Chapitre 30: Agir pour l'avenir.
( Attention ce chapitre contient une petit scène lemon. Vous êtes prévenu. Merci de ne pas se servir de ce prétexte pour avoir un langage mal polie !)
Chapitre 30:
Pourquoi lorsque quelque chose de compliquée s'annonce, il faut toujours que la météo ajoute ton grain de sel en devenant horriblement sombre et pluvieuse. Ce qu'il s'apprêtait à faire n'était pas dès plus agréables, et très certainement cette journée serait fatiguant psychologiquement. Mais pourquoi fallait-il toujours que le temps en rajoute dans la morosité déjà ambiante ? Cette question était venue à l'esprit du jeune homme aux cheveux vert, lorsque en allant à la fenêtre du studio, il avait jeté un coup d'oeil à l'extérieur. D'épais nuage gris avaient envahi le ciel, et chassaient le soleil qui pourtant avait été la star ces derniers jours. Un souffle de dépit s'était fait entendre de ses lèvres, alors qu'avec fatalité il se disait..
" Bon bah, c'est comme ça."
Mais très vite son attention fût attirée par autre chose. Biscuit le petit chiot du couple, se tortillait près de lui en tournant sur lui même, et le fixait parfois avec intensité. Ce petit air que prenait l'animal le jeune homme le connaissait bien à présent. Et si il ne se pressait pas un minimum, une petite catastrophe risquait d'arriver dans le studio. Décidant de ne plus s'occuper de la météo, car après tout il n'y pouvait rien, il s'en alla promener son chien, pendant que sa lumière réveillée mais les cheveux en bataille comme si il avait mis les doigts dans une prises de courant, préparait le petit déjeuner dans des bâillements sonores.
L'air à l'extérieur était humide et lourd, mais cela n'empêcha pas Biscuit de trottiner avec fierté près de son maître, au passage sa petite truffe curieuse reniflait tout ce qu'elle pouvait. Après des mois à rester ferme sur sa position. Après des jours et des jours à se torturer en se croyant fautif. Après bon nombre de rêve, ou plutôt de cauchemars horribles qui généralement lui minaient le morale, Zoro avait enfin décidé d'agir contre l'homme qui l'avait agressé.
A vrai dire, bien qu'il se rappelait parfaitement de sa discussion qu'il avait eu avec Marco. Zoro n'arrivait toujours pas comprendre par quel procédé le petit ami de Ace, avait réussi à lui faire entendre raison. Sans doute était-ce sa douceur et son calme reposant , qui l'avait aidé à y voir plus clair ? Ou plutôt le fait qu'il connaissait déjà ce genre de sujet , qu'il avait déjà traité avec d'autres personnes que lui, qu'il avait aidé à aller jusqu'au bout de ce type d'épreuve. Mais toujours est-il que l'ancien SDF avait fini par regarder la réalité en face, et comprendre que ce qu'il jugeait comme étant de sa faute, n'était au final pas le cas du tout. Réagir à un stimuli lors d'une agression ne faisait pas de lui une personne consentante. Sanji, sa si précieuse lumière, le lui avait dit peut-être un bon milliard de fois. Et pourtant l'info était rentrée par une oreille, y était restée quelques, puis était repartie aussi sec. Toute fois avec Marco, cette même information était restée et n'était pas repartie. Et là, Zoro avait enfin pris conscience de la réalité des choses. Le gamin qu'il était, s'était bel et bien fait piéger par un horrible pervers sexuel, qui sous prétexte de promesses factices avait fait de lui son jouet personnel, avant de le jeter dehors comme un sac poubelle.
Depuis ce-jour où cet horrible type l'avait remis à la rue, combien de mômes comme lui avaient été agressé ? Combien se morfondaient peut-être dans leurs coin sans oser parler, et en s'accusant de tord qui n'avaient pas lieux d'être ? Cette simple idée, semblait le motiver à aller voir la police et à ne pas changer d'avis. Ce type dangereux et dégoutant avait trop couru les rues en toute impunité, et il était grand temps de le faire enfermer.
