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Chapitre 6

Une semaine s'était écoulée depuis son anniversaire et Clarke passait son temps à penser aux crayons de couleur que Bellamy lui avait offert. Dans quelques heures, en ce vendredi, elle allait se rendre à la Bibliothèque avec Wells et Lucia, et le retrouver là-bas. Initialement, tous trois avaient une bonne raison pour se rendre à la bibliothèque le vendredi soir après les cours, mais à présent, ces quelques heures étaient une couverture pour que chacun puisse passer un peu de temps avec son ou sa bien-aimée.

La sonnerie de la fin des cours pour la journée fut comme une sorte de délivrance pour les trois amis qui se regardèrent. Un regard qui n'avait aucun besoin de mots. De plus, ce soir-là, les deux petits-copains et la petite-copine allaient faire connaissance pour la première fois. Alors certes, Bellamy serait le seul de Factory, les deux autres étant d'Alpha, mais qu'à cela ne tienne, Wells, Lucia et Clarke étaient persuadés qu'ils allaient bien s'entendre.

— Armand est là.

Clarke regarda dans la direction que montrait Lucia du menton et distingua un jeune homme brun adossé à un bureau, en train d'observer les environs.

— Annamaria aussi, nota Wells en regardant vers une banquette où se trouvait, seule, une jeune fille blonde. Tu vois ton homme, Clarke ?

Clarke survola du regard toute la vaste Bibliothèque et soudain, sourit.

— Oui, là-bas, vers les ordinateurs.

Wells et Lucia tournèrent la tête. Bellamy releva le nez d'un livre au même moment et, en voyant Clarke, il sourit et rangea son livre. Il était en tenue de garde, son scanner et sa matraque électrique à la ceinture.

— Un garde ? s'étonna Lucia. Mais je croyais que...
— Bellamy est garde sur Factory depuis cinq ans, je crois, un truc dans le genre. Il doit être de service, sinon il serait venu en civil... comme d'habitude.

La jeune blonde grimaça. Si Bellamy était bel et bien en service ce soir-là, impossible de passer la soirée ensemble... Elle accueillit néanmoins le jeune homme avec tout le respect qu'elle lui devait, soit une solide accolade et un baiser sur la joue.

— Bellamy, je te présente, Wells Jaha et Lucia Martin. Les amis, voilà Bellamy Blake, mon petit-ami, dit-elle en lui prenant la main.

Deux jeunes gens s'approchèrent alors et Wells et Lucia accueillirent leurs moitiés respectives de la même manière que Clarke, comme on le leur avait appris quand ils avaient eu quinze ans.

— Enchanté de te connaître, Bellamy, répondit Wells en tendant la main droite. Voilà Annamaria Johnson.
— Enchanté.

Clarke serra la main de la jeune femme à la suite de Bellamy, tout comme Armand quand Lucia l'eut présenté à ses meilleurs amis.

— Gardham ? s'étonna Bellamy. Comme le médecin-chef de Factory ?
— C'est ça, répondit Armand avec un sourire. C'est mon grand-père. Ma mère et mon père ont été mutés sur Alpha quand ils se sont mariés, il y a vingt ans, mais lui est resté sur Factory. À l'occasion, je lui demanderais s'il te connaît... Blake, c'est ça ?

Bellamy hocha la tête puis la secoua.

— Je doute qu'il me connaisse, mon père est mort et ma mère sort très peu de chez elle, dit-il.
— Je vois.

Un blanc s'installa pendant quelques secondes avant qu'Annamaria ne décide qu'elle avait trop chaud. Wells s'excusa et ils partirent tous les deux. Lucia et Armand, eux, décidèrent de rester à la bibliothèque et Clarke interrogea Bellamy du regard comme ils quittaient eux aussi la Bibliothèque.

— Je suis de garde, lui répondit-il.
— C'est ce que je craignais... soupira la jeune femme. Jusqu'à quelle heure ?
— Vingt-deux heures.

Clarke fronça les sourcils.

— Il est à peine dix-sept heures... qu'est-ce que tu fais ici, en fait ?
— Actuellement, je suis en pause, donc j'ai répondu à ta demande, ensuite je suis de garde sur Alpha, répondit le jeune homme avec un sourire. Byrne est couchée, elle est malade, truc de fille, alors je la remplace pour ce soir...
— C'est vrai ?

Le visage de Clarke s'éclaircit aussitôt mais elle se renfrogna cependant bien vite.

