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Chapitre 22

Point de vue de Mark

— Quand tu m'as proposé ton appart, je ne m'attendais pas à ce que ce soit un réel squat, cracha Eunji en colère pour une raison inconnue.

Je haussais les épaules, sans répondre. Qu'est-ce qu'il croyait ? Je n'avais pas les moyens, contrairement à lui, de me payer un palace ! Il exagérait, ce n'était pas si horrible. Certes, depuis deux semaines, les trois ploucs me cassaient les pieds, mais avant le tag d'aujourd'hui, je n'avais eu le droit qu'à des remarques. Comme la fois où ils m'avaient effrayée lors de mon coup de fil avec Daeyeon. J'installais le matériel et le décor pendant que les garçons retournaient chercher la suite dans la voiture sous couvert de leurs masques et de leurs casquettes. Ils revinrent cinq minutes plus tard, alors que je recouvrais les fenêtres de papiers journal et de bouts de cartons pour simuler à un local désaffecté. Eunji râlait, je ne savais quoi, dans son dialecte natal et il paraissait en pétard. Pour que le logement semble inhabité, je virais mes affaires personnelles et éparpillais de vieilles affiches déchirées, des bouteilles de bière et d'alcools vides ou des mégots. Tous ces déchets se trouvèrent facilement dans la rue. Par contre, j'allais galérer à tout nettoyer demain pour retrouver un appart décent.

— Tu peux aller te changer là, si tu veux, informais-je le rappeur d'un signe de tête vers la porte de la salle de bain.

Il jeta un coup d'œil en direction de ladite porte, attrapa son sac à dos et s'enferma dans la pièce. Un juron éclata tandis qu'il peinait à la refermer. Elle gondolait à cause de l'humidité. Insook, lui, n'avait pas bronché depuis notre arrivée. Il se contentait de suivre mes directives pour déplacer mon étagère, retourner la table basse ou bouger le matelas.

Notre installation terminée, nous regardions le résultat dans son ensemble. Un gang se réunissait ici pour zoner, se bourrer la gueule ou se droguer, c'était certain ! Je me tournais vers mon compère déménageur. Notre hochement de tête commun afficha un rictus de satisfaction sur mon visage. Eunji sortit à ce moment de la salle de bain. Il observa le tableau sans rien dire puis rangea son sac avec nos affaires dans un coin. Sa colère demeurait sans que j'en connaisse la cause. Avais-je fait quelque chose de mal ?

— On peut passer au maquillage si c'est bon pour toi, suggérais-je, dans l'attente qu'il valide la mise en scène.

Il n'émit aucune réponse et s'installa sur une chaise. Eh bah ! Ça allait être gai. En réaction à sa mauvaise humeur, je me contentais de le relooker selon le plan, sans rien dire. Je durcissais son regard et simulais un coquard sur son œil gauche. Ce n'était pas la première fois que je m'occupais de son make-up, mais c'était toujours aussi perturbant. Sa proximité me mettait mal à l'aise à cause des réminiscences de mon réveil dans ses bras.

— Respire, je ne vais pas te bouffer, me lâcha-t-il avec un sourire narquois.

— Ce n'est pas l'impression que tu donnes, répliquais-je au quart de tour.

Cet excès de confiance me tombait du ciel. Insook ricana, posé dans un coin. Il nous observait nous étriper, comme s'il assistait à un épisode d'une série.

— C'est moi qui ai l'air d'avoir pris des coups, rétorqua Eunji, s'admirant dans le miroir que je lui tendais.

— Et je n'en ai pas fini avec toi.

Je revins à mon travail et m'attaquais à sa bouche incroyablement douce. Je tentais de cacher mon malaise et mon manque d'assurance comme je le pouvais. Lui ne m'aidait absolument pas puisqu'il me fixait de son regard noir. J'essayais de l'abîmer et dessinais une balafre sur sa lèvre inférieure, à la suite de coups qu'il aurait reçus. L'atmosphère se coupait au couteau et le lapin nous scrutait, se délectant de la scène.

