Chapitre 25 : Les maladresses de Luffy.
Chapitre 25:
Lui qui avait développé au fil des années une sorte d'aversion envers la gente féminin se voyait, au final devenir de plus en plus proche de l'une d'entre elle. Sans doute parce que Nami n'était pas du tout le stéréotype de la petite pimbêche imbue d'elle même, Zoro avait fini pas réussir à s'entendre avec elle. A chaque fois qu'il s'en faisait la réflexion, il qualifiait cela de miraculeux. Les femmes depuis son enfance étaient une source de méfiance instinctive en lui, car avec la brutalité des mots et des actes de sa mère adoptive, il avait fini par développer une sorte de méfiance innée envers elles. Parfois à l'adolescence il avait tenté de se raisonner en se disant qu'il était stupide de toutes les mettre dans le même panier. Mais entre le fait d'en prendre conscience, et mettre en pratique ses pensées, il y avait une certaine marge qu'il n'avait jamais réussi à franchir.
C'était la vie, c'était comme ça. Il ne se sentait pas à l'aise avec les femmes qu'il rencontrait, et il n'arrivait pas à les comprendre ni à avoir envie d'aller vers elle. Que se soit dans un but purement amicale où pire amoureux. Jamais il ne s'était vu séduire une femme, car de manière involontaire et sans doute à cause de tout les traumatismes dont il avait été victime, il avait eu le malheur de faire une sorte de gros amalgame involontaire. Il savait bien pourtant que toutes les femmes sur terre n'étaient pas des folles furieuses agressives et méchantes, et que beaucoup pour pas dire la plus part même chérissaient en général leurs enfants plus que tout au monde. Mais c'était ainsi, il n'arrivait pas à s'entendre avec, et ne pas fuir leurs présences ou même prendre seulement un peu de distance avec, lui demandait de lutter contre se même instinct.
Sans doute était-ce parce qu'il en avait toujours était ainsi depuis près de 21 ans, que l'ancien sans abris s'étonna d'avantage de l'amitié naissante qu'il y avait entre lui , et la jeune femme à l'opulente chevelure rousses. Nami visiblement le voyait déjà comme un ami proche. Elle n'avait pas de préjugée à son égard. Et pourtant avec son histoire particulière, et le peu d'élément que la jeune femme avait appris ou avait dû en déduire, il était facile de comprendre que sa vie n'avait pas été rose, et que des mauvais choix il en avait fait à la pelle.
Cet après-midi passé avec Nami à chercher le cadeau idéal pour sa lumière, avait été des plus sympathique. Il n'avait pas été mutique comme il pouvait l'être à certaine l'occasion. Et en se forçant un peu, il était parvenu à discuter un peu avec elle, sans avoir l'air d'un gros coincé. Il découvrit chez cette fille pétillante de bonne humeur, un caractère volontaire et un côté encore petite fille lorsqu'elle croisait quelque chose de mignon, car elle se mettait à dire d'une voix attendrit.
- Oh non c'est trop mignon !
Mais ce côté que l'ancien SDF jugeait enfantin, disparaissait en un claquement de doigts dès qu'elle négociait quelques choses. Son jolie visage souriant devenait dur, et son regard semblait même parfois lancer des éclaires de défis. Impressionné, il l'avait écouté négocier avec sévérité, le magnifique pack de couteau avec le coffret assorti, pour que le prix en devienne plus que raisonnable. Aucun mot n'avait passé ses lèvres. Et malgré la gêne qu'il avait eu en écoutant parfois ses arguments un peu gonflé, il était resté près d'elle un peu comme le ferait un garde du corps fidèle à son employeur. Involontairement, où peut-être pas ? Il avait profité de son apparence un peu impressionnante pour dissuader qui que se soit dans cette boutiques, de s'en prendre à la jeune femme. Et durant les discussions animées, Zoro avait bien remarqué le regard parfois agacé du patron et de l'employée qui le regardaient comme si ils se disaient :
" Bon sang si il n'était pas là celui-là, les choses se passerait autrement."
Pourtant il n'avait montré aucune agressivité, aucune antipathie, et aucune expression de colère n'était venu envahir son visage naturellement fermé au monde qu'il l'entour. Mais peut-être, sans doute même, était-ce à cause de la cicatrice qu'il avait sur son oeil que les gens le prenait pour un dur à cuire, ou encore un type agressif. Et à vrai dire dans ce jument ils n'avaient pas totalement tord. Pour survivre dans la rue, il avait dû jouer des poings et taper pour faire mal, taper pour briser et dissuader quiconque de venir l'emmerder de nouveau. Parfois et ceux depuis qu'il vivait près de sa lumière, Zoro avait l'impression de se dissocier. D'être à la fois l'homme de la rue qui ne se laissait plus faire par quiconque, une personne forte et fière. Et d'autre fois, il avait l'impression d'être cette chose qu'il méprisait au plus haut point, et qui avait vendu son corps, à grand nombre de dégueulasse, pour ne pas mourir de faim. Il n'avait jamais dis à Sanji ce qu'il ressentait précisément, car il savait parfaitement la tête qu'il ferait si il l'apprenait...Mais en vérité Zoro ne se supportait que très difficilement.
Dans ses accès de mélancolies et de déprimes, il lui était souvent arrivé de ce dire que tout les malheurs qui lui étaient tombé sur le nez, étaient entièrement de sa faute. Et qu'un être comme lui ne méritait que ça ! Il ne s'aimait pas, et ne pouvait se voir dans un miroir sans sentir une certaine vague de colère monter à son encontre. Toutes les décisions ou presque qu'il avait prise dans la vie avait été une pure folie, et une pure bêtise. La seule chose dont il n'avait aucun regret même si il continuait de penser qu'il ne le méritait pas, s'était d'être tombé amoureux de Sanji, et de sentir celui-ci l'aimer comme si il était unique au monde. Comme si son existence même n'était pas une erreur, mais un bonheur pour lui.
