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21. La belle Julia...

Hugo vient de dire bonsoir à Marylou qui lui a souri. Un sourire un peu crispé  mais c'est un debut. Elle lui propose un verre, qu'il accepte. Il s'assied sur le canapé  et elle aussi. Il parle, elle écoute et pose même  des questions.

Elle l'invite à  participer à une emission qu'Alex vient de démarrer.

Marylou : J'ai lu ton bouquin, et j'aimerais beaucoup que tu viennes en parler... On tâchera  de trouver un autre écrivain du coin ce sera plus littéraire...

Il acquiesce.  Elle se mordille la lèvre inférieure,  signe qu'elle vient d'obtenir ce qu'elle souhaite.  Je les contemple,  Alice. Marylou et garçon que j'aime.  Jérémie où qu'il soit est heureux de notre bonheur. Il nous sourit. Je sens son sourire sur ma peau nue.

Marylou : Bon je ne veux pas vous chasser,  mais Bob vous attend...

On file à travers les rues,  Hugo aux commandes de l'engin et moi m'agrippant à lui. J'irai jusqu'au bout du monde...
Mais pour l'instant,  le bout du monde  s'arrête chez Bob.  Et la petite maison où il vit seul avec son chien Nestor. 
Un abominable roquet qui n'aime que son maître  et menace tous ceux qui s'en appochent. 

Bob nous fait entrer dans sa tanière.  Les plafonds sont si bas qu'Hugo manque de se faire assomer par une poutre. La lumière pénètre à peine dans la petite pièce encombrée de dossiers et de bouquins où nous prenons place. 

Nous ne sommes pas les premiers.  Je retrouve Sophie, non sans Florian, et les autres comédiens de la troupe. Hormis deux garçons,  nous sommes au complet.
La réunion peut commencer.

Bob: J'ai pensé que cette année devait être placée sous le signe de la création.

Il nous contemple et continue :

Bob: Oui, jusqu'à présent,  j'ai toujours adapté les pièces des autres... Maintenant j'ai envie d'écrire la mienne,  et plus exactement que nous écrivions la nôtre.

Sophie: Mais nous ne sommes pas des auteurs, s'écrie Sophie,  nous ne pourrons pas...

Je tourne la tete vers Hugo.  Il sourit avec jubilation.  Et moi je pense que je vais jouer une pièce qu'Hugo écrira pour moi, où il créera un personnage à ma mesure.

Bob: Hugo, qui a déjà  fait ses preuves dans l'écrit, pourra nous accompagner dans cette aventure,  propose Bob.

Hugo approuve. Bob reprend :

Bob: on va voter,  c'est plus démocratique.

On a voté. La grande majorité  était  pour l'idée de Bob.
On a donc décidé d'écrire un conte.  Une histoire d'amour qui finit bien. Juste le contraire de Roméo et Juliette, un conte d'aujourd'hui.

Les yeux violets d'Hugo me fixent intensément, il bouillone déjà. Moi aussi je sens une sorte d'impatience me gagner. Écrire, cela me paraissait inaccessible...  Comme si les écrivains étaient des sortes de demi-dieux  descendus de l'Olympe.

Hugo: J'ai une idée!

Moi: Moi aussi!

Hugo: Dis la tienne!

Moi : Toi d'abord !

On éclate de rire. On est heureux.
Ce soir on va diner à la pizzeria tous les deux. C'est moi qui l'invite. Ce sera une soirée exceptionnelle qui marquera le milieu du mois d'août, le cœur de l'été.
J'ai réservé une table sur la terrasse au bord de l'eau. Ce sera follement romantique. Hugo va adorer.

Moi: Je file Alice,  Dis à Marylou que je rentre vers minuit!

Elle acquiesce,  plongée dans un magazine féminin. C'est fou comme elle a grandi,  la petite, ces dernières semaines !  Serait-ce l'influence de Jonas qui l'a transformée?  Elle a même pris des rondeurs,  elle qui était aussi plate que moi.  Elle ne pense plus nuit et jour à ses compétitions de gymnastique et à ses entraînements. Elle essaie de se faire belle.  e la vois de tant en tant se maquiller, piquer les gloss de Marylou. Je parie qu'elle pense à Jonas ou à  quelqu'un d'autre dont je ne connais rien.

D'ailleurs aujourd'hui,  j'ai changé  de style. Je vais à un rendez-vous, pas à  un match de football. J'ai opté pour une robe, de couleur saumon et des ballerines  noires plutôt que mes converses habituelles. Ca faisait longtemps que je ne m'ettais habillé de la sorte. 
Pour moi, le Jean,  c'est la vie.
Pourtant, aujourd'hui est un jour spécial , je veux plaire à celui que j'aime.

Je marche vers les canaux.  La chaleur commence a baisser, et l'air embaume les géraniums gorgées d'eau qui décorent les façades des vielles demeures alsaciennes.  Je suis chez moi, dans ma ville, et je vais retrouver le garçon que j'aime.

