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Chapitre 32

La répétition du matin se déroula dans la bonne humeur et je sentais Insook soulagé d'avoir partagé son secret avec ses ainés. Même s'ils reprirent leur distance quand le reste du staff arriva, tout le monde paraissait détendu.

Nous organisâmes ensuite les projets pour leur tournée. Ils partaient dans deux mois pour les États-Unis, après plusieurs dates en Asie. Puis ils se dirigeraient en Europe, pour finir avec le concert de clôture à Séoul. Ils commençaient par la capitale et terminaient par celle-ci. Classique. Dans le lot, ils passaient par la France. Je n'avais pas spécialement envie d'y aller. À part Alice, rien ne m'attendait là-bas. Les garçons étaient mes seuls vrais amis avec Al. Je n'avais gardé aucun contact avec mes anciens camarades d'école et mes échanges se limitaient au personnel de l'entreprise, ce qui me convenait. Il y avait aussi Yoonho.

Bref, quand la destination fut évoquée, tous les regards se tournèrent vers moi dans l'attente d'une réaction de ma part, qui ne vint jamais. J'ignorais quoi dire ou penser, alors je ne relevais pas. À la fin de la réunion, Daeyeon s'approcha, l'impatience inscrite sur son visage de me demander comment j'allais, si je voulais rentrer en France ou pas. Étonnamment, il se retint. Il aborda uniquement le sujet pour me réclamer des adresses ou lui conseiller des plats à tester. À l'entente du mot nourriture, le plus jeune rappliqua pour récolter le plus d'informations possibles lui aussi. Je me prêtais volontiers au jeu puisqu'ils me faisaient rire. Shin m'offrit de livrer de ma part des choses à Alice ou à mes parents. Pour noyer le poisson et surtout pour ne pas m'éterniser sur la question, je lui répondis que je réfléchirai. Je repérais du coin de l'œil que la conversation n'échappait pas à Eunji. Même s'il faisait mine d'être concentré sur son vis-à-vis, il écoutait et se crispa à l'évocation de ma famille. Cependant, il n'émit aucun commentaire.

***

En route pour un café, où le producteur devait tourner une promotion, je passais en revue dans ma tête les différents plans à immortaliser. J'avais en charge les maquettes d'une nouvelle marque qui sponsorisait le groupe. Les garçons s'étaient moqués, affirmant que c'était le job de ma vie de prendre en photo du café et d'en faire la pub. Qu'il n'y aurait pas meilleure personne que moi. J'avais adopté la technique Eunji, à savoir les ignorer, même s'ils devinaient très bien qu'intérieurement, je souriais. J'espérais, secrètement, qu'on nous servirait la nouvelle boisson ! Bah quoi ? Tant qu'à faire, autant allier l'utile à l'agréable. Je me dévouais pour le boulot. L'agence n'allait pas promouvoir du café s'il n'était pas bon.

***

— Je les ai vues !

— De quoi ? questionnais-je Eunji tandis que je déballais mes affaires dans la pièce réservée à notre équipe.

— Les étoiles dans tes yeux, quand tu es rentrée dans le café.

— En même temps, regarde cette merveille ? m'enthousiasmais-je. Et cette odeur ? Je pourrais passer ma vie ici !

Je devais avouer que ce café était vraiment très beau. Dans un style industriel, il s'installait dans une espèce de grand hangar et comportait une mezzanine. Au rez-de-chaussée, le comptoir offrait des pâtisseries qui parvenaient à faire saliver mes papilles de Française. Un large panel de boissons illustrait la carte et on pouvait sélectionner le grain de café désiré en fonction de nos goûts. Celui-ci était torréfié et broyé sur place, ce qui répandait une odeur sublime. Des tables en métal recouvertes d'un plateau en bois occupaient l'espace pour que les clients puissent discuter autour de leur commande ou travailler. D'autres tables s'étendaient au niveau de la mezzanine, lieu que nous avions choisi pour le shooting photo. Cet endroit serait parfait pour bosser mes projets personnels les fois où j'aspirerais à sortir de l'agence.

Pendant que notre styliste coiffait et maquillait Eunji, j'installais le matériel autour d'un guéridon qui jouxtait la rambarde du balcon. Elle dévoilait la salle en contrebas et de ce point de vue, le torréfacteur se démarquait du mur en brique derrière lui. Les lucarnes du hangar fournissaient assez de lumière pour obtenir un contre-jour, ce qui révélait dans les rayons du soleil, la poussière virevoltant dans l'air. Cette dernière apportait un effet de brouillard, symbole de la fumée qui s'échappait d'une tasse de café brûlant. C'était parfait. Mon modèle, prêt, me rejoignit vers la table pour finaliser les détails techniques et le shooting commença. Le patron avait servi à Eunji un caramel macchiato et le latte art qui régnait dans la mousse me rendait envieuse. Je pris soin de le mettre en valeur sur les photos, au même titre que mon mannequin.

