Chapitre 29: Ne plus se sentir coupable !
Chapitre 29:
Combien de fois lors de discussion particulièrement houleuse, sa lumière lui avait conseillée de s'occuper de cette affaire qui l'avait tant traumatisée ? Si il avait dû donner un chiffre à cet instant, Zoro aurait été bien incapable de répondre. Le nombre de fois ou ils avaient parlé de " ça " n'était pas chiffrable, mais les désagréments qui s'en étaient suivi par contre, il s'en rappelait parfaitement. Cette histoire immonde qui l'avait rendu presque phobique du moindre contact, il ne voulait plus en parler, il souhaitait du plus profond de son être l'enterrer tout au fond de lui même, mettre un voile par dessus et ne plus jamais y faire référence . Mais agir ainsi c'était s'assurer aussi qu'à l'occasion une piqure de rappel, lui revienne en rêve ou à l'esprit et ne le pousse comme souvent dans ces cas là, dans de lourd et long moment de déprimes.
Pourtant à chaque fois qu'il en avait parlé avec quelqu'un, un profond dégout de lui même monté à sa bouche lui provoquant ainsi des nausées et des furieuses envie de vomir. L'humiliation de réaliser qu'il avait été assez idiot pour faire confiance à un inconnu qui avait fini par l'agresser, alors qu'il n'était qu'un môme de 16 ans , lui provoquait des envie de se gifler et de se faire du mal. N'ayant pas vraiment une très haute opinion de lui même en général. A chaque fois qu'il faisait référence à " ça " ...cette même opinion descendait encore d'un cran.
Cependant lors de ses prises de becs avec Sanji, ce dernier lui avait asséné quelques vérités qui parfois l'avait fait réfléchir, même si sur le moment son regard avait été franchement pas aimable.
" Si tu ne t'occupes pas de cette histoire, si tu la laisses pourrir en toi. Jamais, tu n'apprendras à t'apprécier comme il se doit. Cette histoire te tire vers le bas et t'empêche de remonter à la surface, et de vivre enfin ta vie à 100%."
Les propos n'étaient pas mauvais c'est certain, mais un frein mental l'empêchait de s'occuper de cela. Après tout jusqu'ici il avait su avancer avec ce poids dans le coeur. Alors pourquoi soudainement devrait-il souffrir à nouveau ? Pourquoi devrait-il s'humilier et supporter encore les regards plein de jugement ou de pitié, qui lui seraient jeté à la gueule , si il en parlait aux flics ou même à Marco ? Sa lumière avait beau être adorable, il ne savait pas toute fois ce que s'était que d'être mal jugé continuellement, et d'être méprisé au point de se sentir comme une merde.
Lorsqu'il n'était qu'une ombre de la rue, on l'avait souvent regardé comme un déchet qui encombre le trottoir. Souvent il avait entendu des commentaires ignobles affirment que " les gens de son espèce devrait être chassé des villes." Il n'était pas juste un type qui avait vécu un traumatisme durant son adolescence. Il était aussi un homme qui avait toujours fait les mauvais choix dans la vie. Et à présent qu'il se sentait un peu stable dans cette dernière, l'idée de devoir supporter à nouveau le mépris, la honte, et l'humiliation, semblait être au dessus de ses forces.
Pour parler il faut le décider. Hors Zoro ne parvenait pas à prendre cette décision. Il avait toujours l'impression que si il faisait ça, il se noierait dans sa propre histoire. C'était comprendre ce que voulait son petit ami, sans se résoudre pour autant à faire le pas qui le libérerait de tout ça . Il était englué à son passé, et noyé dans la honte. Il ne pouvait pas avancer tel que l'aurait voulu son adorable blondinet.
Ayant un caractère fort et décidé, Sanji prit cette décision à sa place. C'était quitte ou double il le savait parfaitement, car bien des réactions étaient possible face à cela. Soit Zoro baissait les armes, et acceptait de discuter avec Marco. Soit il se braquait un peu plus, et lui en voudrait de l'avoir pousser ainsi jusqu'au pied du mur. Aussi était-ce pour cela que ce dimanche là, alors qu'il avait discrètement demandé par SMS à Marco de venir , que le jeune homme aux cheveux dorée lui ouvrit la porte avec un sourire pour le moins crispé. La peur de blesser d'avantage Zoro hantait son esprit. Mais le constat de le voir régulièrement s'embourber dans la déprimes l'avait poussé à prendre ce risque.
Très certainement Zoro en voyant soudainement Marco débarquer à l'appartement seul un dimanche après-midi, comprit que sa venu n'était en rien une simple visite de courtoisie , mais plutôt pour quelque chose de beaucoup plus compliqué pour lui. Son regard plein de reproche s'était posé un instant sur sa lumière, avant qu'il ne finisse enfin par céder sous le poids de son regard protecteur et aimant.