Pourtant malgré la fermeté de sa décision, Zoro ne pouvait chasser de son esprit l'idée qu'une personne comme lui, ne serait peut-être pas prise au sérieux. Avec la vie qu'il avait menée à la suite de son agression, il était possible après tout que les flics le regardent avec dédains et le mettent dehors ? Secouant vivement la tête, le jeune homme tenta de chasser ses pensées négatives qui menacèrent de l'envahir. Il ne devait pas reculer, mais plutôt avancer. Il devait affronter cette épreuve avec courage et la tête haute, afin de faire de se traumatisme une histoire du passé qui ne pourrirait plus son avenir.
Lorsque Biscuit eut "affronté" son devoir du matin avec courage, et qu'il ait reçu les félicitations de son jury personnel, le maitre et le chien remontèrent dans le studio où un copieux petit déjeuné les attendaient. Avec maladresse le jeune chiot trottina en direction de sa gamelle, où il ne mit pas longtemps avant de faire poirier tout en mangeant de bonne appétit. Un flash se fit voir pendant que la petit bête se restaurait. Toujours aussi amusé lorsqu'il faisait cela, Sanji n'avait pu s'empêcher -encore une fois- de le prendre en photo, et qui alla rejoindre toutes celles qui envahissaient son téléphone. Mais des paparazzis biscuit s'en fichait comme de son premier joujou, et continuait de mâchouiller ses croquettes avec gourmandises.
- Il est trop marrant quand il fait ça, assura Sanji avant de boire une longue gorgée de café.
Zoro secoua la tête d'un signe affirmatif, puis concentra son attention sur son café. Il avait beau être ferme dans sa décision, il ne pouvait s'empêcher cependant de s'inquiéter de la réaction qu'auraient les flics, si ils lui posaient des questions sur sa vie " d'après " l'agression. L'œil rivé sur le liquide sombre de sa tasse, il le faisait lentement osciller entre ses doigts en faisant des grimaces qui en disaient long quand à son état d'esprit.
- Ils ne seront pas là, pour te juger mais pour t'écouter, expliqua simplement le cuisinier qui semblait lire en lui comme dans un livre ouvert.
- Je sais bien, reconnu le vert en buvant une gorgée, puis en tournant son visage en direction du blondinet qui lui souriait comme pour lui donner du courage. Mais tant que ça ne sera pas fait...je vais continuer à me poser milles questions, et à imaginer milles choses.
Un profond soupire passa les lèvres du vert , tandis que la mains du cuisinier se posait sur sa joue. Ce simple contact tendre et simple à la fois le fit sourire. C'était comme si la force de sa lumière, lui était transmise au travers de leurs épidermes. Accomplir cela, leurs rendraient la vie beaucoup plus paisible. Du moins c'est ce que Zoro espérait sincèrement. A nouveau il se mit à admirer le visage de cet être tant aimé. Son sourire, ses yeux malicieux, sa barbe qui à cause d'un horrible cauchemars qu'il avait fait, avait dû être rasée, mais qui avait très vite repoussée. Ses cheveux blond comme de l'or, comme il aimait y glisser les doigts et sentir sur sa peau leurs infini douceur.
- Toi et moi, c'est pour toujours pas vrai ? Murmura Zoro dans un sourire simple qui fit littéralement chavirer le cuistot.
- Bien évidement ! Assura ce dernier en le serrant dans ses bras avant d'embrasser ses joues.
Une chose était amusante à constater mais un peu contraignante tout de même, c'est que biscuit était un petit jaloux. Oh, pas un jaloux teigneux et agressif non. Juste un petit jaloux qui cherche toujours à s'immiscer entre ses deux maitres lorsqu'ils s'embrassaient ou se faisaient un câlin innocent. Ce qui parfois compliquait un peu les choses. Aussi était-ce pour cela, qu'en voyant cet échange de bisous, le petit chiot abandonna sa gamelle puis se précipita en direction des jambes de son maitre à cheveux vert, ou il commença à les gratter d'un air de dire.
