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78. 16 avril 2019, 6h


Nico ne se souvient plus de grand-chose après sa discussion sur la terrasse avec Tooru.

Il a demandé à Oikawa de bien s'occuper de Tobio, comme s'il lui confiait son bien le plus précieux. Il sait déjà que ce sera le cas, malgré tout ce qui a pu séparer les deux âmes sœurs, et que même si leur couple aura sûrement des hauts et des bas, c'est la meilleure configuration possible pour eux tous. Que Tooru l'aime, et qu'il fera ce qu'il y a de meilleurs pour eux.

Ça lui fait mal, mais il doit faire confiance au système. Ça ne l'empêche pas de prévenir Tooru qu'il viendra lui demander des comptes s'il apprend qu'il fait du mal à Tobio, mais il doute de devoir mettre ces menaces à exécution. Qui est-il, lui qui est hors du monde des âmes sœurs, pour remettre en cause un lien que la nature a construit ? Il a de la légitimité, certes –il est le premier copain de Kageyama, son premier baiser, sa première fois et, aimerait-il croire, son premier amour. Mais ça pèse encore trop peu contre le destin.

Oikawa et lui ont continué à boire et à danser, puis, quand ils sont arrivés au bout de leurs forces et qu'ils titubaient trop pour continuer à bouger, se sont assis dans un coin pour récupérer.

-Nico-chan, je t'aime vraiment bien, en fait, a marmonné Tooru avant de poser sa tête contre le mur et de fermer les yeux.

Romero voulait répondre, mais sa langue était trop pâteuse. Les lumières et la musique lui font tourner la tête. Il a l'impression d'être chez lui. Pas dans son appartement, mais à la maison, au Brésil. Il a l'impression qu'il a quatorze ans de nouveau, et qu'il va se lever une heure avant l'école pour aller s'entraîner sur le terrain désert, un peu plus loin, comme à son habitude. Jô sera déjà là, assise sur la barrière avec sa petite boîte de pâtisseries maison qu'ils partageront à deux, et qu'elle continuera de grignoter en le regardant s'entraîner au service. Puis il sera l'heure de rentrer se préparer, et ils délaieront encore et encore le moment de se quitter, appuyés contre la clôture à s'embrasser, et la mère de Nico fera mine de poser ses mains sur ses hanches d'un air mécontent en le voyant rentrer en short de sport, les joues rouges et les cheveux ébouriffés.

Il aime cette vie. Pourquoi la quitter ? Mais quelqu'un le secoue par les épaules.

-Nicolas, appelle une voix lointaine.

Il veut rester là. Avec sa mère. Avec Jô. A la maison.

-Nicolas ?

Il ne veut pas partir.

-M'man..., murmure-t-il en gardant les yeux fermés. Encore cinq minutes...

La musique lui emplit les oreilles –elle n'a jamais cessé, mais il n'en avait plus conscience. Quand il entrouvre les yeux, il reconnaît Tobio penché sur lui. Il a l'impression d'avoir été arraché à quelque chose. Un manque étrange lui vrille la poitrine.

Il met deux bonnes minutes à se relever, mais c'est toujours mieux que Tooru en train de geindre par terre les cheveux trempés. Du moins essaie-t-il de s'en convaincre, appuyé contre le mur qui lui semble vaciller –il a trop bu, il a mal à la tête, il a mal au cœur. Il se sent toujours aussi étrange. Tobio réapparaît et soupire en les voyant en si mauvais état.

-Vous êtes ridicules, marmonne-t-il.

Il attrape Nico par la taille du bras droit, fait de même avec Tooru du bras gauche. Leurs doigts se touchent quand ils s'accrochent à Tobio en retour, et ça rappelle à Romero qu'ils sont sur le même plan, Oikawa et lui.

Il se sent encore moins à sa place. Il essaie de paraître enjoué devant Tobio, parce qu'il sait bien que la situation n'est facile pour personne, mais à la vérité, les images de son rêve lui tournent encore en tête. Il serre les dents dans la voiture, incertain de savoir s'il a envie de pleurer ou de vomir. Sûrement un peu des deux.

Ses pas le guident tout seuls jusqu'à son lit, et il se rend compte trop tard qu'il a laissé Tooru et Tobio seuls dans le salon. Tant pis, ce n'est pas son rôle de les surveiller. Il repart au Brésil dans quelques jours et sait très bien qu'ils se reverront en son absence. Ce n'est pas comme s'ils pouvaient faire autrement.

Il mord sa lèvre inférieure. Il a besoin de partir, mais une part de lui désire rester. Quand Tobio le rejoint, il l'attire à lui et l'embrasse fiévreusement sans savoir s'il anticipe son départ ou s'il se leurre en croyant le garder encore.

Kageyama le repousse.

-Oikawa-san est à côté, dit-il.

Nico le vit mal. Tooru et lui ne sont déjà plus à égalité. Il reste songeur le temps que Tobio se change et le rejoigne dans le lit, les pensées brouillées par l'alcool, rattrapé par un mal du pays qu'il n'a plus connu depuis ses premières semaines au Japon. Il a l'impression de s'être perdu, ici. Il a besoin de s'accrocher à quelque chose. De retrouver un peu de chaleur. Il voudrait... il ne sait pas, mais un câlin lui semble bien pour commencer. Quand Tobio se glisse à ses côtés, il se love contre lui, la joue contre son torse.

-Reste avec moi encore un petit peu, murmure-t-il. Juste un petit peu...

-Je ne vais pas te quitter, répond Kageyama.

Mais moi, oui. Nico sent ses lèvres trembler. Il a les larmes au bord des yeux.

-Je sais que je vais te perdre, murmure-t-il en portugais, tout bas, sachant que Tobio ne comprendra pas. Ça ne veut pas dire que je m'en fiche.

Peut-être que c'est l'impression qu'il donne, depuis ce jour où il a dit à Tooru qu'il devrait tenter sa chance avec Tobio, et encore quelques heures plus tôt sur la terrasse. Mais ce ne sont que des paroles. Ce n'est qu'une attitude. Ce n'est qu'un sourire de façade.

-Je veux être prêt pour le jour où tu partiras. Cette fois-ci, j'aurai le temps de dire au revoir... De quoi je me plains ?

Est-ce que c'est une fin heureuse, pour eux, que de se saluer et de partir chacun de son côté, lui vers son foyer, Tobio vers Tooru ? Nicolas n'en sait rien. Il a l'impression qu'il ne sera jamais complet, s'il part sans Tobio... Mais ce genre de pensée ne s'applique pas à eux. Ce ne sont pas des âmes sœurs.

Quand il ferme les yeux, il espère qu'il reprendra son rêve.

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