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27.

 Allongée sous la couette je regarde longuement le réveil posé sur ma table de chevet. Entièrement habillée, je n'attends qu'une chose : que les coups de vingt -deux heures sonnent car à cette heure je pourrais quitter discrètement ma chambre et aller au cinéma avec Troy. Il m'y a invité ce matin et j'ai naturellement accepté, c'est devenue une habitude de sortir discrètement le soir, même si elle est contre et qu'elle le sait, j'ai décidé de ne plus répondre à ses menaces et au contraire, continuer à mener la vie que je devrais avoir. Je devrais être une adolescente normale, qui n'ai pas besoin de fuir pour aller voir un film. Je devrais être allé au moins une fois au cinéma, pourtant ce n'est pas le cas, ce soir, ce sera ma première fois.

Je suis impatiente et je ne raterais pour rien au monde cette chance. Je ne sais pas quels genres de films passent là-bas mais pour cela, je fais confiance au brun. En parlant du loup, je vois une petite lumière passer de ma fenêtre jusque dans ma chambre. C'est notre nouveau signale, on a jugé que les cailloux sur les carreaux ce n'était pas la chose la plus discrète, du coup Troy allume ma chambre avec la lampe intégrée de son téléphone.

Je dégage la couette de mon corps et monte lentement la vieille fenêtre qui grincera une fois. Le brun tout sourire m'attend en bas, habillé d'un jean foncé, d'un tee-shirt blanc et d'une veste à capuche. Il a déjà placé la poubelle sous la fenêtre de ma chambre et il tend les bras pour attraper mes hanches et me facilité la tâche non sans me donner un millier de décharges électriques. Une fois au sol, il embrasse mon front et tire ma main pour que l'on part rapidement vers le trou du buisson. Plus loin on se sourit illuminé par la lune et les quelques lampadaires qui marchent, puis il s'arrête et ses mains attrapent mon visage en coupole me faisant froncer des sourcils.

– Hm... tu n'as pas de nouveau bleu ?

– Non je vais très bien, dis-je en souriant et en posant mes mains sur son torse pour le repousser légèrement et en roulant des yeux.

– Tu en es sûre ? Tu as toujours celui sur ta pompette par contre, sourit-il en passant ses bras autour de ma taille pour m'attirer contre lui.

– Extrêmement certaine ! Oui, mais il est en train de disparaître, dis-je avec une mine très sérieuse, mais avec un petit sourire quand même.

Il glousse légèrement et m'embrasse, je prolonge mais rapidement gênée d'être dans la rue et donc potentiellement à la vue de certaine personne et pas loin de la maison ne me rassure pas et je coupe court au baiser. Le brun ne semble pas mal le prendre, au contraire il passe son bras autour de mes épaules et nous reprenons la route en parlant de musique. Il me parle de ses groupes préférés et de ceux qu'il aimerait tellement aller voir. Quand nous arrivons devant le cinéma je suis tout excitée et ne tiens pas en place alors nous rentrons rapidement et regardons la liste des films disponibles à cette heure-ci.

– Il y a Nerve ? Tu connais ?

Je le regarde, un sourcil haussé puis il rit doucement avant de montrer qu'il a comprit et il achète nos deux places me mettant encore plus mal a l'aise de ne pas avoir pris mon argent. Mais la chose la plus horripilante à regarder ce sont les caissiers qui dévisagent Troy après avoir vu l'état de mon visage. Il ne semble pas s'en rendre compte et achète également un gros cornet de pop-corn pour nous deux et un soda avant de partir pour aller s'installer dans une salle noire juste éclairée de minuscules loupiotes au sol pour signaler les escaliers.

– C'est immense ! chuchotais-je trop impressionnée par la taille de l'écran blanc.

– Tu verras quand le film va commencer ce sera encore mieux.

Il tire encore ma main pour me conduire jusqu'à nos places, à cette heure-ci il n'y a presque personne dans la salle. Il faut dire qu'il est vingt deux heures trente et nous sommes en pleine semaine. L'écran diffuse des publicités pour l'instant et nous avons le droit de parler alors nous discutons du lycée. Je lui explique mon angoisse pour les résultats des examens demain et comme Léna il essaye de me rassurer mais je sais que je n'ai pas été aussi efficace que d'habitude.

– Qu'est-ce que... demandais-je surprise.

– Le film commence, murmure-t-il alors que la salle s'éteint complètement.

Un sourire immense reste bloqué sur mon visage tout le long de la séance. Le film m'a fait ressentir plein de sensations différentes : la joie, les frissons, la peur et la déception quand le film se termine. Je tourne mes yeux pétillants de bonheur vers ceux ravit du brun. Son sourire est aussi imposant que le mien à croire que nous sommes tous les deux bien. Juste bien.

– Ça t'a plu ?

– C'était génial ! m'extasiais-je.

