-Bonjour ma chérie. Bien dormi ?
- oui sama xol (mon cœur) pas mal.
- viens manger allez. Et mange bien d'accord.

- Merci beaucoup de m'avoir accueilli Idriss. C'est gentil.

- ne me remercie pas. C'est très normale tu es ma petite amie mon trésor. Je ferai n'importe quoi pour toi.

- tu es un amour tu sais. Je t'aime beaucoup beaucoup beaucoup.

- je sais. Un beau gosse comme moi ne peut que te rendre folle. 😁😁😁

- C'est bon, laisse tomber narcissique va.

-C'est pas de ma faute si je suis beau. J'aurais sûrement 4 femmes.

Je l'ai tellement mal regardé suite à cette phrase qu'il s'est direct calmé.

- ne fais pas cette tête. Je n'aie d'yeux que pour ma métisse. Sama capverdienne bi (Ma cap-verdienne)

- je préfère ça. Il faut que je trouve un travail vite et une chambre aussi. J'ai économisé un peu d'argent avec ma bourse. J'essaierai de trouver quelque chose de simple.

- Tu peux rester ici tu sais. Ça ne me dérange pas du tout.

- je ne peux pas sachant que nous ne sommes pas mariés. Pourquoi tu ne veux pas qu'on pas se marie? Je travaillerai, je te promets que je ne serais pas un fardeau pour toi.

- C'est pas que je ne veux pas mais je veux t'offrir une vie meilleure que la tienne lorsque tu seras mon épouse, une vie de princesse.

- Idrissa tu es déjà bien aisé. Tu as déjà un toit. Ton père t'as offert ce studio et pour moi c'est déjà ça. Tu as commencé à travailler et moi aussi je vais en chercher. S'il te plait, je veux passer le restant de ma vie avec toi. Dis-je en m'accrochant à lui

- D'accord je vais régler quelques petits détails et on se mariera mais quand tu vas t'y attendre le moins parce que je vais te faire une demande en mariage convenablement.

- [Rire] je vois. Bon c'est d'accord.
- temps yi danga ndiol sakh (tu es devenue élancée dernièrement)
- Weuh je mesure 1m78 mec....

P.D.V. Idrissa

Je sais que vous m'aimez déjà beaucoup mais laissez moi vous dire que moi aussi. Je suis un homme simple sympa plus ou moins aisé parce que je ne veux pas vivre au crochet de mon père.  Je suis architecte et je gagne bien Alhamdoulilah. Je suis entrain de construire un terrain  à la cité keur gorgui que ma mère m'avait cédé  lorsque je fêtais mes 18ans. Je suis obligé de serrer la ceinture pour y arriver.
J'ai connu fatima à l'Écobank de Tilène en face du stade Iba Mar Diop sur l'avenue Blaise Diagne. J'avais besoin de retirer de l'argent, elle aussi venait récupérer sa bourse également. Elle a été très gentil en me laissant passer avant elle parce que j'étais très pressé.

J'avais alors pris son numéro ce qui était très difficile. J'ai eu l'occasion de la découvrir. C'est une personne extraordinaire, un peu naïve mais elle est géniale. La pauvre a la malchance de tomber sur la famille comme la tienne Depuis lors nous ne sommes plus quittés et par le plus grand des hasards je connais son amie Soukeyna. Nous nous sommes connu à travers un groupe sur whatsapp.

Aah Keyna une vraie boule d'énergie celle-là et la source de tous mes problèmes. Elle a une grande influence sur Fati en plus pff. Je n'ai rien contre Fátima. J'ai de quoi l'épouser et l'entretenir mais il se passe que je ne suis pas totalement sûr d'être amoureux d'elle. Comme je vous l'ai dit, elle géniale mais je ne sais pas où j'en suis. Je crois également que je ne la mérite pas. Je ne mérite pas cette perle innocente.
Il y a deux jours mes potes m'ont conseillé de faire un break histoire de mieux cerner la nature de mes sentiments pour elle mais là je n'ose même plus, tout comme je ne pense pas la tromper. Elle traverse des moments très difficiles et quand je la regarde là, dans mes bras toute sereine, je me rends compte que ce n'est qu'avec moi qu'elle trouve la paix. Ce n'est qu'avec moi qu'elle sera heureuse.

Non! Pas de break. Je n'aurais jamais meilleure épouse qu'elle. Je vais arrêter d'écouter les mecs: ces salauds. Ils n'aiment aucune fille et ne feront que m'embrouiller. J'aime Fatima et j'en ferai bientôt mon épouse mais il y a  un problème : son ami Soukeyna. Il faudra qu'elle nous lâche les baskets.

