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Infl4tion

Ils étaient nous et moi j'étais je au milieu d'eux.

*

La pièce sent le renfermé, et je soupire devant la poussière qui s'est accumulée sur le dessus des meubles. Puis je me jette sur le lit grinçant, mes affaires gisant au sol. Le plafond est décrépi, les murs sont d'une couleur hideuse et j'entends mon voisin.

Et c'est spartiate.

Le lit, l'armoire et le bureau occupent presque tout l'espace, si bien que je dois marcher sur mes sacs pour descendre du lit.

Je sens que je vais me plaire, ici.

-Arrête d'être ironique, fils. Tu n'es pas mieux que tout le monde.
-Je suis déjà meilleur que vous.

Je quitte ma combinaison de soldat pour des habits civils, et enlever cette texture rêche de mon corps me libère.

Quand je sors de ma nouvelle Cellule, un homme se tient devant ma porte, le bras levé. Il me sourit, pas moi, et toujours sans parler, m'entraine vers le fond de l'Arche.

En direction des Cases d'Enfermement ; mon corps se tend quand je le réalise.

Il tire sur mon poignet et j'ai envie qu'il arrête de me serrer aussi fort. Alors, j'arrache ma main d'un coup sec, le regarde droit dans les yeux. Mais il ne réplique pas et continue d'avancer.
Nous traversons un dédale de couloirs, que j'essaye de mémoriser ; mais il y en a tellement que je les oublie au fur et à mesure.
Puis nous arrivons devant des rangées de barreaux.
Les chiffres ruissellent devant mes yeux ébahis. Je ne pensais pas que nous avions autant de Cases, car celles-ci s'étalent sur un bon kilomètre carré de surface. Et qu'il n'y en a pas moins de mille, sans doute plus.
Elles sont toutes inoccupées, sauf les sept de la rangée du fond.

La rangée B, dont j'ai la charge.

L'homme ralentit un peu et son visage se tourne vers moi. Il a un rictus amusé au bord des lèvres et plaque sa main brusquement contre les barreaux de la Case d'un résistant. L'humain ne sursaute même pas, lui lance seulement un regard de profonde pitié.

Et je suis d'accord avec lui. Ce type est un crétin.

Il ya un canapé tout au bout de la pièce, il se vautre dessus. Puis il me dévisage, les jambes outrageusement écartées dans une espèce de symbole de virilité pitoyable.
Quand il prend la parole de sa voix grasse, j'ai envie de lui faire bouffer ses putains de testicules qu'il affiche comme un couillon depuis tout à l'heure.

« - OK, le jeune.
- Qu'est ce que je fais là ?
- J'suis ton mentor, mec. J'vais t'apprendre comment tout ça -il pointe les cases d'un geste mou- tourne. Tu peux aller t'faire foutre pour qu'j'me répète, alors t'ouvres des oreilles de Dumbo et t'fermes ta gueule. »

Je me frotte le front de mes longs doigts qui veulent l'étrangler et soupire. Un long soupir, durant lequel je me remémore toutes les façons de tuer que j'ai lu. J'en suis à la neuvième quand il recommence à parler.

« - Bon. Tu vois les mecs, là ? -son doigt aux ongles noirs pointe les résistants et j'hoche rapidement la tête- Ils ont droit à trois repas. Premier à sept heures, deuxième à midi, dernier à dix-neuf heures. S'ils ont faim, s'ils ont soif, s'ils ne veulent pas bouffer, c'est leur problème. Les chiottes, c'est au bout à gauche. Tu les accompagne et tu ne les laisses jamais seuls sans surveillance. J't'demande pas leur tenir la queue, mais tu les lâches jamais du regard. »

Je ne dis rien et il continue en me regardant de ses yeux de veau gras.

« - Normalement, y'a une relève, mais comme tous les autres sont au combat, je ne sais pas quand y'en aura une. Donc tu poses ton beau p'tit cul sur ce canapé et tu t'fais chier à attendre toute la journée. Oh, et la nuit aussi.
- Je ne peux pas rester éveillé aussi longtemps. J'ai besoin de dormir-
- On transférera un autre ici. Vous vous demerderez pour les horaires.
- Tu n'es plus chargé de la garde ?
- Nan. Moi, j'vais aux cuisines. C'est p'têtre même moi qui t'apportera de quoi grailler. Et t'as besoin d'être en tenue militaire. Avec l'arme, mais tu peux enlever le casque. »

J'hoche la tête d'un air absent et mon regard balaye les cases zébrées. Je ne te vois pas immédiatement car tu es enfoncé dans le mur, les genoux repliés contre toi et les yeux fermés.

