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Chapitre 26

Point de vue de Mark

En ce matin de Noël, la sonnerie de mon téléphone me tira de mes songes. Je pris le temps de regarder qui m'appelait, pour une fois. Comme quoi, j'apprenais de ses erreurs. Puisque c'était Alice, je décrochais.

— Mark ! Joyeux Noël !

Cette explosion de bonne humeur eut le mérite de me réveiller. Je grognais, la voix rauque de sommeil, enfilais un pull et un pantalon de survêtement, par-dessus mon pyjama, tout en baragouinant un joyeux Noël. Mes pas me portèrent dans le couloir de la cuisine.

— Cache ta joie.

— Tu sais bien que je ne fête pas Noël Al, et encore moins ici. Je te rappelle qu'en Corée, c'est surtout pour les couples.

— Tu le fêtais avant, en France !

— Plus depuis longtemps et puis, ce n'était jamais un moment très agréable pour nous, depuis...

Je stoppais ma phrase, les images du passé en mémoire et changeais de sujet pour oublier.

— Qu'as-tu prévu pour la journée ? Tu vas manger chez tes parents ?

— Yes, je retrouve ma sœur et son copain et on déjeunera à midi chez eux.

— OK, tu leur donneras le bonjour de ma part alors.

— Bien sûr ! Et toi ? Tu bosses encore et toujours ? Comment s'est déroulé ton déménagement ? Tu ranges tes affaires ? Ta première nuit ? Il te reste des choses à récupérer dans ton ancien appartement ?

— Houlala, une question à la fois. Oui, j'ai prévu de travailler, tout s'est bien passé, je suis déjà installée. Ma nuit était bonne, il y a moins de bruit ici, c'est agréable. Je n'ai plus rien à aller chercher. Eunji m'a aidé et à deux, on a tout terminé en quelques heures. C'était le déménagement le plus efficace de ma vie.

En effet, même si ce n'était pas parfait, étrangement, j'avais réussi à dormir sans trop de difficulté.

— Hey hey, Eunji t'a aidé à t'installer, releva-t-elle sur un ton suspicieux. Tu m'en diras tant.

— OK. Vas-y, crache le morceau, je ne suis pas dupe. Qu'est-ce que tu as derrière la tête ?

— Mais rien ! Je trouve ça mignon, c'est tout !

Bah tiens. À d'autres.

— Je ne pensais pas que vous en étiez rendu à ce stade.

— On n'en est rendu à aucun stade. Il m'a filé un coup de main. Entre collègues, c'est tout à fait normal. Ne commence pas à t'imaginer plein de trucs.

— Oui oui. Si tu le dis. Tu dois avoir raison. Aller, je te laisse, je dois me préparer sinon je vais me mettre en retard et ma sœur va râler. Passe une très bonne journée, on s'appelle bientôt.

— Ça marche. Amusez-vous bien et prends soin de toi.

Mon amie me souhaita plein de choses, m'envoya une avalanche de bisous et autres phrases mielleuses que je tairais par décence et pour le bien commun, et raccrocha. J'en avais profité pour lancer le café et fidèle à ma routine, partis me laver, le temps que celui-ci finisse de couler. Vingt minutes plus tard, douchée, habillée et caféinée, je prenais la direction du studio. Pétard, que c'était pratique d'habiter dans le bâtiment d'en face ! Qui plus est, relié par une passerelle. Je pouvais y aller en pyjama, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit et cela, mesdames et messieurs, en moins de cinq minutes ! J'avais level up ou pas ? Pleine d'enthousiasme j'arrivais à destination. Daeyeon discutait devant la machine à café, son interlocuteur caché par sa silhouette.

— Hyung ! T'inquiéte pas, on trouvera une solution.

Bon, déjà ce n'était pas Insook.

— Je sais que la situation est compliquée, mais il doit y avoir un moyen.

Son ton enjoué essayait de remonter le moral de son partenaire.

— Merci, Dae, mais vous n'avez pas à gérer mes soucis personnels.

Ah, donc c'était Eunji. Il paraissait fatigué et passablement préoccupé.

— Hyung ! On est une famille. Tes problèmes sont nos problèmes. Tu es le premier à dire que quand l'un de nous souffre, tu te sens mal. Accepte la réciproque.

Le plus vieux grommela et je me raclais la gorge pour signaler ma présence, au cas où ils ne souhaitaient pas s'étaler sur le sujet devant quelqu'un. Daeyeon se retourna et se précipita dans ma direction.

— Noooonnnaaaa ! Joyeux Noël !