" Je ne veux que ton bien être tu le sais."
Bien sûr qu'il le savait ! Depuis des mois il était au petit soin pour lui. Il l'entourait tout les jours de son amour, de sa gentillesse, mais aussi de son humour. Il avait été le première homme à lui faire comprendre que tout le monde n'était pas forcément méchant, obsédé ou bien cruel. Il avait été le premier à croire réellement en lui, et le premier à l'aimer avec une telle sincérité. Peut-être que finalement il pouvait faire cet effort pour lui même, mais aussi pour sa lumière.
- Très bien discutons alors.....
Ces mots étaient sorti de sa bouche comme de nulle part. Son cerveau semblait l'avoir trahi en le forçant à dire tout haut, ce qu'il se contentait de penser tout bas. Parler pas seulement pour se libérer, mais aussi pour avancer, et rendre son avenir avec Sanji beaucoup moins compliqué et lourd. Il devait essayer d'avancer pour que Sanji ne le regarde plus avec cette terrible peine dans le regard. Il devait parler enfin, pour que son petit ami retrouve le sourire et ne supporte plus le poids de cette histoire qui après tout ne lui appartenait pas. Avancer pour lui....avancer pour eux...Il devait arrêter de fuir !
Un cour silence suivi ses mots. Sanji semblait ne pas oser croire qu'il avait enfin cédé, et baissé les armes. Qu'il ne s'était pas braqué autant que ce qu'il avait craint. D'un discret coup d'oeil, il avait observé le visage malgré tout tendu et fermé de son amant, avant de le porter sur celui beaucoup plus détendu de Marco. Les mains dans ses poches de pantalon, il attendait avec calme près de la porte d'entrée. Des cas comme celui de Zoro, dans l'association où il bossait il en connaissait des tas et des tas malheureusement.
- Si tu veux bien, proposa avec nonchalance Marco. J'aimerais qu'on parle tous les deux sans que Sanji ne soit là ! Tu es d'accord ?
- Pourquoi ça ? Questionna le concerné un peu surprit par l'idée.
- Et bien, je pense que ton jugement et très important pour Zoro. La peur que ton regard ne change à son égard risque de le freiner, et de l'empêcher ainsi d'avancer dans notre discussion.
Doucement le blondinet un peu étonné par cette affirmation, leva un sourcil de surprise puis tourna de nouveau son visage en direction de son petit ami, qui continuait de regarder avec obstination la fenêtre du studio. Inconsciemment Zoro se tortillait les mains et sa posture d'ordinairement droite pour pas dire raide, était plus courbé, comme vouté sous le poids de son cauchemar. Peut-être en effet que sa simple présence ne l'aiderait pas à parler pleinement avec Marco.
- Tu te sentirais mieux, si je n'étais pas là cet après-midi ?
Lentement l'ancien SDF se décida à arrêter sa contemplation obstiné de la fenêtre, pour porter son regard sur sa lumière. Une grimace d'hésitation agitait légèrement les traits de son visage. Son esprit semblait osciller quand à la réponse à donner. Mais il le savait bien, si Sanji était près de lui il serait capable de revenir en arrière et de ne plus vouloir ouvrir la bouche, sur le futur sujet de conversation. Sans doute se reposait-il un peu trop sur le côté protecteur du blondinet ?
- Et bien.....hésita t-il à dire. De peur peut-être de le vexer d'une quelconque manière. Sa main un peu hésitante passa brièvement dans ses cheveux vert, et agitèrent ses trois boucles d'oreille au passage.
- Ne t'en fait pas, je comprends! Assura Sanji qui sut à cet instant lire entre les lignes. Je vais aller rendre visite à mon père. Je le vois rarement en dehors du boulot. Et Marco m'enverra un message quand vous aurez fini, ok ?
Son sourire et sa gentillesse comme toujours, était proprement désarmant. Zoro l'observa en se demandant comme souvent depuis qu'il vivait avec lui, comment quelqu'un comme lui pouvait-il exister ? Rien ne semblait le gêner hors mit les araignées. Et son amour semblait si énorme qu'il était prêt à tout pour lui, et pour son bonheur. Ce simple constat l'ému comme à chaque fois. Si, ils devaient avoir un avenir commun, Zoro devait assainir ses blessures du passé, pour que leurs futurs ne soient que plus beau. Il ne pouvait se contenter d'attendre que son amant, fasse tout le travail en se laissant dorloter au moindre pépin. Il était un homme après tout pas un enfant. Même si dans les deux cas ses carences en amour, le rendait plus sujet à l'angoisse de tout perdre du jour au lendemain.
