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12.

 Sa main tient fermement mon bras, ce qui me fait grimacer tellement elle me serre. Je fais grincer mes dents, priant pour éviter au maximum de gémir, pour ne pas m'attirer les foudres de cette femme complètement folle.

Il y a un moment où il faut l'avouer, elle est folle. Même si je ne suis pas sa fille, je n'ai pas le droit de subir de telles choses. Je devrais porter plainte, mais je ne peux pas laisser mon père seul avec Nathan. Parce que si je me plains, il y a de fortes chances qu'elle soit emprisonnée. J'ai lu les conditions suite à des plaintes et les conséquences que cela pourrait avoir, si j'agissais. Et j'ai décidé de m'abstenir et de rester forte encore quelques mois.

Je reviens à la réalité quand sa poigne de fer quitte mon bras marqué d'une belle trace rouge. Elle me regarde avec des sourcils plus que jamais froncés, ses yeux d'un noir monochrome intense, pas même une pointe de marron ni même de gris, non, noir. On pourrait confondre son iris à sa pupille.

Ses lèvres relevées — tel un chien enragé — , me montrant ses gencives et ses dents noircies par la cigarette. Son haleine est à vomir c'est un mélange de vins, de clopes et d'un repas manger quelques heures auparavant. J'essaye de retenir ma respiration le plus longtemps possible.

– Elle est à qui cette bagnole ? grogne-t-elle.

– Un ami, j'ai loupé mon bus et il a pro... commençais-je.

– Un garçon ?

J'ai lentement hoché la tête puis un bruit a résonné. Une claque semble-t-il. Une claque, sur une joue; ma joue en l'occurrence. Je n'ai même pas tourné la tête, je n'ai même pas serré les dents, j'ai encaissé le coup, comme si c'était une simple petite claque d'une gamine de six ans. Sauf que c'était sa claque. Et que ma joue est en feu, mais je ne dis rien et me contente de baisser la tête.

La soumission. Elle aime la soumission.

– Oui, mais ce n'est qu'un ami rien de plus? me justifiais-je.

– Je t'interdis de lui reparler.

Je déglutis en l'entendant crier à ce point.

– T'as peur de quoi, hein ? Tu sais que les garçons ne m'intéressent pas. Tout ce que je fais c'est travailler, alors il est où le probl...

Je me statufie instantanément. Est-ce que j'ai parlé à voix haute ?

Aussitôt et sans demander son reste sa main frappe à nouveau ma joue. Mais à en juger par la vive douleur que cela m'a procuré, elle m'a plutôt lancé son coup de poing. En n'oubliant pas que ce poing gauche fermé était celui qui contenait la belle bague que lui a offert mon père.

Je pose directement une main sur ma joue, et serre les dents. Rapidement la douleur se reprend dans ma mâchoire et ma pommette. Mais je ne dis rien, je baisse simplement la tête, que dire ?

– J'ai jamais demandé une petite salope comme toi. Non, et tu n'es pas la bienvenue ici ! hurle-t-elle.

– Je n'ai jamais demandé la mort de ma mère et je n'ai jamais demandé à se que mon père se trouve une femme quelques mois, quelques semaines, même, plus tard. Tout en sachant que mon père ait trompé ma mère avant ça ... dis-je la voix tremblante et dégoûtée.

Je n'ai pas le droit de pleurer devant elle, ce serait montrer que je suis faible, que j'ai peur d'elle. Or, je n'ai plus peur d'elle. Je pensais d'ailleurs qu'elle allait me répliquer quelque chose, lorsque nous entendons toutes les deux quelque chose dehors. Son regard assassin se tourne vers moi et elle m'ordonne d'aller dans ma chambre.

– C'est encore mon père ! m'offusquais-je.

– Bouge ton cul ! cri-elle.

