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4. Septembre 2003


-Comment je dois t'appeler ?

-Nicolas. Et toi ?

-Bruno.

Nicolas fait face à celui qui va être son compagnon de dortoir pour les mois à venir. Il croyait qu'il serait avec quelqu'un de son âge, mais le coach a décidé de les mélanger pour renforcer la cohésion, et il se retrouve avec un garçon de dix-sept ans, soit deux ans de plus que lui. Désormais, ils seront coéquipiers.

Désormais, il est en centre de formation pour intégrer l'équipe nationale juniore de volley-ball.

Tout s'est passé trop vite, et il ne réalise pas encore ce qu'il fait là. Il s'est fait repérer du jour au lendemain pendant un tournoi amical dans un quartier voisin, s'est fait aborder par des hommes en costume qui lui parlaient de s'entraîner dans un vrai gymnase plutôt que sur son terrain de rue, de rencontrer d'autres joueurs de son âge aussi talentueux que lui, de le former, concrètement, à devenir le meilleur joueur possible. Qu'un jour, peut-être, s'il a la persévérance et la chance nécessaires, il pourrait devenir un grand joueur, faire du sport son métier, et gagner de l'argent simplement en faisant du volley-ball.

Une offre alléchante, en soi. La seule contrepartie, c'était qu'il devrait quitter son petit appartement, son quartier, ses parents, son âme sœur, et rejoindre le centre de formation à Sao Paulo. Là, il aurait une chambre à partager avec un coéquipier, trois repas par jour, et un vrai entraînement pour devenir joueur professionnel.

Sa mère avait pleuré. C'était son fils unique, il n'avait que quinze ans, c'était trop jeune. Et s'il ne réussissait pas, là-bas ? Comment est-ce qu'elle aurait des nouvelles de lui ? Quand est-ce qu'il pourra rentrer, qui le reconduira ? Puis elle avait fini par s'y faire quand son mari s'était rangé aux côtés de leur fils. Une chance comme ça, ça n'arrive qu'une fois. Pour qu'il ait été repéré dans un tel milieu, ça devait être un signe du destin. Ils ne pouvaient pas aller contre, pas plus qu'ils ne pouvaient empêcher des âmes sœurs de se rencontrer et de se retrouver.

En parlant d'âme sœur, Joana aussi avait eu du mal à l'accepter. Elle s'était agrippée au cou de Nico, ses beaux yeux clairs noyés de larmes, ses cheveux blonds collés à ses joues humides :

-Tu vas partir... ! Tu vas me laisser toute seule ici sans toi ?

-C'est temporaire, avait assuré Nicolas. Je reviendrai pour les vacances, et peut-être les week-ends, aussi...

-Mais on est liés ! avait insisté son âme sœur. On ne peut pas rester loin de l'autre !

Nico le savait. Le pouvoir des âmes sœurs, c'était quelque chose qui dépassait tout entendement. Depuis qu'ils s'étaient trouvés, Joana et lui ne pouvaient plus se détacher l'un de l'autre, et il n'avait même plus le cœur à charrier Fernando à présent qu'il savait ce que ça faisait d'être dans une telle relation de dépendance. Ils se voyaient tous les jours, dès qu'ils avaient un instant de libre ; ils mangeaient ensemble, elle venait le voir jouer sur le terrain où ils s'étaient rencontrés, et il s'arrangeait pour quitter discrètement sa chambre en pleine nuit pour la rejoindre.

Neuf mois que cette petite routine durait, ardente et harmonieuse à la fois, neuf mois que le lien semblait se faire de plus en plus fort tandis qu'ils s'attachaient l'un à l'autre et apprenaient à découvrir toutes leurs facettes. Et, en partant à Sao Paulo, Nico y mettait brutalement fin.

-Tu préfères le volley à moi ? avait demandé Joana.

-Jô...

Faire un tel choix à quinze ans n'était pas facile, mais il l'avait fait quand même. Une âme sœur, c'était pour la vie, après tout ; il aurait des années et des années pour profiter de sa présence, quand ils auraient vingt, trente, cinquante ans et jusqu'à la fin. Mais une occasion comme celle-là, ça ne se ratait pas. Et lui aussi souffrirait de leur éloignement, lui aussi manquerait terriblement de la présence de son âme sœur –Joana était une fille brillante et vive, passionnée, parfois possessive, intense dans tout ce qu'elle faisait. Être privé d'elle serait difficile. Mais il aurait de quoi s'occuper, entre les entraînements rigoureux, chaque jour, physique et technique, et les autres adolescents avec qui sympathiser. A commencer par ce gars, Bruno, qui le regarde toujours depuis la couchette supérieure d'un lit superposé.

-Ça t'ennuie de dormir en bas ?

-Pas de souci, répond Nico en posant ses modestes affaires sur le matelas.

-Et tu joues à quel poste, Niquito ?

-Attaquant. Je sais pas encore trop où. Et toi ?

-Le meilleur poste, se rengorge Bruno en s'allongeant, les bras croisés sous sa nuque. Passeur.

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