Rapidement Sanji avait passé un coup de téléphone à son père adoptif, qui fit comme souvent semblant de ronchonner à l'idée de voir son rejeton. Les haut parleurs du portable n'était pas du tout activé, mais tout le monde eut le plaisir d'entendre Zeff bougonner faussement en affirmant des choses qu'il ne pensait pas. Une fois cela fait, le jeune cuistot enfila son manteau mit ses chaussures, et après un dernier baiser à son compagnon quitta le petit appartement. Avant de fermer la porte du studio, il passa la main sur le contour de la mâchoire solide de son petit ami. Son sourire était encourageant et ses yeux pleins de douceur comme à chaque fois.
- Ça risque d'être dur mais, ça te fera du bien d'avancer sur ce sujet-là aussi. Mais surtout le plus important, c'est que je t'aime quoiqu'il arrive.
- Je t'aime plus que tout, souffla le vert.
Biscuit avait été présent durant ce cour au revoir, et trainait comme toujours dans les jambes de son maitre et sauveur. Parfois il se dandinait démontrant ainsi qu'il était prêt à jouer. Il eut alors une caresse sur le sommet de son petit crane rond, et une fois que la porte fut fermée le chiot courut comme un petit fou en direction de son panier dans lequel il se jeta pour aller mâchouiller l'un de ses jouets préféré. Des " pouic " aigüe se faisaient entendre, tandis qu'en bon hôte Zoro servait un café à Marco qui s'était installé sur le canapé d'angle.
Le soleil qui avait brillé agréablement à travers la fenêtre disparu quelques instants à l'approche de gros nuages blancs. La lumière dans le petit studio baissa lentement, et la télévisions qui habituellement ronronnait des programmes durant toute la journée lorsqu'ils ne travaillaient pas, fut éteinte. L'attitude corporelle de Marco, n'avait pas changé et son sourire discret et détendu était toujours présent sur son visage. Un calme peu croyable se dégageait de lui, tandis que Zoro de nouveau tendu, était assis sur l'angle du divan à l'opposé du siens. Son oeil unique le vert l'observait soulever sa tasse de café , la porter à ses lèvres, boire une longue gorgée avant de la poser à nouveau sur la table.
- Détend toi, je ne suis pas anthropophage, sourit tranquillement Marco.
- Pou...pourquoi t'es toujours détendu ? Questionna Zoro les bras croisés sur le torse, en souriant tout de même un peu à la blague de son vis à vis. On dirait que jamais rien ne te stresse, ni ne t'inquiète ! Comment ça se fait ?
- Je pense que j'ai toujours été comme ça. Calme et détendu. Je préfère en général analyser une situation, plutôt que de me laisser emporter par mes émotions. Ainsi je peux agir en gardant tout le temps la tête froide. Mais ça ne veut pas dire que je ne ressens rien, ou que je contrôle constamment mes émotions. J'agis plus avec réflexion voilà tout.
- Je vois ....
Il y eut un silence durant lequel Marco préféra ne pas intervenir. Il voyait le stresse qui habitait l'ancien sans domicile fixe, et préférait pour le moment le laisser parler à sa guise et agir à sa volonté. Il souhaitait le voir un peu plus détendu et confiant, avant de débuter ce pourquoi il était venu. Son regard doux se porta alors sur Biscuit qui gigotait comme un petit fou dans son panier en forme de patte.
- Il s'est très vite adapté à sa nouvelle vie on dirait ? Commenta Marco.
- Oh, ouais, reconnu le vert heureux de parler de son chien. On a de la chance, il est malin comme tout. Il a vite compris comment être propre, même si il y a encore quelques ...hum... dérapage ! Il est joyeux et câlin, je ne regrette pas de l'avoir emmener ici . Petit j'ai toujours rêvé d'avoir un chien tu sais ...Et le fait qu'un tel souhait se réalise m'a rendu heureux.
- Le moment de joie les plus agréables, sont généralement les plus simple.
- Oui c'est vrai, reconnu Zoro dans un hochement de tête. A nouveau il passa une main nerveuse dans ses cheveux.
- Tu sais, ça fait des années que je suis dans l'association dans lequel je travaille. J'ai entendu bien des histoires, et j'ai aidé de mon mieux bien des jeunes à se sortir de leurs enfers personnels. Bien sûr je n'étais pas seul. Mais ce que je veux dire par là, c'est que tu peux me parler comme tu veux, et sans craindre de me choquer. D'accord ?
- Pourquoi tu fais ça ? Je veux dire ....chercher à m'aider ? Questionna Zoro les coudes appuyés sur ses genoux, les mains jointes alors que sa tête était baissée comme sous les poids de son histoire.
Son oeil unique fixait le parquet, et non loin de lui Biscuit se roulait en boule afin sans doute de faire une petite sieste. Cette tension soudaine qui grimpait en lui, lui donnait l'impression que ses poumons se rétractaient pour ne plus se déployer. Avec force, il tenta de contraindre sa respiration à une cadence plus calme, mais rien n'y fit. Irrémédiablement l'angoisse de cette futur discussion, tendait ses nerfs et embrouillait son cerveau en proie à se malmener.
