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44| Confessions

Jeon Jungkook

Une aiguille s'enfonce dans mon crâne, ma tête va exploser. Les effets de l'alcool et la drogue sont en train de redescendre. Hoseok et Jimin sont de part et d'autre de mon corps, me soutiennent par les épaules. Ils m'aident à marcher, mes jambes étant aussi solides que de la guimauve. Le sol tangue sous mes pieds, la marche devient compliquée. Jimin marmonne quelque chose, mécontent et relâche sa prise. Hoseok me retient comme il peut avant que le garçon aux cheveux corbeaux ne me balance sur son dos. Nous nous engouffrons ainsi vers le fond d'un jardin, où se trouve un studio. Mes prunelles discernent à peine sa forme dans la pénombre.

Hoseok qui se trouve devant, avec deux boîtes de pizzas, ouvre la porte et allume l'intérieur. La luminosité agresse ma rétine, un grognement sourd sort de ma gorge. Jimin se dirige vers un petit canapé et me dépose dessus. Cette fois-ci, il fait un peu plus attention à moi et place un coussin sous ma tête. J'enlève mes chaussures à l'aide de mes pieds, mes gestes sont imprécis et maladroits. Je finis même par me cogner contre l'accoudoir et geint faiblement. Allongé dans le sofa, mon corps se tourne sur le côté, mes paupières se closent. L'énergie s'évapore petit à petit, mes forces me quittent. Cependant, quelqu'un vient perturber mon état de somnolence. Je rouvre les yeux péniblement et tombe sur Hoseok qui me scrute avec bienveillance. Une serviette de bain est posée à côté de ma tête, le message est clair.

« Jungkook, on s'est dit que ce serait bien si tu prenais une douche et que tu te fasses vomir ... T'es blanc comme un linge, ça te permettrait d'aller un peu mieux. » Me dit-il d'une voix calme et basse.

Je ne dis rien, ma bouche est pâteuse. Je hoche lentement la tête et prends appui sur mes coudes pour me relever. Ma main attrape la serviette où est posé dessus un petit médicament. Jimin arrive alors à mes côtés et aide à me soulever. Nous allons jusqu'à la salle de bain, le chemin pour y arriver me paraît interminable alors que je n'ai parcouru que deux mètres. La salle d'eau est minuscule, les toilettes collent la douche. On étoufferait presque entre la paroi et l'évier. Je prends alors la petite pilule et bois l'eau du verre posé sur l'évier.

Au bout de dix minutes, les effets sont immédiats. Je me vide de toutes les saloperies que j'ai pu ingurgiter dans les toilettes. Jimin est à mes côtés, accroupi. Ma trachée me brûle, mes poumons peinent à reprendre de l'air. Je sens des perles roulées le long de mes joues, mon estomac finit de se vider. Ma tête se tourne vers lui, mes prunelles fatiguées se posent sur ses traits. Il est magnifique, je suis misérable. Je crache un dernier morceau de je-ne-sais-quoi dans les toilettes et tire la chasse. Une serviette fraîche se pose alors sur mon front et éponge mes tempes. Elle passe sur mes joues, la commissure de mes lèvres et mon menton. Les gestes de Jimin sont doux, ses pupilles ne quittent pas un seul instant mon visage. Mes joues se réchauffent, une chaleur s'immisce dans le creux de mon estomac et remplace mon mal être.

« C'est bon. » M'annonce-t-il en s'écartant, à mon plus grand regret.

J'aurais voulu que ce moment de tendresse s'éternise pendant des heures. Mes prunelles l'observent se relever, ses habits simples qui le sied pourtant si bien et sa petite main qui est tendue en ma direction. Je l'attrape et me redresse avec difficulté. Mes pupilles ne quittent pas un seul instant ses faits et gestes, comme absorbées. Jimin dépose bien la serviette sur l'évier avant de s'en aller. Il referme la porte et je reprends mes esprits. L'arrière-goût du vomi me donne un haut le cœur. Heureusement pour moi, il y a ce qu'il faut. Une bouteille de bain de bouche est posée au bord de l'évier. J'utilise le verre pour mon médicament et m'en fais un. Ma bouche se rafraîchit instantanément, la sensation pâteuse s'en va, mon haleine se trouve bien mieux.

Je m'empresse alors de prendre une douche et enlève mes habits empestant l'alcool. Mon corps se faufile dans la cabine, l'eau chaude jaillit et dénoue mes membres contractés. La chaleur aide à apaiser mon esprit torturé. Un des savons est semblable à l'odeur de Jimin, mon corps s'échauffe. La simple idée de sentir comme lui me fait frissonner. Mes dents viennent mordiller ma lèvre inférieure, hésitant à l'idée de me savonner avec. Plus les secondes filent, plus mon être se retrouve tirailler par la tentation. Je finis par y céder, la gêne secoue mon corps. Mes mains viennent tapoter un peu mon visage, histoire de me réveiller. Une fois fini, je sors de la cabine et tombe nez à nez avec mon reflet. À ma grande surprise, mon visage est moins pâle que d'habitude. Les cernes sont présents mais ne détruisent pas mes traits.