Je me contiens pour ne pas m'avancer vers toi, et surtout parce que ton geôlier se lève, le souffle erratique. Il m'adresse un regard long et persistant en disant :

« - J'te laisse mon arme pour le premier jour. Demain, j'veux t'voir avec la tienne et en tenue. Maintenant, j'me casse. Salut, mec. » 

Je ne lui réponds pas. Son flingue gît sur le canapé, à côté de la où il avait posé son gros cul. Mais je ne m'assois pas, car dès que la porte claque dans le silence, je marche jusqu'à ta case.

La B14 ; tu n'ouvres pas les yeux.

De près, ta lèvre blessée et ton hématome violacé ressortent encore plus sur ton teint blanc. J'ai soudainement mal pour toi et pour les tortures que tu as dû subir.

Ma race a toujours été sanglante. Même pour les choses qui ne le nécessitent pas.

En voyant que tu ne bouges toujours pas, je m'adosse à ta case, dos aux barreaux. Ce n'est pas vraiment confortable, mais je n'ai pas envie de m'asseoir ailleurs. Puis, je réfléchis, car ton ancien geôlier a dit une chose qui m'a troublé.

« - mais tous les autres sont au combat.»

Et je répète cette phrase à voix basse, encore et encore, tandis que j'essaye de mettre le doigt sur quelque chose qui me dépasse.

Nous n'étions pas si nombreux que ça, dans mon Transporteur. Quinze au maximum, et je n'ai vu que trois autres appareils en vol. En tout, soixante soldats sur le sol terrestre. Aussi, je pense qu'il n'y a pas que des nouvelles recrues. J'ai aperçu plusieurs mentors, pendant que nous embarquions. Et cette expédition était censée être de grande envergure.

Nous sommes deux cent cinquante jeunes militaires. Treize s'occupent de la surveillance de l'Arche, soixante partent en mission au sol, et deux -dont moi.- s'occupent des Cases d'Enfermement. Il en reste donc cent soixante quinze dans la nature.

Mais alors, où sont-ils ?

Et que font-ils, pour qu'il y ait si peu de monde à la surveillance ?

Et pourquoi envoient-ils des gens aux cuisines, s'ils en ont besoin sur le Front ?

Je suis sûr que ton ancien geôlier avait lui aussi eut une formation militaire, car sinon, il n'aurait pas eu d'arme.
Et tout ça tourne dans ma tête, encore et encore et encore, puis je me perds en supposition. La plus plausible serait qu'ils préparent une attaque secrète, et qu'ils forment les jeunes à cette mission spéciale.

Mais même si c'est la plus tangible, elle ne reste qu'une hypothèse.

« - Arrête de parler. »

Tu as parlé d'une voix grave, sèche et rauque. Tu as parlé d'une voix qui a l'habitude de donner des ordres. Tu as parlé d'une voix de dirigeant, d'une voix qui sait où elle va et ce qu'elle veut.

Et là, ce qu'elle veut, c'est que je me taise.
Je ne le fais pas.

« - Comment tu t'appelles ?
- Pourquoi je devrais te le dire ? »

Tu as raison, et je le sais. Tu n'as aucune raison de me parler.

Je suis un extraterrestre.

Pas toi. Toi, tu es un humain.

(Un bel humain.)

Mais tant de fossés nous séparent que nous n'avons rien à nous dire.
Mais comme je commence à tenir une bonne couche d'actions débiles, je vais au bout des choses.

« - Moi, c'est Kim TaeHyung. J'ai vingt-deux ans. J'aime bien les trucs longs et verts que vous plantez dans la terre-
- Les courgettes ?
- Voilà, ça. Et les choses avec des gens qui parlent et se prennent pour quelqu'un d'autre. Comment ça s'appelle ?
- Les films ?
- Nan. C'est plus long et y'a des filles blondes.
- Oh. Les séries. »

Tu as l'air si surpris que j'en rigole doucement.
Tu ne t'attendais pas à ce quoi nous soyons comme ça.

Tu as raison, car nous ne le sommes pas.

Je suis le seul à être anormal ; être étrangement pacifique dans une race sanguinaire.

Tu ouvres et refermes plusieurs fois la bouche, avant de déclarer sans me regarder :

« - JungKook.
- Bonjour, JungKook. »

Là, tu sembles stupéfait. J'ai envie de te dire que je le serais aussi, à ta place, mais je ne le fais pas parce que la porte s'ouvre brusquement. Je sursaute, mais pas toi.
Tu dois être habitué à voir des abrutis défiler pour vous regarder comme des bêtes de foire.

Ca me rend un peu triste qu'ils soient aussi cons.

Mais, je pense être encore plus ébahi quand je vois HoSeok s'avancer vers moi en souriant.

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