Bien des mois étaient passés depuis ce jour, où Sanji avait lutté verbalement avec lui pour lui faire accepter son amour. Et même si sa simple présence semblait nourrir son âme de particule de bonheur, une voix maussade et mauvaise dans sa tête lui répétait sans cesse qu'il ne le méritait pas, et qu'il lui attirerait des problèmes tôt ou tard. Parfois cette supposition avait passé ses lèvres, et à chaque tour Sanji l'avait regardé avec franchise et détermination.
- Ne me met pas sur un pied d'estale. Tu mérites l'amour autant que tout le monde, et je ne suis pas cette chose supérieur à toi que tu sembles voir en moi. Et pour être franc je n'aime pas être vu comme ça. Pas du tout même. On est tous les deux sur la même marche d'égalité, et je t'aime parce que c'est comme ça, c'est tout. Je me fiche de ton passé, et je hais tous ceux qui ton fait du mal.
Après avoir dit cela, parfois Sanji venait se caler contre lui dans un câlin tendre. D'autre fois il déposait un simple mais adorable baiser sur son front. Et d'autre fois encore, il prenait ce petit air détendu et sûr de lui qu'il avait toujours lorsqu'il s'allumait l'une de ses innombrables clopes malodorantes.
La voiture de Nami était arrêtée à un feu rouge, tandis que des goutes de plus pluie s'écrasaient à présent violemment sur son pare brise. Dans un grincement peu agréable, les essuies glaces chassaient sans jamais y parvenir tout à fait ces goutes d'eau venu du ciel. La radio avait été allumée, mais le sons à peine élevé donnait l'impression que les chanteurs murmuraient leurs chansons. Assis du côté passager, Zoro gardait sur ses genoux ce cadeau qu'il comptait bien offrir à Sanji, afin de lui montrer surement toutes la reconnaissance qu'il avait envers lui. Afin aussi de le remercier de nourrir son coeur assoiffé d'amour, et afin surement de lui dire combien il l'aimait.
La boite de bois laqué était à elle seule une véritable beauté. Avec l'impatience d'un enfant, le jeune homme avait hâte de voir son beau compagnon ouvrir son cadeau.
- J'ai une idée, s'exclama soudainement Nami en le faisant ainsi sortir de ses pensées.
La voiture était à l'arrêt et le feu rouge laissait le loisir momentané au passant, de traverser le passage piéton. D'un geste distrait les longs doigts de la jeune femme pianotaient le volant, son regard noisette lui se porta sur le visage de Zoro.
- Laquelle ? Demanda simplement le vert en détachant son oeil de l'observation insistante de la belle boite qui trônait sur ses genoux.
- Écoute, on va faire ceci, commença à expliquer la jeune femme. Je vais garder ton cadeau chez moi, je l'envelopperai de papier cadeau si tu veux. Et je l'emmènerai avec moi Samedi, proposa t-elle alors que ses yeux surveillaient le feu rouge. Et toi tout l'heure quand tu vas rentrer, tu vas faire semblant de ne pas avoir trouvé ce que tu voulais...
- Tu veux faire une surprise à Sanji ? Comprit rapidement Zoro en la coupant involontairement.
- Oui, et non ! Disons que son instinct de cuisinier risque de comprendre un peu trop rapidement ce que contient cette belle boite, désigna t-elle dans un mouvement rapide du menton. Et puis imagine la tête qu'il va avoir quand.....le feu était passait au vert et la jeune femme redémarra....quand , il croira que tu n'as rien trouvé, et que tu n'as pas rien dépensé.
Zoro lança un regard dans le lointain et imagina mentalement la tête que ferait sa lumière dans un tel cas. Très certainement il serait satisfait et insisterait même en disant un truc du genre ..
" Toute façon, je n'ai besoin de rien."
Avec amusement le vert le voyait déjà avec une sorte de sourire conquérant sur le visage, un peu comme si il venait de remporter une dure bataille. Sortant de ses pensées brève, Nami sembla de son côté imaginer elle aussi la même scène et riait par avance. Comme si piéger l'un de ses amis l'amusai totalement. Ce qui était le cas.
- Hein ? Alors ce n'est pas une bonne idée ? Insista la jeune femme, avant de râler une fois de plus sur un mauvais conducteur....imbécile ! Hurla t-elle en frappant son volant du poing.
- D'accord faisons cela, sourit Zoro avant de tourner son visage en direction de Nami. Écoute, je voulais te remercier pour ton aide. Je ne suis pas vraiment habitué à être amie avec des femmes en général. Mais je suis content de l'être avec toi.
- Oh de rien , ne me remercie pas pour ça voyons, assura Nami dans un bref mouvement de main, avant de reprendre. Tu crois que je devrais lui offrir une cravate ?
- Il en a beaucoup, et de toutes les couleur possibles..
- Hum.....c'est vrai....voyons ! Une chemise ? Nan...nan , c'est trop banal et puis il en a plein aussi. Du parfum , tu m'as dis qu'il en faisait une véritable collection....hum voyons !! C'est si compliqué de lui trouver une idée de cadeau, marmonna t-elle avant de faire une petite tape amicale sur l'épaule de Zoro. Aller, fouille dans ta petite tête et aide moi à trouver une idée. Hop, hop, hop..