— Pas question d'aller nous promener, alors...
— On peut déjà passer quelques heures ensemble, ensuite je prends ma garde jusqu'à vingt-deux heures et après...
— J'ai la permission de minuit maintenant, répondit Clarke en souriant, fière d'elle.
— Encore mieux. Allez viens, ne perdons pas de temps à faire le planton au milieu du couloir.

Clarke hocha la tête puis, bras-dessus bras-dessous, ils prirent la direction des endroits moins fréquentés d'Alpha d'où ils se faufilèrent dans les conduits de service pour gagner un de leurs endroits secrets.

— Bellamy, où tu m'emmènes ?
— Là où on aurait dû aller la semaine dernière, pour ton anniversaire.
— Mais ?
— Tais-toi et viens.

Clarke pinça la bouche et Bellamy lui prit la main pour l'aider à franchir un énorme tuyau frissonnant, une conduite d'eau. Une fois de l'autre côté, il l'entraîna dans des endroits parfois si étroits qu'ils devaient passer de côté en rentrant le ventre...

.

— C'est encore loin ?
— Ne me dis pas que tu as envie de pisser...
— Euh, non, mais si on marche encore, on ne sera pas à l'heure pour le repas...

Bellamy leva les yeux au ciel et s'approcha d'une échelle qui disparaissait dans le plafond.

— On y est, de toute façon. Allez, grimpe.

Clarke obtempéra et agrippa les barreaux glacés. Elle se hissa jusqu'au plafond et passa la tête dans l'ouverture. Elle regarda autour d'elle puis baissa la tête et décocha un sourire à Bellamy avant de monter à toute allure. Le jeune homme la rejoignit et il était à peine redressé qu'elle lui sautait au cou.

— Merci, merci ! s'exclama-t-elle. C'est fantastique !

Il la prit contre lui puis la décrocha de son cou et la fit pivoter en la tenant par les épaules.

— Clarke Griffin, tu as devant l'un des derniers véritables entrepôts de l'Arche... Avant, il y en avait des dizaines comme celui-là, immenses, sur chaque station, mais au fil des années, ils ont tous été vidés.
— Pourquoi pas celui-là ?
— C'est prévu, dans deux mois, mais je voulais te le montrer avant.

Clarke sourit et s'approcha de grandes caisses en métal ou des plaques en fer étaient boulonnées, indiquant ce qu'elles contenaient.

— Vêtements... Draps... Meubles, lut-elle. Il y a vraiment tout ça, là-dedans ?
— Oh oui, regarde, les scellées sont intactes.

Bellamy tira du bout du doigt sur un fin fil de fer qui reliait le couvercle de la caisse à la caisse elle-même.

— J'ai vu le manifeste qui ordonnait à quelques gardes de Byrne de venir vider tout ça. Comme j'étais dans son bureau ce matin, j'en ai profité pour fouiner un peu...
— C'est ici que tu as trouvé mes crayons de couleur ? demanda alors la jeune femme.
— Hm, non, dans un autre entrepôt, sur Factory, vidé depuis des années. Je cherchais des choses à revendre au marché noir quand en ouvrant une caisse, j'ai trouvé des feuilles de papier, des fusains tout secs, et des crayons de couleur. Je pensais tout t'offrir mais tu aurais sans doute cru que j'avais claqué tout mon argent pour te l'acheter, alors j'ai pris que les crayons. Tu t'en es servie, déjà ?
— Non, et je ne m'en servirais jamais, c'est bien trop précieux, Bellamy...

Clarke secoua vivement la tête. Elle sourit ensuite et Bellamy la prit dans ses bras en la serrant fort contre lui. Elle se retourna pour l'embrasser vivement et ils allèrent ensuite fouiner un peu pour voir s'ils ne trouvaient pas quelque chose à récupérer et à revendre.

.

Quand l'heure du dîner approcha, ils abandonnèrent à regret leurs fouilles et Bellamy conduisit Clarke à travers le dédale de couloirs jusqu'à Alpha. Il prit même le risque de la faire sortir dans le couloir menant à la cafétéria. Heureusement, il n'y avait jamais eu de caméras de sécurité sur Alpha, et sur les autres stations, elles étaient mortes depuis longtemps. Personne ne trouva donc suspect que deux adolescents sortent d'un couloir qui ne menait à aucun appartement, main dans la main et se souriant presque bêtement.

— Ah, vous voilà tous les deux !

Clarke sursauta et soupira en reconnaissant sa mère.

— Nous ne sommes pas en retard, dit Bellamy.
— Si seulement j'avais su qu'elle était avec vous, au moins, soupira Abby. Wells et Lucia ont été incapables de me répondre alors je me suis inquiétée quand... Bref ! Merci Bellamy, je prends le relais, maintenant.