- Tout d'abord, garde bien en tête que je ne suis pas là, pour te juger mais pour t'aider à avancer. Mon but dans cette discussion et de t'aider à avoir assez confiance en toi, pour avancer. Pour que tu réalises enfin que tu es une victime.
Toujours aussi stressé, Zoro se releva brusquement du divan. Le mot victime sonnait étrangement à ses oreilles. Comme si c'était faux, car il n'y croyait pas ou alors que très difficilement. Surprit par le grincement soudain du cuire, Biscuit redressa la tête ainsi que ses oreilles, pour l'observer faire de long allée et venu dans le studio.
- Pourquoi tout le monde semble croire, que les flics croiront un type comme moi ? Marmonna t-il avec humeur. C'est vrai quoi ? Avec tout ce que j'ai fait ils vont...?
- Ce n'est pas ta vie qu'ils vont chercher à comprendre, mais les faits pour lequel tu seras présent, expliqua toujours de sa voix calme Marco. Ensuite il est possible qu'ils te posent des questions sur ta vie dans la rue, c'est vrai, admit-il. Mais...
- Ah tu vois ? Si je leurs dis ce que j'ai subi...et qu'ensuite que survivre j'ai dû me prostituer. Tu penses pas qu'ils vont croire que " je l'ai bien cherché " ce qu'il m'est arrivé ?!
Marco pencha légèrement la tête sur le côté. Il voyait le jeune homme inquiet bouillir comme une cocotte minute. Pourtant son attitude ne changea pas, et son ton garda le même rythme qu'il avait établi dès le début.
- Pourquoi penseraient-ils ça, d'après toi ?
- Parce que tout le monde à toujours pensé ça de moi. Quand j'étais dans la rue, et que je tendais la main pour avoir de quoi survivre un peu. J'entendais leurs murmures et leurs mépris.
" C'est gens là, récolte ce qu'ils sèment." " Si ils en sont là, c'est qu'ils l'ont bien cherché " " Pourquoi je donnerais mon argent à ses faignants ? " " Qu'est-ce que les flics attendent pour les dégager de là ? "
- On est moins que rien, quand on est à la rue. Les gens vous voient comme la pire des nuisances. Quand à ceux qui vous font la charité, ils ne cherchent même pas à voir votre visage, car c'est pour se donner bonne conscience qu'ils le font ça. Pour se dire " wouah j'ai été tellement généreux de faire ça." Si tu n'as pas une situation stable, ta parole ne vaut absolument rien du tout .
- Tu n'as pas l'impression d'avoir été vu comme un Homme à cette époque ? Demanda avec le même calme Marco. Afin sans doute que Zoro vide en partie le trop plein de son stress.
- Bien sûr que non ! Dans cette situation....on est ...qu'une ombre. Nos visages...notre personnalité...l'être que l'on est réellement, personne ne veut la connaitre, car on a même plus le statue d'être humain. Qui voudrait faire connaissance avec quelqu'un qui a été assez bête pour se retrouver à la rue ? Personne !
- Et bien, il y a eu Sanji dans ton cas. Non ?
- Oui, c'est vrai, admit Zoro, ..Mais lui...il est une exception parmi tout ces visages inconnus. Sa bonté depuis notre rencontre m'éclate au visage tout les jours ! Il est....incomparable à " eux ". Je ne le mérite pas....
Ne pouvant visiblement pas se résoudre à rester inactif, le jeune homme à la chevelure verte alla en direction de la fenêtre unique du studio, et lança un coup d'oeil peu convainquant en direction de l'extérieur. Le soleil était de nouveau sorti de sa cachette, et semblait crâner en restant ainsi haut dans le ciel.
- De qui tu parles, quand tu dis, " eux " ?
- " Eux " c'est les personnes qui cherchent à vous parler par intérêt. Qui profitent de votre misère, pour vous plonger un peu plus dans la merde, et tirer de vous quelques profits. Ils vous mettent plus bas que terre et n'en éprouvent jamais le moindre remord.
Lentement la conversation virée sur le sujet principal de cette visite de Marco.
- Ils le font car ils savent parfaitement que personne ne vous écoutera, car vous êtes un moins que rien. Pour " eux " je ne suis pas une personne . Enfin , se reprit-il en passant la main sur son menton. Je n'étais pas une personne. J'étais une chose sans visage, une main...un corps....un objet à prendre...et à souiller...
Il y eut un courte pause, durant lequel le jeune homme essaya de refouler une vive émotion qui menaçait d'éclater en lui. Sa gorge se noua un bref instant tandis que sa respiration s'accélérait dans sa poitrine, la faisant se soulever à un rythme soutenu. Ses poings étaient fermés le long de son corps, et sa posture à demi courbée. Son corps tendu à l'extrême démontrait combien cet "événement " était toujours entrain de l'empoisonner.
- C'est certainement pour ça, que cet homme est venu me voir.....Parce que je n'étais rien d'autre qu'une chose qu'il voulait... Qu'il désirait .....Avec vigueur Zoro se mordit la lèvre inférieur, afin de rejeter au loin cette émotivité désagréable qui à ce moment précis le dégoutait, et lui faisait honte.
- Tu te rappels de son visage ? Questionna doucement Marco, qui ne chercha pas à se lever ni à s'approcher de Zoro.
Il savait que si il faisait une telle chose, le jeune homme se stresserait d'avantage et se mettrait peut-être inconsciemment sur ses gardes. Son attitude physique démontrait clairement qu'il n'y avait pas intérêt à l'effleurer même du bout des doigts. Son regard à demi vide démontrait clairement que Zoro plongeait dans ce qu'il y avait de plus noir dans son passé, déjà bien sombre.
- Il est gravé dans ma tête ...murmura faiblement le vert en tapotant sa tempe de son index. En me voyant ainsi dans la rue. Il a dû voir un gamin ivre et sans famille. Une proie idéal à se mettre sous la dents. Il devait se dire qu'il pouvait jouer autant qu'il pouvait avec moi ...car personne ne viendrait lui en faire des reproches, ni le menacer de le dénoncer aux flics. Je n'avais pas de parents, pas d'amis, pas de famille pas de soutient.....j'étais juste là, seul... Offert à lui et enivré jusqu'au trognon.
Lentement Zoro détourna son visage de la fenêtre et porta son regard sur le petit ami de Ace. Le calme de ce dernier, semblait trancher avec le stresse qui l'habitait. Marco était assis dans une posture parfaitement détendu, mais qui n'avait rien de grossier ou de mal élevé. Il ne donnait pas l'impression d'être avachie et d'écouter superficiellement ses propos. Non, car malgré son maintien détendu, son regard portait sur son visage démontrait une intense envie de lui venir en aide et de l'écouter.
- Je revois presque toutes les nuits, sa face dans mes cauchemars.....Le visage rond, des lunettes rondes. Des petits yeux faussement amicale...les lèvres épaisses.....son corps gros et flasque et ses mains......ses horribles mains qui étaient si fortes à ce moment là......jamais je ne pourrais oublier son visage....
- Tu es donc d'accord avec moi, qu'il n'est pas logique qu'une personne agisse ainsi en toute impunité. Pas vrai ?
- Oui bien sûr ! Reconnu Zoro en s'approchant un peu du divan. C'était comme si soudainement il n'osait plus s'assoir.
Son stress était sans doute tellement fort, que même le petit biscuit semblait le ressentir. Ou alors était-ce à cause de se " 6ème " sens qu'ont les chiens en générale ? Toujours est-il que la petite boule de poile trottina dans sa direction, et alla s'asseoir sur le bout de ses pieds nues. Avec ses grands yeux noir, le petit chiot le regardait d'un air de dire " laisse moi te faire un câlin." Alors le jeune homme se pencha rapidement et prit Biscuit dans ses mains qui paraissaient immenses, en comparaisons du minuscule petit corps. Rapidement la petite bête se lova dans ses bras. Parfois il tentait de se dresser sur ses pattes afin d'aller se faufiler dans son cou, comme pour lui faire un câlin. Doucement ses mains caressèrent l'adorable chiot, sa tension à cela semblait baisser un peu.
- Mais je suis fautif aussi ! Murmura Zoro alors que Marco se rappelait les propos qu'avait eu Sanji, lorsqu'il lui envoyait des SMS.
" Il croit toujours que s'est de sa faute. Mes arguments ne passent pas ...je ne sais plus comment lui faire entendre raison...."
- Pourquoi penses-tu que s'est de ta faute ? Questionna Marco en se disant que malheureusement beaucoup de victimes pensaient ainsi. Mais faire parler Zoro et l'inciter à la réflexion quand à ce sujet, pouvait éventuellement lui faire comprendre la réalité des choses. Qu'est-ce qui te fait dire, que tu as une éventuelle responsabilité dans ce qui t'es arrivée ?
- Et bien... tout d'abord j'aurai dû être plus méfiant, commença à énumérer le vert. Et puis je n'aurais pas du boire comme je l'ai fait ce jour-là....Et puis.....Une toux brève se fit entendre de sa part, afin de refouler une fois de plus une boule d'émotion de se faire entendre. Et puis...quand.....il.... Ses bras tremblèrent soudainement et sa tête s'inclina légèrement vers le bas. Visiblement le chiot comprit son désarroi, car sentant cela il se pressa d'enfouir sa petite frimousse dans le creux de ses bras comme pour le stopper dans son inquiétude. Comme pour le calmer. Quand....répéta Zoro plusieurs fois les lèvres tremblantes....quand .......bon sang , de MERDE !!! Jura t-il en perdant un peu contenance.
