Chapitre 1
Souvenez-vous de l'innocence de l'enfance. Tout paraissait dérisoire et sans importance. Comme si nos actes n'avaient aucune conséquence et que l'on était protégé de tout ce qu'il pourrait y avoir de mauvais en ce monde. Lorsque l'on grandit, tout change, l'innocence s'envole et laisse place à un sentiment étrange dans lequel s'installe une nostalgie de nos débuts dans la vie. Nos rêves enfantins sont remplacés par l'espoir. Nos rêves en restent mais sont plus réalistes. On apprend que pour vivre il faut être rempli d'un tas de choses pourtant invisibles mais si fortes qu'elles en deviennent percevables. L'amour est le numéro un, c'est le moteur de la vie depuis toujours. Puis vient la peur. Celle que tout s'arrête à un moment donné, de ne pas retrouver ce que l'on avait connu, de ne pas être ce que l'on souhaitait, suivi de son amie la souffrance. Elles cohabitent étroitement. On craint toujours de souffrir et ce, avant même que l'on apprenne à parler. La trahison, la déception... sans doute les pires sentiments, avant même les remords et les regrets qui pourtant pourraient tuer un Homme.
Vous savez aussi que la vie ne nous offre pas toujours ce que l'on voudrait, ce que l'on souhaiterait. Elle apprécie nous mettre des bâtons dans les roues, nous faire trébucher. Souvent, ce n'est pas réellement la chute qui fait mal, mais de trouver la force de se relever lorsque l'on a l'impression que l'on n'y arrivera pas. L'important, ce n'est pas la chute, mais l'atterrissage. Il faut se relever quoi qu'il arrive, même si la vie est joueuse puisqu'elle a les cartes en main et qu'elle sait s'en servir mieux que quiconque. J'étais loin d'imaginer que je payerais le prix fort un jour. Mais puisqu'elle est joueuse... plus que moi finalement.
- Hope lève toi, tu vas finir par être en retard ! Gronde ma mère depuis la cuisine.
Un autre jour s'était levé sur la planète Terre. Encore un jour où j'avais émergé lentement. Je ne cesserais jamais de détester ce moment où la réalité me rattrape une fois de plus. Elle est si ennuyeuse qu'elle ne vaut pas la peine d'être vécue à cent pour cent.
- Tu es en retard de dix minutes, dépêche-toi ou je vais me fâcher ! Cri-t-elle à nouveau.
Et puis merde. Si on m'avait prévenu que l'adolescence était si pénible. Avoir ses parents sur le dos, devoir penser à son avenir, la frustration de ne pas être assez adulte... La tête lourde j'avais retiré la couette de mon corps vêtu d'un simple t-shirt appartenant à Chris, mon grand frère. Mes pieds ébranlaient timidement le sol. D'après mon miroir, cette nuit mes cheveux avaient encore mené une bataille.
- Hope, qu'est-ce que tu fiches bon sang ? M'interroge ma mère en rentrant dans la salle de bain.
- Je me sens pas très bien m'man...
- La maladie du malade imaginaire, c'est ça ?
- C'est ça. Assurai-je.
- Arrête de te foutre de moi et habille-toi ! Tu es un peu trop malade ces dernières semaines. Souffle-t-elle.
- M'man... Suppliai-je.
- Maintenant ! Insiste-t-elle.
Elle avait quitté activement la salle de bain en me jetant un regard désapprobateur. Je ne suis pas la fille dont tous les parents rêvent d'avoir, je le sais. Et ils ne connaissent que la partie visible de l'ici-berg. J'étais retournée sous mes draps comme si cette discussion n'avait jamais existé. Mes yeux s'étaient fermés quelques secondes avant de finir grands ouverts. Chris retirai la couette d'un geste brusque. J'étais prête à hurler.
- Maman est furieuse. Me dit-il.
- Dégage Chris, laisse-moi dormir.
- T'es encore sortie en douce hier soir ? Reprit-il d'une voix crue.
Je remontais la couette au-dessus de ma tête mais Chris l'a retenu.