Abby hocha la tête puis attendit et Bellamy comprit qu'il ne pourrait pas dire au revoir correctement à Clarke. Il hésita une seconde puis pressa la main de la jeune femme et tourna les talons pour rejoindre deux gardes d'Alpha un peu loin dans le couloir. Abby prit ensuite sa fille par le bras et l'entraîna dans le flot de gens qui se rendait à la cafétéria.

— Maman, doucement, je n'ai rien fait de mal, ok ?

Clarke se dégagea quand elles furent à leur table et Abby soupira.

— Non, c'est vrai, dit-elle en s'asseyant. Mais me prévenir que tu n'étais pas à la bibliothèque m'aurait épargné un grand coup de stress inutile.

Clarke plissa le nez.

— Je suis désolée, maman, mais...
— Oui, oui, tu es amoureuse, je sais. Bon, passons.
— Ok. Où est papa ?
— Il va dîner avec ses collègues dans la salle des machines, il y a une grosse réparation à faire et il ne peut pas partir.
— Ah bon. D'accord, alors.

Clarke s'assit puis on leur apporta leur maigre repas et elles mangèrent en silence, dans le brouhaha des autres familles qui semblaient avoir des tonnes de choses à se raconter.

.

Jake ne rentra auprès de ses femmes que bien après le dîner. Clarke était couchée, mais elle ne dormait pas encore. En entendant son père rentrer, elle quitta son lit pour aller le voir mais elle se figea devant la porte de sa chambre restée entrouverte.

— Tu dis des bêtises, ce n'est pas possible, dit Abby.
— Abigail, regarde les choses en face, ce vaisseau tombe en morceaux et on n'a plus rien pour réparer... Pas plus tard qu'hier, j'ai dû prendre les barreaux d'une échelle d'un couloir abandonné pour réparer une autre échelle... Et je ne te parle pas des gaines de ventilation, des grilles... Mais maintenant, quand les choses cassent, on n'a plus rien pour les réparer, des sections entières sont dépressurisées et...

Clarke songea aux nombreuses fois où Bellamy et elles avaient dû rebrousser chemin parce qu'une porte était condamnée, ou bien enjamber un grand trou dans une gaine de ventilation...

— Qu'en pense Thelonius ? demanda alors Abby.
— Pas grand-chose, il est aussi démuni que moi, il pense qu'il est temps d'envoyer la mission sur la Terre, au cas où...
— Quoi ? Mais l'Arche a pourtant été construite pour tenir au minimum trois cents ans, Jake ! Ce n'est pas possible que les dégradations en soient à ce point... !
— Abby, je ne te mens pas ! Il nous reste très peu de temps, deux ans, tout au plus trois avant de ne plus avoir d'oxygène ! dit Jake en prenant sa femme par les épaules. Abby, Thelonius est comme moi, il est persuadé que des gens ont survécu après la Grande Guerre, et qu'ils se sont réfugiés dans les installations souterraines prévues pour.
— Il veut envoyer la sonde quand ?
— Dans quelques jours. Si elle parvient entière en bas, alors on aura des infos précieuses sur la surface de la planète. Et si les radiations sont supportables, alors on pourrait très bien rentrer enfin à la maison.
— Rentrer à la maison... Deux ou trois ans d'oxygène...

Clarke retourna s'asseoir sur son lit, sous le choc. L'Arche, ce vaisseau sur lequel elle avait vu le jour, était en train de partir en morceaux et il n'y avait plus rien pour le réparer. Apparemment, l'air manquerait en premier, et ils mourraient d'asphyxie, tous, en quelques jours. C'était une mort bien plus atroce que d'être jeté dans l'espace !

Clarke ramena ses cheveux sur sa tête et se frotta le visage. Non, elle ne devait pas s'en mêler, et elle ne devait surtout pas montrer à ses parents qu'elle savait. Elle ne devait pas non plus en parler à Lucia, elle ne savait pas tenir un secret. À Wells, alors ? Non, il était le fils du Chancelier, c'était trop risqué. De toute façon, Jake en avait déjà parlé avec Jaha...

.

Cette nuit-là, Clarke eut beaucoup de mal à trouver le sommeil et elle laissa son esprit se perdre dans des rêves où l'Arche implosait, faute d'air à l'intérieur, ou les gens étaient expulsés par les hublots brisés, ou...