" Oublie-le, je suis le plus important pour toi."
Un rire amusé passa les lèvres des deux hommes qui terminèrent leurs petit déjeuner, puis se préparèrent à aller travailler. Comme toujours Biscuit en les voyants partir alla se jeter dans son panier pour passer à tabac l'un de ses nombreux joujoux.
Le service se passa comme d'habitude, et Zoro qui se doutait que Sanji avait dû révéler deux trois trucs à son sujet auprès de son père, comprit le pourquoi ce jour-là de l'excès de sollicitude de Zeff. Ne s'offusquant par pour cela, car malgré le passé qu'il avait eu, le vieux cuistot continuait de le féliciter pour son bon travail. Il était évident pour lui que Zeff se fichait ouvertement de ce qu'il avait bien pu faire avant. Alors Zoro fit comme si il ne se doutait de rien des confidences du fils faite au père, et remerciait toujours ce dernier lorsqu'il lui faisait un compliment.
Après le travail, Marco qui s'était proposé de les accompagner, alla les rejoindre dans cette fameuse petite ruelle par lequel ils sortaient à chaque fois après le boulot. Sanji était encore entrain de savourer sa clope, lorsque Zoro passa la porte qui claqua derrière lui. Tendu de nouveau, il alla saluer l'homme à la crête en lui serrant la main, avant de jeter un coup d'oeil du côté des poubelles.
- C'est là, qu'il m'a trouvé, expliqua t-il en pointant du doigts Sanji, qui faisait des ronds avec sa fumée.
- Je vois, répondit avec tranquillité le petit ami de Ace. Tout les jours tu peux donc constater le chemin que tu as parcouru depuis ce jour ! C'est une bonne chose je trouve.
- Hum...c'est vrai, reconnu le vert d'un air pensif, mais je n'en rends pas encore tout à fait compte ...et pourtant...ma vie s'est tellement améliorée, murmura t-il en tournant son visage en direction de Sanji qui écrasait son mégot au sols.
- Que de chemin parcourut , lui sourit celui-ci.
La pluie lentement se remit à tomber, comme pour leurs rappeler ce qu'ils avaient à faire aujourd'hui. Rapidement Marco passa devant eux afin qu'ils aillent se protéger de ce futur orage en se mettant à l'abri dans sa voiture. Un grondement se fit entendre dans le ciel gris. Peu de temps après, un éclair zébra durant de brèves secondes le ciel ainsi assombri. Marco avait une conduite propre à son caractère , calme et détendu. Il ne râlait pour ainsi dire jamais, et lorsqu'il le faisait cela ressemblait plus à des petites réflexions jetaient en l'air comme ça , mais rien de bien fâcheux au final. Quand ils arrivèrent devant le commissariat, Marco prit le temps de préciser quelques petites choses, lorsqu'ils furent dans l'entrée du commissariat à l'abri de la pluie, qui tombait à grosses gouttes.
- Tu ne pourras pas entrer avec lui Sanji, ok ? Nous on l'attendra à l'extérieur, expliqua t-il en voyant le blondinet mouver lentement la tête de haute en bas. Zoro toi n'oublie pas que si ils insistent sur certaines questions, c'est surtout pour avoir un maximum d'information. Pas pour te juger ! Ok ?
- Ok...répondit l'ancien SDF qui se sentait à nouveau un peu tendu. Inconsciemment il se tordait les doigts comme pour se soulager d'une nervosité dont il n'arrivait pas à se débarrasser.
- Tout va bien se passer, lui répéta Sanji en posant la main sur sa joue. Quand se sera fait, tu te sentiras soulagé.
L'orage sembla présent tout le long de la procédure. Lorsqu'il entra dans le bureau parfaitement bien rangé du policier qui s'occuperait de prendre sa plainte, le jeune homme ne put s'empêcher de faire un bon de surprise lorsqu'un autre éclaire particulièrement puissant, claqua brusquement dans le ciel. Une grimace légère s'était peinte sur son visage, alors que l'homme en uniforme face à lui ronchonnait sur la météo abominable de la journée.
C'était un homme particulièrement grand qui devait avoir dans les 40-45 ans. Il avait une barbe parfaitement tailler poivre et sel. Ses cheveux brun étaient coupé très court, et montré une cicatrise à la naissance de ses cheveux au niveau du front. Ses yeux étaient d'un bleue très, très clair, et une paire de lunette surplombait son nez de bonne taille. Il avait l'air calme et ne ressemblait pas au cliché du flic agressif, roulant des mécaniques et qui ne croit jamais personne d'autre que lui même.
Dans la salle d'attente, Sanji enchainait café sur café, en observant d'un regard morose la vie du commissariat. Se mordant la lèvres inférieure avec vigueur, il se demandait comment les choses se passaient à l'intérieur du bureau. Parfois son esprit s'emballait et il imaginait son petit ami effondré en larme en racontant ce qu'il avait subi quand il était adolescent. D'autre fois il le voyait s'emporter et sortir brusquement en hurlant " Je n'aurai jamais du venir." En un mots son esprit allait dans tout les sens, et accentuait son angoisse déjà bien présente. Marco le voyait faire, et tentait de le calmer en lui parlant d'autre chose que ceux pourquoi ils étaient venu.
Dans le bureau du policier, Zoro continuait de réponde aux nombreuses questions en se tordant toujours les doigts avec nervosité. De temps à autre le fonctionnaire le regardait faire quelques courtes secondes, puis reprenait là où il s'était arrêté dans la déposition. Sans doute était-il le visage type de la victime agressée qui à peur de parler ? Peut-être ? Toute fois le visage du policer n'affichait aucun agacement dans ses hésitations ni aucun mépris. Mais sa franchise et l'utilisation de mots un peu cru, car il ne cherchaient visiblement pas à enrober ses propos, désarçonnait un peu Zoro qui bégayait un instant avant de se reprendre.
Sa voix pourtant tremblota un peu à l'évocation de certains fait, les pires à vrai dire. Et dans ces cas-là, l'homme qui lui faisait face lui conseillait de prendre son temps, et lui proposait alors un verre d'eau. Mais sa patience et son calme l'encourageait à continuer de faire ceux pourquoi il était venu. Le policier l'écoutait avec respect et nota la moindre de ses précisions. Par moment il insistait sur un fait, un détail avant de continuer à noter sur son ordinateur toutes les déclarations du jeune homme. Il y eut une courte interruption durant lequel l'un de ses collègues lui demanda de venir un instant. Le flic agaçait d'être ainsi stoppé dans son travail ronchonna un peu, sorti en s'excusant auprès du jeune homme, et ne revient que cinq bonnes minutes plus tard avec quelques papiers dans les mains, qu'il posa sur un coin de son bureau.
Tout le long Zoro avait senti l'angoisse rouler dans ses veines, et semblait même à certain instant lui couper le souffles. Mais avec vigueur il se raisonnait et se répétait que tout ceci n'était qu'un mauvais moment à passer. Qu'il devait le faire pour protéger de potentiel future victimes, mais pour aussi aller mieux à l'avenir. Ses doigts qu'il martyrisait inconsciemment étaient rouge à force d'être tordus dans tout les sens. Sa tête était baissée et son oeil unique fixait le sol sans vraiment chercher à le regarder.
- La cicatrice de votre oeil à un rapport avec l'agression ? Questionna une fois le flic.
Zoro avait secoué la tête de gauche à droite, avant d'expliquer le pourquoi de l'absence de son oeil abimé. L'homme avait parus totalement effaré par son histoire, et avait marmonné que les gens devenaient fou. Les minutes défilaient rapidement, sans doute parce qu'à être encore une fois plongeait dans cette histoire traumatisante, le jeune homme ne se rendait même plus compte du temps qui défilait. Mais bientôt il arriva à la fin de sa déposition qu'il dut relire et signer.