Le maquillage terminé, j'examinais l'ensemble et désordonnais sa chevelure. Je sursautais quand sa main frôla mon bras pour retirer la mèche qui lui arrivait dans les yeux. Putain, Mark, calme-toi, pourquoi es-tu autant sur les nerfs ?

— Bon, on peut commencer si tout te convient, annonçais-je à Eunji qui s'observait dans le miroir.

— Allons-y.

Insook attrapa la caméra et les deux hommes se mirent en place. Mon rôle consistait à gérer la musique, le Maknae nous prêtait une de ses enceintes Bluetooth. Je me contentais d'appuyer sur les boutons play ou pause au gré de leurs exigences. Plusieurs prises restèrent nécessaires.

Les gros lourds tambourinèrent à la porte à un moment, pour demander si les garçons avaient besoin d'aide pour « s'occuper de moi ». Visiblement, ils jugeaient le temps trop long et par conséquent « qu'ils ne savaient pas s'y prendre pour me faire venir. » Du moins, c'est ce que j'avais estimé comprendre de leur coréen, mi-hurlé à travers la cloison, mi-marmonné à cause de leur probable alcoolémie. Et ils ne devaient pas avoir consommé que de l'alcool, si vous vouliez mon avis. Je crus que les deux artistes allaient les tuer et dus me battre contre eux pour les empêcher de sortir, barrant le passage avec mon propre corps.

— Bouge-toi de là ! cria Eunji furieux.

— Calme-toi, rien ne sert de s'énerver, essayais-je de le raisonner.

— Noona pousse toi ! tenta également Insook.

— Vous voyez bien qu'ils sont complètement pétés et qu'ils vous provoquent exprès !

— Bon, vous avez bientôt fini ? On attend notre tour nous aussi ! beuglait un des abrutis derrière moi, comme pour appuyer mes propos.

Sérieusement, ils ne m'aidaient pas non plus ceux-là. Je me retrouvais au milieu et m'inquiétais que ça dégénère.

— Je vais le défoncer cet enfoiré !

Je n'avais jamais aperçu le rappeur autant en colère.

— Arrête. Tout ce que vous allez gagner, c'est d'être blessé ou qu'un scandale éclate si jamais le public l'apprend.

Sa main reposait sur la poignée de la porte, prête à me dégager tandis que mon dos collait celle-ci. Pour calmer sa rage, je glissais mes doigts sur son avant-bras. La fraîcheur de ma peau sur la sienne brûlante sembla l'électriser, car il sursauta et plongea ses yeux dans les miens.

— S'il te plaît, murmurais-je.

Il soupira puis se recula pour abandonner enfin son envie de vengeance.

***

En quatre heures, nous terminions le tournage, sans être interrompus cette fois. Les scènes nécessaires à Insook pour réaliser le montage se trouvaient dans la boite et nous commencions à plier les affaires.

— Attends Noona, je t'aide à nettoyer !

Insook s'approcha de moi alors que je ramassais les détritus qui jonchaient le sol de mon appartement.

— Non, ne t'inquiète pas. Rentrez, il est tard et vous avez encore pas mal de boulot, lui répondis-je.

— Quoi ?! Tu comptes dormir là ce soir ?

Eunji venait de sortir de la salle de bain après s'être changé et se montrait de nouveau en colère.

— Bien sûr, je te rappelle que j'habite ici.

Pourquoi cette option semblait si aberrante ?

— Non, mais t'es pas bien ?! s'énerva-t-il. T'as vu dans quoi tu vis ?

— Excuse-moi de ne pas avoir autant de moyens que toi !

— Quoi ? Mais rien à voir ! Ne me dis pas que tu ne peux pas trouver mieux, maintenant que l'agence te paye ? Même le canapé de l'entreprise reste préférable que ce trou à rat !

— Pour qui tu te prends ?!