Dans le petit appartement que l'ancien SDF partageait avec sa lumière, Sanji qui n'était plus au téléphone avec Ussop, était allongé de tout son long dans le canapé et semblait que peu enclin à bouger le moindre muscle. Comme toujours en bruit de font il avait mis la télévision qui marmonnait des programmes vu, et revu. Feuilletant un catalogue publicitaire qui avait été glissé dans sa boite aux lettres, il cherchait à présent d'éventuel bonne affaire afin de changer deux trois choses chez lui. L'appartement lui paraissait étrangement vide sans la présence de son petit ami, et étrangement calme. Pourtant Zoro n'était pas du genre bruyant, et gardait l'habitude instinctive de ne pas prendre trop de place. Mais sa présence durant cette courte absence parut lui manquer cruellement.
Néanmoins, et ceux malgré la mine boudeuse qui arquait sa bouche dans une grimace peu agréable à regarder. Le blondinet trouvait que s'était une bonne choses, si son petit ami apprenait à sortir avec quelqu'un d'autre que lui. Surtout que connaissant Nami et sa facilité à parler avec tout le monde, il y avait peu de chance qu'il s'ennuie durant leurs périples. Au moins cette micro escapade lui apprendrait très certainement à s'ouvrir aux autres, et à ne pas être constamment replié sur lui même. Le seul hic dans toute cette histoire, était le fait que son petit ami risquait de dépenser de argent pour lui. Cela ne lui plaisait guère, et à vrai dire il aurait mille fois préféré le voir garder ses sous pour s'acheter d'autres vêtements, ou encore d'autres choses dont il aurait envie, et bien plus besoin que lui.
Il en était tout à ses réflexions, quand son attention fut attirée sur la pub d'un magnifique canapé d'angle en cuire noir. Au même instant la porte de l'appartement s'ouvrait. Faisant un bon, il se releva aussi rapidement que si une guêpe venait de lui piquer le derrière, puis se mit à sourire en voyant Zoro passer la porte d'entrée avec les mains visiblement vide. Immédiatement un petit air conquérant s'était peint sur le visage de Sanji. C'était exactement comme Zoro se l'était imaginé un peu plus tôt. Avec un certain talent, le vert prit une mine déconfite et un peu boudeuse, comme si cette journée de " shopping " s'était soldé par un cuisant échec.
- Ce n'est pas plus mal comme ça, affirma Sanji en allant fermer la porte à clé derrière lui. Je n'ai besoin de rien je t'assure, expliqua t-il en déposant un simple baisé sur la joue. Allez, fait pas cette tête..
- Mais j'aurai vraiment voulu trouver quelques choses , joua magnifiquement Zoro qui pour une fois ne se démolissait pas mentalement, mais au contraire se flattait de son jeu de comédien, avec lequel Sanji se faisait copieusement avoir.
- Écoute. Si tu n'as rien trouvé c'est qu'il doit en être ainsi ! Sourit largement le cuisinier à l'évidence rassuré de voir les mains de son amant totalement vide. Amuse toi Samedi , quand tout le monde sera là, et ça me suffira amplement, je t'assure.
- T'es sur ? Fit semblant de capituler Zoro avant de marmonner un " mais tout de même."
- Oui, je suis sûr, insista le blondinet persuadé que son petit ami, ne claquerait pas son argent pour lui.
Son sourire qui avait disparu durant l'absence de l'ancien sans abri, revient bientôt illuminer son visage. Avec entrain, il montra la publicité du magnifique canapé d'angle en cuir noir qu'il avait vu dans une publicité. D'un oeil curieux, Zoro l'avait observé un instant en se disant qu'il avait l'air très confortable et qu'en plus, il était assez chic. L'après-midi n'était pas totalement fini, et bien que 17 h sonnait et que la nuit tombait lentement mais surement sur la capitale, les deux hommes ressortirent. Sanji qui ne supportait plus son vieux canapé à demi défoncé par endroit, voulait absolument s'acheter le canapé d'angle qui lui avait terriblement tapé dans l'oeil.
- Quand on peut se faire plaisir, il faut le faire, argumenta Sanji auprès de Zoro qui trouvait que celui qui était dans l'appartement, n'était pas si mal que ça.
Sans doute était-ce parce qu'il n'avait jamais manqué de rien financièrement, que le cuistot se laissa aller à ce caprice financier. Et sans doute était-ce aussi parce qu'il faisait parti des rares personnes qui travaillent pour le plaisir et pas seulement pour gagner leurs vies, qu'il agissait ainsi. Toujours aussi silencieux et discret avec des allures - bien malgré lui- de garde du corps, Zoro avait accompagné Sanji, et l'avait écouté parler au le vendeur pour négocier la livraisons de son caprice " Samedi".
Après une telle journée ou au final, il n'avait pas vraiment eu le temps de se poser 5 minutes, Zoro s'endormit ce soir là aussi rapidement qu'un claquement de doigts. Pourtant et comme souvent à vrai dire, au milieux de la nuit il s'était une fois de plus réveillé à cause de ses terribles cauchemars qui bien loin de l'abandonner malgré la vie nouvelle qu'il vivait, continuaient de l'assaillir. Le visage trempé de transpiration, le coeur battant à tout rompre. Il avait été soulagé cette fois-ci de constater qu'il n'avait pas du tout réveillé Sanji. Assis dans le lit, il se rappelait encore des mots que ce dernier avait eu, lorsqu'il lui avait parlé non sans quelques difficultés de l'agression qu'il avait subi à 16 ans.
" Tu devrais porter plainte...."