Et là j'obéis parce que de toute façon je n'ai pas envie de voir mon père. Je me demande si c'est encore "mon père", il n'a rien fait envers moi de ce qu'on peut qualifier d'acte paternel. Pas de bisous sur mon front, pas même un petit, un chaste, un par hasard, par erreur.

Tous les jours je me demande s'il m'aime, si même il songe seulement à m'aimer. Ou bien il n'en a rien à faire d'une fille qui passe son temps dans sa chambre. Je sais qu'il n'est au courant de rien; des coups, de mes blessures, mes bleus, et le plus triste à dire : de ma vie. Mais il a l'air heureux comme ça, et jamais je ne me permettrais de rompre cette jovialité qui lui va si bien aux repas lorsqu'il raconte sa journée au travail. Dans ma chambre; pendant qu'elle parlait avec lui de son travail et du fait qu'il s'en va pour deux semaines.

Je préfère réviser ma trigonométrie, ayant un contrôle important demain, je dois rester sérieuse. Je dois me concentrer sur l'école plutôt que sur elle. En passant une main sur ma joue, je tic alors que la douleur est encore présente, mais ce n'est que parce que le coup est encore frais. Ma peau ayant la fâcheuse manie de bleuir rapidement j'espère sincèrement qu'elle ne va pas marquer ce coup.

D'un naturel perfectionniste, je tiens à réussir ce contrôle plus que tout. Avec toutes ces années ici, elle a réussi à me prouver que j'étais incapable de faire quoi que ce soit. Parfois, je doute encore de mes capacités puis je me souviens que c'est elle qui a tout raté, après tout. Pas moi.

Je reviens rapidement à la réalité en me replongeant dans mes bouquins et mes notes prises en cours. Alors que j'étais de nouveau très concentrée sur ma trigonométrie, un violent coup dans la porte de ma chambre me fait sursauter avant d'entendre sa voix.

– Descends et bouge ton cul ! a-t-elle hurlé assez fort pour me faire frémir.

Je descends et mon père était en train de couper des légumes et de les mettre dans une casserole. Pendant le repas elle semble souriante en regardant son fils qui lui racontait sa journée éprouvante de lycéen. Il ne travaille pas beaucoup au lycée mais s'en sort.

– Quand est-ce que tu nous présentes une petite copine mon chéri ? lui sourit-elle pleine d'enthousiasme à savoir son fils heureux.

Je ne sais pas pourquoi elle me déteste autant mais j'ai l'infime espoir qu'un jour on se parlera et qu'elle m'expliquera pourquoi elle me fait endurer tout ça. Quand je souffre je vois comme une lueur dans ses yeux, non pas une lueur triste et désolée, mais comme si me frapper réveillait en elle un feu brûlant.

Face à la question plus que gênante au possible, Nathan semble avaler de travers. Dans ma tête repasse les moments où je l'ai vu lui et un garçon s'embrasser lors de la soirée, chez Martyn. Jamais elle n'aura cette ouverture d'esprit d'accepter l'amour que son fils porte a un autre garçon.

– Maman, je n'ai pas de copine, a-t-il dit en soupirant et en me lançant un regard furtif.

– Le bal de promo c'est dans moins de trois mois, après les examens non ? sourit-elle.

– Ouais...

J'avais quelque chose à demander mais je ne sais pas si c'est le moment maintenant. Aller Tori. Trois, deux un...

– Dimanche, j'ai un match de volley et ...

– On en reparlera plus tard ! a-t-elle sifflée entre ses dents en me fusillant du regard.

Pendant le reste du repas je n'ai pas pipé mot et à la fin, j'ai débarrassé la table et fait la vaisselle dans l'évier. Puis elle est entrée et elle a prit un couteau dans le fond de l'évier rempli d'eau et de mousse me coupant au passage. Une fois de plus, je serre les dents en sentant le produit vaisselle me piquer violemment les doigts.

Je sors rapidement mes doigts de l'eau, après avoir remarqué qu'une couleur rougeâtre colorait maintenant l'eau. Elle a grogné me disant que j'étais complètement idiote et que j'allais devoir gaspiller de l'eau pour essuyer mon hémorragie. J'ai pris de l'essuie-tout pour compresser la paume de ma main et deux doigts qui saignaient fortement.

Puis elle est sortie de la pièce et après quelques secondes l'essuie-tout est imbibé de sang, je le jète rapidement et monte le plus vite possible dans la salle de bain. Je mets ma main sous l'eau encore cinq minutes et me fait un pansement avant de naturellement redescendre dans la cuisine. Elle était dans la cuisine les bras croisés contre sa poitrine et ses dents serrées, les hommes sont sûrement dans le salon en train de regarder la télévision.

– Qu'est ce que tu fous ? Dépêche-toi ! Ensuite tu iras mettre ça dans la cave, a-t-elle grogné entre des dents pour éviter que les garçons n'entendent.

Elle m'a également montré un carton par terre et elle a sourit avant de sortir et de m'avoir ordonné de me dépêcher encore une fois. J'ai essuyé le plus rapidement possible la vaisselle et l'ai rangé avant de prendre le carton, qui sans surprise était extrême lourde.

Au fond de la cuisine, dans une partie plus éloigné et moins visible une porte menant à une buanderie et une cave. Le carton entre mes mains je m'y dirige, essayant de ne pas le faire tomber mais il est lourd. Mes mains me font mal tout autant que mes côtes. Et autant dire que descendre une vingtaine de marches avec un énorme carton comme s'il y avait plusieurs dictionnaires à l'intérieur est un calvaire.

Une faible lumière me permets de voir à peu près où je vais, une fois l'endroit idéal trouvé et le carton posé, je remonte quelques marches et en voyant la porte fermée je fronce des sourcils. Je pensais l'avoir laissé entre-ouverte tout à l'heure. J'essaye de l'ouvrir mais mon sang se glace.

Non... Elle m'a enfermé dans la cave, elle sait à quel point j'ai peur du noir et de l'enfermement. Je frappe de toutes mes forces contre la porte mais rien à faire, la porte de la cave est à l'arrière de la cuisine. Autant dire qu'à part moi et elle, personne ne passe par là.

Je cri, je pleure, je frappe, ma main gauche, déjà entaillée et bandée d'un pansement qu'il faudrait déjà changer, me fait mal et ma main droite est bleue et rouge à force de cogner cette fichue porte. Non, pas ça. Pas une nuit entière dans la cave. J'ai tellement peur, je m'assois sur la plus haute marche possible.

Je sais pertinemment qu'il y a des souris, des araignées et toutes sortes d'autres bestioles qui prolifèrent dans toutes nos caves. Les secondes semblent être des minutes interminables. Les minutes semblaient durer des heures entières et les heures, des années.

Je me demande pourquoi elle était aussi cruelle. Car j'arrive à un moment où ce n'est plus de la haine mais de la cruauté sans merci. Je tremble comme une feuille, l'air est frais et humide, la peur me tétanise un peu plus chaque seconde. Je suis recroquevillée contre moi-même le corps tremblant, mes yeux sont embués par la rage envers cette femme qui est censée être ma belle-mère.

Je n'ai jamais eu – pour ainsi dire de vraie mère, serte j'en ai eu une pendant quelques années avant qu'elle ne meurt tragiquement. Mais aujourd'hui c'est du passé.

La lumière que diffuse la lampe me rassure comme elle peut, c'est le seul point positif que je trouve dans cette situation. Alors que j'allais bientôt sombrer dans les bras de Morphée malgré ce qui m'entourait la lampe à commence à vaciller et elle s'éteint finalement.

Je lâche un nouveau cri de panique et je me arrête de bouger, de trembler. Je suis maintenant incapable de fermer l'œil.

