M E N T H O L É
Je l'ai vu
dans ce café
Il regardait
l'aquarium et
les poissons
qui nageaient
Je me suis
avancée
Il m'a
remarqué
Ses yeux menthe
m'ont observé
Et je l'ai tout
de suite aimé
Jour après jour
on s'est rapproché
J'aimais ses yeux
menthe mais pas
pour autant verts
Je disais juste
qu'ils me faisaient
penser à cette
plante parfumée
Parce que sur Terre
C'était les plus
rafraîchissants
que je connaissais
À la fois doux
et amères
Assis à notre table
il buvait le même café
Tout en me
posant des
centaines de
questions
Me demandant
parfois si
j'aimais le thé
Sachant que je
répondrais « oui »
sans même parler
de la boisson
Parce que je
ne pensais
qu'au « T »
De son prénom
Un jour
qu'il faisait beau
Je me suis décidée
à lui dire ce que
je ressentais
Un « je t'aime »
bien plus long
que trois mots
Mais il n'a rien
répondu, il a
préféré regarder
à la table
d'à côté
Pour admirer une
fille vêtue d'une robe
aux motifs d'oiseaux
Et ce jour là
il m'a oublié
Le garçon que j'aimais
était j O n G l E u R dans
le cirque des illusions
Et à ses pauses il errait
dans le quartier
des cœurs crevés
Histoire de se jouer
un peu des filles
et de leurs émotions
Et de J o N g L e R
avec leurs
sentiments
sans penser à ceux
qui t
o
m
b
a
i
e
n
t
sur le parquet
Je lui ai alors parlé pour
me libérer des
sombres papillons
Et son regard
s'est échappé
Quand je lui ai dit
« Regarde les fleurs
de la vérité pousser
dans les rues
Vois mes
sentiments qui se
h e
u r
t e
n t
comme des
vagues ennemies
Le bonheur
s'est perdu
Et tes yeux menthe
f u i e n t
Tes yeux mentent
alors ne me
regarde plus »
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