***** deux semaines plus tard******
P. D. V. Fatima M. Faye

J'ai trouvé du travail dans un centre d'appel. J'avoue que c'est un boulot très difficile à gérer. Les prospects sont la plupart du temps très désagréables. Ils peuvent t'insulter te traiter de tous les noms d'oiseaux mais tu n'auras jamais le droit de rechigner. C'est comme ça. Je n'ai plus de temps pour quoi que ce soit. Je commence la production à 10h et termine à 19h30 avec une heure et 15mn de pause. Je rentre souvent lessivée mais je tiens à ce travail. Au moins il me permet de payer le loyer à 35.000frs et couvrir quelques petites dépenses. Idrissa a insisté pour payer la caution pour la chambre. Je ne voulais pas le contrarié davantage puisque nous nous étions un peu disputé parce que lui avait promis de lui rembourser l'argent qu'il m'avait remis pour le transport et mes repas au boulot. Quel homme fait encore cela de nos jours sans rien attendre en retour. Il n'a jamais tenté de coucher avec moi. Il me respecte, m'aime et vice versa.
Aujourd'hui j'ai décidé de retourner à la rue 9 de la medina j'espère ne pas croiser ma tante ou mon père. Je veux juste rendre visite à Keyna puis repartir.

- Fait! Fati
Ces voix je les reconnaîtrait parmi tant d'autres. Il s'agit de mes jeunes frères, les jumeaux. Ils ont 18ans.
Moi j'en ai 22 et notre soeur en a 16.

- Fati mais où étais-tu passée? Nous t'avons appelé un millions de fois sans succès. Dit Ibrahim l'un des jumeaux

- Je suis navrée d'être partie sans dire au revoir. Je n'avais pas d'autres choix.

- C'est vrai que tu es partie vivre chez un homme ? Ajouta Mohamed

- Quoi? Mais non. C'est faux je vis seule à niarry talli.

- Alors dis nous pourquoi tu as quitté la maison?

- Papa m'a mis dehors mais ne vous inquiétez pas je vais bien. Là je dois voir Keyna. Allez-y je vous appellerai.

- Mais....
- C'est promis. Rentrez il ne faut pas qu'on nous voit ensemble les murs ont des oreilles.

Je les regarde partir le regard triste. J'ai beau être détestée par mes parents mais mes frères m'adorent. En ce qui concerne ma soeur je ne sais même pas si elle m'aime ou pas. Elle n'a d'affinités avec personne, discrète et muette comme une carpe.

Je me résous à rejoindre Keyna qui était allongée sur son lit. Elle dit avoir la grippe mais ça ne va pas du tout.
Cependant elle a toujours un peu d'énergie pour me dire que Idrissa n'est pas celui qu'il me faut, qu'il ne m'aime pas etc. Je ne sais d'où est-ce qu'elle sort tout ça.

- Soukeyna si tu sais une chose que je ne sais pas dis le moi s'il te plait.

- Non, je ne sais rien
- pourquoi n'aimes-tu pas Idrissa? Que t'a-t-il donc fait ?

- je ne le sens pas c'est tout. Je l'ai connu avant toi. Il fait parti d'une bande de coureurs de jupons.

- Ça ne fait pas de lui un coureur...
- d'accord d'accord. On ne va pas parler de lui... Nous allons nous disputer pour rien.
- tu as raison. Et cet homme dont tu es amoureuse quand est-ce que j'aurais son identité?

- Bientôt, plus tôt que tu ne le penses bébé.

- Humm il en a de la veine.

- lol.

P.D.V. Idrissa

Pourquoi elle m'appelle encore sheuuut xalei bi sonal nama elle me fatigue.
Je décroche et sur un ton énervé je lui dit
-Quoi encore ?
- Il faut qu'on se voit, c'est urgent.
- je n'ai pas de temps ciao
- tu as intérêt à ne pas raccrocher. Je dois te parler et vite sinon j'irai voir ta princesse et je lui dirai ce que tu sais... Alors ne joue pas avec moi.

-Je ne peux pas sortir là j'ai mal à la cheville.
- très bien je prends un taxi et j'arrive. Tu paieras à l'arrivée.

Putain j'ai envie de la tuer. Elle va tout faire foirer. Je ne veux pas perdre fati. Ça ne peut pas m'arriver. Oh God je crois que je suis vraiment tombée amoureux d'elle. Merde merde merde. Je dois l'épouser le plus vite possible.

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Bisous bisous plume sérère