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49. 4 février 2019, 16h


Nico saisit l'occasion en voyant Oikawa isolé près de la fenêtre.

-Tooru, c'est ça ?

Oikawa a l'air exténué, mais il lui adresse un pâle sourire auquel Romero répond –flashant son grand sourire habituel, qu'il n'a pas eu l'occasion d'arborer depuis que la journée a commencé. Le geste lui procure presque du réconfort, mais ce n'est pas pour ça qu'il est là, et ça ne représente en rien ce qu'il ressent. Lui aussi est mort d'angoisse, il a l'impression que toutes ses certitudes se sont effondrées et qu'il ne sait plus rien –plus rien, à part que Tobio et son âme sœur sont toujours attirés l'un par l'autre, et lui ne sait pas où est sa place dans tout ça.

Pas le temps de mettre de filtre.

-Tooru, tu aimes Tobio ?

Oikawa ne sait pas répondre ; il est clairement pris au dépourvu.

-C'est juste Tobio-chan, dit-il faiblement. Il n'y a pas vraiment de réponse.

Tobio-chan. Romero baisse les yeux un instant avant de sourire de nouveau, comme si de rien n'était ; il ne sait pas précisément ce que Ninja Shouyou a dit à Tooru, mais il lui a au moins affirmé que c'est platonique, alors autant aller dans ce sens :

-Tu sais, pour Tobio et moi ?

-Oui.

Nico s'y attend. Il s'y attend chaque fois qu'il discute avec quelqu'un pour la première fois. Et Tooru pose la fameuse question :

-Où est ton âme sœur ?

Ton âme sœur. Le vide semble toujours un peu plus froid, un peu plus béant, chaque fois que Nico y repense –chaque fois qu'il visualise le visage de plus en plus distant de Joana, chaque fois qu'il se rend compte qu'il la perd encore, petit à petit, qu'il a de plus en plus de mal à se souvenir du son de sa voix et de la fragrance de son parfum, de la sensation de ses bras autour de son cou et de ses lèvres sur les siennes –les seules qui se soient jamais posées sur les siennes.

Peut-être qu'il faut que ça reste ainsi.

Jô sert de transition parfaite pour ce qu'il a à dire. Lui sait mieux que personne la douleur que cause l'absence de lien –et une fois encore, il se demande comment il a pu accepter que Tobio rejette le sien.

-Je suppose que c'est plus facile quand c'est toi qui rejettes, dit-il. Au moins, c'était ton choix. Moi, je n'ai pas eu le choix. Et Tobio non plus.

Ce n'est pas un mensonge, du moins essaie-t-il de s'en convaincre : le premier à avoir voulu prendre ses distances, c'est Tooru. Et pour l'instant, ce qui importe au-delà de la pure vérité, c'est qu'Oikawa comprenne que le lien est nécessaire ; pour retrouver Tobio, à court terme... Et à long terme, pour vivre paisiblement, entièrement, et sans regrets.

Contrairement à moi, qui ai perdu mon âme sœur avant même qu'on ait eu le temps d'accomplir quelque chose ensemble.

-Il ne te pardonnera pas si facilement.

Mais il te pardonnera, s'il s'en sort. Il a l'impression d'être lui-même en train de paver la voie de leur relation, pierre après pierre –orientant Tooru vers les excuses, innocentant Tobio, lui laissant entrevoir de l'espoir. De toute façon, c'est ce qu'ils veulent tous les deux. C'est la logique des choses. Ce sont des âmes sœurs. Comment vaincre une relation que le destin lui-même a façonnée de ses mains ?

Ça lui brise le cœur. Mais il se force à continuer, à raconter à Tooru comment Tobio et lui se sont retrouvés ensemble. Il se regarde dire à Oikawa qu'il a le champ libre, que de toute façon ils n'ont jamais dormi ensemble et ne se sont même jamais embrassés, et que s'ils sont dans cette situation, c'est parce que Kageyama l'a décrété lui-même : je ne sais pas si je dois m'accrocher ou renoncer pour de bon, a-t-il dit mot pour mot. Je crois que ce n'est pas un hasard si le lien s'est maintenu.

Le message que passe Nico est clair, mais il ne fait que relayer ce que laissait entendre Kageyama. La priorité de Tobio, ça a été toujours été Oikawa. Et il a beau avoir affirmé le contraire juste ensuite, ça n'a toujours été que des mots, que des promesses lointaines, et aucun acte n'est venu changer leur contrat tacite. Si ça se trouve, Tobio ne l'a peut-être même pas rejeté sincèrement, a menti, et a toujours espéré le retour de son âme sœur.

-D'accord, finit par concéder Tooru. Je tiens à Tobio.

C'est la confession qu'il attend, et Romero sait ce qu'il lui reste à faire. Mais il n'y arrive pas. Il n'arrive pas à regarder Oikawa dans les yeux et à lui dire d'y aller, de lui prendre Tobio, et presque de s'excuser de s'être immiscé dans cette relation d'âmes sœurs toujours prometteuse.

Quand il réussit à articuler les mots, c'est en fixant un coin du fauteuil :

-Lorsque Tobio sera sauvé, tu devrais essayer de lui parler... Je n'ai jamais été aussi heureux qu'avec mon âme sœur, je me sentirais coupable si Tobio renonçait à la sienne pour moi.

Tout ce qu'il dit est vrai. Et en même temps, une part de lui se rebelle, la part égoïste, la part amoureuse, celle qui le supplie de garder Tobio près de lui.

Mais si j'attire le malheur sur tous ceux qui s'attachent à moi...

Oikawa se révolte, et Romero a presque envie de sourire, à le voir soudain défendre avec véhémence une relation qu'il ne peut pas supporter, simplement au nom de ses valeurs et de ce que Tobio ressent. Il lui est nettement plus sympathique, d'un coup. Nettement plus digne de Kageyama.

-Mais toi, tu l'aimes ! finit par s'écrier Tooru.

Oui, je l'aime. Je l'aime vraiment. Je l'aime depuis des années. Je l'aime, sans aucun lien pour m'avoir poussé à l'aimer.

Et c'est parce que je l'aime que je le laisserai partir.

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