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Chapitre 27

Point de vue d'Eunji

— Vas-y, tape l'adresse sur le GPS, lançais-je à Mark alors que je sortais du parking souterrain.

La lueur dans ses pupilles, plus tôt, témoignait de son intuition sur la localisation de Shinny. Alors, sans réfléchir, je l'avais invité à vérifier sa théorie. Je l'emmènerais à l'autre bout de la ville si elle nous permettait de le retrouver. Je m'inquiétais pour lui. Ça ne lui ressemblait pas d'évanouir dans la nature, il y avait un problème. À l'adresse rentrée, j'écarquillais les yeux.

— Ttukseom ?

Elle ne répondit pas. Je pouvais sentir sa tension et pas uniquement à cause de la disparition de notre danseur. Elle m'en voulait. Encore. Bienvenue à la énième dispute entre Mark et un Park Eunji complètement à la rue, qui ne gère pas du tout les relations humaines. Comment pouvais-je la comprendre d'un regard et en même temps me planter sans arrêt avec elle ? Pas de juste-milieu. Ce yoyo émotionnel me fatiguait.

Je soupirais et suivis les indications de la voix robotique, dans un silence total.

***

— Tu peux te garer là s'il te plaît ? demanda-t-elle, arrivés aux abords du parc.

Elle pointait le convenient store du doigt. Je m'exécutais et me stationnais sur la place juste en face de la porte du magasin.

— Attends-moi. Je m'en occupe, ordonna-t-elle d'un ton aussi glacial que la température extérieure.

Je ne m'en formalisais pas, j'avais merdé. Je ne comprenais pas pourquoi elle m'en voulait de cet arrangement avec le PDG, j'avais conscience en revanche qu'elle avait détesté que je le fasse dans son dos. Elle entra dans le magasin, disparu entre les rayons, revint à la caisse, paya et sortit, un sac plastique dans la main. Alors que je me figurais qu'elle remonterait dans la voiture, elle passa à côté de moi, m'ignora royalement et s'éloigna en direction du parc. OK, j'avais vraiment merdé cette fois. Bien sûr, ce n'était pas recommandé que l'on soit vu ensemble, mais il n'y avait quasi pas âme qui vive, seulement quelques vieilles personnes sur la promenade. Et puis elle aurait pu m'expliquer ses intentions ! Bon, de toute façon, je ne pouvais pas rester ici. Le moindre client entrant dans la supérette pouvait me griller. J'enfilais un masque antipollution, redressais la casquette sur ma tête et remontais bien haut le col de mon blouson. Dehors, je pouvais apercevoir sa silhouette au loin et la pris discrètement en filature. Park Eunji, qu'est-ce que tu fous encore ? Tu as raison, aggraves ton cas ! Elle allait finir par me tuer !

Au bout de cinq minutes, elle arriva sur une place munie d'escaliers en bois, bordée par la forêt, avec une vue imprenable sur la rivière. La lumière déclinait à cette heure-ci et il neigeotait. Les marches, éclairées par le coucher de soleil et les lampadaires déjà allumés, accueillaient Shinny, assis, les genoux repliés contre sa poitrine, le menton posé dessus. Il scrutait le cours d'eau, perdu dans ses pensées. Mark qui s'approcha tandis que je me cachais aux abords du taillis. D'ici, ils ne pourraient pas me voir, contrairement à moi. La Française s'installa à ses côtés, ouvrit le sachet qu'elle portait et lui tendit un chocolat chaud. Il l'attrapa timidement, la remercia d'un signe de tête. Moi, j'étais sur le cul. Comment avait-elle deviné qu'il se trouverait là ? Dans mes souvenirs, cet endroit était le lieu de prédilection de Minjae. Je reconnaissais le décor du photoshoot de l'exposition. J'ignorais par contre que Shin aimait venir ici.

— Je suis désolé. J'ai inquiété tout le monde, pas vrai ? s'enquit mon ami dans un reniflement.

Je parvenais à les entendre de ma position si le vent n'agitait pas excessivement les feuilles des arbres au-dessus de ma tête. Sa voix se brisa sur la fin de sa phrase et mon cœur se serra. Je ne l'avais jamais vu dans cet état. Était-ce exceptionnel ou se cachait-il chaque fois ?

— Ils s'en remettront ! le rassura-t-elle, un sourire aux lèvres.