Lorsque l'ancien SDF eut apposé sa signature en bas de sa déclaration, un étrange sentiment se mit à l'envahir. C'était à cheval entre une profonde envie de pleurer: car à nouveau il avait dû parler de "ça" et s'humilier dans des détails qui frappaient directement dans sa fierté d'homme. Et un soulagement profond, car même si ça avait été difficile pour lui, il avait enfin l'impression d'avancer dans la vie. C'était comme si il avait vraiment conscience qu'il prenait les choses en main, et que devant lui s'étendait un avenir qu'il pouvait choisir et décider. Son visage affichait encore une expression un peu perdu lorsqu'il sortit du bureau. Son estomac lui faisait un peu mal, car bien des fois il crut qu'il allait comme souvent lorsqu'il en parlait, vomir d'horreur. Cette épreuve semblait avoir puisée dans son énergie psychologique, et à part dormir et ne plus penser à rien, aucune autre envie ne venait l'envahir à cet instant.
N'ayant toujours pas de téléphone, Zoro avait dû donner le numéro de portable de son compagnon au cas ou la police aurait besoin de le contacter pour diverses raisons. Mais toute ses angoisses qui l'avaient empêché d'avancer, tout ces idées étranges qui lui avait fait croire dur comme fer qu'il serait vu comme un coupable, avaient ce jour là volés en éclat. La seule choses que le policer avait retenu , du moins dans les grandes lignes, c'était qu'un dangereux pervers trainait dehors et agressait de jeunes hommes en difficulté. Et visiblement la simple idée qu'un criminel sexuel traine dehors en tout impunité, le motivait suffisamment pour vouloir mettre la main sur ce dernier.
- On vous contactera dès qu'il y aura du changement, assura l'agent de police. Gardez courage !
- D'accord...Merci...
Lorsque Marco les raccompagnas à l'appartement peu après ça, Zoro le remercia chaleureusement pour son aide, et pour l'avoir ainsi aidé à avancer. Sanji en fit de même, car si son petit ami allait bien, alors lui aussi se sentait bien. Comme toujours Marco était resté fidèle à lui même et à son tempérament. Il leur avait souri avec tranquillité en leurs assurant que si ils avaient des questions ou besoin d'aide, il était là pour eux.
Ce soir-là, bien que se sentant soulagé d'avoir enfin franchi le pas, Zoro ne se sentit pas pour autant d'humeur bavarde. Parler de ce qu'il avait subi aux autorités lui avait donné l'étrange impression de se balader avec écrit sur le front " j'ai été agressé à 16 ans." Son regard parfois devenait vide, comme si il se plongeait en lui même, et repensait à des choses bien loin d'être roses. Ne voulant pas le brusquer, car comme toujours Sanji ne pensait qu'à son bien être, le cuistot lorsqu'il le voyait ainsi venait lui faire un simple mais tendre câlin. Afin de lui rappeler qu'il n'était pas seul, et qu'il ne le serait plus jamais. Le reste de cette semaine là, fut plutôt morose, comme le temps à vrai dire qui était revenu à la pluie. Le train-train quotidien suivait son cours habituel et les nuits succédaient aux jours.
C'était vendredi soir, le repas du soir était passé depuis longtemps quand Sanji reçu un SMS de la part de Ussop qui fit se réveiller Zoro, qui pionçait profondément dans le canapé d'angle avec comme toujours son fidèle biscuit couché en boule sur son ventre. Faisant un léger bond l'un comme l'autre , le maitre et le chien regardèrent le blondinet avec une petite pointe de reproche. Ce dernier bien loin de s'offusquer de cela, se mit à lire le message envoyé comme si de rien n'était.
" Désolé pour l'heure tardive. Que diriez vous de faire un tour demain dans le magasin dont je vous ai parlé la dernière fois ? Nami est ok ! On attends plus que vous !!"
- Ça te changerait les idées, si tu veux mon avis, affirma Sanji en tournant son séduisant visage dans sa direction. Non ?
L'air encore à demi endormi Zoro se frotta le visage, et se rappela de la promesse que lui avait fait le long nez à la fête d'anniversaire de sa lumière. Au même instant Biscuit toujours aussi peu gêné à l'idée de le piétiner, gambadait sur lui dans l'espoir de se faufiler dans son cou.
