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Chapitre 2

J'ai parcouru le deuxième étage à sa recherche. En vain. Je me perdais dans tous ces visages même si je pouvais reconnaître le sien parmi mille. Une épaule m'a bousculé, encore. Lorsque j'ai relevé la tête, je suis tombée à nez-à-nez avec Tony. Il m'a souri en pinçant ses lèvres, comme pour le retenir.

- Hope. Attrape-t-il mon bras.

J'ai dégagé mon bras d'un geste puis reculée d'un pas. Je n'aimais pas sa présence. C'était bien le seul ami de Carter que je n'appréciais pas. Amy le regardait avec des yeux sombres.

- Tony. Je lève les yeux au ciel.

- Carter te cherche, il veut te parler.

- Je le cherche aussi.

- J'aime les petites disputes de couple. Ricane-t-il.

- Que veux-tu dire par là ?

- Tu verras avec lui, le voilà.

Il s'est effacé dans la foule et m'a laissé face à Carter.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? L'interrogeai-je.

- Viens, on va trouver un endroit plus calme.

Il m'a tiré par le bras et m'a entraîné au milieu de ce flot humain. Je m'éloignais d'Amy les yeux remplis de pourquoi. Je me suis contentée d'hocher les épaules en guise de réponse. Nous sommes arrivés au bout du couloir où il m'a arrêté net. Il m'a fixé droit dans les yeux.

- Carter ? Ma voix croulait sous l'interrogation.

- Hope, quelque chose ne vas pas. Du moins, ne va plus.

- De quoi tu parles ? Tu me fais peur, je t'assure. Parle !

- Ça fait un an, voire un peu plus qu'on est ensemble et...

- Un an et cinq mois. Je soupire.

- Oui et tu as changé.

- Je ne vois pas ce qui a changé. Je suis toujours Hope Brown, ratée de la grande famille Brown.

- Ce n'est pas ça. J'aimais bien qu'on sorte le week-end, prendre un billet pour le pays des rêves, rentrer dans l'ivresse et finir par baiser maladroitement mais intensément. Mais tout ça va plus loin pour toi, tu sors même la semaine. Je sens que tu ne vas pas bien. Il prend ma main.

- Qu'est-ce que tu racontes Carter ? Tout va bien. Qu'est-ce que tu vas chercher... ?

- J'ai l'impression que quelque chose ne tourne pas rond chez toi, je t'assure.

- Bon sang, j'ai l'impression d'entendre Chris à quelques mots près. La colère m'envahit de part en part.

- Comme quoi je ne suis pas le seul à l'avoir remarqué. M'assure-t-il.

- T'es gentil mais si je te dis que ça va, c'est que c'est le cas alors fiche moi la paix, tu veux ?

- Tu m'énerves quand tu réagis comme une gamine Hope. Il fronce les sourcils, le regard glacial.

Je l'ai vu disparaître lentement sans se retourner. Je me sentais blessée car il ne me croyait pas. Ses derniers mots raisonnaient encore. C'était vraiment ce qu'il pensait de moi ? Ça a été le premier à m'embarquer dans toutes ces conneries. Amy s'est faufilée à travers la marée humaine. Elle m'est tombée dessus, les yeux rivés dans le vide. Le brouhaha général était devenu un bruit de fond qui s'estompait dans mes oreilles pour devenir un écho lointain. Je sentais ma gorge se serrer, je n'entendais plus que mon cœur taper contre ma poitrine. Je n'arrivais pas à prendre une profonde inspiration. L'atmosphère compressait mes poumons et m'étouffait. Ce n'était rien d'autre qu'un asphyxie psychologique, complètement irrationnelle, qui n'existait pas, me donnant l'impression de crever.

- Hope ! Amy passe sa main devant mes yeux.

J'ai secoué la tête et repris mes esprits.

- J'étais dans la lune.

- Les yeux brillants ?

- Sûrement.