***

J'installais mon appareil sur la table à côté de moi une fois le travail terminé. Je m'approchais d'Eunji pour l'informer de la fin du shooting, il pouvait profiter de sa boisson et se détendre le temps que je range, quand une jeune femme me bouscula. Elle s'excusa en anglais et je la rassurais dans la même langue que tout allait bien. Je me félicitais d'avoir déposé mon matériel plus tôt. M'entendre parler autrement qu'en coréen dû surprendre le producteur, car il leva la tête vers nous et détailla la nouvelle arrivée. Ce mouvement de sa part attira l'attention de la demoiselle dont le visage s'illumina quand elle le reconnut.

— Eunji ! Comment vas-tu, ça fait longtemps ?

— Noona, en effet, ça fait longtemps.

Il n'affichait aucune émotion particulière. Je ne saurais décrire s'il était content ou non de la revoir. Je m'approchais pour lui transmettre mon message initialement prévu, quand la femme s'assit à la table d'Eunji et se tourna vers moi.

— Un chocolat chaud et une part de tarte aux pommes s'il vous plaît, m'annonça-t-elle en anglais, avant de pointer la tasse vide du rappeur. Et toi Eunji ? Tu as fini ton shooting pas vrai ? Tu reprends quelque chose ?

Restée sans réponse, elle enchaîna en anglais à mon intention :

— Remettez-lui la même chose.

— Ce n'est pas..., commença Eunji.

Je l'interrompis d'un signe de tête et descendis les escaliers jusqu'au comptoir. Pourquoi avais-je réagi ainsi ? Aucune idée. Visiblement, ils se connaissaient bien au vu du ton informel qu'ils employaient tous les deux. Elle demeurait plus âgée que lui, étant donné qu'il l'avait appelée Noona. Elle ne s'était pas montrée irrespectueuse envers moi. Elle ne m'avait témoigné aucun intérêt, comme si je ne représentais aucune menace, ce qui en soi était vrai. Il suffisait de la regarder : sublime, bien habillée, elle arborait des accessoires de luxe. Même moi qui n'y connaissais rien pouvais le voir. Maquillée et coiffée à la perfection. Forcément, à côté d'elle, avec mon jean troué, mes docks, et mon pull tout ample qui me descendait à mi-cuisse, je ne ressemblais à rien. Sans parler de mes cheveux sans forme cachés sous le bonnet d'Eunji et de mes nombreux tatouages. Pas étonnant qu'elle m'ait pris pour une étudiante en job à mi-temps. En soi, ce n'était pas un problème. Mon image ne m'avait jamais importé. Le confort avant tout ! Mais alors pourquoi m'énervais-je ?

Arrivée au comptoir, je remerciais le gérant pour son accueil et lui passais la commande d'Eunji et de la « sublime créature ». Notez le ton renfrogné et clairement blasé. Heureusement pour moi, le barista avait vu mon regard à mon entrée dans le café et mon excitation sur tout ce qui nous entourait.

— Vous avez l'air d'apprécier le café, mademoiselle. Voulez-vous que je vous apprenne ? me proposa-t-il.

Instantanément, j'oubliais tous mes soucis !

Il pouvait paraître étrange que l'on offre aux clients de passer derrière le comptoir. Mais comme j'appartenais à l'équipe, il devait penser que je commandais pour les besoins du shooting ou pour les autres membres du staff et me laissait faire.

— Avec plaisir ! m'enflammais-je les yeux d'une enfant le matin de Noël.

Inconsciemment et désireuse de partager ce moment de joie avec Eunji, mon regard se leva en direction de la mezzanine. Il m'observait déjà, un léger sourire au coin des lèvres. La sublime créature réalisa qu'il ne l'écoutait plus et posa sa main sur celle du producteur pour attirer son attention, ce qui fonctionna puisqu'il se reconcentra sur sa discussion. J'eus comme une soudaine envie de cracher dans son chocolat chaud ! Mais je m'abstins. Par égard pour le chocolat, pour le barista qui m'avait gentiment offert de m'apprendre à confectionner les boissons et aussi parce qu'au final, elle ne m'avait rien fait. Mon complexe d'infériorité ne lui incombait pas. Je me concentrais et m'appliquais pour dessiner dans la mousse du cacao avant que celui-ci ne refroidisse. Une fois terminé, le gérant valida ma présentation et je me chargeais de monter la commande aux clients. Je déposais la part de tarte et le chocolat chaud face à la femme, ainsi qu'un ice américano devant Eunji. Oui, ce n'était pas la bonne boisson. Quand celui-ci découvrit son verre, son sourire s'élargit.