Sans doute il devait faire cela. Mais pourtant malgré la lutte dans lequel il était avec lui même, Zoro n'arrivait toujours pas à croire que les flics croiraient un ancien SDF, qui de surcroit s'était prostitué durant un temps. Et puis malgré les mots de Sanji, malgré la certitude qu'il y avait eu dans sa voix, malgré ses arguments loin d'être mauvais , le jeune homme à la chevelure verte n'arrivait pas à croire qu'il était totalement victime. Son esprit toujours en proie à se torturer, trouvait toujours le moyens de lui " démontrer " que tout était de sa faute. Pourtant Zoro luttait contre tout ça, car il savait bien que les actions sournoises de ce porc étaient honteuses, et immondes. Mais rien y faisait, les mêmes paroles lui revenaient toujours à l'esprit...
" C'est quand même de ma faute...je n'aurai pas dû lui faire confiance, et rien ne se serait passé."
Le reste de la semaine passa aussi rapidement qu'un coup de vent. Le travail où il se plaisait de plus en plus. Les blagues et les " prises de tête " jamais sérieuse entre Sanji et ses collègues, ou les ronchonnements de Zeff parvenait toujours à calmer cet troupe de turbulent. Et puis il y avait aussi les après-midi tranquille à la maisons bien à l'abri du froid et de la pluie.
Samedi arriva rapidement, et le temps loin de laisser entrapercevoir l'approche du printemps, restait pluvieux, et désagréablement froid. Le matinée avait été assez mouvementée. Les deux hommes durent tout d'abord descendre le vieux canapé, qu'une association était venu récupéré afin de le " retaper " pour plus tard le donner à ceux qui en avaient besoin.
Sanji qui s'était douté de la force physique qu'avait son compagnon en le voyant frapper un salopard qui les menaçaient, réalisa un peu plus ce jour-là, à quel point Zoro pouvait être fort. Si le divan n'avait pas été aussi encombrant par sa taille , très certainement le vert aurait été capable de le porter à lui tout seul. Le midi ils déjeunèrent à l'extérieur car manger dans le studio à même le sol en attendant la livraison du nouveau divan, était pour eux que très peu motivant.
Bien loin d'être un après-midi calme et tranquille, se fut au final tout l'inverse. D'abord il y eut la livraison tant attendu pour le blondinet, qui impatient comme un môme le matin de noël, attendait avec empressement son " auto-cadeau" d'anniversaire. Avec la bouille d'un enfant gâté, il avait attendu que les livreurs terminent ce qu'ils avaient à faire et partent, pour s'étaler de tout son long dans son nouveau canapé. Avec un gros soupir de satisfaction, il avait dit...
- Aaah bordel c'est dingue. Je crois que je ne vais plus pouvoir décoller d'ici, c'est trop confortable.
D'un geste de la main, il avait invité Zoro à le rejoindre, et qui dans un premier temps s'était juste assis, avant de très vite s'allonger dans la partie angle que Sanji n'avait pas encore envahi. Et pourtant ce n'était pas faute de s'étaler.
- Oh merde ! C'est pas vrai t'as raison, se surprit à dire Zoro. Il est moelleux et si confortable , que je réalise enfin, que tu avais raisons quand tu disais, que l'autre était trop dur et abimé.
Avec un effort qui leurs parurent sur-humain, les deux hommes arrivèrent à décoller leurs fesses du canapé, pour faire quelques petites courses supplémentaires pour le repas du soir, que Sanji avait décidé de faire en une sorte d'apéritif dinatoire.
- Mais je te dis qu'il y aura assez de nourriture bon-sang, avait-il grogné au téléphone auprès de Luffy. Fait moi confiance, sérieux.
Les bras chargé de lourds sacs de provisions, de desserts, et de bouteilles d'alcools, ils rentrèrent à la maison, après avoir pris "une douche gratuite " à l'extérieur à cause d'un orage qui avait soudainement éclaté. Trempé comme des soupes, ils avaient dû se changer avant de pouvoir entamer les préparatifs du repas, ou Zoro avait été engagé comme commits. Comme toujours la télé avait été mise en bruit de font. Afin d'avoir quelques choses d'agréable à écouter, le vert avait mis un des nombreux DVD de Kaamelott que lui avait offert Sanji.
De temps en temps, des rires éclataient dans le petit studio, tandis qu'au fur et à mesure que les heures défilaient une quantité astronomique de petits plats commencèrent à envahir le frigos, qui très vite sembla plein à craquer. La cuisine n'était pas son domaine de prédilection, s'était un fait bien établie. Et pourtant avec la façon simple et ludique qu'avait Sanji de lui expliquer les choses, Zoro arriva à réaliser certain plats dont il ne se serait jamais cru capable.La nuit par se temps orageux et désagréable, tomba très rapidement. Et alors qu'une agréable chaleur envahissait le studio et que 20h s'affichait au radio réveil usagé de Sanji. On sonna à la porte.
- Tu peux aller ouvrir ? Demanda le cuistot qui était occupé avec le four.
D'un bref mouvement de tête Zoro lui répondit par la positive, et alla en direction de la porte ou après avoir tourné la clé , il ouvrit cette dernière sur Luffy. Il tenait dans ses mains un lourd sac avec dedans sa console Wii ainsi que plein d'autres accessoires. Ace qui était juste à côté, avait un sac avec quelques cadeaux dedans..
- Je sais, dit-il avant que Zoro n'ai eu le temps d'ouvrir la bouche. Il va gueuler, précisa Ace en lui serrant la main. Comme toujours, Luffy lui offrait une accolade étouffante dont il avait fini par prendre l'habitude.
Marco de son côté avait apporté une bouteille de champagne, et après l'avoir salué de son air tranquille il rentra pour la première fois dans le studio, car n'étant avec Ace que depuis quelques mois, il n'avait jusqu'ici jamais été invité.
- C'est très sympa, affirma t-il en tournant un peu sur lui même, pendant que Sanji en parfait hôte les débarrassaient.
