☆ Quatrième regard ☆
Ce matin, il ne devait pas être plus de sept heures quarante quand j'ai pris le bus pour me rendre en cours. Le ciel était donc aussi noir que les pensées de certains et tous les éclairages municipaux allumés.
À un moment donné, pour arriver à mon collège, il faut longer le cimetière de la ville. Il se fond dans le décor. En journée, on ne le remarque pas si on ne le souhaite pas. C'est cruel pour les défunts reposant là, mais c'est la vérité.
En revanche, quand on passe devant et que le soleil n'est pas encore levé, on distingue quelques croix, plus élevées que les autres, par dessus le muret de pierre qui entoure ce funeste lieux. À cause de l'éclairage qui venait de derrière, au pied de l'ancienne église, on ne voyait qu'elles ; dans le contre-jour, elles étaient tristement mises en valeur ; des formes sombres tâchant une immensité de lumière.
C'est drôle, si je peux me permettre d'utiliser ce mot, car quand j'ai cherché le mot "contre-jour" sur un moteur de recherche pour vérifier son orthographe, la première image qui est apparue est celle d'une croix de marbre éclairée par derrière par le soleil.
18/01/2021
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