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Anarchie

Anarchie.

Là, alors que les corps vidés d'espérance se languissent sous le firmament délavé, s'étalent des nuages lassés jusqu'à se fondre dans l'obscurité souillée de larmes.

Anarchie.

Le soleil n'apparaît plus ; je crois que l'air moribond des fureurs oubliées l'asphyxie. D'abord il y a eu l'excitation, une excitation démente, une soif immense de liberté et un espoir somptueux. Puis très vite, cette folie a laissé place à l'égarement, cet égarement malsain, absurde, l'ennui infernal et le fourbe vice. Les insomnies qui affaiblissaient les encéphales impuissants devant ce spectacle atroce, qu'est la passivité du sportif ayant trop couru.

Anarchie.

Avant tout, j'ai peur. Devant ce paysage digne d'un roman de science-fiction, ce tourbillon d'odeurs nauséabondes, de cris abominables, d'effluves empoisonnées. Oh ! j'ai si peur, Maman, si tu savais comme notre monde a changé, mais je ne devrais pas m'en étonner, car la brutalité des hommes, elle, demeure. 

Anarchie.

La désolation qui m'environne n'est qu'une incarnation de l'humanité son plus mauvais jour ; un capharnaüm aride jonché de moisissures dégoûtantes, de déchets éventrés, un caveau si abject qu'il nous est impossible de manger sans risquer d'être empoisonné.

Anarchie.

Tu m'avais pourtant toujours dit qu'il était impératif de se battre, encore et encore, encore et toujours. Mais vois ! à quoi nos efforts ont débouché. Une société démantelée, embourbée dans des sables mouvants.

Anarchie.

J'ai mal, si mal ; je me bats, vois-tu, je me bats comme je peux, je me bats pour survivre, pour te faire honneur, je me bats autant que toi, dussé-je en périr. Ma langue est si désséchée qu'il m'est impossible de parler, mon corps si engourdi qu'esquisser le moindre mouvement est devenu une véritable épreuve.

Anarchie.

Je me sens seul, oh ! si tu savais. Les étreintes que tu quémandais et que si souvent j'esquivais ; j'en ai besoin, terriblement besoin. Si tu savais comme le regret ronge mon coeur épuisé de devoir lutter sans cesse, et maintenant l'affaiblit. Je ne peux plus, je ne peux plus, je ne peux plus. Je ne peux plus rien.

Anarchie.

Néanmoins, je garde l'espoir. Un espoir infime, certes, mais qui subsite malgré les tumultes impétueux qui ébranlent mon encéphale ; l'espoir qu'un jour, quelqu'un pourra nous sauver, nous tirer du gouffre dans lesquels nous avons chuté. Qu'un sauveur nous montrera la voie jusqu'à la lumière. Nous avons fait une terrible erreur, Maman, il est temps de la réparer.

Anarchie.

Ce mot sonne si faux à mes oreilles, et pourtant il est présent en tout lieu, comme pour me rappeler mes décisions du passé ; dans les bouches des passants, dans les médias, dans cette lettre, même.

Mais il en est fait, ce temps est révolu ; je sens mon châtiment venir et mes nouveaux espoirs refaire surface ; ne serait-ce pas un fabuleux soleil que je distingue là ? Je sens la lumière me réchauffer la peau, comme autrefois, lorsque nous nous prélassions sur les plages désertes, trop heureux de jouir de ce bonheur platonique ; je sens mon coeur prendre un envol vers un monde meilleur ; mon stylo me tombe des mains, mais il faut que je parvienne à finir cette lettre avant qu'il ne soit trop tard ; je te rejoins, Maman, vers un monde meilleur ; peut-être que ce monde-ci se portera bien mieux sans moi, je l'ignore.

Ton fils bien-aimé,

Anton

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