- Prend ton temps, rien ne presses, assura Marco. Laisse les mots venir ne les forces pas. Respire profondément.
Il y eut une fois de plus de longues minutes de silence, durant lequel le jeune homme prit le temps de respirer profondément. En toute franchise il n'avait pas vraiment l'impression que faire cela lui était très utile, même si le stresse quoi que présent semblait pourtant baisser d'un cran. Lorsqu'il se sentit prêt à nouveau, il pu ouvrir la bouche.
- Quand il.....bredouilla t-il comme si il avouait un horrible crime qu'il venait de commettre. Et bien quand il fait ce qu'il a fait........me toucher....partout......j'ai réagi......je ne voulais pas qu'il fasse tout ça. Je lui disait non, mais il s'en fichait totalement.....Je ne voulais pas que ça arrive, ni que ....que tout ce qu'il faisait, et là ou allaient ses mains, me fassent .....réagir " là ", expliqua Zoro en baissant rapidement son oeil en direction du bas de son corps.....c'est de ma faute ...n...non ? Lui voyant ça, il a dû croire que j'aimais et que j'étais, ok ....non ? J'ai pas pu me contrôler..Je trouvais ça dégueulasse et pourtant....mon corps m'a trahi..
- Je comprends. Tu crois que si tu racontes ce genre de détail à la police, ils ne vont plus te croire pas vrai ? Réalisa enfin Marco. Tu crois que si tu leurs avoue qu'à cause de ton agresseur, et de ce qu'il te faisait, et que malgré tes nombreux " non" , le simple fait que tu étais en érection à ce moment là, te condamne autant que l'auteur ?
Un mouvement de tête positive répondit à la question. Le nœud de ce problème était là, juste parce que cette fausse idée, cette fausse certitude restait accrochée à son esprit telle une sangsue. Sa vision des choses était gravement déformée, car personne n'avait été là en quatre ans pour lui dire qu'il ne fallait pas confondre, réaction physique et envie. Brièvement Marco vit Zoro avec toujours le chiot dans ses bras, s'approcher du divan. Son regard était horriblement triste...
- Sanji m'a dis que ce n'était pas de ma faute lorsque je lui ai tout raconté. J'ai voulu y croire, mais....mais c'est difficile, avoua le jeune homme en s'installant de nouveau dans le canapé. Parfois, je me dis que je suis effectivement la victime. Et puis d'autre fois....j'ai l'impression que c'est de ma faute,....que si j'avais eu un contrôle totale de moi même, et bien tout se serait passé différemment.
- Un contrôle totale de toi même ? Répéta Marco en faisant de grand yeux surpris, qu'il cligna plusieurs fois. Tu ne peux pas avoir le contrôle totale de toi ! Surtout à ce genre d'endroit. Si il est stimulé, tu réagiras qu'importe la situation, c'est purement physique. C'est malheureux mais c'est ainsi. Mais le fait que ton corps réagisse ne veut pas dire, que tu ressens du désire, ni du plaisir. Sobre ou ivre..ça reste de l'abus. Car tu ne voulais pas, et tu l'as formulé plusieurs fois.
- Oui, c'est vrai je lui ai dis plusieurs fois d'arrêter ça ...admit Zoro l'air pensif. Son oeil semblait se fixer dans le vide, comme si son esprit était plongé dans son passé. Pourtant une lueur semblait éclairer tout doucement son esprit.
- Tu te rappels de l'histoire que tu as raconté une fois à Nami. Lorsqu'on avait été au cinéma et ensuite dans un bar ? Tu lui as raconté comment tu avais envoyé balader une ex conquête de Sanji.
- Euh...oui. Mais je ne vois pas le rapport, murmura Zoro un peu surprit que cette histoire revienne sur le tapis. D'un geste inconscient il caressait le dos rond du chiot qui s'endormait lentement.
- Tu as dis à cette fille ." Non, ça veut dire non" " Ça veut pas dire peut-être, ni un jour. Ça veut dire non". Tu comprends où je veux en venir ? Demanda Marco en lui lançant un sourire réconfortant. Dans ce qui t'es arrivé, c'est pareil ! Tu as dis " non" , pas oui ni quelque chose l'encourageant à continuer ce qu'il t'a fait ! Tu as dis NON !
- C'est vrai..j'ai dis non...plusieurs fois....
- Et à partir du moment, ou cet homme est passé outre ton " non", il devient un agresseur! Tu es une victime Zoro !Tu comprends ?
Le vide s'était soudainement fait en lui. Son regard se brouilla de larmes silencieuses qu'il ne parvenait pas à retenir cette fois-ci. Elles glissaient lentement sur ses joues mattes, alors que les " non " et les " arrêtez " de cette époque lui revenait en mémoire. C'est vrai que malgré son ivresse, il ne lui avait jamais laissé entendre qu'il aimait ça . Au contraire même, il l'avait presque supplié d'arrêter....Mais ce gros dégueulasse n'en avait eu rien à foutre de ses " non". Pour lui il n'avait été qu'un objet de désire et de convoitise rien de plus. Il n'avait été qu'un outil qui une fois utilisé avait été rejeté à la rue.