Qu'est-ce qui m'arrive ?

J'attrape une serviette, toujours perplexe, et l'enroule autour de ma taille. Du jazz retentit à travers la porte contrastant avec le silence mortuaire de la salle de bain, un fredonnement parvient à mes oreilles. Ma main actionne délicatement la poignée et ma tête passe dans l'entrebâillement. Mes prunelles tombent sur Jimin au milieu du salon, en train de se déhancher sur la musique entraînante, une part de pizza en main. Il fredonne la mélodie, sa voix est belle et plus aiguë que ce je n'aurais pensé. Elle m'enchante. Mon cœur s'emballe lorsque ses iris implosent dans les miens. Il se rend vite compte que je l'observais dans une situation quelque peu embarrassante pour lui.

Il se racle la gorge et s'avance vers moi, une mine contrariée peint ses traits. Ses yeux dérivent sur ma clavicule nue, il a l'air de comprendre ce que je désire et change de trajectoire. Il revient en une seconde avec des habits en main.

« Hoseok n'a plus de fringues suffisamment larges pour toi. Donc, tiens mon pull et un caleçon. »

Mes yeux s'arrondissent. Son pull. Mes mains fébriles prennent les habits qu'ils me donnent. Je m'enferme ensuite en quatrième vitesse, le cœur battant. Mes paupières se ferment, l'odeur de Jimin parfume la salle de bain. Cette fragrance me rend à la fois dingue et calme. Comment est-ce possible ? J'enfile les affaires, son odeur m'envahit. Le pull est très grand, il m'arrive mi-cuisse. Qu'est-ce que ça doit être sur Jimin. L'imaginer dans ma tenue me fait virer au cramoisie. On dirait une gamine, argh.

Je reviens dans le salon après m'être calmé et m'affale sur le canapé, épuisé par toutes ces émotions. Jimin est debout, dos à moi. Il reprend une part de pizza et se remet à danser légèrement. Je pense que c'est plus fort que lui, la musique l'entraîne, le plie à sa volonté. Le spectacle est enivrant : ses hanches se meuvent sensuellement au rythme de la batterie ; sa silhouette fine et son cou dégagé me donnent des envies inappropriées, très inappropriées. Je ne peux tenir plus longtemps, mon corps prend appui sur mes jambes tremblotantes. Mes pas frôlent à peine le sol, ma silhouette se déplace imperceptiblement dans la pièce, comme un fantôme.

Mon torse se colle à son dos, en prend la forme. Ma tête s'échoue dans son cou, mes bras s'enroulent autour de son ventre. J'hume son parfum, Jimin se tend. Mon corps se balance alors au rythme de la musique et emporte le sien dans la tournante. Son parfum me transporte bien plus que notre ronde, mes pensées s'éparpillent sur le chemin de mes rêves. Jimin érrase toute sorte de vie environnante, la douceur de sa peau contre mon nez, la chaleur de son corps, la forme de sa musculature à la fois imposante et svelte ; tout est apaisant.

Au bout de quelques minutes, Jimin se met face à moi, me faisant découvrir l'osmose d'une intimité nouvelle. Nos regards se croisent, se comprennent. Les émotions remplacent les mots qui ne trouvent pas de place sur le chemin de l'esprit. Une de ses mains vient alors se poser dans mon dos, rapproche nos corps ; tandis que l'autre se glisse dans mes cheveux et joue avec quelques mèches dans ma nuque. Les battements de mon cœur ébranle mon âme, submergée par la tempête de mes sentiments. Un rire m'échappe à cette pensée. Jimin hausse un sourcil, ses prunelles scrutent mes traits, une brise d'air soufflant sur ma peau. Je me sens rougir encore une fois et me mords la lèvre, intimidé.

Ses doigts entortillent des petits cheveux, un frisson descend le long de ma colonne. Son toucher est grisant, dépose une marque brûlante derrière son passage. Ma tête vient se réfugier de nouveau dans son cou, sentant mes joues chauffer. Il accompagne mon geste et continue ses délicates caresses.

Le morceau change sur la station, le tempo devient plus lent. Un slow.

« Je préfère ce genre de musique à la techno. » Grommèle Jimin, perdu dans ses pensées.

J'imagine sa mine impassible et son léger froncement de sourcils. Un sourire vient étirer mes lèvres, son comportement peut être vraiment adorable.

Nous continuons ainsi notre danse lancinante, loti l'un contre l'autre. Mon esprit s'apaise, ce moment de douceur se tisse dans ma mémoire. Les sensations s'inscrivent dans mon corps, mon âme les mémorise une par une, pour un jour, essayer de les retrouver. Mon corps s'embrase d'un désir ardent, cette envie parcourt tous mes sens, de la pulpe de mes doigts jusqu'à la racine de mes cheveux.

