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19. Je suis chez lui...

La porte de l'immeuble était entrouverte, je n'ai eu qu'à la pousser.

Je suis actuellement dans les escaliers.
Tout semble joyeux ici, il y a assez d'espace et d'air frais et certains enfants en profitent et s'installent devant leurs portes pour jouer.

Hugo est au quatrieme étage, j'ai encore du chemin à faire.. Chouette, je perdrais le peu de graisse que j'ai!

Des pleurs m'extirpent de mes pensées. Une petite fille, d'environ trois ans, assise au sol devant une porte.

Elle me fait pitié à pleurer ainsi et je décide d'aller à sa rencontre.

Moi : Qu'est-ce qui ne va pas Chérie, pourquoi pleures-tu?

La petite essuie ses larmes et s'exprimer avec difficulté :

Fillette : J'ai perdu la tête de ma Kloé!

Moi : Kloé?

Fillette : Oui... ma poupée Kloé! Je jouais avec elle quand son cou s'est cassé et que sa tête a roulé. Je l'ai cherché partout! Si je ne la retrouve pas, elle va mourir!

Je souris face à la naïveté de cette petite fille.

Je lui demande de me suivre et qu'on la trouvera ensemble. D'après ce que jai cru comprendre, sa mère se serait endormie et elle serait sortie avec son frère qui lui, l'a laissé toute seule et s'est empressé d'aller jouer avec ses amis dehors.

Après dix minutes de fouilles intensives qui m'ont parues une éternité, nous trouvons enfin la tête de la pauvre poupée en bas de l'escalier.

Sûrement que quelqu'un à dû la fouler sans faire exprès.

Je la lui tend et son sourire apparaît laissant entrevoir des dents abîmés de sucre.

Je lui rend son sourire et lui demande d'être plus prudente la prochaine fois.

Après l'avoir laissé, je monte les derniers escaliers avec une vitesse que j'ignorais en moi.

J'arrive devant sa porte toute essoufflée.

Je me reluque en espérant que je suis en bon état. Mon regard se pose sur ma basket qui a un lacet défait.

Je m'abaisse pour le renouer.

Quand je me tient fin prête à sonner, la porte s'ouvre. Il se tient dans l'embrasure. Il sourit, je reçois son regard violet en plein dans le coeur .

J'essaie à mon tour de sourire mais mon sourire semble faux : il est tout crispé tant je suis stressée.

Ma maladresse lui échappe un autre sourire puis il s'écarte pour me laisser entrer.

Je suis chez lui. Il vit avec sa mère qui est en vacances pour le moment .

Je m'assieds dans le fauteuil rouge en face de lui. Il me demande si j'ai soif, se lève pour aller chercher deux cocas.

Il décapsule les canettes et m'en tend une.

Je le regarde boire. Sa pomme d'Adam se met à danser quand il boit.
Un sourire béat m'échappe des lèvres.
Il me regarde, d'un regard qui en dit long. Gênée, je prends ma canette et regarde autour de moi.

J'aime son appartement qui est tout le contraire du nôtre : un salon minuscule, des murs mansardés, des velux, et des livres rangés le long des plinthes, à même le plancher.

Un fauteuil à bascule, des poufs, une banquette-lit complètent l'ameublement.

Moi :J'ai lu ton Meutre en sol majeur...

Hugo: Alors, quel est ton verdict?

Moi : Tu peux continuer, je te suivrai, je les lirai tous...

Il sourit. Il a un sourire qui donne envie d'être heureux.

Un sourire rassurant.

Hugo: Ça veut dire que tu as aimé l'auteur... et comme l'auteur et l'homme ne font qu'un...

Je ne sais comment cela s'est produit mais je suis dans ses bras.. ou peut-être au paradis sur terre.

Le simple contact de nos deux peaux me donne des frissons.

Debout, il me serre contre lui, il pose ses lèvres sur les miennes.

À l'intérieur de moi, c'est carnaval.

C'est indescriptible...

J'ai l'impression que des millions de papillons s'envolent dans mon ventre.
Je ne tombe pas. Il me tient...

Je le suivrai jusqu'au bout du monde.

Hugo : Je t'ai tant cherchée... J'ai passée trois annonces... Heureusement à la quatrième, tu m'as entendue...

Moi :À la quatrième?

Hugo : Mais oui, j'avais déjà appelé trois fois Stras-ondes pour faire passer mon message... C'est comme pour mon bouquin, j'ai contracté trois éditeurs qui ont refusé et le quatrième l'a publié tout de suite.

J'en tombe dans le fauteuil... Quatre fois !!

Moi :Et les roses, c'est aussi toi?

Hugo : Quelle roses?

Je lui raconte le mystérieux bouquet anonyme. Il secoue ses cheveux clairs:

Hugo: Ce n'est pas moi, je ne sais même pas où tu habites, je n'avais que ton prénom et ton nom...