- Ace qu'est-ce que s'est que ça ? Grogna Sanji en désignant du doigts le sac de cadeaux. J'avais dis, que je ne voulais rien, juste passer une bonne soirée avec mes amis.
- Arrête ton chars, se moqua le grand brun en lui ébouriffant vigoureusement le crâne, comme à un gamin. Tout le monde aime les cadeaux. Et puis, ce qui est fait et fait alors hein.....
- Sa sent trop bon ici Sanji. J'ai hâte de gouter à ce que tu nous à préparé, affirma Luffy qui n'avait pas perdu une seconde, quand au branchement de sa console de jeux. De temps à autre sa bouille souriante, se tournait en direction de Zoro pour qui il avait autant d'affection que si ils étaient amis d'enfance.
Sans doute parce que le jeune homme était du genre à agir par instinct, ou du moins en accord avec ce dernier. Luffy sans connaitre grand choses du vert, hors-mit le fait qu'il avait été jeté à la rue par son père adoptif pour des raisons qu'il jugeait ridicule, sentait que Zoro avait beaucoup plus de souffrance en lui ,que ce qu'il ne laissait paraitre. Mais amitieux jusqu'au bout des ongles, il pensait avec un certain réalisme qu'entourer son nouvel ami d'amitié, l'aiderai à se sentir mieux.
- Besoin d'aide ? Proposa Zoro en s'installant à même le sol, près de la petite tête de linotte. Ace très curieux, était allé du côté cuisine avec Marco qui se mit à papoter avec Sanji, et qui le grondait lui aussi pour avoir acheté du champagne.
- Mon dieu, mais c'est qu'il me fait vraiment la leçon ? Ria avec nonchalance Marco qui semblait prendre avec peu de sérieux, les " gronderies " du blondinet.
Quelques minutes plus tard, Ussop arrivait avec à son bras sa charmante fiancée, que Zoro n'avait pas encore vue. Cette dernière se montra rapidement d'une gentillesse et d'une douceur telle que même lui, le méfiant de la gente féminine n'arriva pas à l'être envers elle. Rapidement, elle lui expliqua qu'elle était étudiante en médecine, et que cette soirée loin des urgences et des gardes , lui ferait le plus grand bien. Ussop tout comme Marco se fit engueuler pour avoir commit le crime " impardonnable" d'avoir acheté un cadeau d'anniversaire. D'un air blasé l'homme au long nez l'avait écouté, avant de porter son attention sur la Wii, que Luffy avait ramené , démontrant ainsi que les vociférations de Sanji n'avaient que peu d'impact sur lui.
- Non, mais c'est quoi ce temps abominable ? Râla Nami qui sachant que la soirée serait à jouet sur une wii, et donc à s'agiter, avait pris soin de porter un pantalon souple. Bonsoir tout le monde désolée d'être aussi en retard, mais il n'y a que des chauffards sur la route ! J'ai cru que j'allais en emplâtrer deux !!!!
Retirant ses chaussures à haut talons, elle alla faire une bises à chacun d'entre eux. Dans un grand sac noir en tissu se trouvait le cadeau de Zoro, et qui avait été emballé, ainsi qu'un autre un peu plus discret en taille. Un coup d'oeil complice fut échangé entre elle et le vert, lorsqu'une fois encore , Sanji râla en disant que ses amis avaient fait des folies inutilement.
- Bon, allez, allez, ça suffit les engueulades maintenant. Tu sais bien que tu perds ton temps là ! Et puis plus, important, quand est-ce qu'on boit dans cette baraque ? Plaisanta Ace, alors que Sanji aidé de Zoro servait à tout le monde un cocktail de sa composition.
- J'espère que ce n'est pas trop fort ? Demanda Nami.
- Tu ne tiens pas l'alcool ? Supposa Zoro intrigué en tournant son visage dans sa direction.
A peine avait-il dis cela, que des petits rires s'élevèrent de la part de sa lumière, de Luffy, Ace et Ussop. Kaya et Marco semblaient aussi intrigué que lui.
- Tu parles ! Ele tient mieux que nous tous réuni, expliqua le long nez avec une franche certitude dans la voix.
- Si je dis ça, précisa la jeune femme en faisant semblant d'être outrée par les rires de ses amis, c'est surtout parce que je conduis, et je n'ai pas du tout envie de me prendre une prune.
La soirée avait à peine commencée que Zoro pas encore tout à fait l'aise avec autant de monde autour de lui, parvient malgré tout à se détendre suffisamment au file des conversations. Tandis que les papotages allaient bon train, Nami lui demanda à voix basse si Sanji avait le moindre doute quand à leurs petite cachoterie. Avec amusement elle apprit que non, aussitôt un regard amusé était lancé en direction du cuisinier, qui au même moment demandait par avance à Luffy de ne pas se goinfrer, et d'en laisser à tout le monde. Chacun parla de ce qui s'était passé depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Et Kaya s'amusa à raconter quelques histoires amusantes arrivée pourtant aux Urgence. Ace et Luffy parlèrent des derniers exploit de leurs redoutable grand-père, laissant à l'imagination de Zoro, de voir ce dernier comme une sorte de colosse monstrueusement autoritaire et souple à la fois. Puisque visiblement ils les engueulaient assez régulièrement, mais ne les punissaient pour ainsi dire jamais...où alors rarement. Marco raconta même sa première rencontre avec Garp.
- Tout en me broyant la mains, il m'a dit " prend soin de mon petit fils sale gamin ! " Il est un peu flippant, et en même temps sympathique. C'est assez étrange d'être en sa présence, avoua t-il l'air pensif.
- Et donc... intervient Zoro en direction de l'ainé des frères. Ton grand-père se fiche que.......à nouveau il semblait hésiter quand aux mots à employer,...que tu sois avec ....un homme ?