Seulement, la fatigue finit par m'assaillir, un bloc cisèle mes membres. Ma main s'accroche à son tee-shirt pour me soutenir, mes forces me quittant petit à petit. Jimin sent mon hésitation et se décale pour inspecter mon état. Soudain, mes jambes cèdent d'un coup mais Jimin me rattrape encore une fois. Son bras se faufile tel un serpent dans mon dos et me soutient par l'épaule avec la force d'un taureau. Il me supporte ainsi jusqu'au canapé et m'allonge sur la surface moelleuse. Mon esprit s'embrume bien vite, luttant en vain contre l'errement de mes songes. La présence de Jimin s'évanouie alors à mes côtés. Il est parti, m'a laissé ici pour dormir. Un vide envahit ma poitrine à cette pensée, mes angoisses remontent pas à pas dans mon esprit. Lorsqu'à ma grande surprise, une couverture atterrit sur ma silhouette vaporeuse, repliée sur elle-même, tandis qu'une bassine est déposée près de ma tête, au pied du canapé. Son parfum revient créer un tourbillon dans les tréfonds de ma conscience.

« Au cas où t'aurais envie de vomir. »

Sa phrase balancée sans aucun tact creuse un léger sourire sur mes joues. Une masse se pose alors dans le sofa. Mes yeux s'arrondissent, mon buste se relève avec lenteur –au vue de mon état. Je tourne la tête vers Jimin qui vient de s'asseoir sur le canapé. Mes pupilles le fixent, interdit. Quelle mouche l'a donc piquée ? Son visage impartiale contraste avec ses muscles tendus, il détourne brusquement le regard et le plonge dans le mien. Ses sourcils se froncent, une mine contrite durcit ses traits.

« Quoi ? Besoin de lunettes ? » Me demande-t-il, acerbe.

Un sourire fleurit sur mes lèvres, une chaleur douce éclôt dans ma poitrine. Aussi bizarre que cela puisse être, son comportement brutal et maladroit me rassure. Jimin reste le même, tout en étant à mon chevet. Son attitude fait fourmiller mon ventre de mille et un papillons. Ma tête se repose ainsi sur l'oreiller, frôle ses cuisses. Mes paupières se ferment, le sourire aux lèvres.

Pour la première fois depuis des semaines, mes démons ne viennent pas écarter mon sommeil. Sa présence éloigne toutes pensées néfastes et voile ma conscience d'un rideau neuf. Une bulle d'air m'embrasse, cependant avant de sombrer dans mes songes les plus profonds, une chaleur se dépose au creux de ma main. Elle apaise les battements de mon cœur et me guide dans les ténèbres. Jimin entremêle nos doigts, sa température se diffuse dans mon corps et atteint ma poitrine. Cette brûlure au creux de ma paume me permet de me laisser aller dans la pénombre et me rappelle que je suis vivant.

***

Allongé dans mon lit, mes paupières se ferment, les battements de mon cœur sont lents, à peine perceptibles. L'impression d'être mort. Au dessus de ma tête, mes mains manipulent ce petit bout de papier chiffonné. Un geste maladif, trop de fois répété. Je n'ai même plus besoin de lire les chiffres inscrits dessus, je les connais déjà par cœur. Le numéro de Jimin faisait partie de ma liste des choses inopinées, irréelles et pourtant ...

Je rouvre les yeux et me tourne sur le côté. Mon regard se perd dans ma chambre, glisse sur mon portable qui n'arrête pas de vibrer. Les prénoms défilent sur l'écran, mes « amis » m'appellent. Ils veulent certainement me proposer un sale coup, cependant, je n'en peux plus de ces conneries. Plus aucune envie anime mon corps, ce danger factice ne me convient plus. Mais m'a-t-il déjà un jour convenu ? Un rire amer franchit mes lèvres, un salaud doublé d'un lâche voilà ce que je suis. Même lorsqu'on me tend la main, la peur me paralyse. Mon premier instinct est de prendre la fuite, repousser mes erreurs, rejeter mes responsabilités. C'est ce que j'ai toujours fait. La semaine dernière n'a pas fait exception.

Après m'être réveillé aux côtés de Jimin et avoir vu ce petit bout de papier froissé, posé maladroitement sur la petite table du studio ... Je suis parti. Le courage s'est barré sans moi, impossible de lui envoyer un sms. La peur d'être repoussé me broie de l'intérieur et freine mon quotidien. Je ne sors plus et ne réponds plus à personne, la peur au ventre constante. Mon corps reste alors inerte sous les draps, semblable à une taupe terrée dans son trou.

