression. Le jugement a lieu bientôt, mes examens aussi et le bal de promo par la suite. Tout ça me vient en pleine face et je ne sais pas comment m'y prendre pour tout ça. Je ne sais pas comment gérer avec Troy car après deux mois de relation il en voudra plus, contrairement à moi qui ne suis pas prête.

J'aurais les devoirs et les épreuves à assurer et une carapace à conserver quand je serais à la barre pour témoigner contre tout ce qu'elle m'a fait subir. Je ne sais pas si je vais en être capable mais il faut au moins que j'essaye d'avancer. Je ne peux plus me résigner à laisser ma vie avancer, à me faire frapper si elle en avait envie. Elle va finir derrière les barreaux, je vais avoir une mention à mes épreuves, tout ira bien avec Troy et je serais heureuse. Promis.

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