- Hmmm, et bien, souffla Ace en glissant la mains dans ses cheveux noir. Quand je lui ai dis que j'avais UN petit ami, sur l'instant j'ai cru qu'il allait avaler sa langue.
- Il était tout crispé pépé, expliqua Luffy en hochant vigoureusement la tête, car visiblement il avait assisté à la scène. Une vraie statue...jamais vu ça..
- Il a semblé réfléchir durant de longues minutes. A un moment donné j'ai pensé que ...enfin il m'en voudrait d'être avec un homme, et pas une femme, reconnu Ace qui semblait réfléchir de nouveau. Mais il s'est tourné vers moi avec son regard de fou furieux, plaisanta t-il le sourire aux lèvres. Et il m'a dis " bon peu importe ! Mais dit toi bien Ace que si ce type fait du mal à mon p'tit fils, il va tâter de mon poing !! "
Des rires éclatèrent à l'anecdote, car visiblement tout le monde ou presque connaissait le tempérament excessif et impulsif du grand-père. Mais vraisemblablement, pour Ace les choses s'étaient plutôt bien passée. Pas d'engueulades, pas d'insultes et d'injures humiliante. Pas de culpabilisation, pas de mots ordurier. Non rien, hors mit la menace d'un coup poing bien sentit si Marco avait l'audace de lui faire de la peine. Ace n'avait pas été humilié parce qu'il était amoureux d'un garçon. Il avait eu la chance de vivre les choses assez simplement, même si peut-être avant de l'avouer à son terrible grand-père, il avait dû stresser un peu. Pourtant cela fit sourire Zoro qui se mit à penser que tout ne se passait pas forcément mal....
Luffy était un agité de nature, et ça tout le monde le comprenait assez rapidement lorsqu'ils avait à faire à lui au bout de 5 minutes. Et il le fut durant une bonne partie de la soirée. Ses paroles parfois étaient maladroites, mais jamais volontairement méchante. Ses gestes étaient fébrile, car il semblait toujours survolté et agité comme débordant d'énergie. Et cela malheureusement lui fit faire bien des gaffes. Ainsi donna t-il involontairement un coup de coude dans l'estomac de Ussop, qui grimaçant de douleurs accepta ses excuses sans faire de chichi. Toute fois ce ne fut pas la seule boulette qu'il fit de la soirée, car malgré les nombreux " calme toi !" de Ace d'un geste maladroit, il renversa son verre sur le t-shirt d'un blanc éclatant de Zoro.
- Oh mince pardon ! Je suis vraiment désolé. Je suis tellement content quand je suis avec mes amis, que ..
- Ce n'est pas grave, assura Zoro en lui tapotant l'épaule, avant de se relever.
- Tu enchaines conneries sur conneries ! Continu comme ça et tu n'auras pas de gâteaux, menaça son grand frère, alors que Luffy poussait un " quooooi ?" indigné.
Confortablement assis dans le beau canapé d'angle qui faisait la fierté de Sanji, chacun s'amusa à proposer une " punissions" pour le petit agité à sa prochaine possible bêtise, lorsque Zoro s'éloigna dans le partie nuit du studio pour se changer. D'un geste rapide, il avait retiré le vêtement souillé d'un large tache de couleur identique à celle du vin. Peu à l'aise à être ainsi torse nu, l'ancien SDF essaya d'agir avec le plus de rapidité possible sans que personne n'ait le temps de remarquer son éloignement. Son dos était constellé de nombreuses marques et cicatrices de coup de fouets et autres maltraitances anciennes faite par sa mère. Ce qui attira l'attention et l'oeil médicale de Kaya. Sans s'en rendre compte, la jeune femme avait pris la main d'Ussop dans la sienne, pour que ce dernier fasse le même constat qu'elle. Le choque augmenta lorsque se tournant légèrement, le groupe à présent intrigué vit la large et longue cicatrice qui lui barrait le buste. Sanji de son côté n'avait pas remarqué leurs observations, car a demi penché en avant, le nez dans son frigo. Ainsi il cherchait à extirper un plats à l'apparence appétissante.
Encombré comme souvent dans ses pensées, Zoro n'avait pas remarqué non plus le léger silence qui s'était fait, pendant qu'il enfilait un haut propre. Rapidement Sanji qui était revenu près d'eux, les encouragea à reprendre la conversation, et surtout à gouter le nouveau mets qu'il venait d'apporter. Rapidement il avait compris le pourquoi de leurs airs intrigué. Aussi il savait pertinemment que si son petit ami se rendait compte que des gens " s'apitoyaient sur lui", il ne se sentirait plus à l'aise, et pire il risquerait à nouveau de se replier sur lui même.
- Qu...Quoi ? Demanda soudainement l'ancien SDF, qui après avoir mit son t-shirt au sale dans la salle de bain, était revenu parmi eux.
Les discussions qui s'étaient brièvement arrêtée, allaient de bon train à nouveau, et flattait avec vigueur la délicieuse cuisine de Sanji. Cependant, Zoro avait à présent l'étrange impression que l'ambiance était un peu différente de toute à l'heure. Le regard ordinairement amusait de Luffy, semblait pensif. Kaya lui souriait comme pour l'encourager d'une quelconque manière, et Ussop paraissait ne plus oser le regarder en face. Marco plus mature arrivait à agir naturellement, Ace l'imitait assez bien, et Nami profitait d'une délicieuse bouchée, qui avait échappé au turbulent petit brun.
- Sanji c'est délicieux, assura t-elle dans l'espoir elle aussi de détourner l'attention. Rien que pour manger ta cuisine je ne regrette pas d'être venue.
