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12. trou noir...

La sonnerie retentit dans le local radio. Décroche, grande soeur, décroche !

[-Oui?

C'est elle, je lui raconte tout et elle m'écoute sans broncher comme à son habitude.

-Répète son nom, s'il te plaît ?

-Hugo... Hugo Amoro

Silence au bout du fil

-Allô ? Tu es là ?

Elle est là. Elle enchaîne d'un ton sec:

-Tu peux laisser tomber, ce mec je le connais, c'est un dragueur qui écrit des conneries. J'ai feuilleté son bouquin, il est nul. Et tel écrivain, tel homme. Je ne différencie pas l'un de l'autre. Alors un conseil de grando: Oublie ! Sinon tu vas t'en prendre plein la figure !

Elle répète:

-Tu as entendu, Lola?

J'ai entendu. La voix m'en tombe. Je suis une tombe. Muette et pétrifiée.

-Mais pourquoi un dragueur?

-Parce qu'il ne venait au bahut que pour draguer et que les nanas succombaient à son charme... Je suppose que maintenant que monsieur se prend pour un écrivain, c'est encore pire.

Elle conclut, un peu moins sèchement:

-Tu ne pouvais pas savoir ! Maintenant tu sais. Et tu dois agir en conséquence. Je te laisse mon chou, je passe à l'antenne dans deux secondes et le Big boss me fait signe... À plus!]

Elle raccroche. Moi pas. Je garde l'appareil entre les mains comme s'il pouvait sonner à nouveau et annuler tout ce qui vient d'être prononcé. Car les mots sont des actes, je le sais bien, moi qui fait du théâtre. Ils sont indélébiles, ils vous marquent au fer rouge.

Et ceux de Marylou me crucifient.
Je finis par m'affaler sur un muret. Ma montre m'indique qu'il est dix-huit heures deux minutes. Encore une heure à attendre. Car j'irai, je braverai ma soeur.
Comment peut-elle savoir qu'Hugo est un dragueur?

Parce qu'elle l'a fréquenté au lycée, avant que tu n'y entres. Tu n'y as passé qu'une année, celle où, justement, Marylou était en Suisse. Par contre, les deux années précédentes, pendant que tu étais au collège, elle a pu constater le visu des frasques de ton coup de foudre. Peut-être même en a-t-elle payé les frais. En tout cas, tu la connais: Si elle te met en garde c'est qu'elle a de bonnes, d'excellentes raisons. Sinon elle ne prendrait pas le risque de te blesser. Elle t'aime et te l'a prouvé des millions de fois. Elle ne veut que ton bien.

Mon bien passe par Hugo. Et ma soeur toute maligne et lucide soit-elle, peut se tromper. Et puis, en un an, les gens changent, évoluent et, du fin fond de la Suisse, elle n'a pas pu se rendre compte de cette évolution favorable. Elle en est restée à l'image du dragueur.

Je ne sais plus que penser. Et je pense tellement que je ne me suis pas rendu compte que le soleil me tombait sur la tête. Qui soudain se rappelle à moi. Avec violence. J'ai même des étincelles qui se mettent à danser devant les yeux, et une envie de tomber, tomber dans ses bras....

Trou noir.

Ce ne sont pas ses bras. Mais ceux d'un viel homme charmant qui m'aide à me redresser et me dit gentiment:

Viel homme: Vous avez dû rester au soleil trop longtemps ! Il est mauvais aujourd'hui... Vous croyez que vous pourrez rentrez chez vous?

Je ne crois rien. Je ne crois plus rien.

Viel homme: Je vais vous ramener, décrète-il.

Il me guide vers sa voiture garée à quelques mètres et je me laisse choir sur le siège dans un état second. Ma tête ressemble à une citrouille percée de milles épingles, et pour ne rien arranger j'ai autant de nausées comme si j'avais avalé des tonnes de crèmes glacées périmées.

Le viel homme me demande mon adresse. Je lui donne mon adresse d'une voix presque éteinte et me rétracte aussitôt:

Moi: Non, je vous en prie, conduisez-moi chez Oscar, près de la cathédrale, je...

Sur ce, je tombe dans les pommes. Il me tapote la joue. J'ouvre un œil:

Moi: Chez Oscar, vite!

Vite ! Il doit y être, c'est ma seule chance de le retrouver. Comment ferais-je autrement ? Si j'appelle son éditeur, il me conseillera d'écrire et me promettra de faire suivre le courrier. Et son nom ne figure certainement pas dans l'annuaire: les écrivains doivent se protéger de l'ardeur de leurs fans.

Viel homme: comme vous voudrez ! Je suppose qu'on vous attend là bas. Que quelqu'un vous prenne en charge car vous me paraissez mal en point... sans doute une insolation...

Insolation ou pas, je verrais Hugo. Il saura quoi faire. Il me soignera. Il me portera dans ses bras. Il me ramènera chez moi. Comme ça, ma grande soeur pourra réaliser les changements spectaculaires qui ont fait du dragueur invétéré un type tout à fait normal et même mieux que normal. Un type qu'on peut aimer, estimer, et admirer. Comme moi, je l'aime, l'estime et l'admire.

Je me retrouve plantée sur le macadam, à deux pas du bistrot. J'y vais, j'y cours, j'y vole.

Personne sur la terrasse.

Il est sûrement dedans comme je le pensais. Il m'attend au fond de la salle.

Personne à l'intérieur.

******: Vous tenez vraiment à vous installer à l'intérieur ? Il fait si beau dehors !

Oscar me dévisage puis s'exclame:

Oscar: Mais vous êtes toute pâle !

Et je retombe.

Décidément !

Quand je rouvre un œil, je vois Oscar et Jules son fils, au dessus de moi, inquiets.

Moi: Ça va, je marmonne, j'ai juste un peu soif...

On me donne un coca et un verre d'eau. Ça ne va pas mieux.

Moi: Hugo !

Oscar: Vous attendez quelqu'un ?

Moi: Oui, il s'appelle Hugo Amoro.

Oscar consulte son fils mais celui-ci secoue la tête:

Jules: Je l'ai vu en début de l'après midi mais pas ce soir...

Je demande l'heure. Dix-neuf heures trente, me répond-on.

Moi: Il a du retard, je vais attendre.

Je m'assieds sur une chaise et attends. En me disant que tout le monde à Strasbourg connaît Hugo sauf moi. Je suis vraiment aveugle.

Vingt heures. Je ne me sens pas vraiment mieux, mais j'attends. J'attendrai toute ma vie s'il le faut.

Oscar: Votre téléphone sonne, me signale Oscar en passant à côté de moi avec son plateau sous le bras.

Je décroche, c'est Marylou. J'éclate en sanglots, elle me demande où je suis. Je donne l'adresse puis racroche, elle arrive.

Je ne suis qu'une morveuse.

Marylou me prend par le bras. Elle a la bonté de ne pas remuer le couteau dans la plaie en faisant des remarques dans le genre: je te l'avais bien dit, ce n'est qu'un vulgaire dragueur. Tu n'as rien manqué. Il ne valait pas un clou.

Marylou me ramène à la maison.

J'ai la migraine, je pleure et un peu de morve dégouline de mes narines.

Marylou avait raison....

******
Notre héroïne est déçue.
L'amour n'est vraiment pas fait pour elle...

Merci à ceux qui continuent de lire mon livre !

Kiss 😘

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