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18.

Elle attrape rapidement mes cheveux, elle sait que je suis terriblement sensible du cuir chevelu et elle n'hésite pas à insister sur ces zones douloureuses. Elle me traîne comme cela jusqu'à la buanderie, là où personne ne pourra nous entendre, même si je crie de douleur. Quand je la vois fermer la porte derrière nous, je comprends alors que les prochaines minutes seront très difficiles.

Elle me regarde en grognant. À cet instant, je pourrais la comparer facilement à un loup, montrant ses crocs, les yeux légèrement plissés pour montrer sa férocité, sa supériorité. Il ne manquerait plus que des poils, des oreilles plaquées en arrière et un filet de bave odorante et la ressemblance serait parfaite. Je voudrais en rire intérieurement mais je suis terrorisée. Je tente vainement de retenir les tremblements de mon corps.

– C'était qui encore ? grogne-t-elle.

– U... Un ami... dis-je, la voix tremblante, preuve supplémentaire que je ne contrôle plus du tout mon corps et mon esprit paralysé par la peur qu'elle m'inspire.

– Tu n'as pas d'amis ! Tu les achètes avec quoi ? Personne n'a envie d'avoir une emmerdeuse comme toi ! me dit-elle avec violence.

Je n'ai pas le temps de répondre qu'elle m'assène un coup dans le ventre. Je gémis de douleur en me pliant en deux. J'ai l'impression de revivre cette scène depuis des années. C'est toujours les mêmes choses. Toujours les mêmes coups, elle est tellement prévisible... mais je ne fais jamais rien. Puis on ne parle plus, ou du moins je ne dis plus mot, elle par contre prend un malin plaisir à m'insulter et me rabaisser, à me taper.

J'essaye de faire le moins de bruits possible. J'ai mal mais je ne montre rien, ou du moins j'essaye mais ce n'est pas facile lorsque tout s'acharne sur vous. Elle tire ma tignasse brune m'obligeant à la regarder, mon souffle est haletant, je suis déjà à bout de forces et cela ne fait même pas un quart d'heure que je suis ici. Elle sourit. Elle sourit alors que je suis au bord de l'évanouissement.

– Debout, siffle-t-elle de rage.

J'essaye de prendre appui sur mes coudes ou sur mes mains mais je retombe, presque directement, lourdement sur le sol. Mon nez saigne, mon œil gauche est clos, mon arcade sourcilière doit saigner elle aussi puisque je sens depuis tout à l'heure un liquide chaud caresser ma joue. Ma lèvre est fendue et je ne parle pas de toutes les autres douleurs insoutenables qui me donnent envie de mourir à chaque petit mouvements. Je ferme les yeux et tout s'arrête enfin.

* * *

Mon corps tremble de douleur et la sueur le colle tout entier aux draps sales. J'ai mal partout. Trembler me fait mal. Respirer me fait mal. Penser me fait mal. Elle ne m'a pas loupé l'autre soir. Oui, cela fait plus d'une journée que je suis clouée au lit à ne rien faire. Je n'arrive pas à trouver le sommeil. Sur mon réveil, les digitales indiquent deux heures du matin. Cela fait donc deux heures que j'essaye de m'endormir.

Mais mon corps tout entier est en alerte permanente. Je suis allongée sur le dos, mais c'est une torture, je suis incapable de me tourner. Les hématomes de la veille sur mon dos me font horriblement souffrir, mes côtes sont affreusement douloureuses, ma tête tourne à me donner le vertige, et les larmes sont la seule rage que je suis encore capable d'émettre. Elles dévalent mes joues à toute vitesse. Mon estomac aussi fait des siennes, mais c'est le plus supportable sans parler de mon visage tuméfié. Il est simplement vide. Comme ai-je fais pour en arriver là ?

Deux jours que je n'ai pas donné de nouvelles, et que je ne suis pas allé au lycée, Léna doit s'inquiéter mais je suis complètement incapable d'aller en bas pour l'appeler. Hier soir, Nathan est venu m'apporter des restes du repas, j'ai eu beau le remercier, il semblait faire ça à contre cœur. Chaque fois que le sommeil pointe le bout de son nez j'y plonge sans forcer. Je ne fais que dormir, gémir de douleur. Je ne bouge pas.

