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Toc-toc

Une charmante androïde nous rejoint et propose de nous guider jusqu'au bureau adéquat. Bien entendu, la puce électronique que je porte greffée sous la peau lui a indiqué dès mon entrée qui j'étais, la raison – officielle – de ma venue dans ces lieux et mon autorisation – officielle – d'être accompagné.

Nous suivons notre guide docilement jusqu'à un ascenseur qui quitte le luxueux rez-de-chaussée et monte au premier étage, dernier sanctuaire des humains. Au-dessus, il n'y a plus que les machines pendant quatre-vingt-dix-huit étages, un immense complexe dédié à l'organisation du pays, un épouvantable labyrinthe dans lequel la maintenance humaine s'aventure rarement.

Nous entrons dans le bureau indiqué. Quatre magnifiques fauteuils font face à un écran où s'affiche un visage souriant mis en place par l'intelligence artificielle pour que je ne me sente pas stupide à parler à une machine. Nous attendons que la porte se soit refermée sur nous. L'homme sur l'écran est une copie directe d'une œuvre d'art sans doute célèbre pour ceux qui ont une culture générale dépassant le niveau scolaire – ce qui n'est pas mon cas. Il nous sourit de toutes ses dents et nous souhaite la bienvenue tout en nous désignant le fauteuil d'un geste accueillant. Je lui réponds :

« Salut mon pote. »

L'IA a sans doute repéré la familiarité inhabituelle avec laquelle je m'adresse à elle mais ne bronche pas, elle sait que les humains sont des caractériels bornés et trop souvent dotés d'un sens de l'humour qu'elle est incapable de comprendre. Est se ronge les ongles et Charbon regarde le décor d'un air détaché, tandis que Silver applique ce qui ressemble à un autocollant noir sur l'angle supérieur droit de l'écran. Puis nous attendons.

Bien sûr, aucun de nous ne s'assoit sur les confortables fauteuils : ils sont tous pourvus de sangles électromagnétiques qui vous font prisonnier et tétanisent tous vos muscles, et si ces machins sont ne serait-ce qu'à moitié aussi bien conçus que les minibars intégrés dans les accoudoirs, je ne tiens pas à les tester.

L'homme-écran nous demande – d'une voix toujours aussi douce et élégante – pourquoi nous ne nous asseyons pas et ce que nous sommes en train de faire. Après quoi il nous rappelle que les locaux de l'Administration doivent être protégés de toute dégradation.

La sécurité de cet endroit est vraiment une passoire. Enfin, il est temps de savoir si oui ou non Silver est aussi cinglée qu'elle en a l'air : la mini-bombe extra-plate qu'elle a collée sur l'écran est-elle vraiment une bombe ou est-ce un autocollant que son cerveau malade lui fait prendre pour une bombe ? Elle me paraît assez tordue pour avoir tout inventé.

La voix de l'IA me paraît de plus en plus stridente. Elle nous abjure d'adopter enfin un comportement cohérent et m'avertit qu'elle me programme des séances de rééducation psychologique, les autres étant sous ma responsabilité. L'ambition et l'audace sont souvent mal perçues, j'ai remarqué.

Enfin, la bombe remplit son rôle et l'écran en entier se détache du mur dans une vibration sourde avant de tomber lourdement sur l'épaisse moquette. Pas la moindre explosion ni panache de fumée : ce manque est en lui-même impressionnant. Je ne regrette plus d'avoir engagé Silver.

Je me glisse dans l'espace précédemment occupé par l'écran et la série de gadgets qui le reliait à l'IA principale – la bombe a soufflé tout ça très proprement – et je grimpe de mon mieux, écartant les fils et les boîtiers sur mon passage.

Très vite, j'atteins un tube horizontal me permettant tout juste de ramper, ce que je fais pendant cinquante mètres. Enfin, j'arrive dans la salle où je me laisse tomber avec un soupir d'aise. Ce n'est même pas vraiment une salle, plutôt un puits, un tunnel carré vertical de trois mètres de coté qui monte jusqu'à cent mètres de haut. D'après ma carte.

Au-dessus de moi impossible d'y voir à plus de cinq mètres, l'obscurité avale étonnamment vite la lumière pourtant puissante de ma torche. Nous sommes dans une aberration architecturale, un vide laissé au cours des remaniements de la structure des machines, heureusement relié au vieux réseau de maintenance qui était justement prévu pour les réparations humaines. Aucun système de sécurité une fois que nous sommes dans les entrailles de la bête. Le casse du siècle ne demandera que notre talent, et du talent mon équipe et moi-même n'en manquons heureusement pas.

Nous entamons l'ascension dès que nous sommes tous entrés dans le conduit. Nous sommes équipés de crochets aux mains et aux pieds qui se fixent instantanément sur la paroi de métal et se détachent une fois qu'on les tire vers le haut. Pas le temps de se sécuriser davantage.

Est souffle très bruyamment au bout d'une minute à peine, elle a pourtant fait bien pire que ça à l'entraînement. J'imagine que c'est le stress qui parle. Tout ce que je lui demande c'est de ne pas paniquer au point de tomber. Déjà le sol a disparu. Nous sommes suspendus entre deux carrés de noir absolu, chassant l'impression tenace de tourner, de répéter à l'infini les mêmes gestes pour n'arriver nulle part.



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