Lentement dans son esprit, le jeune homme commençait enfin à réaliser ce que Sanji s'était évertué à lui dire depuis des mois. Il était une victime qui en rien n'avait encouragé son agresseur à faire, ce qui lui avait fait. Il n'était pas fautif. Il n'était pas celui qui avait provoqué involontairement les choses, mais celui qui les avaient subi.
- Je ne veux plus qu'il fasse de mal à qui que ce soit....
*****
Le temps cet après-midi là était tellement beau, et tellement agréable après ces longues semaines de pluie, que Zeff et Sanji décidèrent d'aller faire un tour plutôt que de rester enfermé entre quatre murs. Le vieux cuistot connaissait parfaitement son rejeton ainsi que la moindre de ses expressions. Se sourire forcé qui ornait son visage, cet excès de jovialité qui n'était en rien naturel, pour lui il n'y avait aucun doute ! Son môme était inquiet.
Ils étaient descendu tous les deux et avaient marché quelques temps le long des trottoirs dont les arbres haut de plusieurs mètres projetaient sur leurs passage une ombre légère. Des banalités avait été échangée, tandis que les yeux bleue du jeune homme affichaient une profonde inquiétude. Sanji savait que son petit ami était fort, mais malgré tout brisé en lui depuis des années et des années. Avec une certaine appréhension, Sanji se demandait dans quel état il allait le retrouver, et si cette discussion difficile et compliqué qu'il aurait avec Marco porterait ses fruits. Parfois un doute venait l'envahir le culpabilisant quand à l'idée de provoquer des douleurs mentale et inutile à son amant. Dans ces cas là , son inquiétude montait d'un cran dans son esprit, et s'affichait à l'extérieur dans une consommation de clope bien au delà de ce qu'il était déjà capable.
Assis sur un banc dans un parc, le père et le fils profitaient du retour du soleil en ressentant dans un sourire de contentement, les rayons solaire qui chauffait agréablement leurs peaux.
- Qu'est-ce qui te tourmente autant fiston ? Demanda Zeff son regard ridé tournait dans sa direction.
- Moi ? Mais rien ! Assura t-il dans horrible mensonge qui sonnait tellement faux à son oreille, qu'il eut envie de s'auto-gifler.
Comme toujours il était parfaitement incapable de cacher quoi que se soit à son père adoptif . Prenant une mise boudeuse, car le visage de Zeff semblait lui dire " on ne me la fait pas à moi." Sanji poussa un profond soupir de dépit. Une fois de plus il écrasa sa cigarette au sols et piétina le mégot sans pitié.
- C'est juste quelques problèmes lié au passé de Zoro....répondit-il évasivement...je t'ai déjà parlé de sa phobie du contact pas vrai ?
- Oui, c'est vrai. J'ai moi même remarqué que parfois: il esquive involontairement une simple tape sur l'épaule. Plusieurs fois il s'est excusé de réagir comme ça. Mais si c'est une phobie ..comment lui en vouloir ? C'est comme toi et les araignées, c'est incontrôlable ...
- Me parle pas de ces sale bêtes, ronchonna le blondinet dans un horrible frisson d'horreur. Lorsque je t'ai demandé de l'embaucher, je t'ai dis aussi les soupçons que j'avais sur ce qui provoquait sa phobies pas vrai ?
- Oui, c'est vrai je m'en souviens, reconnu Zeff qui observa au loin des gamins s'amuser à faire peur aux pigeons. Tu avais vu juste c'est ça ?
- Oui....murmura à son tour Sanji....c'est tellement injuste tout ce qu'il a subi durant toute sa vie. Avec un pote qui connait ce genre de cas, on essaye de l'aider à avancer et à comprendre, qu'il est victime et pas fautif. J'aimerai..qu'il l'aide à faire enfermer le malade qui lui a fait toute ses horreurs.
- Il est en pleine discussion avec ton ami en ce moment, c'est ça ? Supposa Zeff avec justesse.
- C'est ça ! Marco...c'est son prénom, expliqua t-il en direction du vieil homme. Et quelqu'un d'extrêmement calme et de très bon conseil. Il travail dans une assos' pour aider des jeunes en difficultés. Il arrivera à lui faire comprendre la réalité des choses, j'en suis certain. Mais ce qui m'inquiète c'est que je ne sais pas dans quel état je vais le retrouver tout à l'heure. C'est tellement brisée en lui....Et j'en ai tellement marre de le voir souffrir, souffla le jeune homme dans un excès de voix. Je veux le rendre heureux !