Mes « amis » n'arrêtent pas de me harceler depuis quelque temps. Si je ne fais rien, ce sera pour ma pomme. Seulement, c'est au-dessus de mes forces. La vie que je mène me tire vers le fond, me transforme en une personne mauvaise. Le mensonge aliène mes pensées et pare mes sentiments. Cette évidence m'a frappé de plein fouet lors du séminaire. Les sensations que j'ai découvertes à ses côtés m'ont fait changer. Le chemin où je marche n'a jamais été le bon, je m'en étais rendu compte mais il me fallait un raccourci, une porte parallèle pour parvenir à m'en écarter. Cependant, maintenant que je l'ai trouvée, la peur me dépasse.

Je me bloque tout seul, j'en ai conscience. Néanmoins, la honte ressurgit lorsque mon état de la semaine dernière me revient en mémoire : alcoolique, drogué, dépressif. Ces facettes de moi me répugnent, s'il y avait bien une chose que j'aurais voulu éviter.. c'était les montrer à Jimin.

Je me retrouve comme un con, à ne plus vouloir le recroiser alors que tout mon être le réclame à mes côtés. Ces émotions me grignotent de l'intérieur, tiraillent mes pensées. Un soupir s'échappe de mes lèvres, mes membres se déverrouillent enfin. Je m'extirpe de mon lit et me dirige vers la salle de bain. Voilà, le reflet que je ne voulais pas voir. Ma tête aussi pâle qu'un cachet d'aspirine, ces cernes violettes qui soulignent mes yeux vides, ma silhouette maigre. Un grand pantin désarticulé dont la vie est vouée à être jeté. Mon tee-shirt blanc flotte légèrement et me donne un air fantomatique. Déprimant.

Je me prépare alors rapidement et sors dehors, prendre l'air. Il fait encore jour, le soleil va néanmoins bientôt se coucher. Mes pieds traînent sur le bitume, mon être erre dans la ville, sans but, sans envie. Ma vue me joue des tours, tout devient flou et instable. Les passants sont semblables à la brume, des spectres noirs marchant à mes côtés. Les bâtiments sont sombres et étouffants, leur hauteur m'oppresse. Je me sens piégé. Les ombres de la rue me font angoisser, j'y vois les prunelles sinistres de mes démons y résider. Mon cœur se met à palpiter, mes pas se pressent à travers la ville. Je ne prends que les grands axes, au milieu de la foule, les petites ruelles me font remonter de biens funestes souvenirs. Les coups s'abattent sur le corps ensanglanté d'une de nos victimes, les rires inquiétants résonnent entre les murs étroits et sales. Mes poings tremblaient, ma poitrine se déchirait. Mes « amis » m'avaient pourtant félicité, j'aurais dû être fier mais j'en étais incapable. Je savais au fond de moi que ce que je faisais était mal.

Mon estomac m'arrache à mes souvenirs, émettant des sons gargantuesques, quelques passants me jettent des coups d'œil intrigués. Mes pupilles se posent alors sur l'enseigne d'un petit magasin. Je m'y engouffre pour m'acheter une bricole. La capuche sur ma tête, les mains dans les poches, mes pas me mènent jusqu'au rayon des féculents. Je prends un paquet de chips aux légumes. Je les ai découvertes il n'y a pas très longtemps et maintenant, mon ventre en réclame à chaque occasion. C'est une nourriture que mon estomac tolère, ça change des steaks et du sang. Mes yeux miroitent sur les côtés, aucune nourriture ne me dit –de toute façon, les possibilités sont maigres et l'argent ne pleut pas autour de moi–. Je me dirige ainsi vers les caisses, me faufile entre les cadis des consommateurs. Ils sont pleins à craquer, l'impression qu'ils vont se déverser sur ma figure svelte. Mon achat me paraît bien misérable en regardant ces marques défiler sur le tapis.

Une vieille dame est devant moi dans la file, la caissière a bientôt fini de scanner tous ses articles. La femme âgée me jette alors un coup d'œil, des rayons X m'inspectent de la tête au pied et s'attarde sur mon pauvre sachet. Mes prunelles rencontrent les siennes, elle détourne aussitôt le regard, prise sur le fait. La gêne s'empare de moi, des milliers de doutes se bousculent dans ma tête : qu'est-ce qu'elle a bien pu penser de moi ? Son regard était insistant... Me trouve-t-elle pitoyable ? Je déglutis difficilement, en proie au malaise. Mes mains fébriles déposent mon article sur le tapis roulant. La caissière observe mes gestes, son regard inquisiteur me fait baisser les yeux. Le sol devient trouble, mon corps tangue. Une nausée me retourne l'estomac, pas sûr de vouloir manger finalement. 

Je lui donne ainsi l'argent, la main rétractée dans ma manche. Dès qu'elle me souhaite une bonne journée, mes jambes s'activent, ma silhouette s'efface du magasin. Je sors dans la rue et m'apprête à partir loin lorsqu'une voix chevrotante m'interpelle.