- J'ai fait quelque chose qu'il ne fallait pas ? Demanda Zoro tandis que son oeil allait en direction de sa lumière, qui secoua légèrement la tête d'un air de dire " ni prêtes pas attention."
Le naturel de ses amis qui jusqu'ici avait été présent et pas qu'un peu, sembla à la suite de cela un peu surjoué. Même Nami avec qui il s'entendait bien, semblait plus excessivement bavarde. C'était comme si soudainement on avait tenu à le ménager de quelque choses. Les lèvres fermés, son oeil passait à l'occasion sur chacun des invités ainsi que de sa lumière, avant de se poser sur son assiette à demi vide. D'un geste discret car, il ne se sentait plus vraiment détendu, Zoro prit son verre d'alcool et en but un longue gorgée avant de le reposer à nouveau. Rapidement il chercha dans son petit crâne ce qui avait bien pu tendre ainsi ses nouveau amis,..
- Ah, fit-il a voix haute plus à lui même qu'autre chose. Vous...supposa t-il...vous avez vue ma cicatrice c'est ça ?
- T'es cicatrices ne pu s'empêcher de corriger Ussop, en tournant enfin son visage dans sa direction.
Brièvement il passa la main dans ses cheveux court, se disant que parler de cela, était moins douloureux que de parler d'autre chose. Pourtant il comptait être bref, car cette soirée était celle de Sanji et de son anniversaire. Son passé de se fait n'avait pas lieu de débouler sur le tapis.
- Ce que j'ai sur le dos, ça vient de ma mère adoptive qui lorsqu'elle était en furie contre moi quand j'étais gamin.. me fouettait ou me frappait avec un manche à balai. C'est elle aussi qui m'a crevé l'oeil..il fit une courte pause puis reprit. Et pour ce qui est de....enfin ça, dit-il en posant la main sur son buste. J'ai échappé à celui qui se faisait appeler " le tueur au sabre" vous connaissez peut-être ?
- Mon dieu, s'exclama Kaya en joignant une main devant sa bouche. C'est donc toi la fameuse victime " inconnu", qui en avait miraculeusement réchappé. Ça a dû être terriblement douloureux....souffla t'elle en posant sa main sur l'épaule du vert, qui arriva avec peine à contrôler un mouvement de recule.
D'un geste bref de la tête Zoro confirma les dires de la jeune femme, alors qu'à présent il ne semblait plus capable de relever l'oeil sur "l'assistance." Ses mains étaient posées sur ses genoux et sa mâchoire s'était un peu crispé. Parler même des chose peu honteuse de son passé, le remplissait de gêne et d'envie de fuir. Il avait toujours l'angoisse que la moindre information sur lui, ne face que ses nouveaux amis finissent par le rejeter....
Il avait trop côtoyer la haine et le rejet pour y faire de nouveau face....
- C'est parce que ta mère t'a battu, que tu as peur quand on te touche ? Demanda Luffy, les joues gonflées de nourriture. Je me rappel qu'au début, Sanji m'empêchait de te donner l'accolade, et ça j'ai jamais compris pourquoi, même si je sais que ça n'a rien à voir avec sa jalousie.
- Mais je ne suis pas jaloux......
- N....non, c'est autre chose, souffla le vert la respiration rapide l'oeil écarquillé par une angoisse fulgurante qui semblait le noyer de nouveau. Je....murmura t-il la tête baissée comme un coupable.....je ne veux pas parler de ça ......s'il te plait.
- Pourquoi ? T'as pas confiance en nous ? Demanda la petite tête de linotte, tandis que des regards de plus en plus sévère étaient tourné dans sa direction.
- Écoute Luffy, intervient Sanji d'une voix qui semblait sans réplique, voir même un peu autoritaire. On a tous des choses en nous qu'on ne souhaite dire à personne. Alors si tu veux bien arrêter, ton petit interrogatoire deux secondes, ça serait sympa.
- Combien de fois je t'ai déjà dis, que ta curiosité était déplacée ? Le houspilla à son tour Ace en lui pinçant la joue. Papy te l'a dit au moins un milliard de fois.
- Mais ce n'est pas méchant ce que j'ai dis, répliqua immédiatement Luffy comme si il ne comprenait pas que sa curiosité pouvait mettre mal à l'aise. Je veux juste apprendre à connaitre un peu mieux l'un de mes amis. Expliqua t-il en agitant ses mains. Ainsi on sera encore plus pote.
- Et qu'est-ce qui te dis, demanda d'une voix peu assurée Zoro, que si je te parle de " ça ", tu ne vas pas finir par ne plus vouloir être " pote " avec moi ? Hein ? Le monde n'est pas rose, et le mien encore moins. Tu ne pourras jamais comprendre ce que j'ai vécu et fait. Tu es trop naïf et détendu face à la vie....Être ami ce n'est pas seulement parler 5 minutes avec quelqu'un, et je suis sûr que si ......je me dévoile plus à vous.....votre regard changera et vous ne voudrez plus d'un type répugnant comme moi, comme ami.
Au fur et mesure que les mots avaient passé ses lèvres, sa tête s'était baissée comme si elle était pressée par les lourds secrets de son passé.
- Pourtant, insista Luffy. Sanji semble connaitre tout de toi, et ça ne l'empêche pas de t'aimer ! En quoi on seraient différent nous ?
- Oui, c'est vrai....reconnu Zoro d'une voix faible....Et je ne le comprends pas là-dessus....
A ces mots, le blondinet fit une légère grimace mais réalisa que malgré la naïveté et les bourdes innombrable dont était capable l'un de ses meilleurs amis, ses paroles arrivaient parfois à faire mouche de manière implacable. Car il était vrai que malgré le passé de Zoro, il l'aimait profondément.
