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Chapitre 5-3

— Il va être l'heure d'y aller...

Bellamy baissa son bras après avoir regardé l'heure. Clarke étendue contre lui, il soupira et lui caressa le bras. Elle jouait avec un faux pli de son t-shirt fatigué. Ils avaient passé les deux dernières heures, allongés là, en silence, discutant parfois, mais surtout profitant de la présence de l'autre comme jamais ils ne l'avaient fait jusqu'à maintenant.

Posant sa main à plat sur le torse de son petit-ami, Clarke remua la tête et renifla discrètement.

— On n'est même pas allés se promener... dit-elle en se redressant, se passant une main sur le visage.

Elle s'assit au bord du lit et Bellamy l'observa avant de lui caresser le dos sous l'étoffe soyeuse de son corsage, un vêtement rare et onéreux que sa mère lui avait offert et qu'elle devait avoir elle-même reçu de sa propre mère, sans aucun doute, car il n'était pas neuf, loin de là.

— On ira un autre jour, dit-il doucement. C'était sympa d'être là, juste tous les deux...

Clarke ferma les yeux pour apprécier la grande main dans son dos puis elle pivota et Bellamy la regarda avec étonnement.

— Je t'aime, dit-elle alors. Je t'aime, Bellamy Blake...

Bellamy sourit et se redressa pour l'embrasser. Elle lui rendit son baiser et baissa le nez.

— Je ne sais pas où je vais avec toi, dit-elle alors en secouant lentement la tête. Tu vis sur Factory, tu as six ans de plus que moi, et tu n'auras jamais ta place sur Alpha, mais mon bonheur est la chose qui compte le plus pour mes parents.
— Tu es la fille du Médecin-Chef et de l'Ingénieur-Chef de l'Arche, Clarke, je suis certain qu'ils seront capables de faire en sorte que le petit-ami de Factory de leur fille ait le droit de passer d'une station à l'autre de temps en temps...

Clarke perdit son mince sourire. Elle hocha la tête, partiellement convaincue mais elle connaissait ses parents et elle connaissait à présent suffisamment Bellamy pour croire sans trop se tromper qu'ils risquaient de s'entendre. Ils ne seraient sans doute jamais les meilleurs amis du monde, mais si déjà Jake acceptait de céder sa fille adorée à un autre homme, alors la partie était presque gagnée.

— Rentre avec moi, dit soudain Clarke.
— Rentrer ? Sur Alpha ?
— Oui, ne fais pas juste que me raccompagner, viens chez moi, viens te présenter à mes parents. Je les connais, mon bonheur passe avant tout le reste et ils savent que tu es suffisamment épris de moi pour m'offrir des objets perdus venus de la Terre, un bien inestimable que seul un amoureux peut faire.
— Clarke, c'est tentant, je l'avoue, répondit Bellamy. Mais amoureux ou pas, je reste de Factory, la pire des stations qui existe... Ici, on a l'eau courante qu'une ou deux heures dans la journée, l'électricité se coupe sans arrêt, et la nourriture en extra est tellement chère qu'on ne peut pas manger de céréales ou boire du thé quand on veut.

Clarke se mordit la lèvre. Les céréales et le thé, elle en avait tous les matins au petit-déjeuner. Pourtant, elle avait toujours cru que ce n'était pas le grand luxe de pouvoir acheter une pomme de temps en temps, ou un gâteau d'anniversaire avec une bougie dessus...

— Bellamy, je sais que les préjugés sont solides, surtout sur Alpha, mais s'il te plaît, viens avec moi, juste leur dire bonjour, après tu repars. Pas besoin de rester dîner...

Clarke sourit et Bellamy sembla hésitant. Il regarda sa montre puis soupira.

— On va passer par les conduits de maintenance, je dois te scanner une fois sur Alpha, mon chef va vérifier les fichiers. Si je ne suis pas réglo, je risque de perdre mon boulot, et je n'ai vraiment pas besoin ça en ce moment.
— Alors allons-y.

Le jeune couple quitta aussitôt la cabine de Bellamy et ce dernier fit entrer Clarke dans une bouche de ventilation située au bout du couloir. Il la fit monter sur ses mains jointes et, force l'habitude, la jeune femme s'agrippa au rebord de l'ouverture et se hissa sans trop de peine à l'intérieur. Bellamy la rejoignit ensuite puis, en essayant de faire le moins de bruit possible, ils prirent la direction d'Alpha.

.

— Clarke n'est pas encore rentrée ?
— Laisse-la souffler, c'est son anniversaire.
— Elle va rater le dîner si elle est allée retrouver Bellamy, grogna Jake.
— Clarke ? Rater un repas ? Allons, chéri, détends-toi, elle va arriver d'un instant à l'autre.

Le code de la porte d'entrée s'activa alors et Abby regarda son mari.

— Tu vois, qu'est-ce que je disais...

La porte coulissa ensuite et Clarke entra. Elle regarda ses deux parents et se mordit la lèvre.

— Ah, vous êtes là tous les deux, très bien...

Abby et Jake se jetèrent un regard étonné puis Abby se leva quand sa fille agita la main dans le couloir. Un grand jeune homme qui la dépassait d'une bonne tête se montra alors et elle lui prit la main.

