6. Ah l'amour...
Sophie m'aide à remplir deux paniers de victuailles que nous remontons et rangeons dans le frigo et les placards. Puis mon devoir accomplis, nous ressortons, direction centre-ville et ses boutiques. Il n'est pas encore midi, et j'ai une faim de loup. Si seulement tout ce que j'avale pouvait me donner quelques formes de vrais seins par exemple, pas ces deux minuscules boutons qui ne veulent pas éclore !
Sophie: Lola, ce chemisier blanc t'irais bien, s'exclame Sophie en arrêt devant une boutique, on rentre l'essayer?
Je la suis sans piper mot et essaie le chemisier.
Sophie: Tu as de la chance, tout te va, soupire Sophie, moi et mes trois kilos de trop... comment tu fais?
Je ne sais pas. Je suis maigre et je me nourris. Je ne grossis pas, et c'est bien ça mon drame.
Un de mes drames.
Plate comme une planche à repasser. Oncle Al prétend que je finirai par prendre un peu de graisse, plus tard, en étant enceinte. Quand il dit cela, je le soupçonne de s'imaginer en train de visionner mon bébé à travers mon ventre. Puisque sa femme n'a jamais pu en porter, et qu'il n'a jamais exercé ses talents d'obstétricien sur elle, il se rattrapera avec nous. Il ignore que je me suis juré de n'avoir jamais d'enfants.
Pour risquer d'en faire des orphelins, pas la peine!
Sophie: Tu es toute pâle ! Viens t'asseoir !
Elle m'entraine vers un banc sur lequel je m'affale
Sophie: Tu as des vapeurs de jeunes fille, il te faudrait un copain, les copains ça arrange tout, déclare-t-elle d'un ton sans réplique. Je ne vous comprends pas, les trois soeurs... Marylou qui es si jolie... Je parie qu'elle n'a même jamais embrassé personne. Comme toi, quoi! Vous avez juré de rester vielles filles? C'est un pacte entre vous?
Moi: Et chez toi, l'amour, c'est une obsession!
Elle n'a pas le temps de répondre. Je vois ses yeux s'agrandir, en visage irradier jusqu'à ses cheveux qui semblent flamboyer. Je regarde dans la direction de l'apparition: un garçon plutôt grand mais banal se dirige vers nous sur des rollers.
Sophie: C'est lui, souffle-t-elle, c'est florian. Il est merveilleux, tu ne trouves pas?
Je ne trouve rien du tout.
Il s'approche de nous et l'embrasse, un baiser rapide sur la bouche puis me fait un signe de la main. Sophie nous présente. Je dois avouer que de près il est plutôt mignon: grand, des épaules larges, rassurantes, cheveux châtain clair et yeux bleus. Genre nordique, musclé et sportif. Sur les pistes de ski, il ne doit pas passer inaperçu. Je l'imagine sur son surf, s'envolant au dessus des bosses. L'adorable homme des neiges. Pour un peu, je tomberais amoureuse...
Mais d'abord, je ne ferais pas ça, voler le petit ami d'une autre. Même à ma pire ennemie. Ensuite, le garçon que j'aimerai n'est pas encore né. Dans ma tête, il est si parfait ( la parfaite moitié de la pomme), qu'aucun être humain de n'importe quel sexe ne peut lui arriver à la cheville.
Florian: On va manger un morceau ensemble? Demande-til en fixant sa bien aimé dans les yeux.
Nous approuvons. Je laisse un message à Alice pour lui donner le lieu du rendez-vous: Le petit stras, qui est une sorte de bat à tartines avec quelques tables non-fumeurs (Je ne supporte pas les vapeurs de cigarettes),et un patron presque aussi jeune que nous puisqu'il n'a que 25ans. C'est lui, Jo qui a créé l'an dernier cet endroit unique en ville. Un lieu convivial où se retrouvent lycéens et étudiants.
Nous y allons, les deux amoureux main dans la main et moi derrière, les suivant. Pas très confortable comme situation, à vrai dire, je déteste.
L'impression d'être de trop, malgré Sophie qui, de temps en temps, se tourne vers moi pour me glisser quelques mots, histoire de ne pas me lâcher.
Nous longeons les canaux et finissons par arriver au coeur de la "Petite France". C'est là, dans une vielle demeure à colombages, que le Petit Stras étire quelques tables sur la terrasse, au bord de l'eau. Un endroit idyllique pour les amoureux. Mais je n'ai pas d'amoureux, moi.
Sophie: Il reste une table dehors ! S'écrie Sophie rayonnante
L'amour lui va bien, et comme elle presque toujours amoureuse et cela depuis trois ans au moins, elle arbore à longueur de saison une mine splendide de rousse épanouie. Nous nous installons sous les platanes qui donnent sur l'eau. Un endroit de rêve, je le répète.
Le genre de lieu où l'on aurait envie de rêver à l'impossible: le prince charmant, version moderne.
Sans cheval et sans couronne. Mais avec tous les attributs du prince: beau, jeune, élégant, riche, intelligent; sensible, généreux et surtout amoureux au point de mobiliser la terre entière pour retrouver sa Cendrillon.
Je ne crois pas que quelqu'un soit en train de me chercher désespérément. Les deux amoureux, eux, font un effort surhumain pour s'interesser à autre chose qu'à eux mêmes: en l'occurrence, tenir compte de ma présence qui, je le sens, leur est particulière inutile. Heureusement Alice, flanquée de son inséparable Salomé, arrive.
Youpi ! Je suis sauvée !
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Chapitre 6 bouclé !
À votre avis, l'homme parfait existe-t-il ?
A mon avis, oui. Ça dépend des goûts que chacune d'entre nous a.
Qu'en pensez vous?
Votez et commentez !
Bisous bisous..
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