- Laisse-moi dormir quelques heures de plus... suppliai-je à nouveau.
Il a soupiré puis je l'ai entendu sortir de la chambre en fermant la porte le plus discrètement possible. Parfois, nous n'avons pas besoin de mots pour nous comprendre. Mes parents étaient partis travailler et ne rentraient pas avant ce soir. Je plongeais à nouveaux dans mes rêves.
Le bruit assourdissant de l'aspirateur me sautait aux oreilles. Avec la gueule de bois, le son était décuplé. J'écrasais ma tête sous l'oreiller. L'envie de crier et faire entendre mon mécontentement m'avaient pris. De toute façon, de sa voix grave d'homme, il crierait bien plus fort que moi. La porte s'ouvrait à nouveau.
- Désolé Hope. Réveille-toi maintenant.
- Pourquoi tu passes l'aspirateur alors que j'aurais pu le faire plus tard ?
- Hope, arrête de sortir. J'ai peur pour toi. Me confit-il.
- Quel est le rapport avec l'aspirateur ?
- L'état de ta chambre est pitoyable, si maman voyait ça, elle se douterait de ton petit train de vie.
- Arrête de faire celui qui s'inquiète. Dis-je agacée.
- Je dois te faire un dessin de ce que papa te ferait s'il était au courant ? L'herbe sur la moquette, des bouteilles vides planquées un peu partout dans ta chambre. Je ne sais même pas par quel miracle maman n'a pas senti le mélange clope et d'alcool en rentrant ici. Et arrête de piquer mes fringues.
- De toute façon ils ne sont jamais là, je ne vois pas comment ils pourraient passer du temps dans ma chambre. Les miennes sentaient la vodka cette nuit, alors je me suis changée.
- Et tu te crois drôle en plus. Il soupire et s'en retourne.
Je n'avais jamais eu l'intention de décevoir, encore moins Chris. Je n'aimais pas cette idée. La nuit, je me sentais à ma place. Je savais que mes petites escapades nocturnes ne comportaient pas aucun risques. Mais après tout, il fallait en prendre, tester ses limites, aller au-delà. J'avais besoin de ce petit shot de dopamine où la vie est moins fade. Je ne devais pas être la première adolescente qui cachait une sorte de seconde vie à ses parents. Même Chris devait le faire alors je ne comprenais pas ses leçons de morale. Quoi que... c'était le fils de prodigue. Il était diplômé d'Harvard pendant que j'étais la redoublante. Inutile de préciser que c'était le petit préféré de la famille avec sa grosse tête et ses études brillantes pendant que j'aimais finir la tête à l'envers. Je crois que mon père a toujours eu un penchant pour Chris, c'est vrai, qui a envie de mettre en avant une fille qui ne réussit que ses échecs scolaires ?
Chris a toujours été la fierté de mon père et encore plus lorsqu'il a fait du droit à Harvard, comme mon père l'avait fait, ainsi que son père précédemment. C'était une affaire de famille de devenir avocat. Ils possédaient même un grand cabinet au nom de Brown. Mon père lui avait mis une pression folle sur les épaules durant l'école secondaire afin de s'assurer qu'il puisse rentrer à Harvard l'année suivante. Il c'en était plutôt bien sorti. La voix masculine de Chris s'estompait derrière la porte.
- Tu vas en cours cet après-midi ?
Je rêvais de rester au lit pour la journée. Espérant que mon mal de tête d'une nuit plus ou moins agitée s'en aille, que la vodka se lasse d'imprégner ma bouche. Les cernes avaient pris possession de mon visage et mes cheveux sentaient la cigarette froide. Je m'étais résignée à devoir traîner mon corps épuisé au lycée. Amy savait déjà à quoi s'attendre, Carter aussi.
- Fais-moi un mot, je vais me préparer. Dis-je déçue.
- Prends ton temps, il n'est que onze heures.