— Excusez-moi jeune fille, ce n'est pas ce que j'ai demandé, désigna-t-elle le café, en anglais.

— Voulez-vous que je le change ? répliquais-je dans la même langue, sans quitter le producteur des yeux.

— Laisse, intervint Eunji en coréen, c'est parfait.

J'ignorais s'il s'adressait à la femme ou à moi.

— En tout cas, son latte art est magnifique admit-elle en coréen. Et le chocolat est très bon.

Elle venait de reposer la tasse devant elle après avoir bu une gorgée.

— Au moins, elle est douée dans la préparation, à défaut de savoir prendre les commandes. Heureusement pour elle, car physiquement c'est compliqué. Et c'est quoi ce bonnet ? On dirait celui que tu portes tout le temps. Ça ne lui va pas.

Je me figeais suite à ses mots. J'aurais dû cracher dans son chocolat chaud ! Je devais respirer. Rien ne servait de se vexer, d'ordinaire, je me moquais de ce genre de remarques. Ils se connaissaient suffisamment pour qu'elle identifie son chapeau ?!

— Moi, je la trouve magnifique, au contraire, affirma Eunji pertinemment conscient que je l'entendais. Elle au moins, se souvient de mes goûts en matière de café. On dirait mon bonnet parce que c'est le mien. Et j'adore la voir avec.

Là, j'étais sur le cul. Ses yeux ne m'avaient pas lâché et moi je sentais le pincement de mon cœur se détendre.

— Noona, je vais t'aider à ranger ton matériel, on peut rentrer, m'informa-t-il déjà debout.

Il avait formulé sa phrase en coréen et quand la perfide créature — notez le changement de statut — sursauta, je ne sus déceler si c'était à cause de la langue ou du diminutif dont il m'avait affublé. Cette appellation m'avait fait bizarre à moi aussi. Il m'interpellait par mon prénom usuellement. La provoquait-il exprès ? Fort probable. Ce qui fonctionnait, au vu de la tronche qu'elle tirait. De plus, elle comprenait que j'avais capté toutes les saloperies qu'elle venait de balancer sur moi, imaginant se foutre de moi à mon insu. Quelle hypocrite !

— Attends Eunji, je voulais...

— Oublie-moi ! Je ne souhaite plus te revoir, annonça-t-il.

Outch ! Violent.

— Mais avec ce qu'on a vécu, je me...

— Je n'aime pas les hypocrites.

BIM ! Simple, net, efficace. Vous voyez ? Je vous l'avais dit. Il n'y a pas que moi qui le pense !

Sans un regard de plus, il récupéra mes affaires et m'accompagna d'une main dans le dos, à l'étage inférieur. Étrange, il ne se révélait pas aussi tactile d'habitude, surtout en public.

Arrivés devant le patron du café, nous nous inclinâmes.

— Merci pour votre accueil et votre participation. Nous avons tous fait du bon travail, commença Eunji.

— Merci de votre implication et pour m'avoir appris à réaliser un latte art ! annonçais-je de façon enthousiaste en me courbant encore une fois.

— Merci à vous ! C'était un plaisir d'œuvrer avec vous. J'ai hâte de découvrir le résultat, nous répondit le responsable. Si un jour, vous voulez vous reconvertir, je vous accueillerais avec joie ! Vous êtes les bienvenus, revenez souvent nous voir s'il vous plaît.

— Merci beaucoup ! Je reviendrais, soyez-en sûr !

Il était temps que je change de crémerie. Le café ici était excellent, broyé sur place et je pourrais y travailler dans un magnifique décor. C'était décidé, je bougeais de QG !

Je me retournais une dernière fois pour m'assurer de n'avoir rien oublié et mon regard croisa celui de la perfide créature, verte de jalousie. Elle semblait vouloir me trucider. Puis j'emboîtais le pas au producteur pour rentrer à l'agence. Même si celle-ci se trouvait à quelques pâtés de maisons, nous empruntions la voiture, par confort, pour ne pas porter tout le matériel, mais aussi par souci de discrétion vis-à-vis du rappeur. Nous ne souhaitions pas nous retrouver encerclés par une horde de fans. Le manager conduisait dans le silence le plus total. Personne ne bronchait. Eunji devant, côté passager, pianotait sur téléphone. Quant à moi, à l'arrière, je regardais distraitement le paysage défiler, la scène du café au cœur de mes réflexions. Elle avait dit « avec tout ce qu'on a vécu ». Étaient-ils sortis ensemble ? Pourquoi avait-il agi ainsi ? Il avait l'air normal avec elle au début. Alors pourquoi ce retournement de situation ?