J'envoyais un message à Minjae pour l'avertir et tranquilliser tout le monde. Je lui demandais également de s'arranger avec l'équipe pour qu'ils annulent tout le planning prévu le concernant. Il avait besoin de repos. Une fois mon texte délivré, je me reconcentrais sur leur conversation. Face à face, les yeux de Shin larmoyaient tandis que Mark se crispait. Je percevais son inconfort par rapport à la situation. Hésitante, elle leva une main en direction du visage de mon ami puis essuya une goutte sur sa joue. À ce geste, mon corps se raidit. Comme s'il n'attendait qu'un signal de sa part, Shin se jeta sur elle et recommença à pleurer. J'étais tétanisé. Qu'est-ce qu'il avait ? Elle le serra en retour et caressa l'arrière de sa tête. Je l'avais regardé faire avec Dae, une fois où, après une dispute avec le plus jeune, il avait débarqué en larmes dans mon studio. Sur le coup, je crus qu'il me cherchait, mais quand il s'était écroulé dans les bras de Mark, je compris que je m'étais fourvoyé. Daeyeon, proche de tout le monde, cette scène ne m'avait pas surpris. À force, ces deux-là avaient construit un lien spécial. Réaliser qu'elle se comportait pareillement avec Shinny, ça, je ne l'avais pas vu venir. Moi, jaloux ? Pas du tout ! Je me demandais si elle agirait de la sorte avec moi. Probablement pas. Faudrait déjà que j'arrête de gaffer avec elle. Et quand bien même ce n'était pas comme si je l'envisageais. Alors pourquoi je m'énervais ?

— Tu veux me raconter ? intervint-elle d'une voix douce que je ne connaissais pas.

— Je, commença-t-il.

Assis face à face en tailleur, il tripotait son chocolat chaud distraitement à la recherche de ses mots. Il finit par l'ouvrir et en boire une gorgée, comme pour se donner du courage.

— J'avais besoin de prendre du recul. Tout se bousculait dans mon crâne. J'ai cru que j'allais exploser. Puis je me suis souvenu de votre discussion avec Minjae, lors du photoshoot ici.

Elle secouait la tête à la mention de ce souvenir. J'ignorais qu'il les avait suivis ce jour-là.

— Du coup, perdu, je suis venu là.

Il hésita à nouveau et elle lui attrapa tendrement la main. Shin, très sensible, aimait la douceur même s'il ne le montrait pas beaucoup. C'était une personne affectueuse. Elle savait y faire avec lui. Moi, la mienne me piquait. Comme des milliers de fourmillements jusqu'au bout des doigts.

— Je suis désolé de vous avoir inquiétés. Je n'en pouvais plus de toute cette pression.

— Il s'est passé quelque chose ? l'incita-t-elle à se confier, de sa voix attentionnée.

Pourquoi les poils de ma nuque se hérissaient quand elle parlait ainsi ?

— Pas vraiment. La routine, des choré à inventer, à répéter, des chansons à composer, des émissions à tourner, une image de soi impeccable à montrer, être parfait.

— Je vois. Ça commence à faire beaucoup. Votre fin d'année est particulièrement chargée. C'est normal de craquer parfois !

— Oui, je sais. Mais d'habitude, ça n'arrive pas.

Bien vrai. S'il y en avait toujours un pour remonter le moral des troupes dans les moments difficiles, c'était bien lui. C'était notre étincelle. Celui vers lequel nous nous tournions quand la vie paraissait trop sombre et dure à supporter. Il était littéralement celui qui rechargeait mes batteries. Pour lui aussi, c'était compliqué. Il ne se plaignait jamais. J'avais l'impression que cette carapace de lumière se révélait impénétrable.

— Alors qu'est-ce qui t'a fait craquer cette fois ?

— On m'a demandé d'écrire un nouveau morceau.

Elle hocha la tête et attendait la suite alors qu'il reprenait une gorgée de chocolat.

— Je l'ai présenté ce matin au PDG et au producteur avec qui je bosse.

Je me souvenais qu'il travaillait dessus effectivement. Il semblait soucieux à ce moment-là. Comme il n'était pas venu me solliciter, je pensais qu'il avait réussi à dépasser son blocage.

— Ils m'ont dit que ça ne me correspondait pas. Que ce n'était pas moi. Trop triste, trop sombre. Qu'ils attendaient de moi que j'apporte de la force, de la joie, de l'optimisme aux fans. Mais, et si moi, je n'ai plus d'espoir ? Comment le transmettre ? J'apparais comme le pitre, l'imbécile de service. Mon rôle réside dans le divertissement. Le simplet du groupe.