Des gouttes tombent du plafond et s'écrasent sur un morceau de plastique. Une sorte de goutte à goutte et ça en devient ma notion du temps. Chaque goutte est séparée de sa prochaine d'environ trente secondes, deux gouttes; une minute. C'est la mon seul repère.

Je n'ai pas dormi une seule minute cette nuit-là et quand j'ai entendu le verrou de la porte se déclencher, j'ai bondi sur mes pieds, complément gelée et tremblante, le visage livide. J'ai attendu une minute ou deux qu'elle s'éloigne et quand j'ai jugé temps de sortir, je l'ai fais.

J'ai eu à peine le temps de sortir que sa main à tiré mes cheveux pour me rapprocher d'elle, je m'y attendais quelque part, mais je reste silencieuse. Je suis à bout de force. Sa bouche se colle à mon oreille et elle grogne dedans pour ne pas qu'on l'entende.

– J'espère que tu as compris la leçon ?

Lentement je hoche la tête et ce, même si je ne me souviens plus trop de la punition de base. Était-ce son idée depuis le début ? Me faire dormir dans la cave ? Je suis frigorifié et bien que j'essaye de me retenir, ma mâchoire claque.

– Il s'appelait comment ?

Rapidement les faits de la veille me revienne et je souffle dans un presque murmure.

– Astier.

– Et tu l'as payé combien pour qu'il te ramène ? grogne-t-elle sauvagement.

– Mais rien du t...

– Chut. Ta gueule !

Elle me pousse violemment contre le mur et quand ma tête le heurte, je m'effondre au sol. Tout tourne autour de moi, elle lâche sa poigne mais se tient bien droite devant moi. Comme devant un spectacle elle sourit, je ne la vois pas mais je le sais. Un peu comme un chasseur devant l'animal qu'il vient d'abattre gisant à terre. Sauf que je ne suis pas morte et que je ne compte pas le devenir.

pieds prend de l'élan derrière elle sans que je m'en aperçoive et il part directement percuter mon estomac avec toujours cette même violence. À ce moment-là, je gémi je n'en peux plus de tout ça, mais je n'ai pas le droit de me laisser abattre.

Elle ne gagnera pas, elle ne gagnera jamais ! Lorsque j'ai entendu ses pas sortir de la pièce, je me suis laissée aller et j'ai pleuré, pour une énième fois, depuis quelques jours maintenant. Je ne supporte plus tout ça, je ne supporte plus d'avoir mal, d'être humilié, de me faire piétiner tous les jours.

Après m'être calmée je me suis relevée et suis allé dans ma chambre. J'ai enfilé avec lenteur mon uniforme et suis descendue dans la cuisine pour faire le petit déjeuner. Je me déplace à la vitesse d'un être mort, chaque pas me tue un peu plus. Chaque pas enfonce dans mon corps des milliers d'échardes et la souffrance et à chaque fois un peu plus insupportable.

Elle me regarde avec un sourire victorieux et qui ne peux que me faire frissonner de dégoût. Je fait rapidement chauffer le café avant de le mettre dans une tasse et de le poser sur la table pour qu'elle le boit. Au lieu de ça, elle a l'a fait accidentellement tombé juste quelques seconde avant qu'entre mon père dans la pièce avec ses valises.

– Putain Victoria t'es vraiment une catastrophe ambulante, elle grogne encore une fois.

Je baisse rapidement la tête alors que mon père pose une main sur mon épaule me faisant sursauter. Je suis déjà toute courbaturée de ma nuit et de l'épisode coup de pieds dans la buanderie. Je n'ai pas besoin d'un poids supplémentaire sur mes épaules. Et bien que ce ne soit qu'une simple main sur mon épaule j'ai l'impression qu'elle pèse des tonnes; affaissant mon corps un peu plus.

– Ce n'est pas grave Victo...

– Bon, je dois y aller, portez-vous bien.

C'est aujourd'hui que mon père part et je n'ai pas envie de lui dire au revoir. Il n'a que partir. 

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