Il fonça droit sur moi et j'eus à peine le temps d'ouvrir mes bras pour le réceptionner et lui permettre de me faire un câlin. J'accusais l'impact, chancelante, sous un rictus amusé de son aîné.

— Daeyeon. Tu ne fêtes pas Noël ! rouspétais-je.

Je me tortillais dans l'espoir de me dégager, sans succès. D'un regard fâché qui voulait dire « Vas-y ! Marre-toi ! Ne m'aide pas, surtout. » je lançais des éclairs à Eunji. Sa mimique s'accentua et il articula silencieusement un « démerde-toi ! »

Ah, on en était là. Nos rapports avaient bien changé depuis les premiers jours. Je lui adressais mon air le plus offusqué avant que mon agresseur ne s'écarte enfin.

— Cette année, j'ai une furieuse envie de le fêter ! Dis, tu aimes les enfants ?

Eunji se tendit d'un coup.

— Tu sembles particulièrement de bonne humeur. Peux-tu me dire ce qui a provoqué cette soudaine passion pour Santa ?

Il ricana malicieusement et passa son bras par-dessus mes épaules.

— Vient mon petit lutin de Noël, je vais te conter tout ça. Tu n'as pas répondu à ma question. Tu aimes les enfants ?

Qu'est-ce qu'il racontait encore celui-là ! Il n'y aurait donc jamais une journée normale dans cette entreprise ?

— Euh, ouais, avec des frites et beaucoup de sauce ! Pourquoi ?

Il gloussa avant de répliquer :

— T'es bête. Moi, je les adore ! Ils sont innocents et formulent tout sans filtre !

— Comme toi en quelque sorte.

Cette fois, Eunji pouffa à ma vanne.

— Bon, moi, je vous laisse, lâcha le vieux grincheux les yeux levés au ciel. Tu sais ce qu'il te dit le vieux grincheux ?

Merde, j'avais pensé tout haut ?

— Ahah, excellente journée Eunji, et encore merci pour hier !

— Mouais. C'est ça !

— En langage vieux grincheux, ça veut dire : j'espère que tu t'es bien installé et que tu as passé une première nuit satisfaisante, répliqua Daeyeon.

À la tête d'Eunji, je pouffais intérieurement. Bien fait ! Il tourna les talons sans rien ajouter.

— Bon ! Je te raconte ! reprit l'hurluberlu qui me servait d'ami tout en m'accompagnant à mon bureau. Je me suis déclaré !

— ... Tu t'es déclaré ?

Instant de flottement. Tilt de mon cerveau qui capte enfin.

— TU T'ES DÉCLARÉ ??!!!

— Chuuut ! À part toi, personne d'autre le sait !

— Tu as conscience que les membres comprendront rapidement ? Mais oh pétard Dae ! Comment a-t-il réagi ?

— Ouais. Il arrive pas à cacher ses sentiments dans ses yeux quand il me voit, que veux-tu. Ça risque d'être un problème.

Qu'il était bête, même s'il me faisait rire.

— Plus sérieusement, j'ai tout déballé et...

— Et ? Cesse ce suspense insoutenable qui, au vu de ton humeur enjouée depuis ce matin, ne me donne aucun indice sur ce qu'il a pu répondre !

— Et bah, il a rien répliqué !

— Quoi ?!

— Non.

...

— Il a fait mieux ! Il m'a embrassé ! Langoureusement, férocement, passionnément ! Et puis après il m'a...

— OK STOP ! C'est bon. J'ai saisi l'idée ! Je ne veux pas de détails.

Il me regardait avec un sourire de benêt.

— Je suis tellement contente pour vous.

— Merci Noona.

Il me reprit dans ses bras. Encore. Sincèrement heureuse pour lui, je lui rendis son accolade et lui caressais affectueusement le dos.

— Joyeux Noël Dae, lui murmurais-je à l'oreille.

Je sentis son étreinte se resserrer et l'on resta ainsi quelques instants.

— Bon et toi ? Ton emménagement ? J'aurais aimé contribuer, mais j'ai pas pu.

— Ne t'en fais pas, secouais-je la tête pour lui faire comprendre que je ne lui en tenais pas rigueur. Eunji m'a aidé et ça a été très rapide.

— Eunji hein, énonça-t-il en levant plusieurs fois les sourcils.

Qu'est-ce qu'ils avaient tous aujourd'hui ?

— Ta chambre est bien ? T'es dans laquelle ?

— Je ne pouvais pas rêver mieux. Dans la verte. D'ailleurs pourquoi s'appelle-t-elle la chambre verte ? Grand mystère.

— Il me semble qu'avant les digicodes, les chambres s'ouvraient avec des clés. Pour les différencier, on avait mis des porte-clés de couleurs si mes souvenirs sont bons.