Seulement ? je tirais le long t-shirt jusqu'à mes cuisses face à mon miroir, le laissant remonter doucement, une caresse légère. Je passais la main dans mes cheveux en vracs. Mes yeux étaient encore rouges, rien à voir avec la fatigue. Je m'étais glissée sous l'eau brulante sans plus bouger durant de longues minutes. J'appelais ça la douche de la résurrection. Lorsque je suis descendue au salon, Chris m'avait préparé un petit déjeuner de roi. Il y avait même une serviette et un grand verre de jus d'orange. Je le regardais désolée de ne pas pouvoir y toucher.
- Désolée Chris, je n'ai pas si faim que ça... dis-je gênée.
- Je comprends.
J'avais pris la peine de boire le jus, il n'y a que ça qui passait de toute façon.
- Je sais que ça ne doit pas être facile. Lançai-je en déposant le verre dans le plateau.
- De quoi tu parles ?
- De tout ce que tu fais pour moi.
- Ne me remercie pas, car le jour où ils le découvriront je ne pourrais rien faire...
- C'est que tu en auras assez fait. Tu me déposes ?
- C'est d'accord.
Le seul bruit fut le claquement des portières de la voiture. Il s'en est suivi un long silence que je n'ai pas osé briser. Avec Chris, c'était toujours compliqué même si on s'entendait très bien. Je ne savais jamais s'il allait me soutenir ou m'engueuler, même si la plupart du temps, il était là et ne posait pas de questions. C'est tout ce qui comptait pour moi, je pouvais avoir confiance et baisser ma garde. Je n'ai rien dit. Je connaissais la route par cœur, j'en avais peut-être même assez de faire le même chemin chaque jour. J'aimerais parfois tout laisser ici, m'en aller, prendre le premier avion pour une destination inconnue. Ça devait être le rêve de tout le monde.
- On y est. À ce soir.
J'avais soupiré en sortant de la voiture. Je lui avais souris en lui faisant un signe de la main. Il ne m'avait rendu ni l'un, ni l'autre et s'était éclipsé en repartant en trombe. C'était à ce moment où je m'étais dit que j'avais bien fait de n'avoir rien dit dans la voiture et m'arrêter à le remercier d'être là. Pour une fois, j'étais arrivée au lycée sans ce mal de crâne et le ventre en vrac par les restants de la veille qui me faisaientt dormir jusqu'au cours de dix heures.
- Hope ! S'exclame une petite voix féminine derrière moi.
J'avais reconnu la voix d'Amy, mon amie la plus proche. En vérité, c'était la seule véritable amie que j'avais et en qui j'avais entièrement confiance, les yeux fermés. Amy était la version femme de Chris. Nous étions diamétralement opposées, c'était ça le plus drôle. Mais elle me permettait de garder les pieds sur Terre parfois. Et ça me convenait de n'avoir qu'elle, les relations humaines ce n'était pas ce que je préférais. Et ça ne se passait pas souvent bien, c'était toujours compliqué.
- Amy ! Un sourire forcé se dessine.
- Arrête, tu sais que je sais que tu te forces, comme d'habitude.
- Hum. Tu me connais un peu trop à mon goût.
- Pourquoi tu n'es pas venue ce matin ?
- Je suis sortie hier soir et...
- Et tu n'as pas réussi à te lever. Me coupe-t-elle la parole.
- Comment tu as deviné ?
- Tu me poses la question sérieusement ?
- T'as raison. J'ai voulu vous évitez ça ce matin.
- Je pense que les profs aussi ont pris l'habitude.
Bizarrement ça ne me faisait pas sourire. J'avais eu ma dose de sarcasme pour la journée.
- Tu as vu Carter ? Lui demandai-je.
- Oui, je crois qu'il est devant le lycée en train de fumer.
- Je ne l'ai pas vu en arrivant...
- Il est sorti il y a un moment avec son pote, euh... Tony je crois.
- Je le verrais sûrement plus tard. Je me résigne.
- Sans doute. Tu as fait la dissertation de philo ?
- Quelle disserte ? dis-je affolée.
- Celle que M. Lewis nous a donné la semaine dernière. Tu n'as pas déjà oublié ?