Ses larmes recommencèrent à couler.

— Je n'en peux plus, Mark, je suis à bout, confia-t-il.

— Oh Shinny !

Je sursautais à ce surnom. Elle ne l'avait jamais appelé ainsi, en tout cas pas devant moi. Elle le reprit dans ses bras et le câlina un instant. Moi, j'étais dévasté. Je n'avais pas vu qu'un de mes plus précieux amis allait si mal. Je m'en voulais. Oui, je savais que c'était compliqué pour lui en ce moment, je n'avais pas réalisé à quel point.

— Regarde-moi.

Cette phrase que je réservais à Mark pour la taquiner m'interpella. Shin releva la tête et ancra ses yeux dans les siens. Je pouvais y déceler toute sa sincérité, sa tristesse et son empathie. Ses pleurs s'arrêtèrent et il attrapa ses mains.

— Shinny, écoute-moi. Tu n'es pas simplet ou stupide, loin de là. Ceux qui te demandent de l'être qui le sont. Tu es une des personnes les plus intelligentes, réfléchies et sages que je connaissais. Bien sûr que tu peux éprouver des émotions négatives ! Toi aussi, tu as le droit d'être triste, d'avoir une baisse de moral, d'avoir besoin de te confier ou même de ressentir des moments où tu perds espoir. C'est humain ! Tu es humain ! Un humain magnifique, avec tant de qualités. Ton altruisme, ta sensibilité, ton humour, ton engouement pour tes passions. Tu en possèdes tellement que mes doigts ne suffisent pas pour toutes les compter ! Alors, non, tu n'es pas parfait, mais personne ne l'est.

Je ne pus retenir une larme de couler sur ma joue. Elle avait tout compris. Elle le connaissait aussi bien que nous. Tout ça, nous le savions. Personne n'avait pris la peine de le lui dire, trop obnubilés par notre boulot, nos soucis. Il souriait tellement que nous n'avions pas réalisé qu'il avait besoin de les entendre.

— Tu n'as pas à te sacrifier pour les autres ! À être brillant pour eux. Tu n'as pas le devoir de leur apporter la joie ou l'espoir à chaque instant, d'absorber leur tristesse et de la subir pour eux. Tout cela, tu dois l'accomplir pour toi. Seulement toi. Tu dois vivre pour toi. Soit heureux pour toi. Et si toi, tu l'es, si toi, tu as de l'optimisme, si toi, tu crois en toi, alors tu rendras ton entourage heureux.

Pendant sa tirade, à aucune seconde, leurs regards ne s'étaient délaissés. Et à aucune seconde, je n'avais quitté la scène des yeux.

Je sentais mes larmes couler abondamment maintenant. Toutes mes émotions coincées dans ma gorge après l'écoute des mots de Mark. Elle semblait si touchée par le vécu de Shinny, si sincère. J'en étais bouleversé de part en part.

— Merci, Mark, énonça-t-il dans un hochement de tête avant de la reprendre dans ses bras.

— Tu peux compter sur les membres comme eux sur toi. C'est votre force. Ne t'imagine pas devoir tout supporter seul. Au final, quand tu as mal, ils souffrent aussi. Et je me doute qu'ils détesteraient encore plus de le savoir, mais que tu ne te sens pas de le partager avec eux.

— Oui, tu as raison. Merci de me rappeler tout ça.

Une vibration dans ma poche me ramena à la réalité.

De Minjae à 18 h 32 :
« OK merci beaucoup ! J'ai prévenu tout le monde ! »
« Comment elle a su ? »
« On vous attend au studio. Il est arrivé. Je pense que ça fera plaisir à Shinny de le voir aussi. »

Je soupirais à la lecture du message. Il était déjà là ? Je me sentais à la fois content et inquiet. Comment allais-je gérer ça ? Je décidais de me mettre en route vers la voiture. Ils n'avaient pas besoin de moi. Sur le chemin du retour, je me posais un milliard de questions. Ces derniers temps, j'avais passé beaucoup de moments avec Mark. J'avais appris à la connaître lors de nos sessions de travail. Elle me comprenait aussi beaucoup mieux. Un nouveau lien s'était créé entre nous. Un peu comme avec Dae, mais différent. Je pensais que nous étions les deux exceptions. Je me rendais compte que Mark commençait à s'ouvrir aux autres. Pas seulement à nous deux. Elle parvenait à parler de façon honnête et libre avec les membres. Elle pouvait se montrer tactile avec eux, parfois, quand cela le nécessitait. Pourquoi ça m'attristait alors qu'au contraire, je devrais être ravi pour elle ?