Clarke s'assit brutalement dans son lit en reprenant son air. Elle haleta en se tenant la gorge et tâtonna autour d'elle. Elle alluma la lampe et observa sa chambre en déglutissant pour se calmer et se convaincre que ses poumons ne s'étaient pas effondrés sur eux-mêmes, qu'elle était encore à bord de l'Arche, et qu'elle n'allait pas mourir maintenant.

Repoussant ses couvertures, la jeune femme quitta sa chambre pour aller se servir un verre d'eau. Il devait être quatre ou cinq heures du matin, l'appartement était totalement silencieux et plongé dans le noir, excepté les lumières-guides le long des plinthes.

Elle retourna se coucher quelques minutes plus tard mais, incapable de se rendormir, elle somnola jusqu'à entendre ses parents se lever, une heure plus tard. Elle décida d'en faire autant et d'en profiter pour prendre une longue douche, un luxe que Bellamy ne pouvait se permettre qu'une fois par jour, et encore, quand des problèmes mécaniques sur Hydra n'empêchaient pas tout bonnement les automates d'ouvrir les vannes...

Sous le jet brûlant, Clarke repensa à la discussion entre ses parents, la veille. Elle savait qu'elle aurait dû retourner sur son lit en attendant qu'ils finissent de discuter, mais elle ne l'avait pas fait et du coup, elle savait maintenant que l'Arche était en train de mourir, lentement mais sûrement, et sans doute depuis des années déjà.

— Ce n'est pas vrai... On a survécu à une apocalypse et on va mourir asphyxiés dans l'espace qui nous a servi de maison pendant presque un siècle... C'est tellement injuste !

Clarke écrasa son poing contre le métal froid de la douche, rincé par l'eau chaude. Elle coupa alors le robinet puis s'enroula dans une serviette et alla s'asseoir sur les toilettes, couvercle baissé. Elle resta comme ça si longtemps que son corps commença à sécher de lui-même, et quand Abby frappa contrer la porte pour utiliser la salle de bains à son tour, Clarke sursauta, se sécha et s'habilla en un temps record avant de sortir de la salle d'eau, d'embrasser sa mère sur la joue en lui décochant un bonjour joyeux couplé à un large sourire.

— Toi, depuis que tu es amoureuse, tu fais des choses bizarres, dit Abby en plissant le nez.

Elle chassa ensuite la jeune femme et celle-ci alla prendre son petit-déjeuner dans la pièce principale. L'absence de son père dans l'appartement lui fit une piqûre de rappel concernant le secret qu'elle avait appris malgré elle, et elle grimaça. Elle devait en parler à quelqu'un, et Wells était vraiment le mieux placé mais Bellamy, lui...

.

— Tu n'es pas sérieuse ?
— Oh si, Bellamy, je n'ai jamais été aussi sérieuse de toute ma vie.

Bellamy était assis sur les marches métalliques d'un escalier de service. Ils se trouvaient tous les deux dans le couloir de maintenance qui reliait Alpha à Hydra. C'était le milieu de la matinée en ce lundi et Clarke avait prétexté un mal de tête terrible pour quitter la classe un moment et aller s'isoler.

— Je vais bientôt devoir retourner en classe, dit-elle en regardant sa montre. Bellamy, je t'en prie, n'en parle à personne, d'accord ? Apparemment, ils devraient envoyer une sonde sur Terre pour vérifier les niveaux de radiation, et ensuite, y rapatrier l'Arche, mais franchement, je ne sais pas comment ils comptent s'y prendre...
— Il y a plus de quatre-vingt ans que les stations ont été raccordées et que leurs moteurs ont été désassemblés pour être répartis ailleurs, dit Bellamy. Ce que tu me dis est complètement dingue, il est impossible de ramener ce vaisseau sur la Terre en un seul morceau...

Clarke avala sa salive difficilement. Elle venait de lui faire part de ses doutes concernant l'état de la station, mais elle ne lui avait rien dit sur les craintes de son père. Elle inspira ensuite profondément et grimaça. Se levant, Bellamy alla la prendre dans ses bras. Quand elle recula, il l'embrassa sur le front puis elle le regarda.

— Allez, oublie tout ça et retourne en classe, on va finir par se poser des questions.

Clarke hocha lentement la tête puis Bellamy l'observa retourner sur Alpha. Pensif, il regagna Factory et son minuscule appartement. Comme il ne travaillait pas ce matin-là, il eut tout le loisir pour réfléchir aux paroles du père de Clarke. Il réalisa rapidement que l'homme avait dit vrai, et que de très nombreuses de ses découvertes coïncidaient avec la lente mort de l'Arche, notamment la quantité de plus en plus importante de compartiments scellés et dépressurisés...

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