J'avais pincé mes lèvres en signe de désolée. Jusqu'à présent, j'arrivais à gérer.
- Il ne va pas être ravi.
- Quand ma mère est venue me réveiller, j'ai senti que je n'allais pas aimer cette journée.
- On ne peut pas tout aimer... murmure-t-elle avec son petit sourire qui peut illuminer une journée gâchée.
Nous nous étions rendus à la cafétéria. Amy avait toujours été là elle aussi et ce, malgré mes conneries. Elle avait toujours su trouver les mots pour ne pas m'enfoncer malgré qu'elle n'en pensait pas moins. Dans le fond, j'étais sûre qu'elle souhaitait que je ralentisse sur les sorties, que je cesse de me mettre la tête à l'envers et de ne rien assumer le lendemain. On s'était installés à une table éloignée des autres où nous avons discuté de tout et de rien. Elle m'avait raconté que Kelly du groupe de pom pom girls avait couché avec M. Lewis, le professeur de philosophie. Je n'étais pas étonnée car Kelly avait un énorme palmarès, rien que dans l'enceinte du lycée. Ce qui m'avait le plus surprise, c'est M. Lewis. Il avait l'air si droit et bienveillant. Il avait une trentaine d'années, ce n'était pas si vieux, mais pour nous, oui. Quand bien même le charme qu'il possèdait.
- Comment tu as appris ça toi ? M'amusai-je.
- En allant à mon casier tout à l'heure, j'ai entendu Cassie, une des amies de Kelly, qui le racontait à son copain.
- Quelqu'un d'autre est au courant ?
- Qui sait. Sûrement. Amy hausse les épaules.
- Elle m'a toujours dégouté. On peut profiter sans donner son cul. Pas vrai ?
- Sans boire aussi. Affirme-t-elle. Je lève les yeux au ciel.
La sonnerie des quatorze heures avait retenti. Il était l'heure d'avoir cours avec notre chère M. Lewis qui aimait les lycéennes. Pour tout dire, je n'avais aucune envie d'être là. Alors de savoir qu'un de mes professeurs préférés, et de loin celui que je respectais le plus, s'était tapé Kelly, me donnait la nausée. L'humain est toujours décevant. Ce n'était pas parce que c'était elle ou que j'appréciais un peu trop notre professeur, je trouvais que nous étions trop jeunes pour cela. Les autres élèves défilaient devant M. Lewis en lâchant des « bonjour » forcés. J'observais M. Lewis s'installer à son bureau, j'en faisais autant. Avait-il vraiment couché avec elle ? Il balayait la classe du regard, et a dérobé une profonde inspiration avant de parler.
- Bonjour à tous. Vous pouvez vous asseoir et faire le silence s'ils vous plaît. Ordonne-t-il doucement.
Le bruit des chaises qui traînaient sur le sol était d'un désagréable sans nom. Un écho douloureux qui me frappait les tempes à coup de marteau. Des frissons habillaient mon corps. Le calme s'était enfin installé. Je l'attendais encore plus que lui.
- Pour commencer, je vais passer auprès de vous récupérer les dissertes et ensuite vous me direz comment vous avez trouvé ce devoir en termes de difficulté.
Il déambulait entre les rangées prendre cette fameuse dissertation que je n'avais ni écrite, pas même réfléchit. Mon tour venait.
- Hope, où est ta copie ?
- Je...
- Viens me voir à la fin de l'heure. Tu m'expliqueras. Un rictus apparaît au creux de ses lèvres.
Il avait déposé les copies sur une autre pile de feuilles et écoutait attentivement les plaintes de chacun. Je découvrais de quoi il en retournait. Je n'avais rien loupé finalement. Après m'avoir mis un coup de coude, Amy ajoutait :
- Tu en as de la chance ! Un tête à tête avec le prof le plus sexy du lycée. Je reconnais son sarcasme.
- Je ne suis pas Kelly. Gloussai-je.