- Tu le veux le rendre heureux ? Répéta Zeff en voyant son gamin secouer la tête de façon positive. Alors reste près de lui, soutient le et aime le quoi qu'il arrive. Ce môme à des carences affective ça ce voit. Ton amour sera toujours le meilleur des remèdes ! Soit l'épaule sur lequel il pourra toujours s'appuyer.
- Je serai toujours présent pour lui quoi qu'il arrive ! Assura le jeune cuistot. Avant de le rencontrer j'étais plutôt volage ...
- Pas qu'un peu, ronchonna Zeff en fronçant dans sourcils....
- Ouais c'est vrai. A l'époque je me disais que je ne m'attacherais jamais à personne, car comme ça je serais libre et sans attache. Je ferais de ma vie ce que je veux ! Expliqua le blondinet en levant le nez en direction du ciel. Un vent léger agita sa chevelure dorée. Mais à présent, j'ai complètement changé. Je me suis " rangé " et je sais que je ne voudrais plus personne d'autre que lui près de moi. Alors qu'importe la dureté de l'avenir qui nous attends, je serai toujours présent pour lui. Il ne sera plus jamais seul, et je le soutiendrai dans la moindre de ses décisions..parce que ma vie s'est avec lui que je veux la passer.
Zeff se mit à sourire en voyant son fiston, qu'il avait toujours pris pour un môme pas toujours très mature, parler enfin comme un adulte responsable. Avec son éternel attitude bourru, il ébouriffa les cheveux de son rejeton qui se mit à râler un peu.
- Où est passé mon petit garçon pleurnichard ? Taquina le vieux cuistot.
- Il a foutu le camps depuis bien longtemps, ria Sanji en essayant de remettre un peu d'ordre dans sa chevelure.
Ils passèrent encore tous les deux quelques minutes sur le banc du parc, avant de se décider à se relever. D'un pas égale et tranquille, ils allèrent deux boires un café. Finalement passer cet après-midi avec son père adoptif n'était pas si mal que ça ? Et c'était même plutôt agréable ! Ils discutèrent encore un bon bout de temps de tout et de rien, mais de propos un peu plus léger. Et puis vers 17 h, alors que le jeune homme s'apprêtait à passer un coup de téléphone à Marco, car Zoro n'avait toujours pas de portable ! Sanji reçu un SMS.
" La punissions est levée, tu peux rentrer !" Avait envoyé avec une pointe d'humour celui-ci.
Immédiatement, Sanji avait dis au revoir à son paternel, en lui souhaitant de passer une bonne soirée. Ce dernier un sourire aux lèvres le vit partir en courant en direction de son studio qui n'était pas très loin de son propre appartement. Les pas du jeune homme ne pouvaient se résoudre à avoir une cadence normal, car irrémédiablement il sentait le besoin et l'empressement de le retrouver. Sans doute afin de s'assurer que tout allait bien,et que cet après-midi n'avait pas été aussi terriblement dur qu'il ne l'avait craint. Les rares passants en se dimanche, le regardaient avec étonnement courir comme si la mort était à ses trousses. Le souffle court, il entra la code d'entrée de l'immeuble si rapidement qu'il se trompa par deux fois. Agacé, il agita ses mains tremblantes afin de les inciter au calme, puis renouvela l'opération qui lui accorda cette fois-ci le droit de rentrer chez lui. Il grimpa les marches quatre à quatre, ouvrit la porte de son appartement dans un bruit de clé désagréable, et le vit enfin là devant lui. Les yeux rouges sans doute à cause de larmes éventuel...
- Je suis désolé....souffla t-il à ce simple constat. Je ne voulais pas que tu sou..
Il n'eut pas vraiment le temps de finir sa phrase car son protéger, son amant et amour se jetait dans ses bras en nichant son visage dans son cou. Avec douceur Zoro caressait les cheveux d'or, dans lequel il aimait régulièrement passer ses doigts.
- J'ai enfin compris ....Ce que tu voulais me dire.....j'ai compris ce que je refusais d'admettre.....grâce à toi et à Marco, je vais enfin avancer.....
- J'avais tellement peur que tu m'en veuilles, reconnu Sanji en tentant de reprendre son souffle. Non loin d'eux Marco était accroupis au sol et jouait avec Biscuit qui semblait péter le feu.
- Je ne t'en veux pas, tu as eu raison de me forcer la main en appelant Marco. Et j'ai pris une grande décisions grâce à lui et à toi.
- Ah oui ? Demanda avec intérêt le jeune cuisinier.
- J'ai vais tout faire pour que l'ordure qui m'a agressé, aille en prison et ne fasse plus de mal à personne.
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Voila pour le chapitre 29, qui a été assez compliqué à écrire. Je voulais tellement que le dialogue entre Zoro et Marco soit crédible, que je me suis un peu prise la tête dessus. J'espère comme toujours que ce chapitre vous aura plu !
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