Colombe de feu
oh, elle était belle la danseuse,
dans sa robe de feu,
lorsqu'elle tournoyait au milieu de la piste,
des pans de tissu
gravitaient autour de son corps.
et des flammes rougeoyeantes s'échappaient de sa
Robe.
sourire, séduisant sourire,
lèvres trempant dans l'huile transparente.
une main qui s'élance,
elle capture l'oxygène.
ses jambes de papier effleurent le sol,
avec grâce elle s'envole subitement.
ô colombe de papier,
livre-moi ton secret.
comment fais-tu
pour être aussi belle ?
enveloppe-moi dans ton plumage,
couvre-moi de tes ailes,
laisse mes mains agripper tes plumes,
emsemble nous nous envolerons
vers un monde meilleur.
soudain la colombe s'arrête.
hésitante, ses pieds fléchissent.
elle s'effondre sans bruit,
lâche un imperceptible gémissement.
ses ailes sont brûlées,
brûlées par sa propre ardeur,
elle expire un dernier souffle,
puis ses yeux se voilent.
aussitôt tout le monde accourt
vers le faible corps sans vie.
cris de terreur, hurlements destructeurs ;
ô, ma mie, entends-tu toutes ces plaintes ?
cette agitation soudaine
remuant ton public.
c'est pour toi qu'elle gesticule,
ô toi, poupée de fer, brisée par la
Douleur. infâme souffrance qui t'achève,
le sang qui teinte ton visage pâle.
mais malgré cette paralysie,
malgré la lâche fuite de ton âme,
malgré l'obscurité qui, sournoisement,
dévore la Vierge Lumière,
tes lèvres demeurent, elles,
Étirées.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro