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Chapitre 5-2

Pendant tout le déjeuner, Clarke grignota plus qu'elle mangea. Ne pas manger sa dose de protéines quotidienne était mal vu par beaucoup de monde, mais la nourriture était tellement fade et quelconque que c'était parfois très compliqué de l'avaler, surtout quand on avait l'esprit ailleurs. Clarke dû se faire violence pour mâcher et avaler les morceaux de nourriture dans son assiette. Les plus anciens disaient qu'à l'époque, c'était de la vraie nourriture, de vrais légumes, de la vraie viande, qu'ils en mangeaient tous les jours, mais aujourd'hui, outre le pain et les céréales, tout n'était qu'artificiel. Les légumes avaient la couleur et la forme des carottes et des haricots, mais pas le goût, la viande n'existait même plus sauf sous forme de bouillie protéinée blanche sans goût ni odeur. Ne connaissant rien d'autre, Clarke mangeait sans rechigner mais aujourd'hui, elle avait autre chose en tête et dès que les gens commencèrent à se lever pour quitter la grande salle, elle indiqua à ses parents qu'ils se verraient le soir, et elle fila.

— Laisse-la, Abby, dit Jake comme sa femme tendait le bras pour retenir sa fille. J'imagine qu'elle a très envie de voir Bellamy pour le remercier pour le cadeau inestimable qu'il lui a offert...

Abby serra la bouche.

— Pourquoi lui a-t-il offert un tel présent ? demanda-t-elle. Je veux dire, ils ne se connaissent que depuis deux mois et ils ne se voient même pas tous les jours, pourquoi lui offre-t-il un tel cadeau ?
— Eh bien ma chérie, il est sans doute très amoureux de notre petite fille et désire le lui faire savoir en lui offrant une chose qu'elle désire depuis toute petite...
— Elle n'a que dix-sept ans, Jake ! C'est une encore une enfant...
— C'est une adolescente, dans un an, elle aura dix-huit ans, et avec ça, le droit de se marier et de demander l'autorisation d'avoir un bébé... Je sais que c'est dur de la voir grandir mais on ne peut pas faire autrement, la vie continue, même à bord de l'Arche...

Abby haussa les sourcils.

— Alors, tu crois toujours qu'il y a des gens qui ont survécu à la Grande Guerre, en bas ? demanda-t-elle.
— J'en suis convaincu, oui. Quelques bombes nucléaires n'ont pas pu éradiquer la totalité de la race humaine qui s'élevait à l'époque à plus de huit milliards de personnes... Certains ont forcément survécu, ils ont sans doute été très malades à cause des radiations, beaucoup ont dû en mourir, mais d'autres ont réussi à survivre aussi à ça, à s'adapter, puis à se retrouver et à faire des enfants. De plus, il y avait des bunkers ultras sécurisés et ultra équipés partout dans le monde...
— Mount Weather ?

Jake hocha la tête. Abby grimaça alors et regarda la marée humaine qui sortait de la cafétéria. Elle soupira puis se leva et tous deux rentrèrent chez eux en silence, bras dessus bras dessous, saluant ou discutant avec des amis sur le chemin.

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Malgré l'interdiction, bien que non formelle, de se rendre d'une station à l'autre sans motif réel tel que l'école, Clarke traversa Alpha après être rapidement passée chez elle pour prendre un sac contenant un vieux pull. Elle se rendit à un endroit où normalement, les habitants d'Alpha n'allaient jamais, un niveau en construction depuis des années qui était avancé au fur et à mesure quand une famille venait s'installer sur la station.

— Je dois vraiment être devenue folle pour venir ici, moi...

La jeune femme soupira puis se tut et observa la porte fermée qui s'était dressée devant elle. Elle pesa sur la roue plusieurs fois et fini par la débloquer à coups de pieds. Quand la lourde porte coulissa enfin en grinçant, la jeune femme découvrit un nouveau couloir légèrement éclairé par les lumières de secours à mi-hauteur des murs. Elle inspira puis se lança et le traversa rapidement. C'était un couloir qui avait été construit quand les stations avaient été rattachées parce que certaines n'avaient pas d'écoutilles adaptables les unes aux autres. Inusités la plupart du temps, ces couloirs étaient dangereux et certains étaient même dépressurisé. Heureusement, des indicateurs sur chacune des portes de la station indiquaient l'état de la pièce derrière. Ainsi on ne risquait pas d'ouvrir une porte et de vider l'air de la station par mégarde.