Elle n'a pas insisté. Elle connaissait chacune de mes réactions par cœur. Elle savait que je ne dirais rien si je ne le voulais pas.

- Viens, on va chez moi. Esquisse-t-elle un sourire.

Je la soupçonnais de savoir ce que son sourire me faisait. Je l'ai suivi jusqu'à l'arrêt de bus où on s'est assises pour patienter. Je balançais mes pieds d'avant en arrière, rivée dessus. Amy semblait inquiète mais je ne voulais pas m'en préoccuper. J'avoue être une fille étrange, ambivalente et indécise. Ma mère pensait que j'étais le genre de fille qui rencontrait des difficultés à l'école mais qui essayait quand même. Têtue, un peu solitaire mais pas si désagréable. Quant à mon père, il n'imaginait pas avoir un cancre pour fille. Partisane du moindre effort et un peu capricieuse. Pourtant, on parle du même tableau. La subjectivité apporte toujours de l'inattendu. Chris lui, voyait en moi ce loup solitaire à la recherche d'une meute. Mais qui ne perdait jamais la face devant toute cette solitude.

Lorsque le bus est arrivé, Amy a attrapé mon bras m'a entraîné au fond du bus. D'autres personnes du lycée sont montées dont... Tony. C'était bien la dernière que j'avais envie de voir. Il a marché jusqu'à nous.

- Les deux inséparables ! S'écrit-il.

- Qu'est-ce que tu veux Tony ?

Amy et moi n'avaient pas de bon rapport avec Tony Devis bien que c'était un ami proche de Carter. Il faisait partie de l'équipe de football du lycée comme la plupart des garçons de sa classe. Depuis le premier jour où je l'avais rencontré, je ne pouvais pas me le voir en peinture. Amy était tombée amoureuse de lui. Le type de bad boy condescendant. Ils étaient restés ensemble une petite année. Cette histoire remontait à cinq mois environ. Encore un peu frais. Ils allaient bien ensemble mais lorsqu'on les voyait il y avait quelque chose qui clochait. Il était avec elle pour le cul et elle l'aimait. Quel abrutit.

- On s'énerve Mlle Brown ?

- Barre-toi Tony ! S'énerve Amy.

- Je ne savais pas qu'Hope avait besoin d'un chien de garde aussi docile que toi Amy. T'es bonne au lit mais t'es meilleure quand tu la fermes. Réplique-t-il d'un ton prétentieux.

- Tu devrais t'en aller Tony. Lui conseillai-je.

- Tu vas aller tout raconter à Carter si je ne pars pas, c'est ?

- T'es un piètre coup et tu te permets de dire à Amy de la fermer ? Pauvre type.

Il n'a ajouté aucun commentaire et s'est installé quelques sièges plus loin.

- Merci...

- Ne me remercie pas. C'est juste un connard.

Le bus s'est arrêté déjà deux fois, le prochain arrêt était le nôtre. Amy observait les maisons défilées et je la regardais faire. Je l'ai suivi le long des pavillons et on a gagné l'allée d'une grande maison en pierre. Elle a ouvert la porte.

- Fais comme chez toi. J'arrive. Me lance-t-elle.

Elle a monté les escaliers en trottinant. J'ai attendu de longue minutes, debout dans l'entrée. Je venais souvent, presque tous les jours depuis toujours. Même enfant, je n'avais jamais osé « faire comme chez moi ». Les escaliers en bois ont craqué, Amy déboule à nouveau.

- Qu'est-ce que tu faisais ?

- Je suis allée convaincre ma mère de ne pas signifier ton absence de ce matin à ta mère.

J'avais la chance d'avoir une amie dont la mère était la proviseure du lycée dans lequel nous étions. Elle avait essuyé de nombreuses absences ces dernières semaines. Amy n'avait pas la même morale que moi mais elle le faisait par rapport à mes parents.

- Ils ont déjà appeler ta mère ce matin. Elle n'a pas pu intercepter l'absence.

