Corentin
Je ne me sentais pas bien. J'avais été drogué de nombreuses fois ces derniers temps, et les photos et vidéos que j'envoyais décuplaient.
Mais maintenant, je connaissais les coupables, je savais qui étaient derrière la photo. Le message d'Alexandre m'avait fait chaud au cœur. Je savais maintenant que je devais me défouler sur Hantin, et peut-être aussi sur William. Je laissais Victor en dehors de tout ça, il a été plus manipulé qu'autre chose.
J'ai réussi à envoyer un message aussi rassurant qu'effrayant à mon proviseur... Je ne savais pas que c'était possible, mais c'est ce que je ressentais en le lisant.
Je savais que je devais obéir à la Mort pour éviter la piqure. Alors quitte à faire du mal à quelqu'un, autant en faire aux vrais coupables. Je leurs faisais du mal, et mystérieusement, je prenais du plaisir maintenant à pourrir leurs nuits, leurs cauchemars...
Soudain, un garde entra dans ma cellule et me força à le suivre.
Une fois de plus dans le bureau de la Mort. Il ne me faisait plus peur maintenant, j'étais habitué à recevoir une seringue dans la peau, quelques coups, parfois...
Son éternel sourire me regardait.
-Tu es au courant que ton meurtrier est hors d'état de nuire maintenant ?
-Oui.
-Et tu sais ce que ça veut dire ?
-Que je vais pouvoir sortir ?
Il me gifla, sans quitter son sourire.
-Non, cela veut dire que quelqu'un t'as vengé à ta place, qu'il a donc été généreux avec toi. Donc, cela veut dire que tu n'étais pas mal-aimé... Enfin, moins que tu ne le croyais.
-Et alors ? Si je ne peux même pas sortir de cette prison qu'est-ce que vous voulez que ça me fasse ?
Une nouvelle gifle.
-Cela veut dire, que tu n'as maintenant aucune raison d'en vouloir à cette personne qui t'a aidé de son plein gré. Cette personne t'a même tenu au courant de ce qu'il se passait et t'as considéré comme un ami...
Il marqua une pause.
-Cela signifie qu'il y a du progrès, que tu arrives à te faire aimer dans la haine que tu as envoyé ces derniers jours.
Il m'installa devant un écran qui diffusait les pires moments de ma vie. Je retins mes larmes, mais elles finirent par couler, irrésistiblement.
-Le monde est cruel. Tu arrives à trouver ta place dans la haine. Ils t'ont haï, ils se sont moqués... Alors tu te dois de les haïr et de les moquer.
Il me laissa devant l'écran pendant plusieurs minutes, beaucoup trop longues pour moi.
-Tu vas maintenant retourner dans ta cellule, et tu vas me faire le plaisir de les insultés, et de publier de nouvelles photos, d'accord ?
Mon visage était marqué par la colère et la tristesse. Malgré cela, je fis « oui » de la tête. Je ne voulais pas être drogué à nouveau.
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