Mais tu vois, Lisa,  le monde est beau, tellement beau que tu n'arrives pas à t'en apercevoir. Un jour, j'irai sur la Lune, je te le jure, je t'offrirai l'univers entier, et enfin tu sauras à quel point le monde est beau, à quel point la vie est précieuse.
Avec ton sourire je construirai une ceinture d'astéroïdes, on fabriquera des étoiles ensemble avec les lueurs de ton regard, on tiendra le Soleil dans nos mains.

Mais on ne souffrira pas, non, on brûlera d'un feu éternel, ce genre de feu qui a embrasé mon coeur lorsque je t'ai rencontrée. Un feu orange, ta couleur préférée.
La douleur ? Tu me parles de la douleur ? Je n'ai jamais mal quand tu es là. Je t'emprunterai mes bras pour que tu puisses te lover contre moi, on s'échangera un baiser brûlant, puis on s'envolera loin, très loin, au-delà des limites de la galaxie.

Je rêve trop ? C'est ça que tu me reproches ? On ne rêve jamais trop, Lisa. Le rêve peut dépasser la réalité, il nous permet d'aller plus loin que ce que tu penses... Le rêve est un avion, Lisa, il te suffit d'un ticket pour partir... un ticket imaginaire. Mais si tu veux atterrir, oh oui, si tu veux atterrir, il faudra apprendre à piloter et s'en donner les moyens.

Pourquoi ne veux-tu pas comprendre, Lisa ? Tu sens mon coeur qui bat juste là ? C'est pour toi qu'il frappe si fort. Je ferais n'importe quoi pour que le tien batte avec la même ardeur.  Un jour, Lisa, je te ferai succomber, et tu seras à moi, rien qu'à moi.

Je te fais peur ? Si tu es terrifiée, va-t-en, laisse-moi seul, laisse-moi me consumer sans toi. Mais sache que je ne t'oublierai jamais.