Je choisis d'ignorer ce petit pincement que je ressentais au cœur. Arrivé à la voiture, je m'installais à l'intérieur, allumais le chauffage pour faire croire que je les avais attendus bien au chaud. En réalité, je me les pelais sévère. Je pouvais à peine bouger mes doigts.

Ils me retrouvèrent dix minutes plus tard. Dans le reflet du rétroviseur, j'apercevais mon ami tendu, probablement anxieux de se confronter à nous après sa fugue. Mark lui sourit et je déchiffrais sur ses lèvres un « ça va bien se passer, il t'aime comme tu es ». Je me demandais si elle parlait de moi, quand il leva les yeux en direction de la voiture. Elle lui fit signe de monter à l'avant et s'installa du même côté, sur la banquette arrière. En pénétrant dans l'habitacle, Shin m'adressa un rictus crispé, et se détendit immédiatement, comme soulagé, quand je le lui rendis sans hésiter. J'allumais le contact et nous quittions le parc.

Point de vue de Mark

Perdue dans mes pensées, je parcourais le paysage sans vraiment y prêter attention. De temps en temps, je discernais un regard se posé sur moi. Je levais la tête pour confronter l'auteur de ce dévisagement et je croisais le reflet des prunelles d'Eunji dans le rétroviseur. Il détourna bien vite les yeux pour reporter sa vigilance sur la route. Trop tard, cramé !

— C'est quoi le programme ?

Première fois que Shin ouvrait la bouche depuis notre retour à la voiture. Pas un mot à Eunji. Il ne lui révélerait probablement rien. Et son vis-à-vis ne lui demanderait plausiblement rien non plus. Ils n'en avaient pas besoin.

— On rentre à l'agence. Quelqu'un est arrivé et il meurt d'envie de te voir ! expliqua le plus vieux.

— Ah oui ? Qui ?

Visiblement, sur ce coup-là, je n'étais pas la seule paumée, à en croire la voix du danseur. Lui non plus n'avait aucune idée de l'identité de l'invité mystère.

— Tu verras bien ! Je peux juste te dire qu'il va te plaire.

Eunji demeurait bien énigmatique.

— Tu es bien énigmatique Eunji !

Ah ! Qu'est-ce que je vous disais ! Monsieur, « je fais des cachotteries » ne répondit pas et se contenta de son petit sourire en coin.

— Ça t'ennuie si on passe au dortoir avant ? Je voudrais me changer. Mes habits sont trempés, ajouta Shin.

— Ouais, bien sûr, aucun problème.

Voilà comment nous nous retrouvions, Eunji et moi, à attendre le danseur, garés dans le parking souterrain.

— Quoi ?! confrontais-je le chauffeur, toujours en colère contre lui, après avoir senti son regard insistant.

— Vide ton sac Mark. Qu'est-ce qui te chagrine ?

— Tu n'as pas une petite idée ?

Cette fois, je ne laisserais pas passer. Il ne s'en tirerait pas aussi facilement.

— Tu n'es pas dans cet état uniquement à cause de moi. Il y a autre chose. Mettons de côté nos différends deux minutes et parle-moi.

Bon, au moins, il restait lucide, je lui en voulais. En même temps, je ne lui répondais jamais si froidement. Encore une fois, je ne pouvais rien lui cacher. Il faisait chier à être aussi perspicace.

— Je m'inquiète pour Shin, soupirais-je.

Il ne réagit pas, attendit que je crache le morceau. Il faisait vraiment chier !

— Je me préoccupe de vous tous. Le pétage de câble d'aujourd'hui vous concerne tous et franchement, je suis étonnée que ça ne se soit pas produit plus tôt. L'agence vous met tellement la pression qu'on dirait des bombes à retardement, prêtes à imploser à tout moment. Là est bien le problème. Quand vous craquez, vous n'explosez pas. Vous implosez. Vous gardez tout pour vous, vous cachez tout, pour ne pas faire de vague, ne pas ternir votre image et la perception des fans. Les dégâts existent. À l'intérieur de vous. Vous souffrez, vous êtes fatigués et j'ai peur pour vous.

Il me regardait indirectement via le petit miroir du rétroviseur et semblait réfléchir à ma formulation.

— Une étoile n'est belle que de loin, de près elle n'est pas si incroyable, finit-il par lâcher. Nous restons des stars aux yeux du public. Dépeindre le meilleur de nous-mêmes, une image parfaite, brillante. En réalité, nous vivons comme tout le monde, tu l'as bien compris. Peu de gens le réalisent. Ils s'attendent à ce que l'on se montre heureux, impeccable, parce que notre métier nous plaît. Alors oui, ce boulot, on l'adore ! Personnellement, je ne pourrais pas en choisir un autre. C'est ma motivation pour me lever le matin. Bien sûr, il y a des côtés sombres. Chaque job possède ses imperfections. Mais même si c'est dur, c'est notre raison de vivre.

Surprise de ses confidences, je l'observais se frotter les mains à cause du froid. Lui aussi avait attendu tout ce temps. Je me rappelais lui avoir acheté une boisson chaude au convenient store. Je me penchais vers le sac en plastique à mes pieds et lui tendis le café qui s'y trouvait. Il l'attrapa accompagné d'un sourire reconnaissant.

— À être monté si haut, j'ai peur qu'on se casse la gueule. Plus les projecteurs nous éclairent, plus notre ombre grandit, reprit-il. Les enjeux ne sont plus les mêmes qu'avant. Tous les regards sont braqués sur nous et les détracteurs sont à l'affût du moindre faux pas. Voilà pourquoi on se doit de faire toujours mieux. C'est le revers de la médaille. On a dû apprendre à gérer la surmédiatisation, les rumeurs, les stalker, la perte de notre vie privée. C'est la part d'ombre à être mis en lumière. Au moins, je fais la musique que j'aime. Je sais que tu t'inquiètes pour nous, mais après tout, une étoile ne brille que dans la nuit. Notre point fort, c'est que nous conscientisons de cette part de ténèbres. Nous la connaissons et nous avons appris à vivre avec. Et quand c'est trop dur, qu'elle nous engloutit, on peut compter les uns sur les autres. Nous galérons dans le même bateau, même si on regarde dans des directions différentes. On n'existerait pas sans la scène. La perdre serait comme périr. On dit qu'un artiste meurt deux fois. Le jour de sa mort physique et celui où il ne peut plus exercer son art. C'est exactement notre ressenti.

Ses mots me scotchèrent. Il avait bien sûr une longueur d'avance sur moi. Derrière ces explications, il cherchait à me rassurer, à me réconforter et c'est ce qui me secoua le plus. Il se retourna sur son siège pour me faire face et me regarda directement dans les yeux.

— Merci de t'inquiéter pour nous, de vouloir prendre soin de nous. J'ai conscience que tu as tissé, avec certains, des liens forts et précieux. J'espère qu'un jour, tu pourras t'ouvrir et accepter qu'on soit là pour toi, comme tu l'es pour nous.

Son magnifique sourire me provoqua une chair de poule intégrale. Quand la porte de la voiture claqua, signe que Shin était revenu, je pris connaissance de mon bug. Il faisait chier !

Je refermais ma bouche, avant qu'un insecte ne vienne se loger dedans et m'efforçais à reprendre un peu de contenance. J'en avais oublié que je boudais. Son rictus habituel ressurgit sur son visage.

— Merci pour le café ! lançât-il, la cup secoué en l'air.

Et il se remit en place et démarra la voiture. Bravo Park Eunji ! Tu as bien joué ton coup ! Mais je n'abandonnerais pas la bataille !

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Bonsoir et bon dimanche 

Je publie un peu tard mais la fatigue, le boulot, tout ça tout ça...

Mark retrouve Shin. 
La discussion qu'elle a avec lui, j'y pense souvent quand je pense a tous ceux qui font ce métier. La pression, la fatigue, la peur de ne pas être assez bon, les critiques, les accusations, les débordements de certaines personnes... Ce sont des choses qui existent et qui personnellement me font peur.  

J'ai écrit ce chapitre au moment de la sortie de Black Swan, j'imagine que ça se voit ^^

Que vous a inspiré cette chanson de votre côté?

Sinon une idée de l'identité de la personne mystère qui est arrivée? 

Bon courage pour la reprise de demain !

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