J'étais de retour chez moi. Je faisais attention à tout le monde, à chaque bruit...

Une fois rentré chez moi, je m'enferma dans ma chambre. Je regardais alors mon téléphone. Un message de ma mère :

"J'ai eu monsieur Hantin au téléphone tout à l'heure. Il m'a dit que tu étais très touché par la mort de ton camarade. Il aimerait te voir un peu plus souvent. Je suis d'accord avec lui, tu devrais le voir régulièrement. Il devrait passer dans la soirée, vers 19 heure pour discuter un peu.

N'oublie pas que j'ai une réunion importante, je rentrerais tard".

Mais pourquoi ? Je regardais l'heure, 18 heure 52. Je n'avais vraiment plus beaucoup de temps pour me préparer !

Qu'est-ce que je devais faire ? Me cacher ? Lui ouvrir et tenter le tout pour le tout ? Trop tard pour les hésitations, Hantin venait de sonner. J'attendis un moment, voulant le faire attendre. D'ici, j'entendais sa voix qui hurlait.

-Alexandre ! Je sais que tu es là ! Ouvre-moi, je veux seulement te parler.

Il frappait toujours plus fort sur la porte. Je n'avais pas vraiment le choix, il fallait que je lui ouvre. Je descendis calmement les escaliers, et j'ouvris. Hantin rentra directement et ferma la porte.

-Qu'est-ce que vous voulez ?

-Je viens finir le travail...

-Pourquoi faites-vous ça ?

-ça ne te regarde pas ! Tu as voulu te mêler d'une affaire qui ne te regarde pas, maintenant, va falloir en payer les frais !

Il sortit de sa poche un long couteau. Je reculais tout doucement. Hantin empoignait fermement son arme et me fit un petit rire qui vous glacerait le sang.

Comment réagir dans ce genre de situation ? Si je cours, il va surement me rattraper, je vais vite m'essouffler, et ça lui donnerais toutes ses chances de me finir. Impossible de le raisonner, de lui parler. Petit à petit, j'étais entrer dans la cuisine, juste à coté du tiroir des couteaux. C'était lui, ou moi.

Je pris un couteau de cuisine et je le pointa vers Hantin.

-Plus un pas ! Dis-je dans un élan de courage, même si je doutais que cela lui fasse beaucoup d'effet.

Cette fois-ci, Hantin ne cachant plus son rire.

-Qu'est-ce que tu crois gamin ? Que je vais te laisser m'intimider ? T'as aucune chance contre moi !

-On parie ?

Je ne savais vraiment plus ce que je faisais. Je m'étonnais moi-même de ma propre audace. Je pris un tabouret pour tenter d'en faire un bouclier. Pour autant, je ne paraissais pas convaincant. Il fallait que je gagne du temps et le faire partir le plus rapidement possible.

D'un coup, il lança son couteau, et grâce à un réflexe dont je ne me savais pas capable, je réussis à lever le tabouret juste à temps. Le couteau, planté dans le tabouret. J'avais maintenant toutes mes chances d'en finir avec lui !

Je m'approchais de lui, mon couteau à la main.

-Maintenant, vous allez vous assoir, vous calmer, et vous aller m'expliquer tout ce que vous savez.