Il ignore aussi que Marylou est ma grande soeur.

Cette soeur qui m'a trahie... c'est elle qui à passé l'annonce sur l'antenne. Elle a compris qui était Lola, forcément, et elle s'est tue.

Il m'embrasse de nouveau.

C'est encore mieux que dans mes rêves.

Hugo: Je commençais à désespérer... je me disais que tu ne voulais plus me voir, que tu avais décidé que ce n'était pas possible entre nous... Et puis, voilà, tu es là.

Je suis là, avec lui, chez lui. Je n'ai même plus envie de rentrer chez moi.

Mais il faut tout de même que je rentre. Mes soeurs m'attendent.

Hugo : Je te ramène...

J'hésite un quart de seconde, et si Marylou nous voyait ensemble?

Moi : Ok, lui dis-je, on y va? J'habite dans les nouvelles résidences, juste en face de l'Orangerie...

Je grimpe sur sa moto, ma tête disparaît dans le casque qu'il m'a prêté.

Nous filons à travers les rues, nous louvoyons entre les autos.

Je n'ai pas peur, avec lui je ne crains rien. D'ailleurs, il conduit comme un dieu.

Hugo: On y est, déclare-t-il en arrêtant le moteur . C'est bien là?

Moi : Oui, je prononce comme si on m'arrachait le coeur.

Il prend ma main et m'attire vers lui. Et si Marylou nous voit...

On s'embrasse. Tant pis pour Marylou et l'opinion publique.

Je devrais lui proposer de monter, je parie qu'il accepterait avec enthousiasme.
Ne m'a-t-il pas fait comprendre qu'il était libre toute la soirée? Mais moi, j'ai promis à ma grande soeur d'être à la maison à vingt et une heures. Elle a sans doute préparé le dîner, fleuri la table, avec goût comme toujours.
Elle a le sens des détails raffinés, des attentions délicates.

Et elle m'attend avec Alice qui est certainement déjà rentrée.

Moi : J'y vais, je souffle la mort dans l'âme et en me traitant de nouille.

On s'embrasse une dernière puis il me lâche. Je cours vers la porte sans me retourner. Je m'engouffre dans le hall, j'entends le vrombissement de la moto qui démarre.

Il es parti.

Alors qu'on aurait pu monter tous les deux mains dans la main...
Je lui aurais faire découvrir l'appartement, notre nid douillet, il se serait extasié, aurait trouvé tout mignon. Il se serait assis dans le fauteuil de cuir blanc, Jonas lui aurait proposé des cacahuètes, on aurait grignoté en buvant des jus de fruits concoctés par Alice.

Au lieu de ça, j'appuie sur le bouton de l'ascenseur qui m'emmène au troisième étage.

Elle sont là.

Marylou: J'allais justement t'appeler sur ton portable... Je commençais à me faire du soucis...

Je fixe Marylou et ses yeux innocents, bleu océan, on lui donnerait le bon Dieu sans confession.

Moi; Et l'annonce concernant Lola, tu as oublié de m'en parler, non?

Elle cille mais je ne bouge pas. Je reprends.

Moi: Eh bien je l'ai vu quand même! Et je l'aime comme lui il m'aime. Tu ne pourras pas empêcher notre amour.

Un sourire glacé envahit ses traits fins:

Marylou: Ne te prends pas pour Juliette! Le théâtre ce n'est pas la vie.

Moi: Non, juste un condensé, et toi forcément tu n'aimes pas la vie, sinon tu serais amoureuse. Tu a les plus beaux mecs de Strasbourg à tes pieds, et tu ne les vois même pas! Tu veux que je te dise? Tu es jalouse de notre amour à Hugo et a moi car toi, tu es incapable d'aimer.

Elle continue à me fixer de son regard clair, presque insoutenable et brusquement brillant.

Marylou: Ne dis pas n'importe quoi, Lola! Je t'aime toi, et j'aime Alice. Et puis...

Elle n'achève pas sa phrase. Ses yeux brillent de plus en plus intensément.
Elle n'en dira pas davantage, je la connais, Marylou c'est la pudeur incarnée. Et puis peut-être y a-t-il des choses qu'on ne peut pas révéler a sa petite sœur...

Je regrette amèrement désormais. Mais comment rattrapés les mots qui vous ont échappé?

Si seulement on pouvait les annuler, mais les mots dont comme les actes, ils ne disparaissent pas. Ils se mettent en vous et ne vous lâchent plus .

Moi: Je regrette, prononce-je faiblement, je suis un monstre, mais pourquoi tu ne m'as rien dis?

Marylou : Parce que je voulais t'épargner des désillusions...
Je sais ce qu'on dit d'Hugo et je ne veux pas que tu souffres à cause d'un type qui n'en vaut pas la peine. D'ailleurs, je ne veux pas que tu souffres du tout...