— Hm, papa, maman, voici Bellamy Blake, le garde qui...
— Ton petit-ami ? la coupa Abby en tendant la main droite. Je suis enchantée de vous connaître, Bellamy...

Elle avisa l'écusson de Factory sur la chemise d'uniforme du jeune homme et pinça la bouche avant de reculer d'un pas pour laisser la place à son mari.

— Factory, hein... commenta celui-ci.
— Papa, ne commence pas... implora alors Clarke.
— Jake...

L'homme préféra ne rien ajouter et sa montre sonna au même moment. Il prétexta alors une urgence et quitta la pièce.

— Ne vous en faites pas, c'est normal, dit Abby comme la porte se refermait après Jake. Venez vous asseoir, Bellamy, vous voulez un verre d'eau ? Je suis désolée, je n'ai rien d'autre, l'anniversaire de Clarke m'a coûté un peu plus cher que prévu et...

Pour la première fois de sa vie, Clarke vit sa mère mal à l'aise face à un inconnu.

— Ne vous en faites pas, Madame Griffin, répondit Bellamy en s'asseyant tout au bout du confortable canapé en cuir beige qui ornait la pièce à vivre de l'appartement. À cette heure-ci, nous n'avons pas d'eau sur Factory, alors ça ira très bien.

Abby se contenta de hocher la tête. Clarke en conclut donc qu'elle savait que l'eau sur Factory n'était pas courante. Mais après tout, elle était Conseillère, elle devait forcément connaître le degré de salubrité des autres stations, et savoir qu'à certains endroits, les couloirs étaient tellement étroits qu'on ne passait pas à deux de front...

Abby s'éloigna vers le petit bout de cuisine qui servait principalement au petit-déjeuner et Clarke s'assit près de Bellamy. Elle lui prit la main et hocha la tête. Il l'imita en serrant ses doigts. Il allait bien, il était juste un peu intimidé par tant de luxe. Pour lui, un appartement s'était résumé, avec ses parents, pendant toute son adolescence à une pièce deux fois plus petite que celle qui l'entourait. Ses parents se partageaient alors un lit double, et lui dormait sur un lit simple suspendu juste au-dessus. Puis son père était tombé malade et était mort, et ils avaient eu un petit peu plus de place pour vivre, avant qu'il ne trouve ce travail de garde et ne puisse avoir sa propre cabine. Il n'avait pas revu sa mère depuis lors, soit presque cinq ans maintenant, mais il savait qu'elle avait refait sa vie avec un autre homme depuis son départ, et même s'ils n'avaient plus le droit d'avoir d'enfant, il la savait heureuse, c'était ce qui comptait.

— Tenez.
— Merci, Madame.

Abby sourit puis s'assit sur une chaise et observa le jeune homme.

— Vous m'avez plutôt l'air bien élevé pour un garçon de Factory, dit-elle alors.
— Maman ! s'exclama Clarke, surprise. Mais enfin... ?
— Laisse, Clarke, c'est normal, les préjugés ont la vie dure, tu l'as dit toi-même...

À peine gênée, Abby se racla la gorge.

— Que font vos parents, Bellamy ?
— Mon père est mort quand j'avais sept ans, et ma mère est couturière. Elle s'est remariée il y a quatre ans, je crois.
— Vous croyez ?
— Je ne l'ai pas revue depuis que je suis garde. Ce qui ne m'empêche pas de lui donner un peu d'argent de temps en temps.
— Je vois...

La pendule sonna alors midi et Abby se leva.

— Bien, allons dîner, dit-elle alors. Allez prévenir le Capitaine Byrne que vous êtes ici, Bellamy, puis rejoignez-nous à la cafétéria. Viens, Clarke.
— J'arrive.

Abby attrapa un gilet suspendu près de la porte puis quitta l'appartement. Bellamy soupira alors profondément puis sourit. Clarke lui prit les deux mains dans les siennes.

— Je vais sauter le repas et retourner sur Factory, dit ensuite le jeune homme en se levant. Ne t'en fais pas, on se reverra bientôt.
— Ne va pas sauter sur tous les remplacements de gardes d'Alpha qui se présentent, hein, répondit Clarke en souriant.

Elle savait pertinemment que sa mère l'écoutait dans le couloir. S'ils disaient tous deux quelque chose concernant leurs escapades interdites, Bellamy pourrait dire adieu à son poste, et Clarke, à la liberté...

— Allez, va dîner, dit alors le jeune homme en lui prenant le menton.

Il l'embrassa doucement et elle se serra ensuite contre lui un instant avant de reculer pour l'embrasser de nouveau.

— Joyeux anniversaire, Clarke, dit Bellamy en lui souriant.

Elle lui renvoya son sourire puis le raccompagna dans le couloir et baissa le nez en voyant sa mère adossée près de la porte.

— À bientôt, dit-elle à Bellamy.
— Nous nous reverrons, j'espère, Bellamy, dit alors Abby.
— Je l'espère, Madame Griffin. Au revoir.

Abby inclina la tête puis Bellamy disparut au coin du couloir et Clarke devina que si elle y allait là maintenant, il ne serait déjà plus dans les environs. Mais la cafétéria était de l'autre côté et elle préféra suivre sa mère...

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