Tout au bout, une porte entourée d'une bande liserée noire et jaune indiquait le bout de la station Alpha. Un panneau indiquait qu'il était interdit de se rendre de l'autre côté sans autorisation. De l'autre côté de cette porte en question se trouvait la station Hydra, là où les réservoirs gigantesques de l'Arche étaient stockés. Toute l'eau était réutilisée sur l'Arche, que ce soit celle des douches ou des toilettes, tout était filtré, purifié, puis renvoyé dans les tuyaux. Même la condensation dans la salle des machines était récupérée et la glace qui se formait sur la coque extérieure de l'Arche.

Arrivée devant la porte liserée, Clarke hésita. Depuis qu'elle était petite, on lui apprenait qu'il n'était pas interdit mais fortement déconseillé, de se rendre sur les autres stations de l'Arche. Alpha était privilégiée par rapport aux autres stations, elle était plus grande, plus spacieuse, avait des accès sur « l'extérieur » bien mieux entretenus, et un service d'ordre unique. Les familles avaient des appartements vastes, comportant toujours au moins deux chambres et une pièce à vivre. Sur les autres stations, les familles se partageaient souvent un espace grand comme une chambre sur Alpha pour vivre...

— Bon allez ! Tu ne vas pas te dégonfler maintenant alors que tu rampes dans les conduits de ventilation depuis des semaines !

Prenant une profonde inspiration, Clarke appuya sur le bouton près de la porte et un vérin hydraulique s'enclencha. Un filet de vapeur glissa sur le sol autour des pieds de Clarke puis la porte eut un sursaut avant de coulisser sur la droite. À la surprise de Clarke, une seconde porte coulissa sur la gauche dans le même mouvement.

— J'imagine que c'est pour éviter les fuites d'air... soupira la jeune femme.

Elle regarda alors de l'autre côté et déglutit. Elle retira son sac à dos et en sortit le pull qu'elle était allée chercher avant de partir. Elle retira sa jolie chemise et enfila le pull informe de son père, trois fois trop grand pour elle. Elle attrapa ensuite ses cheveux et se fit une grosse tresse en laissant des mèches s'échapper. Pas question qu'elle se fasse remarquer dès les premières minutes ! Elle devait avoir l'air d'une personne normale et non pas d'une de ces filles précieuses d'Alpha qui pensaient que tout leur était dû.

Cachant le sac sous un tuyau, elle franchit le seuil et referma aussitôt les portes après elle. Elle secoua ensuite la tête et s'enfonça dans les tréfonds d'Hydra, où plus d'un millier de personnes vivait dans l'étouffante chaleur, le bruit infernal et la moiteur constante des stations hydrauliques.

— Bon sang, quelle chaleur ici !

Clarke secoua son pull. Elle était dans la station Hydra depuis une poignée de minutes mais elle ruisselait déjà. Lisant les plans gravés dans les murs, elle se rendit rapidement à la porte d'accès donnant sur Factory. Hydra étant au milieu de l'Arche, elle avait plusieurs portes donnant sur plusieurs stations, dont Factory.

— Je ne sais vraiment pas pourquoi je suis venue, mais maintenant que je suis là, j'y reste, marmonna la jeune femme en suivant du doigt un couloir sur l'un des plans. Allez, à droite.

Elle marchait rapidement, ouvrait et refermait les portes après elle, montait des échelles, en descendait... Elle aurait bien pris les conduits de ventilation mais Bellamy les connaissait beaucoup mieux qu'elle et elle s'y serait certainement perdue, elle le savait.

Il lui fallut dix minutes supplémentaires pour sortir d'Hydra et passer dans Factory. Heureusement, le dimanche après-midi, les rondes des équipes de maintenance étaient mineures et la population des stations très souvent dans ses quartiers, à se reposer.

Sur Factory, la chaleur était déjà beaucoup plus supportable et Clarke eut tôt fait de sécher devant une bouche de climatisation. Elle se mit ensuite à la recherche de Bellamy. Le cadeau qu'il lui avait fait était inestimable à ses yeux et elle allait le chérir pendant longtemps, mais avant, elle voulait savoir où il l'avait eu, et surtout, s'il avait dépensé de l'argent pour ça. Les crédits étaient la monnaie de l'Arche, chaque famille en recevait une centaine par mois, essentiellement pour manger et se vêtir mais les denrées étaient tellement chères que beaucoup n'arrivaient pas à vivre décemment avec si peu d'argent. Compte tenu de leur statut particulier, les parents de Clarke, et donc, par extension, Clarke elle-même, bénéficiaient de beaucoup de choses gratuites ou payables plus tard. Plusieurs familles, notamment Wells et son père, ainsi que Lucia et ses parents, en bénéficiaient eux aussi, tout comme les membres du Conseil. Les autres familles des stations moins aisées devaient, elles, tout payer cash ou bien renoncer à un peu de diversité dans leur menu de tous les jours.

— Bon, et maintenant, comment je le trouve ?
— Hé, vous ! Que faites-vous ici, jeune fille ?
— Et crotte...

Clarke baissa le nez puis se retourna en levant les mains. Le garde en face d'elle était un homme d'une cinquantaine d'années environ, brun dégarni, avec un double menton et un gros nez en patate. Il l'observa de haut en bas puis tira de sa ceinture son scanner et le lui passa devant le visage. Clarke plissa les yeux quand la lumière bleue l'éblouit puis elle soupira.

— Clarke Griffin, Alpha... Dis donc, tu es bien loin de chez toi...
— Je suis venue voir Bellamy Blake, mon petit-ami, répondit Clarke en essayant de paraître sûre d'elle. C'est mon anniversaire aujourd'hui, et il m'a offert un cadeau, alors je voulais juste le remercier...

Le garde plissa les yeux puis regarda son scanner et finit par l'éteindre avant de hocher la tête.

— T'as de la chance qu'il soit un garde, dit-il. Viens avec moi, je vais te conduire chez lui, mais dans deux heures, t'es de retour sur Alpha. Vous n'avez pas le droit de venir ici, on ne te l'a jamais dit ?
— Si mais... C'est juste déconseillé, pas formellement interdit... bredouilla Clarke.

Le garde grimaça. Il soupira alors puis agita la tête et tourna les talons. La jeune femme le suivit sans broncher et ils longèrent plusieurs couloirs étroits en croisant quelques personnes que Clarke eut du mal à ne pas dévisager. Elle songea alors brusquement que Bellamy risquait de ne pas être content de la voir débarquer comme ça sur sa station sans prévenir, mais...

Ses tergiversations furent interrompues par le garde qui s'arrêta de marcher après avoir franchit une porte qui s'était ouverte devant lui. Il fit face à une autre porte, plus petite, et cogna deux fois contre.

— Blake, c'est Johnson ! aboya-t-il. Ouvre cette porte !

Clarke déglutit. Elle glissa ses mains dans les manches de son pull et se mit à triturer les bords usés. La porte s'ouvrit soudain et le garde fit un pas de côté.

— J'ai trouvé ça à l'entrée de la station, il paraît que c'est à toi, dit-il.

Bellamy regarda Clarke et la surprise se peignit aussitôt sur son visage.

— Clarke ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?
— Je... commença Clarke.
— Bon, la coupa le garde en lui prenant l'épaule pour la pousser vers Bellamy. T'es chargé de la raccompagner sur Alpha dans deux heures. Et je veux que tu la scanne une fois que ce sera fait, compris ?
— Oui, Capitaine.

Bellamy inclina la tête puis le garde s'en alla et Clarke resta plantée dans le couloir, ignorant comme réagir, dansant d'un pied sur l'autre.

— Bon, ben entre, lui dit soudain Bellamy.

Clarke sursauta puis lui passa devant. S'attendant à se faire rabrouer, elle fut surprise quand elle sentit ses bras se glisser autour de sa taille, une fois la porte refermée. Elle se sentit aussitôt se détendre et se redressa avec un sourire.