Ils le devaient l'être, avec sa mémoire d'éléphant. Ceci expliquait cela. C'était beaucoup moins palpitant que ce que je m'étais imaginé. J'étais un peu déçue.

— Je suppose que tu soucies pas uniquement à cause du dénominatif de ta chambre ? Je me trompe ?

Comment faisait-il pour toujours tout deviner ?

— Je me pose des questions par rapport au PDG.

Mission : Tirer les vers du nez de Park Eunji, renommée : Tirer les vers du nez de Kim Daeyeon, en place. Début des opérations.

— Vas-y, explique.

Il se redressa et s'assis correctement, signe qu'il prenait la discussion au sérieux.

— Je me demande pourquoi il m'offre un contrat, alors que notre accord sur la mixtape d'Eunji n'est pas arrivé à son terme.

Ce fut imperceptible, mais je l'avais vu, cette gêne qui déclarait, je sais un truc et je ne peux rien dire.

Cible, verrouillée.

— Daeyeon.

Il déglutit.

— Crache le morceau ! Je sais que tu sais !

— ...

— Il y a donc bien quelque chose. Bien sûr que ce n'était pas normal ! Daeyeon, balance ! Je vais finir par le découvrir donc, épargnons-nous les chamailleries et saute directement aux aveux !

Le piège se refermait ! Victime prête à passer aux confessions. Il soupira fortement.

— Il a exigé de rien te dire, car tu le prendrais mal ! Je lui ai dit que je voulais pas te mentir, mais il a insisté. Il m'a demandé de promettre de pas t'en parler si tu abordais pas le sujet.

— Qui ça ?

— ...

— Kim Daeyeon !

— Eunji Hyung, couina-t-il d'une petite voix.

Mission succeed. Fin des opérations. Je soupirais fortement, glissant une main sur mon visage. Il faisait chier !

— Pourquoi tu le prends mal ? Il a pensé te dépanner.

— J'ai pas besoin de son aide ! Et encore moins de sa compassion !

— Pourquoi t'énerves ? Il a pas pitié de toi ! Il souhaite te rendre service.

— Mais je ne veux pas de passe-droits ! Si je suis embauchée, ce n'est donc pas pour mes compétences. C'est juste grâce à l'un des plus gros gagne-pain de l'agence, à qui l'on ne peut rien rejeter, l'a demandé ! Je refuse d'être pistonnée ! Je veux y arriver pour mon travail, pas parce que je m'entends bien avec les artistes les plus célèbres du pays.

Je me levais précipitamment et comme le chanteur m'imitait inquiet, j'ajoutais.

— Ne me suis pas, je ne réaliserais pas de scène, je te le promets. J'ai besoin de prendre l'air.

Sur ces mots, je déguerpis en direction de l'ascenseur sans lui laisser le temps de répliquer. Au bout du couloir, les portes se refermaient sur Shin, qui appuyait sur l'étage du parking. Sa mine triste et perdue m'interpella, mais je n'eus pas le loisir de réagir puisqu'il avait déjà disparu. Je soupirais et empruntais les escaliers jusque sur le toit du bâtiment. L'air frais me détendit. Je m'accoudais à la barrière du rooftop et admirais la vue qui s'offrait à moi. Je pouvais entrevoir une grosse partie des quartiers riches d'ici et, au loin, Seoul Forest ainsi que la rivière Han. En contrebas, les gens, petits comme des fourmis, se rendaient au resto, à l'entreprise ou rencontraient des amis, je ne savais pas. J'aimais m'imaginer leur quotidien, où ils allaient, leur inventer une vie. Cet homme là-bas, courait après son retard. Il avait rendez-vous dans un café avec son collègue. Bingo, quelques secondes plus tard, il rentrait dans le Starbucks, en face du building et saluait un individu aussi bien habillé que lui. Cette femme, qui regardait l'heure toutes les deux secondes sur son portable et scrutait l'entrée du bâtiment de notre compagnie, devait être le manager d'un groupe et attendait un artiste. Ah raté, un mec venait de sortir et lui avait pris la main. Ils partaient tous les deux dans une rue perpendiculaire. Avant qu'ils tournent, son expression se transforma en une beaucoup plus sereine.

Je passais une dizaine de minutes à laisser mon esprit réinventer la vie des gens. Eux, bien loin de s'imaginer ce qui se tramait quinze étages plus haut, ils n'avaient pas conscience de la tempête dans ma tête. Je soupirais longuement, envoyant un nuage de vapeur devant ma bouche. Encore une fois, je me heurtais à mon manque de confiance en moi et à mon insécurité. Je savais pertinemment qu'Eunji souhaitait m'aider, mais ça me faisait chier. Il agissait ainsi avec les garçons, les soutenait dans l'ombre, sans le montrer. Pourquoi se comportait-il de la même façon avec moi ? Ça me perturbait.

Si j'avais ma place dans cette entreprise par piston, j'avais peur que les gens constatent que je ne la méritais pas. Ils se rendaient compte de la supercherie, que je manquais de talent. Alice me ressortirait le couplet du syndrome de l'imposteur. Selon elle, j'illustrais parfaitement ce syndrome. Je ne croyais jamais en mes capacités, si j'avais réussi, c'était sur des coïncidences ou des coups de bol et un jour ça me rattraperait et tout le monde découvrirait mon imposture. Entendez bien que je me fichais des autres. Mais j'avais tellement peur de décevoir les garçons et Alice. Leur avis comptait pour moi, surtout dans le domaine artistique et j'avais envie que, pour une fois, quelqu'un soit fier de moi. En tout cas, qu'ils ne se sentent pas honteux de moi. Bref, syndrome ou pas, je n'en savais rien. Après tout, je n'étais pas médecin.

En chemin pour les bureaux, je croisais Eunji et Daeyeon qui discutaient encore. Ils me virent arriver, Daeyeon, un petit sourire bienveillant au coin des lèvres, Eunji impassible comme d'habitude. Je leur passais devant sans rien prononcer, sans même les regarder et, rentrais dans la pièce. Avant de fermer la porte, le chanteur balança au plus vieux :

— Je crois qu'elle t'en veut. Cesse de faire des choses dans son dos. Tu sais qu'elle aime pas. Parlez-vous ! Arrêtez de vous voiler la face !

Je n'eus pas le temps d'entendre sa réponse, la porte claquait derrière moi.

***

Des bruits dans le couloir m'extirpèrent de mes réflexions et de mon dilemme concernant le choix de couleur pour le fond de la photo. Je checkais l'heure dans le coin supérieur droit de l'écran de mon ordinateur et me réalisais que, depuis ce matin, je ne m'étais pas arrêté une seule seconde. J'avais commencé à travailler directement après ma sortie sur le toit. Il était seize heures cinquante-trois et je n'avais pas mangé. Comme souvent quand j'étais concentrée sur mon activité.

Le remue-ménage s'intensifia alors que je regardais par la fenêtre, une légère pluie s'abattre dans le ciel. Curieuse de ce vacarme inhabituel à l'étage des bureaux, je décidais de jeter un œil et par la même occasion, me mettre en quête d'un truc à grignoter. Si en plus, je pouvais passer devant la machine à café, ça serait parfait.

Ah ! J'allais devoir mériter mon café. Un attroupement se tenait devant le distributeur, source de tout ce bruit.

— Personne ne l'a revu depuis ? demanda un homme, que je reconnus être un des managers.

Il paraissait inquiet. Je pris le temps d'observer les personnes présentes. Il y avait les membres du groupe, à l'exception de Shin, ainsi que trois de leurs managers. C'était d'ailleurs celui responsable du danseur, qui avait posé la question. Alors que j'approchais, Eunji leva la tête dans ma direction. Les autres ne m'avaient pas repéré, trop préoccupés par le responsable. Daeyeon se rendit compte de ma présence et s'avança vers moi.

— Noona ! Tu n'aurais pas vu Shinny par hasard ? On le cherche partout. Il ne répond pas à son téléphone. Ce n'est pas normal de sa part.

— Pas depuis ce matin.

— C'est vrai ? Alors tu dois être la dernière à l'avoir aperçu ! Tu l'as croisé où ? paniqua son manager qui s'était approché.

Toute l'attention s'était portée sur moi, ce qui me mit mal à l'aise. Je sentais les regards inquiets de tout le monde et le responsable de Shin s'apprêtait à s'arracher les cheveux.

— Ici. Il entrait dans l'ascenseur.

— Il ne t'a pas dit où il allait ? demanda Minjae.

— Non. Même pas sûr qu'il m'ait vu. Les portes se refermaient sur lui au moment où je sortais du bureau. Mais vous avez vérifié sa voiture ? Il a appuyé sur l'étage du parking. Il n'est probablement pas revenu.

— C'est bien le problème. Il devrait être rentré depuis deux heures déjà, ajouta le leader, pensif.

Pendant ce temps, le manager avait appelé, je ne savais qui et après avoir raccroché, se tourna vers nous.

— Voiture toujours absente. Il n'a pas réactivé sa géolocalisation non plus.

— Sa géolocalisation ? Demandais-je

— C'est une appli qui permet de trouver sa voiture ou son téléphone, m'expliqua Dae.

Merci captain obvious ! Je savais ce qu'était une géolocalisation. Ce qui m'avait fait tiquer, c'était que les membres étaient tracés, qu'ils en avaient conscience et que Shin avait volontairement choisi de disparaître. Eunji du apercevoir sur mon visage, le cheminement de mes réflexions, car il ajouta :

— Ça peut paraître extrême, mais c'est avant tout pour notre sécurité. En général, le staff ne vérifie notre position qu'en cas de problème, comme maintenant.

Je hochais la tête. En effet, célèbre à ce point, des fans fous furieux pouvaient s'en prendre à eux.

— Ça ressemble pas à Shinny de pas dire où il est. J'espère qu'il lui est rien arrivé et que c'est bien lui qui a désactivé son GPS et non pas un agresseur ou autre.

Dae, inquiet, semblait au bord des larmes. Le voir ainsi fendait le petit morceau de cœur en moi pas encore transformé en pierre.

— Il n'allait pas bien hier soir.

— Fait un moment qu'il ne va pas bien, soupirais-je tout bas, comme si je me parlais à moi-même.

Au vu du nombre de paires d'yeux posés sur moi, je ne l'avais pas articulé si discrètement.

— Il t'a dit quelque chose ? s'enquit Minjae.

— Non. Il suffit de l'observer ces derniers temps pour se rendre compte qu'il a un problème. Il est fatigué moralement et physiquement comme vous tous, mais il y a autre chose.

— Alors toi aussi, tu l'as vu ?

Cette fois, tous les visages se tournèrent vers Eunji.

— Oui, acquiesçais-je. Quand je lui ai demandé si je pouvais aider lors de votre comeback, il m'a souri et m'a dit que tout allait bien.

— Mais son sourire apparaissait faux, ajouta Eunji.

— Mmh.

L'atmosphère était chargée d'inquiétude. Leurs traits se tiraient sur les bouilles, la fatigue et la tristesse s'accentuaient de ne pouvoir épauler un membre de leur famille. Il en était de même pour les managers.

— Je retourne vérifier les endroits où il serait susceptible de se rendre, lança son responsable. Tenez-moi au courant si vous obtenez plus d'infos.

Les deux autres gars du staff partirent à leur tour, ainsi qu'Insook qui avait un rendez-vous. Minjae et Eunji réfléchissaient, de la fumée sortait presque de leurs cerveaux, qui carburaient à toute allure. Daeyeon me câlinait pour tenter de se rassurer.

— Hyung prend tout le temps sur lui, énonça Dae. Comme nous tous bien sûr, mais je suis son roomate. Il y a beaucoup de choses que j'ignore de lui. On possède tous nos moments de déprime et on chacun ses habitudes pour essayer de retrouver le moral. On détient tous une personne à qui on se livre — il m'observait —, un endroit où se réfugier pour réfléchir — il regardait Minjae —, ou des activités dans lesquels se plonger pour ne pas y penser — puis son attention se posa sur Eunji. Mais je me rends compte que quand Hyung ne va pas bien, comment opère-t-il ? Je sais même pas ! Je suis son colocataire et je peux pas veiller sur lui.

— Ne te blâme. Tu ne peux pas forcer quelqu'un à se confier s'il n'en a pas envie ou n'est pas prêt pour cela, le consola Minjae.

À ces mots, je sentis le regard de Daeyeon ET d'Eunji sur moi. Je les toisais, à tour de rôle, avec mon expression que je réservais pour les moments où je voulais dire « Écoutez bien tous les deux. Ça pourrait vous être utile ! » Bon, elle ressemblait vachement à celle « Je pense tout pareil », mais, à la moue de Dae et au rictus du vieux grincheux, je fus assurée que le message était passé. Puis tout d'un coup, ça me fit tilt ! Les mots de Dae, la voix de Minjae se connectèrent. Eunji capta ma lucidité.

— Je t'emmène, annonça-t-il, les clés de voiture déjà en main.

Je courus comme une balle en direction de l'ascenseur, le rappeur sur mes talons, ne laissant pas aux autres le temps de réagir.

— On vous appelle si on le trouve, lança-t-il au groupe au moment où les portes se refermaient.

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Bon vendredi !

Pas mal de choses dans ce chapitre. J'imagine que vous devez vous poser des questions ^^C'est normal.

Et à votre avis, où est parti Shin? Des idées?

On se retrouve dimanche pour le découvrir ^^
D'ici là, prenez soin de vous.

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