Nous sommes maintenant mardi après-midi et je suis finalement seule dans ma chambre, j'ai réussi à attraper un de mes bouquins de sciences et je révise pour le contrôle de vendredi. J'étais concentré quand un bruit à ma fenêtre me fais sursauter et je grimace pour la douleur que ce petit sursaut me procure.

Je reporte rapidement l'attention sur mon livre mais un autre coup arrive dans ma fenêtre, je fronce les sourcils et je pousse mes draps avec difficulté et arrive je ne sais comment à m'extirper de mon lit. Il me faut quelques secondes pour reprendre le souffle qui m'y est coupé par la douleur. J'avance vers la fenêtre en m'aidant du peu de meubles qu'il y a dans ma chambre.

Je manque de faire un arrêt cardiaque en voyant qui est sous ma fenêtre. Autant dire que je suis au bord de la crise de panique. Que fait-il ici ? Comment a-t-il eu mon adresse ? Comment sait-il que c'est la fenêtre de ma chambre ? Même Léna ne s'est jamais aventurée chez moi pourtant elle sait maintenant où j'habite. Je déglutis et ouvre la fenêtre, tant pis pour mon visage tuméfié.

– Tori ? Il y a quelqu'un chez toi ?

Je lève le regard sur les arbres du jardin qui cache des voisins, personne ne remarquera la présence du brun et ça me rassure un minimum. Parce qu'il est vrai que je suis complètement angoissée d'un seul coup et je n'arrive pas à parler, je hoche simplement la tête à sa question.

– Qu'est-ce qu'il t'es arrivé ? Tu as quoi sur le visage ? Des bleus, et tu... Tori ? Qu'est-ce qu'il se passe s'il te plaît tu m'inquiètes ? dit-il complètement paumé.

– Qu'est-ce que tu fais là Troy ?! dis-je sèchement. Dégage.

– Dit moi d'abord ce que tu as ? Tu as eu un accident ? Qui t'a fait ça, je t'en supplie dis-le moi ! gémit-il en me regardant d'en bas.

– Part ! dis-je avec agressivité.

Je serre les dents, lui crachant presque de dégager, il refuse d'un mouvement de la tête alors que je commence à fermer la fenêtre mais il monte rapidement sur une poubelle et il bloque la vitre. Il est grand et les bras levé, il peut s'accrocher de justesse au rebord de ma fenêtre.

Je suis affreusement paniquée et je n'arrive plus à réfléchir, tout d'abord parce que j'ai mal partout et parce que Troy est la première personne à venir chez moi. J'aurais préféré ne jamais le voir ici. Il arrive à forcer sur ses bras et grimper les pieds contre le mur pour arriver les bras sur le rebord de la fenetre. Je ne sais même pas comment il est capable de faire ça.

Il me regarde avec des yeux comme des soucoupes, je ne le connais que depuis quelque temps et je remarque à quel point il y a de l'inquiétude dans ses yeux. Non, non, non il n'a pas le droit de connaître mon secret. Pas lui... Malgré-moi, la peur m'empare, j'ai peur qu'il tombe de cette fenêtre et je m'empresse de l'aider à monter dans ma chambre. Il se redresse et se poste devant moi.

– Victoria... dit-il dans un souffle alors que son doigt touche ma joue.

– Troy pourquoi tu es là ? Tu ne dois pas rester là ! soufflais-je en reculant mon visage pour ne pas que son doigt rentre en contact avec ma joue.

– Victoria dis-moi ce qui se passe je t'en pris ! Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

– Dégage.

– Pas avant que tu ne me dises ce qui se passe, pourquoi tu es blessée ? Tous les bleus que tu avais sur les jambes en sport, les bleus sur tes joues, et là ton visage est abîmé... Ce sera quoi la prochaine fois ? S'il te plaît Tori dis-moi qui te fais ça, me supplie-il.

J'ai tellement peur de ne plus rien maîtriser, Léna est au courant mais pas de tout, et maintenant Troy essaye de m'aider. Peut-il réellement m'aider ? Peut-il garder un secret ? Serait-il capable de respecter le fait que je ne veuille pas le dire ? Un tas de questions passaient dans ma tête et je n'ai la réponse d'aucunes d'entre elles. Je suis tellement fatiguée, mal, triste, que je craque.

Les larmes dévalent sur mes joues alors que je grimace de douleur. Il me regarde avec une mine dépitée et s'approche pour me prendre dans ses bras. Au début j'ai envie de le repousser, mais je n'en ai tout simplement plus la force et je me laisse aller contre lui, mes larmes tombent sur son torse et il caresse lentement mes cheveux bruns, mais même ce geste doux est une torture.