- Bien. Il fallait que ça arrive de toute façon.

Elle m'a serré dans ses bras et m'a chuchoté « ça va aller Hope ». Elle savait que je n'avais pas besoin d'entendre autre chose. Juste de savoir qu'elle était là. Il m'était déjà arrivée de penser qu'elle était devin, mais c'était encore bien mieux que cela. J'ai passé quelques heures chez Amy jusqu'au moment où ma mère m'a appelé. J'ai hésité avant de décrocher mais je ne savais pas ce qui était pire. Je n'avais pas voulu prendre de risque.

- Allô... dis-je d'une petite voix.

- Hope ? Lorsque tu rentres nous aurons une sérieuse discussion !

Elle a raccroché sèchement. Je ne l'avais encore jamais vu autant en colère. J'ai senti de la déception dans sa voix. J'ai enfilé ma veste sous le regard interrogateur d'Amy.

- Où est-ce que tu vas ?

- Je dois rentrer.

- Ma mère va te ramener.

- Je dois y aller maintenant. J'insiste.

- Ma mère est au courant.

J'ai lu dans ses yeux qu'elle était désolée. De la même façon que Chris, elle a fait ce qu'elle avait pu.

J'ai descendu l'allée en appelant Derek, j'avais presque envie de dire que c'était mon meilleur ami, mais je ne sais pas. Un peu comme mon deuxième grand-frère. Il m'avait juste dit « j'arrive » sans poser de questions. C'était la seule chose que je demandais. Il avait lui aussi réussit à me cerner, il savait que je n'étais ni capricieuse ni perdue.

- Salut la miss. Lance-t-il en s'arrêtant à mon niveau.

- Merci. Dis-je simplement.

Je ne trouvais pas le silence désagréable, au contraire. Je n'avais pas envie d'être bavarde, encore moins que d'habitude. Ma vie ne l'intéressait pas vraiment et la sienne ne m'intéressait pas non plus. On passait de bons moments ensemble, on discutait pendant des heures dans sa voiture, mais jamais de nous-mêmes, juste des réflexions profondes sous les étoiles. Parfois, il venait me chercher, peu importe où j'étais, ivre ou défoncée, et il prenait soin de moi jusqu'à que je rentre chez moi. Il n'avait jamais essayé de m'embrasser alors que mille occasions s'étaient offertes à lui. Il ne me voyait pas comme ça non plus. Et pourtant, Carter ne voulait rien savoir de lui.

- Nous voilà chez toi Mlle Brown.

- Merci Derek. Je finis par lui sourire en retour.

Ma mère m'observait par la fenêtre. Elle ne connaissait pas Derek même si elle le voyait souvent. Seul Carter pouvait rentrer chez moi. Reflet des principes de la vieille école.

- Te voilà enfin Hope. S'agace ma mère.

Mon père se tenait à côté d'elle les mains sur les hanches, le regard rivé sur moi. Je me sentais telle une proie.

- Le lycée a appelé ta mère ce matin. Commence mon père.

- Pourquoi ?

- Tu veux jouer à ce jeu ? Où tu étais ? S'impatiente-t-il.

- Ici.

- Et tu trouves ça normal lorsque ta mère t'ordonne de te lever ?

- Non.

Il a inspiré et a confié la parole à ma mère. Je pouvais lire la colère monter en lui de la même manière qu'un ascenseur, mais plus vite. Je ne savais pas à quel étage il allait s'arrêter et je ne voulais pas le savoir. Mon père était reconnu pour son implacable impassibilité et patience, elles lui éclataient à la figure à cet instant. Cependant, il n'a jamais haussé la voix. Toute sa force se trouvait là. Le cabinet des Brown n'était pas célèbre pour aucune raison.

- Je pensais que Chris prendrait soin de veiller à ce qu'elle se rende au lycée. Ajoute ma mère.

- Il est où lui d'ailleurs ? Chris ! Cri mon père.

