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Chapitre 4-2

Jusqu'au vendredi soir, Clarke resta d'humeur changeante et quand la fin des cours s'annonça pour la semaine, elle hésita à se rendre à la Bibliothèque comme d'habitude. Elle avait réfléchi pendant les deux derniers jours, à son attitude, surtout face à Bellamy mercredi soir, et elle s'en était immédiatement voulue de lui avoir parlé sur ce ton. Elle se demanda alors s'il n'était pas temps de tout stopper, d'arrêter de tenter le diable, à la fois avec les sorties interdites, et à la fois avec lui, avant qu'ils ne puissent plus tout gérer de concert. Car oui, un baiser, même innocent, peut conduire à quelque chose d'autre, et elle n'était pas certaine d'être prête à prendre ce chemin-là... Quant à leurs sorties interdites, si jamais ils se faisaient prendre, ils iraient sans doute tous deux en prison directement... voire même dans l'espace pour Bellamy puisqu'il était majeur depuis longtemps...

En sortant de la salle de classe, elle sentit immédiatement une présence amicale et regarda machinalement autour d'elle, pensant à son père ou sa mère, mais à la place, elle découvrit Bellamy, adossé au mur d'en face, de l'autre côté du couloir.

Il était en civil et semblait l'attendre, et toutes les filles des environs murmuraient en le regardant, se demandant sans doute qui ce beau garçon venait voir. Quand il vit Clarke, il se redressa et s'approcha d'elle en lançant son bras sur ses épaules. La jeune femme leva le visage vers lui et il l'embrassa du bout des lèvres dans la foulée.

— Oh ! s'exclama Lucia. Clarke !

Clarke fit les gros yeux à Bellamy puis se tourna vers son amie en glissant ses doigts entre ceux de la main du jeune homme posée sur son épaule.

— Je te l'avais dit, Lulu, je n'ai pas à tout te dire, répondit la blonde avec un sourire, quoi qu'un peu forcé quand même.
— On devait aller travailler sur l'exposé pour lundi ! répondit la jeune brune en bougonnant.
— Vas-y, si tu veux, je peux attendre demain, dit Bellamy en relevant son coude.

Mais Clarke secoua la tête et regarda Lucia qui se renfrogna.

— Profite de ta soirée avec ton propre chéri, ma Lulu, et on se verra demain toute la journée, c'est promis, dit-elle. On y va ? demanda-t-elle ensuite à Bellamy.

Faussement décontractée, la jeune femme emboîta le pas à son compagnon désormais officiel et quand ils eurent quitté les abords des classes et tourné dans des couloirs moins fréquentés, la blonde se dégagea du bras passé sur ses épaules et plongea son visage dans ses mains.

— À quoi tu joues ?! s'exclama-t-elle sans trop hausser la voix. Tu m'as mise dans l'embarras le plus total ! M'embrasser devant mes meilleurs amis, que dis-je, devant ma classe tout entière, tu es tombé sur la tête, ou quoi ?

Bellamy pinça les lèvres. Il glissa ses mains dans les poches de son pantalon bleu sombre et grimaça ensuite.

— En fait, j'ai pas mal réfléchi depuis vendredi dernier, dit-il en s'adossant contre le mur le plus proche. Tu m'as embrassé pour me sauver la mise face à mon collègue, mais d'un autre côté, et j'y ai longuement repensé, tu devais en avoir envie quand même, même un tout petit peu, sinon tu ne l'aurais pas fait et tu aurais trouvé un autre moyen pour ne pas avoir d'ennuis ce soir-là.

Clarke haussa les sourcils et se mit à réfléchir à toute allure.

— Je t'ai vue à la bibliothèque mercredi après-midi, reprit alors Bellamy. Et je savais bien que tu repensais à ce que tu m'avais dit un peu avant. Je commence à te connaître, tu sais ? Tu es une gentille fille et tu n'as pas l'habitude de hausser le ton ou de parler durement à quelqu'un. Tu t'en veux de m'avoir chargé et de t'être ensuite enfuie, j'ai raison ?

Clarke passa sa langue sur ses lèvres puis hocha la tête en soufflant par le nez.

— C'est vrai, admit-elle alors. Je... Je n'ai pas honte de ce qui s'est passé vendredi soir, pas du tout, mais plutôt de la façon dont je t'ai traité mercredi alors que tu m'as tiré d'un mauvais pas... encore une fois. J'ai été dure avec toi, je suis désolée, mais j'étais un peu perturbée, je n'avais encore jamais embrassé personne et...

Clarke eut un sourire un peu triste en haussant les épaules et elle se détourna. Bellamy l'observa un instant. Elle n'était pas très grande, elle lui arrivait à l'épaule environ, mais elle était mince et déjà une jeune femme, visiblement.

— Clarke... dit-il alors. Viens par-là, s'il te plait.

La jeune femme lui jeta un regard par-dessus son épaule puis pivota et s'approcha de lui. Il posa ses mains sur ses hanches et l'attira à lui. Elle se cambra pour ne pas être collée à lui et l'observa.