— Mais qu'est-ce que tu fais ici ? demanda alors Bellamy en la faisant tourner face à lui. Clarke, ce n'est pas prudent de te balader seule dans l'Arche, tu le sais bien, non ?
— Oui, mais... Je voulais te voir, Bellamy, pour te remercier de ton cadeau d'abord, et aussi pour savoir où tu l'as eu.
— C'est un cadeau, Clarke, tu n'as pas à le savoir...
— Je sais mais...

Clarke passa sa langue contre ses dents puis se mordit la lèvre inférieure. Elle regarda le jeune homme puis tendit le menton et l'embrassa doucement. Il lui rendit son baiser, un peu étonné, et quand elle s'éloigna vers une chaise où elle posa ses mains, il releva le menton.

— Tu crois que je l'ai volé ? demanda-t-il.

Clarke fit aussitôt volte-face.

— Non ! Jamais de la vie ! s'exclama-t-elle, choquée. Non, non, c'est juste que je croyais que les objets de la Terre avaient tous étés détruits depuis le temps, ou perdus, et que ces crayons de couleur, intacts, comme s'ils sortaient du magasin...

Elle secoua la tête et soudain, souffla. Elle agita son pull puis décida de le retirer. Bellamy haussa un sourcil.

— Pas de panique, c'est juste un corsage, dit-elle.
— Ça reste de la lingerie. Tu n'as peur de rien, dis donc.

Clarke lui sourit.

— Et tu me ferais quoi ?
— Hm... Plein de choses que tu n'as jamais imaginées ! Mais revenons-en à ta visite surprise, tu veux bien ? Tu as de la chance que je sois de repos aujourd'hui...
— Tu ne l'étais pas ce matin...
— Bon, cet après-midi, sourit le jeune homme. En fait, pour dire vrai, j'ai demandé mon après-midi pour le passer avec toi et t'emmener dans un endroit de l'Arche dont tu te souviendras toute ta vie, mais vu que tu es là et que tu dois rentrer dans deux heures... J'allais partir te chercher en fait...

Clarke fit la moue.

— On ne pourrait pas y aller un autre jour ? demanda-t-elle. C'est mon anniversaire et tu m'as déjà offert un super cadeau alors...

Bellamy la regarda un moment puis lui sourit.

— Très bien, dit-il. Mais je voudrais quand même profiter de ta présence, ici, chez moi, où tu es venue toute seule comme une grande.

Il s'approcha et la prit par la taille pour l'embrasser. Clarke se laissa faire. Depuis ce baiser devant sa salle de classe, elle s'était rendue compte qu'elle appréciait grandement cette façon de faire, et en plus de sentir les bras de Bellamy autour d'elle, ses grandes mains sur ses reins, elle avait l'impression d'être au paradis.

Quand elle recula le menton, Clarke lui caressa la joue.

— Mes parents pensent que tu es très amoureux de moi pour m'avoir offert ce cadeau, dit-elle doucement. C'est vrai ?

Bellamy pinça les lèvres et s'éloigna. Il alla s'asseoir au bord d'un lit superposé et il frotta ses mains sur ses genoux avant d'inviter la jeune femme à venir le rejoindre.

— Bellamy... ?
— Ne t'en fais pas, c'est juste que j'ai beaucoup réfléchi à tout ça et... comme je te l'ai dit, je n'ai jamais été amoureux, mais depuis que je t'ai rencontrée, beaucoup de choses ont changé dans ma vie. Avant, je furetais dans les conduits de maintenance pour trouver des objets à revendre, maintenant, je le fais en me disant que tu aimerais bien venir ici ou là avec moi... Quand je me faufile dans une gaine de ventilation, je me demande si c'est assez large pour toi... tout un tas de trucs comme ça. Alors...

Bellamy se gratta la nuque.

— Alors si c'est ça être amoureux...

Il regarda Clarke qui inspira avant de fermer les yeux. Une larme glissa sur sa joue.

— Pourquoi est-ce que tu pleures ? demanda aussitôt le jeune homme. Clarke... ?
— Je... ce n'est rien, c'est normal pour une fille de pleurer quand on lui fait une déclaration d'amour...

Elle rigola et renifla avant que Bellamy ne la prenne dans ses bras. Il la serra contre lui avec force avant de se laisser glisser sur les couvertures en l'entraînant avec elle. Elle se laissa faire et se blottit contre lui.

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