Comment expliquer a Marylou qu'elle se trompe sur Hugo? Qu'il est sensible, romantique? Qu'il n'a pas envie de me faire du mal? Qu'il m'aime?

Marylou: Vous ne vous connaissez même pas et déjà tu flambes! Crois en mon expérience, tu vas sortir de cette histoire en lambeau. Lui, c'est un cœur d'artichaut, il folâtre, il va de fille en fille butiner ce qui lui convient. Et toi, tu es tendre et fidèle, je le sais, je te ressemble, on appartient à la race de ceux qui n'aiment qu'une fois.

Elle a raison. Du moins en ce qui me concerne. Je n'aimerais jamais personne autant qu'Hugo. Mais elle a tort en ce qui concerne Hugo.

Moi: Tu ne le connais pas, je veux que tu le connaisses... Tu verras, tu changeras d'avis...

Elle ne dit rien. Elle réfléchit. Elle bois une gorgée du jus d'abricot-fraise, repose le verre sur la table de la terrasse.

Devant nous, les grands arbres du parc luisent dans le soleil qui se couche.

C'est l'été et je suis amoureuse. Ça rime avec heureuse.
Je suis ine fille heureuse-amoureuse. Mais il semblerait que le bonheur ne puisse jamais être total. Le mien dépend de Marylou pour etre complet.

Marylou: Je verrai, conclut-elle, rien ne presse.

On entend un grand bruit de rire et d'exclamations: Alice, Jonas et Salomé.

Marylou grimaçant : Encore Jonas! Mumure-t-elle, ça commence à bien faire...

Je l'interromps: je crois que je comprends : tu ne supportes pas que tes petites se mettent à voler... Tu as peur qu'on quitte le nid? Tu crois vraiment qu'on a envie de quitter un nid qu'on vient de construire?

Elle sourit. Mes paroles lui font du bien, ça se voit à l'œil nu. Je ne m'arrête pas là :

Moi: On est les trois sœurs, à la vie à la mort. Et ça, ça ne peut pas changer, jamais.

Une larme perle sur son lisse visage. Mon cœur s'attendrit. Je lui tends un mouchoir qu'elle utilise vite pour essuyer cette larme égarée avant que notre petite sœur découvre que la grande s'est laissée aller..

Alice fait irruption sur la terrasse :

Alice : Devinez ce qu'on a fait?

Mes idées vont ailleurs. Pas le temps de deviner. Je n'écoute plus. Mon regard fixe un point invisible sur le mur.

Je pense à Hugo, à ses lèvres sur les miennes, absolument douces, tendres et amoureuses.
Il m'aime, je le sais, je le sens.
Nos yeux ne sont se pas croisés pour rien. Nos yeux se sont reconnus, de loi, au milieu de dizaines d'autres, ils sont tombés en amour. Mes yeux noirs et ses yeux violets.

Seuls au monde .

Je l'aimerais envers et contre tous. Et même contre Marylou et le reste de ma famille. En ce qui concerne Alice, je ne crains pas son jugement . Elle sera ravie d'accueillir Hugo. Elle a toujours rêvé d'avoir des grands frères, et moi je lui en offre un merveilleux.

Quant à oncle Al et tante Zoé, je préfère ne pas me prononcer. Je sais qu'ils ont beaucoup espéré que l'une d'entre nous se destine à la médecine. Cela ne se fera pas. Alice, pas plus que nous deux, n'éprouve d'attirance pour la maladie et les malades. D'ailleurs, elle manque de s'évanouir devant la moindre gouttelette de sang. Et quand elle a 38 de fièvre, elle panique.

Leurs rêves se sont sans doute incarnés dans les garçons que nous aimerons. Internes, évidemment. Afin qu'ils puissent causer médicaments, soins, diagnostics, leur tralala.

Eh bien, ils seront déçus. Hugo a décidé de se consacrer à l'écriture, envers et contre tout. Et comme ce métier ne lui permet pas, actuellement, de se nourrir et d'aider sa mère qui, elle aussi, galère (elle est vendeuse), il complétera avecs des petits boulots.
Animateur de centres de vacances, par exemple comme cet été.

Je me demande bien à quoi ressemblent les garçons que mes sœurs aimeront
...

À moins qu'elle ne restent vielles filles...
Mais ça m'etonnerait. Elles aiment trop la vie pour renoncer à l'amour.
Alice et Jonas, peut-être...
Quant à Marylou... Peut-être Alex saura-t-il gagner sa confiance..
Peut-être finira-t-elle par se laisser aller et se débarasser de sa carapace.

Moi j'y suis bien parvenue, l'amour peut tout, même accomplir des miracles.

Grâce à Hugo, je me sens vivnte comme jamais et invincible. Bob me donnera le rôle d'Antigone, je triompherais sur scène, et j'entrerai au cours Simon et je deviendrais une aussi grande comédienne.

La plus grande de tous les temps..

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