– Chut... calme toi Victoria, je suis là.

– Troy, je ne peux rien te dire... dis-je entre deux hoquets.

– Pourquoi ? Tu dois en parler, ne garde surtout pas cela pour toi ça va te ronger. Tu dois arrêter de te renfermer sur toi-même, ne te laisses pas faire...

– Je ne peux rien faire Troy. Rien, dis-je en fermant les yeux

– C'est qui ? Dis-moi...

– Tu dis quoi que ce soit et ta vie sera un enfer Troy.

Il me lance le regard le plus sérieux du monde et me promets qu'il ne dira rien.

– Ma belle-mère.

Je l'ai dis. J'en ai plus qu'assez de le cacher, d'inventer des excuses bidons qui ne tiennent plus la route alors que tout le monde fait semblant de croire pour ne pas se mêler à ce genre d'histoire. Ce que je comprends tout à fait. À vrai dire, je pense que je suis tellement épuisée que je serais capable de répondre à toutes les questions que l'on me poserait. Quand Troy se recule il me regarde, les larmes ne coulent plus sur mes yeux rougis, je n'ai plus assez de larmes à deverser. Il me regarde et ce que j'apprécie c'est qu'il n'y a aucune pitié dans ses yeux. Il ne manquerait plus que ça, attirer la pitié des autres. Je souffle doucement et je recule lentement avant d'aller m'installer dans mon lit, je ferme les yeux quelques secondes.

– Comment as-tu su où j'habitais ? demandais-je doucement.

– Comme ça fait deux jours que tu n'es pas venu, je me suis dit que ce n'était pas normal, et vendredi dernier tu étais déjà mal en point alors je suis venu te voir.

– Comment tu as trouvé mon adresse ?

Oui, c'est quelque chose qui m'inquiétait beaucoup, qui a bien pu avouer où j'habitais ? Personne ne sait vraiment où je vis. Serais-ce Nathan ? Troy lui parle ? Je fronce légèrement les sourcils en le regardant attendant clairement une explication à tout ça.

– J'ai questionné Léna mais elle n'a rien voulu me dire. Donc je me suis introduit dans le bureau de la vie scolaire pendant qu'il n'y avait personne et j'ai cherché ton dossier.

Je me crispe instantanément, il est allé très loin pour trouver mon dossier. Il a sûrement lu des choses que moi-même je ne connais pas, quelques fois des profs inscrivent quelques notes sur notre dossier, plus ou moins flatteur, ou des remarque. Ce ne sont pas des appréciations mais de simples petites notes. Troy me regarde avec un sourire agaçant, comment peut-il sourire alors qu'il vient de m'avouer avoir fouillé dans mon dossier scolaire.

– Pourquoi tu souris ? demandais-je agacée.

– Pourquoi tu poses toujours plein de questions ? Pourquoi tu ne te laisses pas vivre ? dit-il en plongeant ses yeux gris dans les miens.

– Parce que je ne vis pas, tout simplement, dis-je en mettant correctement la couverture sur mon corps meurtri.

– Tu ne me laisses pas t'aider à le faire. Tu te souviens de ce que tu m'avais demandé il y a quelques semaines ?

– Oui, mais je te l'ai demandé sans réfléchir Troy !

Il m'agace de plus en plus, il change d'expression faciale comme de chemise. Un coup il paraît inquiet et sincère après il se montre souriant puis il joue les bon amis en essayant de me rendre heureuse. Il s'assoit sur mon lit et je fronce les sourcils lentement en le regardant.

– Peu importe, je te rendrais heureuse, je te ferais rire et sourire.

– Et sinon tu n'es pas trop narcissique ?

– Tu vois ? Tu fais de l'humour, rit-il en me regardant.

Je le soupçonne de rire pour cacher son angoisse de voir une personne battue et de n'avoir pas le droit de le dire. Je soupire et on continue à se parler, ou à se chamailler, mais ça fait du bien d'avoir de la visite. Trois jours que je restais cloîtrer ici et ça fait du bien de parler, trois jours que je ne parle pas. Troy essaye de me faire rire en me racontant quelques-unes de ses mésaventures, il est allongé sur le lit à une distance raisonnable de moi ce qui me gêne beaucoup moins. Je parlais puis je me suis mise à tousser sans pouvoir réussir à m'arrêter, m'arrachant au passage la moitié de mon corps qui vit assez mal ces soubresauts. Le brun se lève rapidement.