— Allons dans les conduits, dit-il en serrant ses doigts. J'ai envie de passer du temps avec toi, d'explorer, de te montrer tous les secrets de l'Arche. Même si on n'est pas ensemble, Clarke, cette semaine a été très bizarre et pire encore ces deux derniers jours. J'ai eu l'impression qu'on s'était disputés et que je devais faire quelque chose pour me faire pardonner mais je ne savais pas quoi...

Il se tut un instant et regarda ensuite la jeune femme qui pencha la tête sur le côté.

— On est sortis ensemble quatre fois, dit-il. Mais pas pour aller à la bibliothèque ou pour marcher dans les couloirs, non, pour nous faufiler dans des endroits poussiéreux, étroits, ignorés de tous. Je t'ai aidée à grimper, à descendre, à avancer ou reculer dans des conduits étroits, et nous étions bien plus proches que jamais encore...

Clarke se mordit la joue.

— Est-ce que tu es en train de tomber amoureux de moi ? demanda-t-elle doucement.
— Je n'ai jamais été amoureux, donc je ne peux pas te répondre, répondit le jeune homme en haussant les épaules. Tout ce que je sais c'est que malgré notre différence d'âge et d'éducation, j'ai envie d'être avec toi, Clarke. Tu es une sorte de coffre au trésor qu'on aurait envie d'ouvrir, mais dont on n'a pas la clef. Tu es pleine de secrets, de capacités qu'on ne peut pas imaginer en te voyant comme ça...

Bellamy frotta ses mains sur les hanches étroites de la jeune femme.

— Tu es toute fine, toute menue, pas très grande et timide. Tu n'as pas l'habitude de côtoyer les gens que tu ne connais pas depuis moins de dix ans, mais pourtant, quand je t'ai proposé de venir avec moi dans les conduits de maintenance de l'Arche, tu as dit oui immédiatement. Pourquoi ?
— Pourquoi ? En voilà une question...

Clarke posa ses mains sur celles de Bellamy puis se dégagea de lui et s'éloigna de quelques pas. Quand elle revint, elle l'observa longuement.

— Sans doute parce que malgré ton apparence sombre et tes airs bourrus, tu m'as inspiré confiance, répondit-elle. Tu aurais très bien pu être un salaud comme Murphy et me piéger mais quand je t'ai découvert dans le conduit, la première fois, dans ton uniforme de garde, j'ai immédiatement eu confiance en toi... Je ne saurais pas te l'expliquer, Bellamy, c'est comme ça. Mais bon sang, je ne pensais pas que...

Bellamy eut un sourire en coin et Clarke sentit quelque chose se pincer dans sa poitrine. Elle resta immobile et regarda le jeune homme.

— Quand bien même, dit-il après quelques secondes de silence. Ce n'était qu'un baiser...
Clarke haussa les sourcils. Elle pouffa ensuite et secoua la tête.
— Allons nous promener, dit-elle alors. Montre-moi tous tes secrets.

Elle revint vers lui et lui prit la main. Il la regarda, pensif.

— Hm, non, pas tous, répondit-il en se détournant. Allons-y.

Clarke sourit doucement puis le suivit.

.

— Regardez-la, Docteur Griffin...

Abigail regarda sa fille s'éloigner en tenant la main de ce grand garçon aux cheveux noirs que lui montrait Lucia, la meilleure amie de Clarke. Toutes deux étaient là depuis deux ou trois minutes, pas plus, et la distance les empêchait d'entendre ce que le jeune couple se disait, mais les mots étaient inutiles.

— Pourquoi me montrer cela, Lucia ? demanda Abby en se détournant.

Tous deux se tenaient au coin d'un couloir, à quelques mètres de Clarke et Bellamy qui ne s'étaient même pas doutés que deux personnes les surveillaient.

— Ce garçon n'est pas correct pour Clarke, répondit Lucia.
— Pas correct ? C'est un garde, il n'y a rien de plus correct à bord de l'Arche qu'un garde, répondit Abby, surprise.
— Il vient de Factory... et il a vingt-deux ans.

Abby pinça les lèvres et un léger sourire naquit sur les lèvres de Lucia. Les lois de l'Arche étaient strictes mais rien n'interdisait à une personne majeure de fréquenter une personne mineure, dans la mesure où leur relation restait correcte. Jusque-là, Abby n'avait rien vu de suspect entre sa fille et ce garçon, et Lucia était incapable de lui dire autre chose que ce bref baiser dont Bellamy avait gratifié Clarke à la sortie des classes.

— Je te remercie de te soucier de ton amie, Lucia, dit alors la Médecin-Chef. À présent, tu devrais rentrer chez toi. Je parlerais à ma fille dès son retour. Merci.

Abby se détourna alors et Lucia resta là sans bouger, surprise. Elle avait pensé que voir sa précieuse fille avec un garçon plus vieux qu'elle aurait fait bondir Abby et l'aurait propulsée entre les deux jeunes gens mais non, la femme médecin était restée d'un calme olympien, et ne semblait même pas être en colère. Et elle ne l'était pas, juste un peu inquiète. Avec Jake, ils avaient longuement discuté du jour où leur fille commencerait à fureter autour des garçons, mais Abby n'avait jamais imaginé qu'elle commencerait à seize ans... si tant est que se promener dans les couloirs de l'Arche avec un garçon était « commencer » ...

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