À l'agence, le manager s'éclipsa à cause d'une course urgente. Il nous déposa devant les portes de l'ascenseur du sous-terrain, pour que je puisse décharger le matériel. Le reste de l'équipe, regroupée dans une voiture différente, devait déjà être arrivée, puisqu'ils étaient partis avant nous.

— Je vais t'aider à tout remonter, proposa Eunji.

— Oh ! Non, pas besoin.

— Je dois passer à ton étage.

— OK, merci.

Nous prîmes l'ascenseur en silence. Sur le trajet de mon bureau, je ressassais la scène en boucle dans ma tête. Je ne me rendis même pas compte que nous étions arrivés.

— Tu vas où ? m'interpella Eunji.

De retour de mes pensées, je réalisais que j'avais dépassé le studio et avais continué d'avancer dans le couloir. Je revins sur mes pas et ouvris la porte.

— Pose ta question.

— Hein, de quoi parles-tu ?

Bien sûr qu'il avait vu que quelque chose me turlupinait.

— Qu'est-ce qui te travaille ? Tu es songeuse depuis qu'on a quitté le café.

Je pesais le pour et le contre quant au fait de lui avouer ce à quoi je cogitais, mais, l'expérience m'avait appris qu'il valait mieux jouer franc jeu avec lui.

— Je suis étonnée de ta réaction avec cette femme. Je subodore ton désir de l'énerver, même si j'ignore pourquoi, mais quand bien même, tu m'as surprise.

Un rictus se dessina sur ses lèvres, l'espace d'une demi-seconde, je l'avais vu.

— Je n'ai pas aimé sa façon de se comporter avec toi.

— D'accord. Merci de m'avoir défendue en tout cas. Mais ce n'était pas la peine de mentir.

Depuis quand, l'attitude des gens vis-à-vis de moi lui importait-elle, au point d'entrer en conflit avec eux ?

Je repensais à toutes les fois où il m'avait soutenu face à un Daeyeon trop collant. Le jour où il avait failli se battre devant mon ancien logement. Le shooting où il était venu me chercher parce qu'Insook m'avait pris dans ses bras. Quand il m'avait engueulé, car que je m'étais blessée en déménageant ou encore, la fois où il refusait que je garde de son petit frère par peur de m'embêter. En fait, il m'avait toujours témoigné de l'attention. Je réalisais que, depuis un moment déjà, il se comportait avec moi comme avec les autres membres du groupe. Il prenait soin de moi, sans rien dire, sans attendre en retour. Comment avais-je fait pour ne pas m'en rendre compte ? Au-delà de mes crises où je pouvais m'appuyer sur lui de façon plus que flagrante, il m'avait soutenu au quotidien. Contrairement à Daeyeon, beaucoup plus démonstratif, lui veillait sur moi dans l'ombre. Cette prise de conscience me réchauffa le cœur. Jamais je n'avais perçu de pitié de sa part alors peut-être se comportait-il ainsi juste parce qu'il m'appréciait ?

Le temps de mon monologue, il avait rangé tout le matos et se dirigeait vers la porte. Il se retourna avant de franchir celle-ci et me détailla de haut en bas et fixa ses yeux dans les miens.

— Tout ce que j'ai dit au café...

Il marqua une pause, hésitant.

— Je n'ai pas menti. Je pensais sincèrement chaque mot, ajouta-t-il finalement.

Il ferma la porte derrière lui et me laissa seule, sur le cul, pour la seconde fois de la journée. Mes joues rougirent comme jamais et la température de la pièce monta d'un coup. Qu'est-ce qu'il tenait chaud ce bonnet ! Au fond de moi, ce que je m'efforçais de réprimer depuis des années, cette carapace que j'avais eu tant de mal à construire, commençait à se fragiliser. Je ne voulais pas me l'avouer, mais ce sentiment allait se révéler de plus en plus difficile à contenir.

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Bonsoir !

Petit moment soft entre Mark et Eunji. Ça fait du bien ^^

Je n'ai pas grand chose de plus à dire donc je vous souhaites une bonne soirée, un joyeux noël pour ceux qui le fêtent et on se retrouve dimanche.

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