– Je vais te chercher de l'eau.

Je souffre bien de trop pour refuser ou dire quoi que ce soit. Une main sur ma poitrine j'essaye tant bien que mal de reprendre une respiration normale. Respire Tori. Respire. Troy a déjà quitté la pièce, je l'entends dévaler les escaliers et bientôt le bruit des placards s'ouvrirent et se fermer. Je tourne la tête vers l'heure, et me rends compte que Nathan ne va pas tarder à rentrer. Je me redresse le plus rapidement possible et appelle Troy tandis que j'entends le portillon du jardin grincer.

– Troy ! Remonte ! Dépêche-toi ! criais-je.

– Ouais attend deux seconde, me lance-t-il d'en bas.

Je panique complément alors qu'il monte les escaliers je le tire dans ma chambre et la ferme tandis que nous entendons tous les deux la porte d'entrée s'ouvrir. Je cache le plus possible les grimaces qui pourraient apparaître sur mon visage. Nous ne sommes pas passés loin de la catastrophe et Troy a l'air de s'en rendre compte vu la mine qu'il fait. Il se mord la lèvre et se gratte la nuque pendant que je bois le verre en me rallongeant.

– Tu devrais partir rapidement avant que les autres n'arrivent, dis-je calmement alors que au fond de moi j'ai envie de le jeter par la fenêtre.

– Ouais, tu viendras en cours demain ?

– Non, j'attends que mon visage soit plus "normal", soupirais-je.

Il est vrai qu'avec toutes ces blessures sur mon visage ne passeraient pas inaperçu. Et s'il y a quelque chose qui m'énerve tout particulièrement c'est être au cœur des discussions. Troy hoche la tête visiblement du même avis que moi et je le remercie intérieurement.

– Tiens, j'ai pris tes devoirs, je t'apporte les autres demain, sourit-il une nouvelle fois de façon agaçante.

– Merci Troy... mais ce n'est pas raisonnable de revenir ici, tu risques gros.

– Pas autant que toi, dit-il en plantant son regard dans le mien.

J'entends un bruit dans les escaliers et l'oblige carrément à partir. Il accepte sans rechigner et il part en me souriant. Le brun redescend par la fenêtre et remet la poubelle à sa place discrètement. La poubelle tien, je n'y avais jamais pensé. Au lieu de ça je me laisse tomber comme une idiote dans les rosiers. Bon sang. Je secoue la tête et sursaute en entendant frapper à ma porte. Je me lève avec la plus grande des peines pour aller jusqu'à la porte et l'ouvre. Je ne suis pas surprise d'y découvrir Nathan.

– Tu es debout ? demande-t-il sans paraître surpris.

– Euh, oui.

– C'était qui ? demande-t-il en me regardant.

– Qui ça ?

– Ne joue pas les innocentes Victoria, il y avait quelqu'un avec toi, je ne suis pas dupe ta fenêtre n'étais pas fermé et quand j'étais dans le jardin je t'ai entendu crier. Alors comme ça Troy est venu te voir ?

Je manque de tomber je me rattrape de justesse à l'armoire. Je suis fichue, je m'imagine à nouveau être roué de coup lorsqu'elle l'apprendra.

– Il est simplement venu m'apporter mes devoirs ! Ce n'est pas du tout ce que tu crois ! dis-je complément paniquée ce qui ne rend pas la chose crédible du tout.

– Concrètement je m'en fous de tes fréquentations, seulement lui, il n'est pas sincère avec les autres filles et...

– Nous ne sommes pas ensembles et je ne compte pas approfondir le sujet. Et puis depuis quand tu me mets en garde comme cela ? demandais-je outrée de sa réaction.

– Je ne suis pas qu'un connard. Tu sais pour mon copain, je ne dirais rien pour le tien.

– Ce n'est pas mon copain.

Il ne répond pas et sort après m'avoir dit qu'il m'apporterait le repas de ce soir. Je suis surprise, je ne pensais pas voir un jour cette facette de Nathan, d'ailleurs je ne sais même pas comment la décrire. Je me couche avec des milliards de questions auxquels je n'ai aucune réponse. La peur est la réponse la plus récurante, l'insécurité m'envahi et le doute. Combien de temps je vais réussir à tenir ?

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