- Hum ouais, pourquoi pas , accepta le jeune homme aux cheveux vert qui se mit à sourire en recevant les câlins de son chiot.
-" C'est ok de notre côté ! On se retrouve demain, vers 14 h à la maison ! " récita Sanji en écrivant à toutes vitesses sur son portable. Hop envoyé ! Précisa t-il , avant de glisser dans le large divan afin de s'octroyer un câlin dont le petit biscuit et son maitre semblaient l'exclure.
- Il y a encore une place pour moi ? Ou je vous dérange ? Demanda le cuistot dans une mine que Zoro connaissait bien.
Avec douceur le blondinet alla se coller au corps de son petit ami, avant de passer un bras possessif autour de sa taille. Immédiatement Sanji alla loger son visage dans le creux de son cou, là où biscuit ne s'était pas encore faufilé. Bientôt il sentit autour de ses épaules, le bras puissant de Zoro qui semblait apprécier à sa juste valeur ce moment intime, calme et paisible.
- Je suis désolé, murmura l'ancien SDF après de longue minutes. Ces derniers jours je n'ai pas dû être l'homme le plus joyeux du monde.
- T'en fait pas pour ça, je comprends tout à fait que tu sois un peu..perturbé et songeur. Tu as fait un grand pas en avant cette semaine. Et je sais combien ça à dû être difficile de parler à nouveau de " ça ". J'imagine que ça à dû remuer pas mal de choses en toi ? Expliqua le cuisinier en déposant un léger baiser dans le cou. Mais je pense .. non je suis certain même, que tu as pris la bonne décision. Grace à ton témoignage cet homme va finir par être arrêté ..ainsi il ne fera plus de mal à personne. Et toi tu pourras enfin penser à toi et avancer dans la vie, sans que rien ne te retienne en arrière.
- J'espère, souffla Zoro en se sentant devenir rouge au fur et à mesure que les baisés se multipliaient dans son cou. Cette ...sortie demain, me ..permettra de réaliser en partie l'un de mes rêves ! Tu sais...voir...plein de films...
- Hmm oui, c'est vrai... ..Marmonna vaguement le blond toujours occupé à répandre des bisous un peu partout dans le cou, mais aussi sur le visage de son amant. Enfin quand Biscuit ne venait pas l'interrompre dans des léchouilles un peu baveuses ! Aaah mais...dit donc minus moi aussi j'ai le droit de .....interrompu au beau milieu de sa phrase, le cuistot reçu une autre léchouille de la part du toutou qui semblait très fière de lui clouer le bec ainsi.
Un rire raisonna dans la petit studio, le premier depuis des jours. Pourtant il était léger et fort, comme pour se libérer de cette morosité qui l'avait habitée ces derniers temps. Si il avait fait ce grand pas en avant c'était pour aller mieux, et aussi pour ne plus causer de soucie à sa lumière. Alors Zoro chassa de son esprit toutes ses pensées négatives qui aimaient stagner dans son cerveau, dans le but de lui détruire le morale. Pour une fois depuis longtemps il avançait au même rythme que " les autres ". Pour une fois il n'était pas en décalage et n'avançait pas comme si un énorme boulet était attaché à sa cheville. Il avançait pas à pas, en direction d'un avenir beaucoup moins sombre que ce qu'il avait craint durant des années.
Quand il était à la rue, il s'était toujours vu mourir jeune, de froid, de faim où pris dans une bagarre dont l'issue lui aurait été fatale. Ou bien encore en se jetant sous le métro. Mais à présent d'autres pensées beaucoup plus belles commençaient à l'envahir, quand il pensait au " lendemain". Il se voyait avec Sanji vivant plein de choses différentes, voyageant peut-être. S'amusant certainement. Mais vivant toujours côte à côte jusqu'à la fin de leurs jours. Près de lui il s'autorisait à rêver et à penser à des choses qui jusque là, lui avait semblait être que pour "les autres."