Nous sortons de la salle noire pour arriver sous des lumières blanches qui piquent les yeux, Troy pose une main sur ma hanche pour me dire où aller, l'endroit est immense et il y a plusieurs Escalators. La nuit est claire et on voit toutes les étoiles à cette heure-ci. J'aime beaucoup les étoiles. J'ai toujours eu du mal à faire confiance aux gens, du mal à croire ce que l'on me promettait ou pas.

Aujourd'hui Troy a rempli sa promesse. Il m'a rendu heureuse ou du moins, j'ai la sensation de l'être. Et c'est génial, d'avoir l'impression d'être libre, heureuse, de ne pas avoir à subir de coup, de juste devoir sourire et de fermer les yeux en sentant le vent glacial de la nuit nous caresser doucement. Aujourd'hui je suis tout ça. Et quand Troy me raccompagne jusqu'à la poubelle pour que je puisse rentrer dans ma chambre en toute discrétion, son regard me prouve à quel point lui aussi est heureux d'être là. Et une petite part de moi est fière que ce soit un peu grâce à moi.

Ses mains se posent naturellement sur mes hanches tandis qu'il me tourne face à lui. Il sourit tendrement avant de déposer ses lèvres douces sur les miennes gercées. Ses mains ferment un peu plus leur poigne tandis que mes bras passent autour de son cou. Le baiser se fait plus intense mais nous nous séparons paniqués quand une lumière nous éclaire. Un frisson glacial passe dans mon dos.

– Dégage ! criais-je à Troy.

Et en voyant qu'elle est là à cinq mètres de nous avec une lampe de poche à nous fixer de ses yeux noirs j'ai paniqué et l'ai poussé pour qu'il parte. Mais le brun a fait tout ce que je ne voulais pas. Il m'a entouré de ses bras et serré très fort. Je gémis alors que la peur m'envahis, je tremble et il tourne le dos à la femme que nous détestons tous les deux.

– Tiens, encore un de tes clients Victoria.

– Troy, dégage !

– Jeune homme, je serais toi je l'écouterai tout de suite ! Je vais appeler la police ! cri-elle aussi alors qu'il est minuit passé.

– Je ne partirais pas, dit-il en souriant légèrement à la femme. Je vais attendre la police.

Elle serre les dents ne comprenant pas le petit jeu de Troy. Et moi non plus, alors je le supplie de me lâcher et de ne pas appeler la police. J'essaye de le pousser. Il n'a pas le droit d'être mêlé à tout ça. Il n'a pas le droit de me voir faible, il n'a pas le droit de la voir faire. Alors je commence à hurler qu'il a obligation de me lâcher. Je lui dis des choses affreuses que je regretterais sûrement mais il doit me lâcher.

– Dégage Troy ! Dégage ! J'en ai rien à faire de toi ! Dégage ! Je ne veux plus te voir ! Je ne t'aime pas ! Je ne t'aimeras jamais ! hurlais-je.

Mais il reste à me serrer dans les bras et en murmurant que j'ai tord et que je ne le ferais jamais partir. Elle, de son côté, elle s'amuse de la situation pour l'instant, mais les hurlements ont réveillé les voisins et lorsque les lumières commencent à s'allumer d'une maison à l'autre; elle se rue sur moi pour m'éloigner du brun qui se débat contre elle. Les larmes me viennent alors que Troy a le dessus et qu'il vient de là maintenir contre le mur.

Je n'entends plus rien, je ne vois plus rien. Les larmes me brouillent, elles brouillent mes pensées et bientôt une femme pose une main sur mon épaule. Je sursaute et me débats aussitôt violemment, des lumières bleus et blanches m'aveuglent et je le vois plus loin. Troy, les mains dans le dos il me regarde avant d'entrer dans la voiture de police. Je cours et hurle de le laisser et qu'il n'y est pour rien. Alors que pendant ce temps-là, elle est plus loin en train de parler à un policier faisait de grands gestes et une mine apeurée accompagnés de quelques larmes. Mon père est près d'elle pour la réconforter. Nathan arrive et vient me prendre dans ses bras pour m'empêcher de rattraper les policiers.

– Pourquoi il l'emmène ? demandais-je paniquée à mon demi-frère.

– Il a agressé Olivia.

– Jamais ! Jamais il ne ferait ça Nathan ! C'est elle qui nous menaçait ! pleurais-je.

Je tourne le regard vers la voiture de police qui part tandis que les autres agents restent auprès de la dite « victime ». Lorsqu'un d'entre eux s'approche de nous je fronce les sourcils et souffle.

– Troy n'y est pour rien !

– Lorsque nous sommes arrivés il plaquait madame au mur en la menaçant. Je ne crois que ce que je vois jeune fille.

– Il n'est pas comme ça je vous le jure ! Je veux le voir s'il vous plaît, suppliais-je.

– Ne vous inquiétez pas, nous vous emmenons tous au commissariat, nous devons vous interroger. Tous.

Je gémis et ils nous emmènent, dans le fourgon, je suis assise en face d'elle. Rien que par son regard je peux voir toute la haine et la fierté qu'elle a. À cause d'elle, Troy peut avoir de gros problèmes. Et je ne sais pas comment l'aider. J'en suis incapable et c'est encore plus blessant que tous les coups que j'ai pu ressentir. C'est à ce moment que je me rends compte de l'importance de la place que le brun a prit dans ma vie.

Ce n'était qu'un garçon qui me faisait rire, puis il a commencé à s'intéresser à moi, pas à mon physique, juste à ma vie. Et ça malgré toutes les barrières que j'ai mises entre nous. On a passé du temps ensemble, il a insisté pour connaître mes problèmes, je n'ai cédé que très tardivement. J'ai été heureuse. Quelques heures avant que tous ça ne me rattrape. Troy n'aurait jamais dû être mêlé à tout ça. Dès que je pense prendre une bonne décision qui pourrait enfin m'apporter moins de malheur, tout se retourne contre les personnes que je voulais absolument protéger.

Je ne suis tout simplement pas faite pour être heureuse. Pas faite pour vivre, pas faite pour sourire ni rire, pas faite pour être aimée, ni acceptée. La vérité me revient en pleine face d'un coup et les larmes ne peuvent être retenues par mes paupières closes. À nouveau, une pression se fait ressentir sur mon épaule et à nouveau je sursaute en ouvrant les yeux. Il n'y a plus que moi et Nathan dans le fourgon.

– Il faut descendre, Victoria.

– Je sais qu'il n'a rien fait Nathan.

– S'il n'a rien fait, alors il sera relâché. Allez, descend.

Je hoche la tête et descends avec lui, un des policiers nous attendait dehors et il nous emmène jusque dans le commissariat. Elle est là, à côté de mon père qui la rassure encore pour quelque chose qu'elle n'a pas reçu. Je suis finalement presque déçue qu'elle ne joue que la comédie. J'aimerais la voir souffrir. Je ne suis plus gentille, je n'ai plus d'empathie, je n'ai plus envie de jouer la comédie et mentir.

Aujourd'hui je vais tout dire. Même ce qui fâche. Je vais aider Troy à sortir d'ici. Il n'a rien fait, mais elle si. Je sèche mes larmes et la regarde avec des yeux qui se veulent les plus malicieux et mauvais possible. Lorsque nos regards se croisent, de la haine et de la peur passent dans ses iris noirs. Quelques mètres nous séparent mais elle se lève et vient poser ses sales mains sur mes épaules et dit d'une voix qui se veux mielleuse et inquiète, mais moi je ne perçois plus que du venin dans chacune de ses paroles.

– Oh mon dieu Victoria. Comment tu vas ? Il ne t'a pas frappé toi ? Je te promets qu'il ne va pas s'en tirer comme ça. Viens on va soigner ta pompette, dit-elle plus bas que ses premières phrases.

– N... commençais-je en voulant me reculer mais sa main se pose sur ma bouche et elle resserre sa poigne sur mon bras.

– Chut, ne t'inquiète pas... je vais m'occuper personnellement de toi, dit-elle froidement et à voix basse pour que seules nous deux ne l'entende.

Tu viens d'abattre tes dernières cartes mais je n'ai pas encore jouer une seule des miennes. Ne jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Je suis toujours vivante.

– Non ! hurlais-je. C'est elle le monstre !

– Ferme ta gueule ! rugit-elle.

– Non ! continuais-je à pleine voix. C'est elle qui me frappe ! C'est elle qui m'enferme dans la cave ! C'est à cause d'elle toutes les cicatrices que j'ai ! C'est sa faute, c'est elle le monstre. Ne la laissez pas me toucher ! Aidez-moi, ce n'est qu'un démon. Relâchez Troy, il est le seul qui a essayé de me protéger ! Personne, vous m'entendez ? Personne ne s'est rendu compte que cette vieille folle me frappait tous les jours ! Vous foutiez quoi pendant 10 ans bordel ! m'égosillais-je en transe totale.

– Ne l'écoutez pas elle est folle ! dit-elle paniquée à son tour.

Alertés par nos cris, une dizaine de policiers débarquent pour attraper la femme de tous mes cauchemars. Je la regarde se débattre et se défendre en m'insultant de tous ce qui est possible et imaginable. Ses cris et sa voix qui m'ont hantée tant d'années.

Toutes ces années où j'ai essayé de protéger Nathan, de protéger Charles, l'homme qui se faisait appeler « papa » mais qui n'est rien de tout ça. J'ai toujours été dans l'ignorance de ce qu'est une famille ! Toujours été mise à l'écart des câlins, des bisous et des belles paroles pleines d'amours qu'on offre à son enfant. Je n'ai jamais bénéficié de tout ça. Et aujourd'hui c'est fini. Toute cette comédie est terminée. Dites bienvenue à la nouvelle Tori.

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