- T'es arguments ne sont pas mauvais, reconnu Sanji en s'approchant de Zoro, puis en posant une main sur son épaules, une mains secourable et rassurante...Mais parler peut faire autant de bien que de mal, tu sais ...
- Je ne le rejetterai pas !!! J'en suis sûr à 1000 %. Insista d'un air butté Luffy.
- J'ai vécu dans la rue durant 4 ans, même si vous n'osez pas le montrer devant moi, je peux pas croire que certaines idées ne vous sont jamais venu à l'esprit. C'est un endroit, ou le danger et constant et quand on est un gamin de 16 ans sans personne sur qui compter, sans personne pour vous protéger....on est plus facile à piéger ....
- Tu t'es fait piégé c'est ça ? Supposa Marco en fermant les yeux lentement avant de les ré-ouvrir. Nami de son côté lançait un regard inquiet en direction de Sanji, puis de Zoro. Visiblement la jeune femme avait compris certaine chose, sans qu'on ait à le lui dire.
- J'ai......j'ai passé ma vie, à faire des mauvais choix. Je ne fais que conneries sur conneries.....reconnu Zoro toujours en proie à se rabaisser. Ma vie n'est qu'une immense ombre planant au dessus de ma tête. Je n'ai pas reçu une seule once d'amour avant mes 21ans ....mais ça ne change rien au faut que Je........j'ai.....été ...un parfait idiot de croire les promesses d'un type qui prétendait vouloir me venir en aide.....
Les mots soudainement passèrent sa bouche. Sans qu'il ne le contrôle vraiment, son corps en entier était agité de tremblement nerveux, alors que ses doigts se tordaient nerveusement entre eux. Sa voix manquait d'une assurance flagrante, alors que son allure général et sa carrure donnait l'illusion d'avoir à faire à une personne n'ayant peur de rien.
Voir, ce n'est pas connaitre, et c'est ce qu'apprit ce soir là, le groupe d'ami réuni. La tête de Zoro semblait tourner comme sous les coups de l'ivresse. Il balança ou plutôt se débarrassa de ses secrets comme on se débarrasse d'une poubelle ou d'un poids trop pesant. Soudainement il semblait atteint de fuite verbale, et parlait, parlait, et parlait encore, en se disant que si le poids de ses mots étaient trop lourd pour eux, et surtout pour son amant, il prendrait ses affaires et partirait pour ne plus leurs causer l'ignoble vue de la personne souillé qu'il était.....Pour ne plus lui causer de problème.
Il avoua l'agression qu'il avait subi dans les moindres détails, alors que de terribles larmes de tristesse, glissaient sur ses joues, et que sa voix naturellement roque devenait plus trouble et nerveuse. Il leurs avoua ce que la gravité de son état dans la rue, lui avait imposé de faire pour ne pas crever de faim dans un caniveaux comme un minable rebu, que " les gens bien" avaient de lui dans ces moments là. Il leur avoua tout, absolument tout, en se sentant plus dégueulasse que jamais....
Sur son épaules, il avait senti tout le long, la main de sa lumière qui tel son surnom , arrivait à garder ses pensées éclairées lorsqu'il parlait. Sur son bras il ne fit pas attention à la main de Nami, qui le visage sérieux et bouleversée pleurait sans émettre le moindre sons, car prendre conscience qu'un ami avait vécu de telles choses lui broyait le coeur. Le silence était totale et tout le monde semblaient encore sous le choque de ce qu'ils venaient d'entendre.
Se relevant de son siège brusquement, car ce n'était plus la faim qui le tenaillait à présent, mais plutôt une profonde aversion pour lui même qui, lui donnait envie de vomir. Zoro alla dans la salle de bain, dont il claqua violemment la porte avant de rejeter dans les toilettes ce qu'il venait d'avaler.
- Alors ? Ta curiosité mal placée est t-elle enfin satisfaite Luffy ? Ça t'as fait du bien de tout savoir, gronda Sanji le regard un peu sévère pour pas dire mauvais, en direction du jeune homme. Putain !!! Tu....tu le forces à revivre des choses ignobles avec ta curiosité de merde..
D'un geste brusque la petite tête de linotte se releva de son siège puis se dirigea en direction de la salle de bain, où il frappa à la porte comme un forcené.
- ZORO, je suis désolé de ce que je t'ai forcé à dire ! S'il te plait, pardonne moi ! Je veux pas...qu'on ne soit plus copain par ma faute !!! Je m'en fou de ton passé, tu restes un bon copain...et le gars, si je le retrouve le tue !!! Enfin, non parce que si je vais en taule mon pépé, va m'engueuler, mais je vais le tabasser ! J'te promet j'vais le tabasser!
- Qu'il crame en enfer cette ordure ! Beugla Ace les poings serrés sur ses genoux
Il est certain qu'il existe ici et là une partie de la population la plus ignoble, monstrueuse et méprisante qui soit. Et à d'autre endroit, il existe, un panel de personne aux caractères différent et varié, et qui vous démontre que malgré tout ils resteront des amis fidèles sur qui compter.
Car la vie n'est pas seulement faite de monstre.
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Voilà, pour le chapitre 25 dans lequel Zoro sous la curiosité incontrôlable de Luffy fini par avouer ce qu'a été sa vie dans la rue. J'avais envie de confronter Zoro face à son histoire et à ses tout nouveau amis. J'avais envie de mettre en avant le parallèle énorme dans la vie passé de Zoro qui n'a vécu que des choses triste horrible, brutale et sans amour..et qui fait à présent face à un groupe d'amis fidèle et aimant malgré tout..
J'espère de tout coeur que ce chapitre vous a plu.
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