Chris a déboulé les escaliers dans la seconde.

- Viens ici. Ordonne mon père.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? S'étonne-t-il.

- As-tu veillé à ce qu'Hope aille en cours ?

- Non. Répond-t-il tendu.

Je le regardais abasourdie. Mon père faisait la roulette russe, les yeux braqués sur mon frère et moi. Chris avait ce regard qui en disait long. Je comprenais le sens de ce qu'il m'avait dit plus tôt. Si mes parents savaient, ils ne pouvaient plus rien pour moi. J'avais l'impression d'être trahie. Il a haussé les épaules et s'est concentré sur mon père.

- J'espère que tu as de bons arguments. Renchéri mon père.

- « Arguments » ... dis-je en marmonnant. T'es à la maison, pas au travail.

- Tu ferais mieux de te taire Hope. Dit-il d'un ton sec.

- Elle n'était vraiment pas bien. Tente Chris.

- Comme souvent en ce moment... pourtant ta mère ne tombe pas dans le panneau comme toi. Te concernant Hope, tu as intérêt à ce que ça ne se reproduise plus. Je ne veux plus te voir jusqu'à demain, va dans ta chambre.

Je m'exécutais sans broncher. Je suis montée calmement à l'étage mais je n'allais pas rester sagement là jusqu'à demain matin. J'attendais de ne plus entendre aucun bruit pour pouvoir sortir. Il était vingt-deux heures et des poussières je me préparais avec hâte. Je ne comptais pas me questionner sur mon sort, encore quelque chose qui finirait noyer dans la vodka ou un nuage de fumée. Je me suis éclipsée à pas de velours de ma chambre jusqu'aux escaliers où mes plans semblaient compromis. J'entendais les bruits de la télé. J'ai coupé ma respiration de peur de faire le mouvement qui me trahirait.

« Monsieur le juge, si je peux me le permettre, mon client aimerait la parole... » Esprit Criminel, pensais-je. Le coupable qui ne dormait pas encore était Chris. J'espérais qu'il se soit assoupi. J'ai longé le mur et évité le piano, à petit pas, doucement, jusqu'à la porte d'entrée. J'ai tourné la clef lentement. Une voix chuchotait à mon oreille.

- Où est-ce que tu vas ? Je sursaute.

Chris était face à moi, il me lançait un regard noir. Je ne voulais pas discuter.

- Je sors. À demain. Annonçai-je en fermant la porte sur ces derniers mots.

J'ai pensé que c'était peut-être la sortie de trop. Chris devait une fois de plus me couvrir mais j'avais besoin de me vider la tête. Je déambulais seule dans la nuit le long des propriétés éteintes. Carter ne venait plus avec moi depuis deux mois, je n'y apportais que peu d'intention jusqu'à la discussion plus tôt dans la journée. Il était parfois trop protecteur. Ou étais-je hors de la limite ?

Kyle m'a appelé en début de soirée pour connaître mes plans de ce soir. Bien entendu, j'ai accepté de le rejoindre plus tard lorsque mes parents étaient couchés. Ce genre de soirée n'avait rien à voir avec ce qu'on peut voir dans les films. La piscine, les filles, l'alcool à flot dans une immense villa. Il y avait quelques mecs de l'équipe, Carter sera mis au courant par Tony que j'étais là, et bien évidemment, les pom pom girls dont Kelly, leur leadeuse. Ça me dérangeait qu'elle puisse être ici après l'affaire M. Lewis. J'ai négligé sa tentative désespérée d'attirer mon intention en me bousculant. Pourquoi le vice attrapait-il les gens ? J'espérais ne pas la croiser. J'ai vu dans le blanc de ses yeux qu'elle n'en resterait pas là.

Cela faisait vingt bonnes minutes que je marchais dans les rues, je me trouvais loin de chez moi désormais. J'allumais une cigarette en sirotant un fond de bouteille que j'avais pris en partant. Je commençais à entendre un bruit sourd, une fête battait son plein. Celle de Kyle Martins. L'alcool avait dû mal à trouver raison de moi, je réfléchissais trop. J'ai frappé à la porte et patienté. J'entendais la musique et des gens qui parlaient bien trop fort. La porte s'est ouverte.

- Enfin ! Cri Kyle dans mon oreille.

Il était déjà amoché. Je lui souris et rentrais. Je méritais un verre, j'avais mal aux pieds. Je ne savais pas s'il comprenait que je l'entendais, je n'étais pas à l'autre bout de la maison. Il devait penser que la musique tapait plus fort que ses paroles. Je connaissais cette sensation enivrante. Je me frayais un chemin dans la foule, certains mecs de l'équipe se retournait sur mon passage. Décevant. Une main m'a attrapé par le bras. Je me retournais, prête à lui mettre une claque.

- Hope ! Qu'est-ce que tu fais là ?

Carter.

- Quelle bonne surprise !

- Je pensais avoir été clair.

- Et je te retrouve un verre à la main.

- J'ai bu qu'un verre. Il lève les yeux au ciel.

Je me suis approchée de sa boucher sans avoir l'intention de l'embrasser alors qu'il le croyait. Je me suis éloignée aussi vite que je me suis approchée.

- Menteur.

- Tu ne me fais plus confiance ?

- Les yeux fermés.

- Alors où est le problème ?

- Je sais reconnaître ton haleine avec un ou plusieurs verres.

- Je n'ai pas envie de me disputer avec toi...

- Moi non plus, mais soi honnête. C'est toi qui m'a fait des reproches, pas l'inverse.

Il a attrapé mes hanches et m'a attiré contre lui. Il me serrait. Je sentais les battements de son cœur s'écraser sur sa poitrine. Je ne savais pas si c'était l'euphorie, l'excitation ou simplement moi. J'enlaçais mes bras autour de sa nuque. Il a posé ses lèvres tendrement malgré la violence de l'odeur de Rhum. Sa bouche s'entrouvrait et se refermait sur la mienne, sentant la douceur de sa langue, dans une cadence que j'amplifiais. Il s'est arrêté brusquement et m'a chuchoté :

- Je t'aime Hope, n'en doute jamais.

- Moi aussi Carter, moi aussi.

- J'ai envie de toi là, maintenant. Dit-il d'une voix rauque.

- Carter... suffoquai-je de désir contre ses lèvres.

Je n'ai pas finir ma phrase qu'il m'entraînais par la main dans une chambre à l'étage comme si sa vie en dépendant. Je devais juste boire et rentrer décuver. Il a fermé la porte, m'a plaqué contre celle-ci. Son corps contre le miens. Sa langue a trouvé la mienne. Il s'est arrêté, m'a admiré en caressant ma joue. Ses yeux étaient sombres de désir. Ce regard. Il me faisait frissonner. Il m'a poussé sur lit, il m'embrassait avidement, retirait mes vêtements, je le faisais aussi maladroitement, descendait dans mon cou. Descendait encore. Il s'est attardé sur mes seins, pressait leur bout entre ses doigts, les mordait. Je croulais dans l'impatience du plaisir.

Je ne comptais plus les baisers volés et les caresses échangées. Carter faisait glisser sa main le long de mon corps, doucement, elle parcourait mes courbes, je frissonnais. Elle a fini par se perdre entre mes jambes, me dérobant un gémissement étouffé. Mon cœur était prêt à sortir de ma poitrine, à bout de souffle de l'attente. Il s'est placé au-dessus de moi, je l'ai senti entrer en moi et mon cerveau s'est mis sur off. Je me perdais dans ses yeux qui me voulaient. Je m'imprégnais de sa chaleur sur ma peau. Une étreinte parfaite. Je l'aimais en moi, beaucoup, passionnément, à la folie.

J'étais collée à lui, je voulais goûter encore de sa chaleur et de son odeur. Je ne pensais plus à rien, j'avais presque envie de dire que c'était mieux que l'alcool.

- Je dois redescendre.

- Reste encore un peu, Hope.

- Je ne suis pas venue pour ça.

- Je sais. Mais je préfère qu'on couche ensemble plutôt que tu te noies dans l'alcool.

- Les deux.

- Arrête. Supplie-t-il.

Je commençais à chercher mes vêtements du regard. Ils étaient partout. J'ai enfilé ma petite culotte, Carter s'est collé à mon dos, déposait des baisers sur mes épaules, mon cou... ses mains embrassaient mes seins. Je basculais la tête contre son épaule, je voulais qu'il s'arrête mais qu'il continue.

- Arrête... je murmure en fermant les yeux.

- Tu vois, t'en as encore envie autant que moi. Il mord mon oreille.

- S'il te plaît...

- Même ta respiration dit non.

- Laisse-moi me rhabiller. Je le repousse.

- Hope...

- Non.

- Non ?

- Non. Imposai-je.

Il m'observait remettre ma tenue en ordre et coiffer mes cheveux à l'aide mes doigts, allongé sous les draps. Je ne voulais pas avoir la tête de celle qui vient de baiser.

- T'es belle quand même.

Je me contentais de sourire. Malgré mon cœur de pierre, ses mots le pénétraient sans difficulté. C'était le seul à pouvoir briser ma carapace. Je continuais de craindre l'amour bien que je l'aimais. Il a daigné sortir du lit lorsqu'il a compris que je ne reviendrais pas. Il a titubé. L'alcool. Il cherchait désespérément ses vêtements dans la pénombre. Je lui donnais un coup de main. Il a fini de s'habiller lorsque j'ouvrais la porte. Une silhouette était restée pétrifié sur le pas de la porte.

- Derek ? M'étonnai-je.

- Je...

- Espèce d'enfoiré, tu nous écoutais ! Le coupe-t-il. J'espère que t'as aimé l'entendre crier car tu ne la toucheras jamais. S'empare-t-il.

- Arrête, ce n'est pas ce que tu crois ! Je suis passé au moment où Hope a ouvert la porte.

- Je vais te démonter ! Dit Carter menaçant.

- Sois raisonnable s'il te plaît, t'as juste un peu trop bu. Je le pousse au fond de la chambre.

- Écoute Hope.

- Ferme-la ! S'exclame Carter.

Derek a fermé la porte, Carter revenait à la charge. Je restais appuyée sur la porte, caressais sa joue pour qu'il finisse par se calmer et lâcher l'affaire tout seul. Lorsqu'il buvait, il était difficile de le rendre à nouveau docile, mais parfois j'y arrivais.

- La soirée est finie, on rentre.

- Au contraire, elle ne fait que commencer.

- Tu ferais mieux de dormir, tu es énervé, bourré...

- Je vais régler ça ! Reprend-t-il.

Il fouillait dans ses poches et a sorti un paquet de cigarette écrasé. Il a sorti un joint. Je lui tendais un briquet, il louchait sur la flamme. Laborieux. Il avait fini par oublier Derek. Il a recraché la fumée, je le fixais avec une sorte de fascination. Je le trouvais beau, même ivre. Il m'a tendu le joint, et nous étions restés dans la chambre à rire et fumer. On rigolait comme si se connaissait depuis toujours, c'était ce qui me plaisait chez lui. On pouvait se disputer à se détester mais on s'aimait à en crever. Je me suis allongée par terre et j'ai regardé la fumée planer dans la pièce.

- T'as autre chose Hope ?

- Un ecstasy.

- Seulement ?

- Je devais être la seule à en prendre.

- Alors on va partager.

Il l'a cassé en deux et m'a donné un morceau. On a avalé le cachet en même temps, il m'a embrassé. J'avais peur de devoir rentrer frustrer par le comportement impulsif de Carter, il restait surprenant. Il était mon tour d'oublier. 

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