Minuit s'affichait au nouveau radio réveil que lui avait offert Ussop. Biscuit comme chaque soir fut couché dans son panier papatte, afin qu'ils leurs laissent un peu d'intimité dans la partie nuit du studio. Pour une fois ce ne serait pas sa lumière qui se démènerait à le mener au septième ciel, mais lui ! A présent il se sentait encore plus libre dans leur rapport. Il n'avait plus l'impression que cette crasse perpétuel causait par une faute qui n'était pas sienne, salissait le corps de l'être aimé. Non cette nuit, son esprit était libre de toute contrainte, de tout soucie. Cette nuit sa tête et son cerveau devenaient léger comme des plumes.
Cette envie de faire l'amour lui était venu soudainement, juste en recevant ce simple petit baiser dans le cou. Il avait senti en quelques secondes ses inquiétudes s'envoler dans les aires, comme pour le libérer de la lourdeur qui l'avait envahi dernièrement. Cette nuit tout comme les autres à venir, Zoro ne penserait qu'à eux deux et à leurs bonheurs. Il ne penserait plus au malheur qu'avait été sa vie jusque là. Il ne ressasserait plus d'horrible pensées en se malmenant. Non à présent il apprendrait à se supporter et à se regarder dans le miroir qu'il ne fuirait plus. Après tout , malgré ce qu'il avait fait, malgré son vécu, il était aussi digne que tout le monde sur cette fichue planète.
Oh bien entendu il n'irait pas jusqu'à l'extrême inverse en portant ses actes avec fierté, mais il les assumeraient sans baisser la tête de honte, sans détourner le regard. Il n'était pas coupable. Non, à présent il se tiendrait droit et affronterait verbalement le premier des ignorants qui aurait l'audace de lui faire des remarques déplacées. Quand on a pas vécu dans l'extrême pauvreté, quand à n'a pas été nourri que de malheur, de blessures et d'horreurs, on ne peut pas savoir ce que s'est vraiment que d'en chier dans la vie. Sa vie n'était pas comme les autres, mais c'était la sienne et il devait apprendre à faire avec. Déprimer , s'attrister et se recroqueviller sur lui même ne changerait rien à la réalité des choses.
Caché à l'abri dans leurs lits, leurs baisés avaient été des plus ardents, et aussi bouillant que volcanique. La couette épaisse qui les recouvraient avait été rejetée au loin, afin de leurs laisser ressentir un peu de fraicheur et de liberté de mouvement. Le regard bleue du blondinet se délectait de cette initiative, que son petit ami prenait pour la première fois depuis qu'ils étaient ensemble. Parfois il se mordait la lèvre inférieur, lorsque ses mains se promenait sur le corps magnifiquement musclée de son amant. Il aimait sa carrure forte, ses muscles saillant et ses mains pour une fois baladeuses. Et même si le voir agir avec autant d'initiative le surprenait, Sanji n'en fut pas moins agréablement étonné. Parfois pourtant il avait osé un commentaire...
- Tu es sur hein ? Soufflait -il le coeur battant à deux cent à l'heure.
- Oui, répondait simplement son amant.
Leurs baisés à nouveau étaient devenu ardent et bouillonnant. Leurs langues curieuses aimaient à se caresser encore et encore, les faisant ainsi pousser des petits grognements de contentements. Ils prirent le temps de se faire du bien et de se préparer pour que comme toujours cette expérience ne soit que plus agréable, car ils s'aimaient tellement fort que chaque acte était un acte d'amour. Et puis il y eut, une pseudo bataille et en rien de temps le blondinet de nature à dominer s'était retrouvé allongé sur le matelas, les cheveux en bataille éparpillé sur l'oreiller, le souffle cour. Un air un peu interloqué habillait son visage. Leurs regards s'accrochèrent un moment, avant qu'un sourire divin n'étire les lèvres de son amant. C'était la première fois durant leurs câlins coquins qu'une telle expression s'affichait sur son visage. Et bon sang quel expression ! Cela donner l'impression que le poids qui s'était levé de ses épaules, et de son coeur, l'avait rendu un peu plus confiant dans leurs ébats.
- Que veux-tu ? Souffla le blondinet en laissant sa langue coquine glisser le long de ses lèvres dans un sourire plus qu'aguichant.
- Que tu me laisses agir....murmura près de son oreille, Zoro dans un souffle discret.
Alors plutôt que de prononcer le moindre mot, sa lumière laissa retomber ses deux bras aux dessus de sa tête, comme pour faire comprendre qu'il serait sage et le laisserait agir à sa guise. Cela sans doute sembla donner un regain de confiance chez son amant , qui après avoir laisser longuement ses mains se balader sur le buste pale de son bel amour, y prit un bref appuis juste le temps de s'empaler sur le membre tendu de ce dernier. Ses cuisses musclées et mâte étaient de chaque côté des hanche du jeune cuisinier. D'ailleurs à cela, le blondinet arriva à grande peine à se retenir de pousser un juron de contentement en se sentant évoluer en lui. Mais par cet acte d'amour, et cette confiance qui pour une fois l'animait, Zoro cherchait à lui montrer combien il l'aimait. Car se genre de rapport qu'il avait toujours cru ignoble et dégoutant avant de rencontrer sa belle lumière, était avec lui parfaitement délicieux. Justement parce que s'était toujours emprunt d'amour, de respect et de tendresse. Ce n'était pas un vulgaire acte banale qui soulage. Non, c'était de la passion de la confiance, le partage d'un moment intime.
Lui si mal à l'aise avant, était à présent entrain de monter et descendre sur le membre tendu.Son oeil unique se délectait de ce qu'il arrivait à provoquer chez son amant. Il le voyait rejeter la tête en arrière et pousser des soupirs qui démontraient; qu'il se débrouillait plutôt bien. Parfois l'une des mains habille du cuisiner se posait sur ses joues, avec douceur sans pour autant s'arrêter dans ses mouvements, il prenait le délicat poignet entre ses mains et embrassait le creux. Ses mains aux doigts effilés l'avaient consolée, cajolée, rassurée et aimée. Ses soupirs de bien être à ses mouvements de hanches agiles se joignirent bientôt à celle que son beau blondinet ne parvenait plus à contenir derrière ses lèvres.
- T'arrête pas je t'en pris...Marmonna Sanji dans un grognement de contentement. C'est trop bon.
La puissance de sa musculature eut du bon, car se fatiguer en faisant cela il en était loin. Mais le plaisir qu'il parvenait à procurer à la seule personne qu'il aimait le plus au monde, était un délice des plus agréable à observer. Ses reins se creusaient, son oeil se fermait, ses oreilles elles se délectaient des gémissements de son beau blond, sous ses mouvements habiles. Mais toutes bonne chose à une fin, et cette dernière arriva dans un concert de crie de plaisir partagée. Le silence suivi bientôt, cette symphonie de souffles qui en avait dit long sur leurs plaisir commun. A nouveau dans les bras de l'autre, leurs coeur battaient à l'unisson, unie par un lien indéfectible.
- Bon sang, souffla Zoro en se laissant glisser sur le côté. Si tu savais combien je t'aime.
- Mais je le sais, lui assura sa lumière en lui embrassant le front. Tout les jours je le vois à la manière dont tu me regardes. A ta façon d'agir avec moi, qui est toujours respectueuses et pleine d'attentions. Tu as su assagir un coeur d'artichaut comme moi. Et j'ai jamais été aussi bien dans ma vie qu'en étant avec toi.
- Alors, répéta une fois de plus Zoro. Nous deux c'est pour toujours ?
- Pour toujours, assura dans un beau sa lumière.
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Voila pour le chapitre 30 dans lequel Zoro a franchi un très grand pas ! Malgré son stress et ses inquiétude il a été jusqu'au bout arrivant enfin à libérer son coeur et son esprit de certaine angoisses.
On approche tout doucement de la fin ( dans deux chapitre). J'espère que celui-ci vous a plu.
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