Je suis dans un conte de fées

Il est déjà devant l'Etna. Il m'attire contre lui, je retrouve son odeur,  la douceur de ses mains. Il me chuchotte à  l'oreille que je suis belle dans cette robe. Le rouge me monte aux joues.
On s'embrasse un long moment,  appuyés contre un mur. On est à  l'ombre, heureusement sinon je serais rouge de honte.
Les yeux fermés,  je suis avec lui.  Dans ses bras.  Je ne serais plus jamais seule.

L'amour permet ça,  d'échapper à  la solitude.

Il s'écarte de moi tout doucement et nous rentrons dans la pizzeria. 
Ce n'est que maintenant que je le dévisage dans sa chemise blanche et son pantalon bleu nuit. Il est beau. Peut-être pas aussi beau que ces jeunes hommes dans les séries américaines. Mais lui, dispose d'un regard bleuté, violet qui le rend magnifique. Quand il rit aux éclats, ça laisse apercevoir l'espace vide d'une dent arrachée dans la jeunesse.

Il me tient la main. On nous désigne notre table, au bord de l'eau, comme je l'avais voulu.
Assis, il me serre la main. Ses yeux brillent, me transpercent.

Hugo: Je sens tes yeux dans les miens.

Moi : Moi pareil !

J'ai l'impression que ma poitrine va se dilater à force de bonheur. Et les gens autour de nous ne remarquent rien,  alors qu'il devraient se lever,  et tous ensemble applaudir. Car des gens qui s'aiment comme nous, ça ne se voit pas tous les jours!

Les pizzas arrivent,  accompagnées d'un vin rosé. Puis le dessert, un assortiment de pâtisseries pour deux servi sur une seule assiette.  Nous piochons.

Hugo: J'ai quelque chose à  te dire,  prononce-t-il soudain.  Il continue brusquement :

Hugo: Ça va te faire mal, mais je n'ai pas voulu attendre la fin de l'été pour te mettre au courant, j'ai trouvé ça plus honnête envers toi...

Je sens comme un trou qui s'élargit dans ma poitrine.

Hugo : J'ai trouvé  un super boulot en Australie, ma tante m'a un peu aidé,  d'ailleurs, je logerai chez elle,  je reste un an là-bas.

Je dois être très pâle car il déclare :

Hugo: C'est dur pour toi,  mais pour moi aussi, Lola! Pourtant je ne peux pas louper cette occasion : m'occuper de jeunes enfants dans un foyer.  C'est une expérience unique,  en plus j'adore l'Australie... Ça ne changera rien entre nous, je te promets. Avec Internet,  on pourra se connecter, parler,  et un an ça  passe vite...

Il se penche vers moi par-dessus la table,  effleure mes lèvres,  je ferme les yeux .

Hugo: Je sais ce que tu penses,  que je vais te laisser, mais moi, je peux te jurer que je reviendrai l'été prochain et que tout sera comme aujourd'hui,  et encore mieux.  Rien ne pourra empêcher ca.  Rien ni personne ne pourra te remplacer. Tu n'es pas la première fille dont je suis amoureux, mais tu es la première qui me touche vraiment, la première que j'aime. La première avec qui j'ai envie de passer un long moment et peut-être plus...  Dis moi quelque chose Lola je t'en supplie.

Mon coeur pleure, j'ai mal qu'il parte.  Mais je suis heureuse pour lui.  J'entrouve mes lèvres  et essaies d'articuler.

Moi: Demain, je prends un abonnement à Internet.

Il rit, j'aime le voir rire.  Il est tellement  mignon.

Hugo: Et pour le conte que nous écrivons, ça ne changera rien,  je t'enverrai mes élucubrations par mail,  Ça prendra quelques secondes. Et toi aussi tu me racontera tes journées, et avec un peu de chance, tu me diras qui est ce fameux expéditeur de fleur anonyme.

Je pense soudain aux roses rouges et à leur mystérieux expéditeur. C'était certainement un amoureux qui ne veut pas ou ne peut pas se montrer au grand jour...

Hugo: J'espère que ce n'est pas sur toi qu'il a flashé, remarque Hugo. Si tu veux mon impression de romancier, ce doit être un garçon timide, qui en pince pour Marylou...  Sans oser lui avouer sa flamme.

Moi: Mais pourquoi?

Il hausse les épaules.

Hugo: Il peut y avoir des obstacles à  leur idylle.  Des obstacles qu'il croit insurmontables pour le moment...

Un bref un amour impossible.
Tout le contraire de notre amour à  Hugo et à moi. Mais, nous aussi, nous venons de rencontrer un obstacle, et de taille : l'Australie. Un obstacle d'un an.
Notre amour y résistera-t-il?

Il y aura la belle Julia...  Je n'ose y penser.

Nous avons fini.  Nous nous levons puis marchons.  Les canaux luisent doucement sous la lune. Nous ne parlons pas. Demain, nous reviendrons ici, à ce endroit. J'emmènerai mon appareil photo et je demanderai à un passant de nous immortaliser tous les deux, Hugo et moi.
Je mettrais la photo dans un cadre que je poserai à côté de celui où  Jérémie entoure mes épaules de ses bras.

Comme ça, j'aurais l'un a côté  de l'autre les deux garçons de ma vie.

Fin

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