« Jeune homme ! »

Je me retourne en sa direction et quelle est ma surprise en découvrant la vieille dame, son chariot rempli derrière elle. Sa petite figure est entassée par un vieux châle soutenu par son épaule, sa robe de motifs extravagants et très colorés lui retombe jusqu'aux pieds. Ses cheveux bouclés noirs sont regroupés en un chignon serré à l'aide d'une baguette.

« Tenez. » Ajoute-t-elle simplement.

Mes pupilles se déposent sur les fruits qu'elle me tend avant de revenir sur son visage. Mes sourcils s'arquent, mon cerveau se met en pause l'espace d'un instant. Elle décide de parler en voyant ma réaction.

« Un jeune homme comme vous, il faut vous nourrir. Les fruits seront bons pour votre santé ! »

Elle appuie ses propos en secouant le sac sous mes yeux ébahis. Je l'attrape enfin à deux mains et me courbe plusieurs fois de manière respectueuse. Je ne pourrais pas les manger mais je les donnerai sans doute à Jimin, à l'occasion... Mon buste se redresse, mes iris scrutent le sourire bienveillant qu'elle me porte. La vieille femme finit par me saluer et part dans la direction opposée à la mienne.

J'observe alors sa démarche hésitante et ses petites mains tirer avec peine son cadis. Une force me pousse à lui venir en aide, mes pieds s'élancent à ses côtés. Un sourire timide étire mes lèvres. La vieille dame se tourne vers moi, les sourcils arqués.

« Permettez-moi de vous aider. » Lui dis-je poliment.

C'est ainsi que je fais la rencontre de Soomin. Nous parlons beaucoup au cours de ce trajet. Soomin habite près de la berge, assez loin d'ici. Je lui ai alors pris quelques sacs et la raccompagne jusqu'à chez elle. Cette dernière me raconte sa vie et j'avoue ne pas m'être trop attardé sur la mienne. Elle a deux meilleures amies qu'elle connaît depuis l'université, elles adorent joué au bridge et aller au marché ensemble. Elle a d'ailleurs craqué sur l'un des poissonniers qu'elle trouve terriblement séduisant. La façon dont ses joues prennent des couleurs et ses petites rides d'expressions apparaissent au bord de ses yeux à chaque sourire, la rendent adorable. Mon cœur se sent plus léger à ses côtés, sa candeur me rend plus serein. Elle m'avoue alors qu'elle avait eu la chance de vivre sa vie avec son âme soeur mais cette dernière était morte depuis quelques années. Ce sujet me pique au vif, mes pensées dérivent sur Jimin. Ses traits fins empreints d'une masculinité poignante se dessinent dans ma mémoire. Mon cœur palpite, mon esprit divague.

« Oh... » Susurre-t-elle. « Je sens un jeune homme amoureux par ici ... » Me taquine-t-elle.

Le feu me monte aux joues, mon cœur rate un battement. Je me racle la gorge et passe une main sur mon visage, embarrassé.

« Non, non ... Je ne suis pas amoureux de lui. » Chuchoté-je.

Cependant, je ne savais pas qui j'essayais de convaincre en disant ces mots. Soomin se met à rigoler gentiment, un rire doux et cristallin. Mes yeux passent sur ses traits marqués, son sourire empreint de mélancolie.

« Tu me rappelles moi quand j'ai rencontré Chan ... Il y a bien longtemps. J'avais eu la même réaction que toi lorsqu'on me demandait ce que je ressentais pour lui. »

Mon cœur se met à battre plus vite en entendant ses paroles. Je ne sais plus où me mettre mais essaie tout de même de sauver les meubles.

« Je vous jure, je ne suis pas amoureux de lui ... »

Ma voix se craque vers la fin, les souvenirs de cette soirée, de mon état pitoyable refont surface d'un coup. Dire qu'il m'a vu ainsi, la honte ... La tristesse s'empare de mon cœur, mon regard se baisse sur le béton.

« Oh toi, tu as fait une bêtise n'est-ce pas ? Je reconnais tout de suite les petits garçons qui se sentent coupables. »

Sa réplique m'arrache un rire, un sourire attristé se dessine sur mon visage. Ma tête se tourne vers elle, son regard doux passe sur mes traits. Elle m'écoute et cette fois, je n'ai pas envie de me débiner. Mes poumons s'emplissent d'une grande bouffée d'air avant de l'expirer, les mots se laissent emporter.

« Je ... Cette personne est mon âme sœur mais je ne sais pas si je l'aime. C'est trop tôt puis ... On est si différent. » Lui confessé-je d'une petite voix.

Mes paroles la font sourire, sa main veineuse par la vieillesse se pose délicatement sur mon bras. Mes pupilles plongent dans les siennes rassurantes.