Après avoir prononcé cette phrase, j'ai ajusté mon champ de vision pour y ajouter Kelly. Je l'avais surprise à faire les deux doux à M. Lewis. Il paraissait gêné mais ne faiblissait pas. Une fois ne lui avait pas suffi ? Sa faim aux yeux de tous était indécente. À la fin du cours j'avais averti Amy que je la rejoignais après mon entrevue. J'avais attendu que tout le monde soit sorti pour m'approcher de son bureau.
- Où est-elle ? Me demande-t-il en fronçant les sourcils.
Sa question était rhétorique. Je n'avais pas eu le temps d'en placer une.
- Laisse-moi deviner Hope... tu l'as faite mais tu l'as oublié chez toi ? Ton chien l'a mangé ? Ton petit frère l'a découpé en petits morceaux une fois que tu l'as fini, quand tu avais le dos tourné ? Plaisante-t-il.
- Non. Répondis-je sèchement.
- Ça a le mérite d'être clair au moins.
Il semblait surpris de ma franchise.
- Oui.
- Qu'est-ce qu'il se passe Hope ? Tu as l'air absente lors de mon cours et c'est la deuxième fois ce mois-ci que tu ne me rends pas un devoir. Tu étais plus investie avant, c'est ce que je veux dire.
- Rien. Affirmai-je.
- Tu sais que je peux tout entendre, je suis là pour ça aussi.
- Et pour avoir couché avec Kelly, vous étiez là aussi ? Mes yeux roulent.
Il avait ses yeux de chien battu avec une pointe de stupéfaction. Il ne savait pas quoi répondre et je l'observais comme si j'attendais une réponse concrète alors que j'en n'avais littéralement rien à faire.
- Je... je... tu... comment... bégaye-t-il.
Le sol se dérobait sous ses pieds. Il se noyait dans ses mots, il buvait clairement la tasse.
- Désolée.
Putain Hope, est-ce que c'était nécessaire ? j'avais pris mon sac et traversée la porte en coup de vent pour rejoindre Amy en laissant M. Lewis dans un sale état. Il était toujours planté devant son bureau lorsque j'ai détalé. Il était loin de se demander que ça fuiterait aussi rapidement. Il s'attendait quoi avec Kelly ? Elle est beaucoup trop fière de son palmarès. Et cela remontait jusqu'à la direction, il avait intérêt à avoir de bons arguments pour ne pas risquer sa place.
- Hope ! S'écrit Amy.
Je me suis retournée le souffle court.
- Désolée je ne t'avais pas vu.
- Il a tenté quelque chose pour que tu fuies comme ça ?
- Loin de là. C'est moi.
- Tu as tenté quelque chose avec lui ? me demande-t-elle avec de grands yeux.
- Mais non Amy ! Disons que j'ai évoqué cette histoire sans pincettes.
- T'as merdé Hope. Souffle-t-elle.
- Je me suis excusée.
- Il devait être bouche-bée. On rentre chez moi ?
- J'appelle Carter avant. Je n'ai toujours pas de nouvelles.
Elle a acquiescé. La sonnerie sifflait dans mon oreille.
- Hope ? Répond-t-il.
- T'es où ?
- Au deuxième.
- J'arrive.
Il était trop bref. Quelque chose n'allait pas. Je n'ai pas pris le temps de le signifier à Amy. Nous sommes montés au deuxième étage où se trouvait Carter. Je montais mécaniquement les marches sans regarder devant moi. Un épaule a heurté la mienne manquant de me faire basculer en arrière.
- Oups. Se moque une voix féminine.
Je m'étais retournée pour voir son visage en étant ravie de tomber sur le visage vicieux de Kelly. Je n'ai pas pris la peine de répondre à sa provocation.
- Regardez cette pauvre camée, elle ne tient même pas sur ses jambes.
- Tu me fais de la peine Kelly.
- Regarde-toi.
- Je préfère prendre des trucs qu'être une salope. Je lui souris en lui montrant mon majeur.
Elle m'avait scruté de haute en bas et avait mine de ne m'avoir jamais adressé la parole. Elle avait jeté ses cheveux en arrière en se retournant. Certains gosses de riche peuvent vraiment être exécrables.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro