Aujourd'hui, votre guide semblait moins enthousiaste que d'habitude. Les raisons de son comportement furent plus claires lorsqu'il vous fit avancer :

-Je... Je vais être franc avec vous. Le pensionnaire que vous allez voir aujourd'hui est un de ceux qui m'effraient le plus.

Après quelques pas, il bafouilla :

-Pas que je souhaite vous inquiéter, il est impossible pour lui de sortir ou de vous atteindre, seulement il a une aura... Désagréable. Enfin, vous allez comprendre.

Quelques secondes s'écoulèrent avant qu'il ne rajoute :

-Ne mentionnez pas Lucius devant lui, il risque de s'énerver. Je dis ça pour votre propre sécurité.

Il ouvrit une porte qui se trouvait entre la chambre d'Alice et celle de Lucius.

La pièce était dans le même état que le couloir insalubre que vous traversiez depuis 2 jours. De toutes évidences, la seule équipe de ménage de l'établissement le trouvait effrayant.

Pourtant, l'homme qui fixait l'extérieur à travers les barreaux de sa fenêtre ne semblait pas si effrayant, quand vous le regardiez. Vous distinguiez de longs cheveux gris, en bataille, qui lui tombaient jusqu'aux reins, et un uniforme blanc crasseux. Ses pieds étaient enchainés, tout comme son poignet gauche, d'après ce que vous voyiez. Quand il vous entendit, il se retourna, ses prunelles vertes vous fixant d'un air mauvais. C'était, en effet, un être intimidant. Son corps ne semblait plus si svelte, maintenant que vous l'aviez en face.

-Quoi, demanda-t-il d'une voix grave et froide ?