« Sache tout d'abord Jungkook qu'on ne peut aller contre l'attraction que l'on ressent pour son âme sœur. Ensuite, la différence n'est pas une mauvaise chose, bien au contraire. Vos différences peuvent vous rapprocher et d'une manière que tu ne peux comprendre. Crois-en mon expérience de vieille folle. » Finit-elle par dire en rigolant.

Je secoue la tête amusé et attendri. Des picotements réchauffent le creux de ma main, le souvenir de sa chaleur m'est encore familier.

« Allez, dis-moi ce que tu as fait de grave car je suis sûre que ça ne l'est pas tant que ça. » Me dit Soomin avec un petit sourire.

Je me mords l'intérieur de la joue, pèse le pour et le contre. Cependant, l'aura maternelle de cette dame me donne l'envie d'en parler, de dévoiler mes doutes et mes secrets.

« Il a vu une facette pitoyable de ma personnalité et je ne me sens plus de lui faire face. » Murmuré-je.

Mes mots sont prononcés si bas que je me suis demandé un moment si Soomin avait pu m'entendre. Mes suppositions sont vite balayées lorsqu'elle s'arrête en plein milieu de la route, son regard me transperce de toute part. La nervosité fait battre mon cœur un peu plus vite, ses mots me sont importants comme une boussole à laquelle je me fie.

« S'il y a bien une chose que tu ne dois pas faire Jungkook, c'est laisser les choses en mauvais état. » Commence-t-elle sur un ton ne laissant pas place au doute. « Nos actions sont souvent commanditées par ce que nous ressentons. Je suis sûre que tu ne souhaitais pas avoir ce comportement, néanmoins, tu l'as eu et on ne peut pas réparer le passé. Cependant, si tu veux avancer dans votre relation, il faut parler de ces choses, poser des mots dessus et les expliquer. La pire sentence que tu puisses t'infliger est de te priver de ton âme sœur. Tu as déjà dû remarquer à quel point tu te sens bien à ses côtés ... Alors ne t'éloigne pas d'elle. »

Je reste interdit face à ses paroles, elles heurtent ma conscience et paralysent mes pensées. Que dois-je faire ? Soomin se retourne vers moi et me gratifie d'un sourire.

« En tout cas, merci de m'avoir raccompagnée Jungkook ! Ma maison est juste ici.. » Me dit-elle en montrant du doigt la petite maison traditionnelle sur notre droite.

Je me réveille de ma léthargie et repose les sacs lourds dans son cadi. Elle essaie d'ouvrir le petit portillon avec difficulté et y arrive enfin. Soomin referme derrière elle et se tourne une dernière fois vers moi.

« C'était vraiment un plaisir de discuter avec toi Jungkook. J'espère recroiser ta route un jour. » Me sourit-elle.

« De même, j'espère vous revoir. Est-ce que vous avez un numéro ? De façon à ce que je puisse vous appeler ? » Essayé-je timidement.

Son sourire s'agrandit faisant disparaître ses yeux rieurs. Elle ouvre ainsi son sac à main et en extirpe un petit papier et un stylo. Son écriture est soignée, prend le temps pour chaque chiffre. Un téléphone fixe, je souris.

« Voilà, tiens. Ça me fait très plaisir que tu me le demandes Jungkook. Petit séducteur va. »

Ses prunelles brillent, émue ; créant un étrange contraste avec son sourire en coin taquin. Je lui souris avec douceur et attrape le petit papier qu'elle me tend. Je me courbe plusieurs fois, susurrant un « âme sœur » entre mes lèvres quand Soomin m'interpelle une dernière fois.

« Surtout Jungkook n'oublie pas... » Je me redresse, sa main vient alors tapoter ma poitrine. « ...écoute ton cœur. »

***

Quatre jours se sont écoulés depuis ma rencontre avec Soomin, je l'ai revue une fois chez elle. Elle était avec ses deux copines, nous avons préparé le dîner et joué ensuite à de multiples jeux de société. Ces bonnes dames ont toutes des caractères bien trempés, les voir toutes les trois ensemble m'a diverti –pas une seule fois, je ne me suis ennuyé. Jennie ne peut pas supporter le chat de sa voisine qui grignote ses fraises. Elle l'en avait donc parlé à sa voisine, lui confessant timidement son problème. Cependant, sa voisine n'avait rien fait et pour cause, avait laissé son chat détruire le potager. Pris d'une rage folle, Jennie s'était déplacée à l'aide de sa vieille canne jusqu'en face de sa chère voisine, une boîte d'œufs à la main. Elle avait tout explosé sur le parvis et la façade. Dans le même style mais en moins sportif, Taeyon n'avait plus de pain. Elle était alors en chercher à la boulangerie de sa petite rue mais celle-ci venait de fermer. Elle avait toqué à la vitre dans l'espoir de pouvoir en acheter mais c'était faite renvoyer par les propriétaires d'une sale manière. « À votre âge, on peut faire son propre pain et ses petits gâteaux. » qui lui ont dit. Taeyon avait gardé cette réflexion en travers de la gorge et s'était mise à la cuisine dans le but de voler leur clientèle. Les confiseries et les viennoiseries enrobaient à foison tout l'étage de son immeuble, les clients se sont vite entassés à sa porte. Le boulanger est devenu vert en voyant d'où provenait sa concurrence.

