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26.

– Alors ? dit mollement Léna.

– Je suis sûre d'avoir tout raté ! gémis-je.

– N'importe quoi ! Tu vas encore avoir la meilleur note, comme d'habitude ! sourit mon amie.

Je m'assois lourdement sur un banc dans la cours du lycée. Je suis sûre que j'ai écris n'importe quoi sur ma composition de sciences. En ce moment, je n'arrive pas vraiment à me concentrer sur mes études. Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement parce que le soir, je sors au parc avec Troy et on passe la moitié de la nuit à regarder les étoiles et se découvrir l'un, l'autre. J'ai appris qu'il avait une petite sœur et un grand frère, il est dans cette ville depuis trois ans et qu'il aime aller au cinéma, le fromage fondu et le sport.

Quant à moi j'apprécie de plus en plus le fait de passer du temps avec lui, il est gentil et il arrive à me faire oublier momentanément ce que je vis. Il a cette capacité à faire en sorte que je me montre telle que je suis vraiment et à ne pas jouer cette fille désintéresser des adolescents et pas seulement branchée sur les études.

Je souris de plus en plus, même à la maison et elle ne semble pas vraiment apprécier cela. Les coups sont toujours aussi régulier même s'il y a eu une période plus calme après l'accident dans ma chambre où elle m'a cru morte. J'ai d'ailleurs plus en plus de mal à cacher tous ces bleus. Je continue d'ignorer les appelles a l'aide de mes amis, des professeurs et je continue ma petite vie. On ne peux pas dire que je sois totalement heureuse mais on peut dire que je vais mieux et que petit à petit je commence à sortir la tête de l'eau et regarder le monde tel qu'il est réellement. Je sors de ma bulle.

– Salut les filles ! dit Troy en s'avançant vers nous.

Il fait la bise à Léna et dépose un baiser sur ma joue. Je lui ai avoué le fait que je ne voulais pas être démonstrative devant les autres et il a accepté sans problème. Néanmoins il s'assoit à côté de moi et nous parlons de l'examen que nous venons de passer et des autres à venir. J'aime bien les sciences mais c'est une langue compliquée et il faut rester concentrer du début jusqu'à la fin. Cette après-midi j'aurais un examen d'anglais.

Nous partons manger à la cafétéria et comme à mon habitude je mange quelque chose de très léger. À table, Léna et Troy parlent entre eux tandis que je révise mon anglais, mon casque sur les oreilles pour ne rien entendre et parce que la musique me permet de me concentrer. Petit à petit, d'autres personnes s'invitent à table et nous ne sommes plus trois mais une petite dizaine. Je finis rapidement ma salade et me lève en m'excusant avant de partir et d'aller m'installer sur le banc dehors. Assise en tailleur et mes cahiers sur les jambes, l'endroit est idéal pour réviser, mais c'était sans compter l'arrivé de mon professeur principale.

– Victoria ? demande-t-il.

– Oui madame ? dis-je précipitamment en retirant le casque de mes oreilles.

– J'ai reçu un appel de Mme Wilson, votre belle-mère. Elle m'a demander de vous prévenir que vous deviez rentrer maintenant parce qu'il y a eu un problème dans votre famille, m'annonce-t-il avec une mine inquiète.

– Quoi ? Mais j'ai mes épreuves dans même pas dix minutes...

– Mais enfin, Victoria ta famille a besoin de toi... dit-il ahurie.

Je déglutis avec difficultés et la remercie avant de ranger mes affaires et de sortir de l'enceinte du lycée. Je n'ai même pas prévenue Léna et Troy. Je grogne parce qu'en plus les bus de ramassage scolaire ne passent pas à cette heure. Je soupire longuement et me met en route. Je ne peux m'empêcher de trouver tous cela étrange. Pourquoi elle voudrait que je rentre ? Des centaines de questions se bousculent dans ma tête sans que je ne trouve de réponse.

Et si cette fois ci elle était gentille et qu'il y avait réellement un problème ? Une vingtaine de minutes plus tard j'arrive devant la bâtisse qui n'est pas des plus belle, la toiture est décoloré, les murs sont sales, le petit jardin n'est pas entretenu et l'herbe mériterait d'être coupée. Sans parlé du contraste entre le nain de jardin tout sourire près de la porte d'entrée qui tiens une petite pancarte avec marqué : « Bienvenue » et la véritable personnalité des personnes qui vivent à l'intérieur de cette maison. Je soupire avant d'enfin me décider à rentrer dans la Maison Des Enfers.

Et j'avais raison de m'en faire parce que en rentrant il n'y avait personne. J'ai regardé dans toutes les pièces avant d'aller voir ma chambre et à peine ai-je ouvert la porte que deux mains déterminées attrapent la chemise de mon uniforme pour soulever mon frêle corps et le plaque au mur. Je prends conscience des événements qu'une fois que son haleine affreuse frappe mon visage et que ses yeux de dragon me fixent tel une petite proie sans défense.

– T'es aller tout dire à la direction salope ? Ils m'ont appeler pour me demander si tous allais bien ici. Et tu te doute bien qu'ils me croient moi, plutôt que toi. Alors tu vas arrêter tout de suite ton jeu ! C'est clair ?

– Je n'ai rien dis. J'ai pris ta défense, dis-je d'une voix déterminée et en la fixant dans les yeux.

– Tu mens ! hurle-t-elle.

Sa main poisseuse atterrit dans un claquement sourd sur ma joue mais je ne bronche pas. Je dirais presque que je ne n'ai pas mal. Je la fixe pareillement, je ne compte plus m'abaisser face à elle. Je n'ai plus rien à perdre de toute façon. Mais néanmoins une petite peur m'habite; s'il m'arrive quelque chose, personne ne sera là, personne n'entendra mes cris désespérés, personne ne pourra témoigner de sa violence et du monstre qu'elle est. Cependant son regard n'est plus le même, la peur habite ses pupilles. Mais ce n'est pas ça qui sera capable de la retenir et de l'arrêter si il le faut, la peur fonctionne comme de l'adrénaline chez elle.

Rapidement les événements se bousculent, insultes, coups, bleus et sang se mêlent pour ne rester que mon corps sur le sol. Ma tête repose sur le plancher, mes yeux sont toujours ouverts et je regarde ses pas disparaître de ma chambre. Je suis consciente, mais mon corps est courbaturé de partout et je me sens plus à l'aise sur ce sol réchauffé par la chaleur qui émane de mon corps. J'ai l'impression de brûler tant les sensations des coups restent sur moi. Je saigne au niveau de la tête, derrière, au niveau du cuir chevelu. Elle m'a lancé le trophée de volley qu'on a gagné avec l'équipe. Maintenant il repose devant moi au sol, brisé en deux, le ballon de volley et la serveuse qu'il y avait dessus sont maintenant séparés à jamais.

Je ne sais combien de temps je reste ainsi, gisant sur le sol. Mais je sais que j'ai réussi à me lever et à me traîner jusqu'à la salle de bain. Là le constat est alarmant. Les bleus sont de véritables hématomes et le sang qui coulent avec poisse sur mon crâne jusque sur mon visage et dégoulinant jusqu'à mon oreille.

Mais là n'est pas le seul problème. Mes cheveux. Trois grosses mèches on été coupés. Alors que je les avais dans le milieu du dos, certains arrivent maintenant au dessus de mes épaules. Je n'ai jamais eu les cheveux aussi court... Et je ne pourrais jamais cacher ces mèches. Alors je me saisie du ciseau de salle de bain, j'attrape une mèche puis coupe, une deuxième puis coupe. Mes cheveux tombent par paquet sur le carrelage et quand je me regarde à nouveau dans le miroir. Je me vois différemment. Je fais plus femme moins gamine. Plus femme battue, moins normale.

Ces cheveux court et au carré laisse apparaître les frêles épaules, mon corps amoché que je cherche tant à cacher. Mes pommettes bleues, mon nez rougie par le sang qui a légèrement coulé tout à l'heure, le sourire que j'essaye de faire reflété sur le miroir mais qui est en fait une grimace. Et quand je me déshabille le constat n'est pas surprenant, je n'ai même plus besoin de m'y attarder ce serait une perte de temps alors je fais couler de l'eau tiède avant de m'allonger dans la baignoire.

Elle est partie alors elle ne va pas m'imposer de limite de temps de bain. Mon corps me fais souffrir mais ce qui me détruit encore plus, c'est moi. Je suis faible moralement. Je baisse les yeux, je joue la fille coincée et l'intellectuelle parce que il n'y a que là que je suis vraiment douée. Dans le mensonge. En étant cette fille amie des professeurs avec ses bonnes notes et son petit sourire angélique en cours, personne ne se doute que je mens. Sauf ceux qui me connaissent, mes amis. Mais eux aussi ne savent pas tous. Demain j'ai deux examens, mais je n'irais pas. Je suis dans un trop mauvais état.

Me laver à été quelque chose de très compliqué et douloureux et le retour dans mon lit aussi. Je me suis allongée et endormie. Je ne sais pas combien de temps j'ai pu dormir mais quand je me réveille la pièce est plongée dans le noir, juste éclairée par la lune. J'allais me rendormir quand j'ai entendu des bruits de plancher qui craque tout près de moi et que j'ai sentis le lit d'affaissé non loin de moi. Prise d'une peur monstre, je sursaute en me redressant mais une main chaude vient bloqué un cri de peur.

– Chut, c'est moi... murmure Troy.

– Qu'est-ce que tu fais là ! dis-je affolée.

– Quelle salope... chuchote-il en passant sa main sur mon visage tuméfié. Tu ne peux plus continuer comme ça Tori, tu vas devoir tout dire avant qu'il ne soit trop tard, avant qu'elle ne dépasse tes dernières limites.

Il me regarde longuement, ses yeux verts sont illuminés par la lune tout comme son visage. Il m'invite à me rallonger d'un geste doux de la main et je me laisse faire, ne le quittant pas des yeux. Il s'allonge à mes côtés et sa main caresse lentement la joue bleues. Tous est doux. Tous est silencieux. Tous est comme suspendu.

Mes paupières sont lourdes, mon corps à perdu toute force de résistance et je finis par m'endormir. La chaleur de son corps contre le mien. Je n'ai jamais dormi avec personne et pourtant il n'y a aucune gène à cet instant. Ses bras protecteurs encadrent mon être comme une barrière contre elle. Comme si grâce à lui, elle ne pouvait plus passer.

C'est un des rares soirs où je passe une nuit sereine, sans la peur de me réveiller en sursaut par ses pieds lourds et bruyants sur le plancher craquelant. Le matin en me réveillant le soleil est déjà bien haut dans le ciel, et je suis seule sous les draps. C'est à se demander si je n'ai pas rêver cette nuit ? Ce n'est pas le genre de rêve que je fais, mais il est possible que je songeais. En me relevant, un bruit de papier se froisser se fait entendre dans mon lit et je lève la couette pour apercevoir un petit mot. «Passe une bonne journée. À ce soir. T. » Je roule des yeux et avec difficulté je me lève pour attraper le téléphone cacher sous des draps dans l'armoire et envoyer un message au brun pour le remercier. Il me répondra rapidement que tout était normal.

À cette heure-ci la maison est vide, Nathan est au lycée, elle et mon père sont au travail. Je souffle et décide d'aller manger un bout, car ça fait un petit moment que je n'ai pas eu quelque chose dans mon estomac et celui-ci commence à s'énerver. Quelques biscuits font l'affaire étant donné que je ne me permet pas de toucher aux restes du repas de hier soir. Même un chien y aurait le droit. Finalement je préfère même pas le goûter, qui sait si elle n'a pas mis de poison dedans ? Je souris à ma propre idiotie et vais m'asseoir sur le canapé avec un cahier de cours pour réviser car j'aurais les examens à récupérer quand je retournerais au lycée.

Mes plaies commencent à cicatriser et mes bleus prennent leurs plus fortes couleurs, comme ça d'ici quelques jours je n'aurais plus de grosses traces de cela. Néanmoins la blessure à la tête continue de me faire mal, ça pique, ça lance, j'espère seulement que ça ne s'infectera pas. Je révise une bonne partie de la journée et le soir je retourne m'enfermer dans ma pièce pour la soirée. Vers vingt heures quelqu'un frappe à ma porte.

– C'est Nathan.

Je me lève et vais lui ouvrir, il rentre rapidement comme pour ne pas être vu et il grimace en me regardant.

– Aïe.... ça ne s'arrange pas du tout... Tori, il faut qu'on le dise tu ne peux plus continuer comme ça.

– Quoi ? Mais si je dis quoi que ce soit, personne ne me croira et puis ce sont tes parents Nathan !

– Non, les gens qui font ça ne sont pas des parents.

– Je ne dirais rien, parce qu'il n'y a rien à dire, et toi ,non plus d'ailleurs ! soufflais-je en le regardant dans les yeux.

– Tu ne peux pas m'empêcher d'en parler ! avoue-t-il d'une voix des plus déterminée.

– Nathan si tu fais ça, je te préviens je te détruirais la vie !

– Essaye un peu, dit-il avant de tourner les talons pour sortir mais je l'arrête.

– Nathan ! Laisse-moi encore un peu de temps s'il te plait.

Il me regarde longuement et soupire alors que je le lâche et qu'il se tourne entièrement vers moi, de soupirer et d'accepter.

– Un jour il faudra que tu m'expliques comment tu fais.

– Comment je fais quoi ? demandais-je en haussant un sourcil.

– Comment tu fais pour être aussi courageuse, dit-il en quittant ma chambre. 

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