Leurs histoires m'ont ravi, transporté dans un monde plus doux. En parallèle, mes « amis » n'ont pas arrêté de me harceler, ils doivent se douter que je ne veux plus de leur plan foireux, que je me détache du gang. Cependant, ils vont bientôt venir me récupérer et me faire la peau, c'est certain. Pour ce qui est du sujet "Jimin" : r.a.s. Tel un dégonflé : aucun numéro enregistré, aucun sms envoyé. Pourtant, son absence devient de plus en plus pénible, mon être est tiraillé par ces émotions contradictoires.

La Lune trône fière, éclaire ma silhouette chancelante dans les rues de Séoul. Le paysage ne m'est pas familier, l'étranger m'ouvre ses portes. Où suis-je ? Que fais-je ? Des questions qui me paraissent bien primaires en cet instant. Mes pieds foulent le trottoir recouvert de mousse sur le côté, les rambardes rouillées protègent avec peine le bord d'un précipice, un coup de vent et elles pourraient s'envoler. J'erre au bord de cette route, à la lisière de la forêt. Mon corps ne frissonne même plus lorsque le vent s'infiltre dans mon pull, redresse mes poils. Mon regard se perd sur certains obstacles, retrace la route de certains sillons dans le bitume concassé –la verdure reprenant ses droits au travers des structures de l'homme.

Mon corps se tourne vers le vide, mes prunelles se posent sur la vue. La ville s'étend sous mes yeux, les lumières éclairent les ténèbres, me font penser à de milliers de vers luisants. Un souvenir candide du séminaire regagne mes pensées, Jimin m'avait pris en photo. Les rues sont ici plus calmes que par la cité, quelques motards aguerris traversent par-delà la montagne pour rejoindre le fourmillement de la ville. Le coin est également plus verdoyant, des fleurs de cerisiers s'éparpillent sur le chemin près de la muraille, à l'extérieur de la ville. Des pommiers en espalier et des potagers de petits artisans s'étendent au fur et à mesure que l'on s'éloigne de la vie urbaine. Puis, passé les faubourgs et la plaine alentour, ondulante du blé de printemps, les montagnes s'élèvent dans le ciel. Perdu dans cette contemplation fascinante, une fragrance enivrante émoustillé mes sens. Mon cœur se met à palpiter, prêt à s'extraire de sa cage. Qu'est-ce qu'il fait là ?

Le cœur battant, les paroles de Soomin résonnent en moi comme le chant du chapelier, ensorcelant. Prenant mon courage à deux mains, mon corps vacillant se tourne en sa direction. Mes pupilles vitreuses se posent sur son visage peiné. Son âme vacille, ses émotions sont engouffrés dans un tourbillon de noirceur. Ses réactions peuvent être imprévisibles, je n'ai aucune idée de ce qu'il peut bien ressentir, ses pensées ne sont plus qu'une foule agitée et dense. Il s'avance encore de quelques pas, ses traits sont plus nets, toujours aussi fins. Sa mâchoire saillante se contracte au rythme de sa respiration bruyante et rapide.

Mon être se retrouve accablé de honte et de regrets, le sel remonte à mes yeux, brûle mes pupilles. Ma vue se trouble, mon cœur se voile. Je me mords la lèvre inférieure, essayant de contenir mes larmes.

« Je suis désolé Jimin. » Soupiré-je, la gorge nouée par l'émotion.

Ses yeux me scrutent, ne quittent aucune de mes expressions. Mes mains commencent à trembler, l'émotion déferle dans mon corps en un torrent déchaîné. Les lèvres de Jimin s'entrouvrent, tremblantes.

« Moi aussi ... » Chuchote-t-il, en s'avançant de quelques pas vers moi.

Je jette ma main en avant, lui faisant signe de s'arrêter. Les barrières sont en train de tomber et le sentir à mes côtés me fera définitivement craquer. Pourtant, ma coquille est déjà en train de se fissurer.

« Non, tu ne comprends pas. Je m'excuse d'être ... moi. »

Ma raison part en lambeaux à l'instant où ses propos m'échappent, percutent l'esprit de Jimin de plein fouet. Sa bouche se coud, enchaînée au silence ; ses prunelles s'animent, emportés par les tourments de son esprit.

Le barrage s'effondre sous le poids de mes émotions, les remords et les souvenirs s'écoulent dans nos esprits, claquent contre les parois de notre conscience à la façon dont la houle s'abat avec violence sur les rochers.

« Le mec que t'as vu en boite vendredi soir, c'était bien moi. » Débité-je le cœur gros. « Les gens avec qui j'étais à table, ils m'ont enrôlé y'a déjà trois ans dans leur bande. À cette époque-là, j'étais seul. Totalement seul. Depuis que Taehyung était arrivé dans ma vie, j'avais peur du monde qui m'entourait et ma timidité m'empoisonnait. » Un rire franchit mes lèvres en pensant déjà à la suite de mon aveu. « J'ai alors rencontré ces types qui ont voulu devenir mes « amis » et qui en fin de compte, ce sont servis de moi pour leurs coups foireux. Cependant, est-ce que je peux rejeter la faute sur eux ? Ahah. Non, bien sûr que non. » Les larmes franchissent mes yeux, coulent par dizaine sur mes joues. « Je savais que ce que je faisais c'était mal mais j'avais tellement peur de me retrouver à nouveau seul ... J'étais constamment en proie à la solitude mais le plus ironique dans tout ça ? Je ne me suis jamais senti aussi seul qu'en étant dans ce groupe. Néanmoins, ma peur n'excuse pas tout le mal que j'ai répandu autour de moi. Tous ces pauvres gens à qui j'ai pourri la vie. Je m'en veux tellement Jimin ... Je me sens minable, un moins que rien ... »

Je m'écroule à terre à la fin de mon monologue, ma parole s'est brisée, mon âme fissurée. La tête vers le sol, mes pleurs s'élèvent dans le calme, s'écrasent à leur tour sur le bitume. Mon corps est pris de spasmes, mes épaules n'arrivent plus à soutenir le poids de mes actes. Mon être hurle à l'agonie dans les ténèbres de la nuit.

Mes oreilles distinguent alors des pas se rapprocher entre mes sanglots, puis, un corps chaud se colle au mien. Mes paupières s'ouvrent, laissant échapper des perles salées. Jimin m'enlace de ses bras protecteurs, assis à terre. Sa main vient caresser mes cheveux, ce geste rassurant m'a tellement manqué. Mes pleurs redoublent, mon corps froid n'arrive pas à contenir ce flot de chaleur.

« T'as vraiment pas de bol d'avoir une âme sœur comme moi hein ? » Susurré-je dans le creux de son cou.

Jimin intensifie ses caresses, son nez se faufile dans ma chevelure.

« Toi aussi, tu n'as pas de chance de m'avoir ... » Murmure-t-il, la voix chevrotante.

Je le serre fort dans mes bras, lui démontre mon désaccord. Seulement, Jimin continue sur sa lancée, lui aussi, a besoin de se délivrer. La Lune est spectatrice de notre chagrin, illumine nos cœurs entrelacés.

« Tu sais, mes parents sont morts lorsque j'avais à peine dix ans dans un accident de la route. Un camionneur ivre les a percutés alors qu'ils passaient sur un passage piéton. À partir de ce moment-là, mon monde s'est écroulé. J'avais perdu mes repères, la solitude s'est abattue sur moi comme une mort imminente. Je ne faisais plus confiance à personne, me suis totalement renfermé. Mon caractère froid a fait fuir plus d'une personne mais toi ... » Sa voix craque, son bras se resserre autour de ma taille. « ...malgré les horreurs que j'ai pu te dire, tu es resté. Tu persistes à me comprendre alors que j'ai été un connard avec toi. » Sa main dans mes cheveux glisse jusqu'à ma joue, efface ces sillons salés. « Alors, si tu étais vraiment ce garçon dans le bar.. pourquoi tu m'as pourchassé en-dehors ? Pourquoi ton sourire est si lumineux ? »

Je sens quelque chose de froid tomber sur mon tee-shirt, Jimin relève alors la tête, ses pupilles troubles se posent dans les miennes. Sa main à ma taille vient se déposer sur mon autre joue, mon visage est pris en coupe, ses pouces essuient délicatement mes larmes. Mes paupières se ferment, mes narines hument son parfum.

Son souffle effleure mon visage, un frisson électrise mon cœur crépitant. Jimin dépose des baisers sur mon front, mes joues puis mon nez –sans jamais passer par mes lèvres. Il s'arrête un instant dessus, son haleine mentolée caresse ma bouche qui frissonne d'envie. Front contre front, un infime espace sépare l'union de nos cœurs. Seulement, Jimin ne le comble pas et dépose au creux de mon âme une part de son amour.

« Lorsque tu seras sûr de toi, trouve-moi. Je t'attends. »

Mes yeux s'ouvrent délicatement, son aura n'est plus. Jimin est parti dans la nuit et se fond dans les songes de l'aurore.


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Du coup, là je vous le demande : dîtes-moi ce que vous pensez de ce chapitre.
Bisouuuuus

Ame_futuriste xx

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