Je pétais un câble. La fatigue s'ajoutait à tout ce flot de mal-être qui m'habitait ces dernières semaines. Je n'avais pas besoin de ses leçons de morale à deux balles en plus. Il croyait quoi ? Que c'était facile pour une étrangère de trouver un logement et de gérer les provocations et le racisme ?

— Ce n'est pas parce que tu as les moyens de t'acheter tout en dix exemplaires que tu dois prendre les gens normaux de haut !

— Ne vous disputez pas ! supplia Insook, les yeux grands ouverts comme des soucoupes.

— Laisse-la Sook ! On se casse puisque nous sommes trop condescendants pour madame. Nous la mettons mal à l'aise parce que visiblement, nous ne vivons pas comme elle !

Sur ces mots, il attrapa ses affaires et déguerpit comme une balle.

— Noona...

Le plus jeune me regardait tristement. Il hésitait entre fuir en courant pour rejoindre son aîné ou rester avec moi. Je n'avais qu'une envie, me replier en boule dans mon lit et hiberner pour la fin de mes jours. Pourquoi ça faisait si mal ?

— Vas-y avant qu'il perde patience et parte sans toi, assurais-je.

— Tu es certaine que ça ira ? J'ai peur que ces mecs viennent t'emmerder quand on ne sera plus là. Et puis il fait froid.

En effet, de la vapeur s'échappait de ses lèvres. La température intérieure devait avoisiner celle de dehors.

— Oui, t'inquiètes. Ils sont sûrement en train de cuver dans un coin à l'heure qu'il est.

— Envoie-moi un message si ça ne va pas, OK ? exigea-t-il, une moue affichée sur son visage, témoin de sa conviction

Sa requête m'arracha un sourire. Qu'aurait-il bien pu faire à vingt minutes en voiture de chez moi ? Mais lui au moins, ne se vexait pas suite à ma remarque.

— Ne t'en fais pas trop pour Hyung, il va se calmer, il a juste eu peur pour toi.

— Oui, merci Insook. Rentrez bien et soyez prudents sur la route.

Son sourire me salua et il partit rejoindre son aîné. Je m'écroulais sur mon matelas, en mode étoile de mer. J'avais encore trouvé le moyen de me prendre la tête avec la personne qui effectuait un pas vers moi. D'abord, Daeyeon, ensuite Eunji. Pourquoi était-ce si douloureux ? Quelle était la prochaine étape ? Insook ? Shin ? Pour quelle raison lui avais-je balancé ça ? J'avais bien compris qu'il s'inquiétait. Je m'étais sentie jugée. Sauf que ce complexe, c'était le mien. Lui ne me regardait pas de haut, c'était moi qui me croyais inférieure. Alors oui, sous la colère, sa diplomatie avait foutu le camp, je l'avais mal pris pour pas-grand-chose. En réalité, je conscientisais très bien pourquoi je m'étais offusquée. Parce que ça me la rappelait. Je me revoyais quand c'était elle qui me rabaissait tout le temps, me reprochais de ne servir à rien. Tous mes réflexes et mécanismes de défense revenaient. Sans chercher à comprendre, à la moindre attaque, la moindre réflexion, je me barricadais derrière les murs construits petit à petit. Tous les progrès réalisés aux côtés de Daeyeon disparaissaient.

— Dae, tu me manques tellement. Quand tu n'es pas là, je redeviens celle d'avant.

Comme si je me réinitialisais. C'était le seul moyen que j'avais trouvé pour me protéger. Un total reset. À cette pensée, une larme coula sur ma joue et je me recroquevillais sur moi-même, les genoux dans mes bras. Je m'endormis en mode fœtus, les moments passés avec le chanteur défilaient derrière mes paupières closes.

***

Le réveil s'avéra compliqué. Vous êtes habitués maintenant. Après à peine trois heures de sommeil — une bonne moyenne me concernant —, j'ouvris les yeux. Cette fois, pas de trou de mémoire. Je me souvenais parfaitement m'être endormie comme une merde en pleurant lamentablement parce que Dae me manquait, m'être pris le chou avec Eunji et avoir laissé mon appart en plan.

— Pffff, j'en ai marre de moi.

Je me traînais vers la cafetière pour, avant toute chose, recharger mes batteries. J'ouvris mon placard en quête de grignotage. Vide. Le frigo subit le même sort. Vide aussi.

— Bon, au moins, le petit-déjeuner, c'est fait.

Le temps que le café coule, je partis à la douche. J'eus un flash du rappeur en train de râler pendant ma lutte pour clore la porte. Je m'en fichais pas mal qu'elle ne se ferme pas complètement, je vivais toute seule. D'abord !

À ma sortie de la salle de bain — frigorifiée, car l'eau chaude ne fonctionnait plus —, l'odeur de ma boisson préférée remplissait toute la pièce. Je plaçais mes écouteurs dans mes oreilles pour épargner les voisins du dessous avec ma musique matinale, et entrepris de nettoyer les vestiges de la veille. Une heure et demie plus tard, on pouvait de nouveau circuler et l'air sentait bon le propre.

Aujourd'hui, j'accompagnerai les garçons pour un show télévisé dans lequel ils devaient performer en live. L'agence avait sollicité ma présence pour les photographier pour leurs réseaux sociaux. Et éventuellement, filer un coup de main dans les loges, l'équipe technique victime d'un tsunami de grippe. Je me préparais à les rejoindre sur les lieux du tournage quand mon téléphone me notifia un message.

De Al à 11 h 7 :
« Comment tu vas ? Tu sors un peu de la grotte d'Eunji pour voir la lumière du jour ? Bisous »

La missive de ma meilleure amie me fit sourire. Depuis que nous nous étions retrouvées, elle ne me lâchait plus. Elle culpabilisait de son absence. Les circonstances de mes problèmes lui apparaissaient toujours inconnues, mais elle s'en voulait de ne pas avoir repéré les signes annonciateurs de ma fuite. J'avais beau lui dire que j'étais celle qui avait pris de la distance, qu'elle ne m'avait pas abandonnée, elle n'en démordait pas.

De Mark à 11 h 8 :
« Ça va et toi ? »

J'hésitais à lui parler de ma pseudo-dispute avec le producteur. Je ne voulais pas l'inquiéter.

« On fait le plein de vitamine D aujourd'hui, on sort pour un tournage ^^ »

De Al à 11 h 8 :
« Oh ! Avec tout le groupe ? Ça veut dire que tu vas revoir Dae ? »

Elle ne perdait pas le nord, celle-là. J'attrapais mon manteau et mon sac et partis en direction du métro. Toujours le ventre vide — apparemment le café ne comptait pas —, je prévoyais de m'acheter un truc au convenient store près du studio de TV. Je continuais de répondre à mon amie pendant le trajet. Les transports coréens étaient tous pourvus du wifi, au plus grand bonheur des citoyens !

De Mark à 11 h 16 :
« Depuis quand tu l'appelles Dae toi ? Vous êtes devenus si proches ?!! »

De Al à 11 h 16 :
« C'est juste que c'est plus facile à écrire. Je fais des fautes sinon :-) ».
« Vous êtes encore fâchés pas vrai ? »

De Mark à 11 h 17 :
« Oui... »

De Al à 11 h 17 :
« Oh Mark ! Pourquoi ? »
« Si tu savais comme il est triste ! Tu lui manques. »

Ah bon ? Je lui manquais ? Il était triste ? Il n'était plus en colère contre moi ? Comment savait-elle ça, elle ? Elle extrapolait, ou il le lui avait dit ?

De Al à 11 h 18 :
« Je l'ai eu au téléphone hier et il a fini par me cracher le morceau. Il se sent mal sans toi. »

De Mark à 11 h 18 :
« Tu lui as fait quoi pour qu'il avoue ? Si tu l'as menacé, ça ne compte pas. Ce n'était peut-être pas sincère... »

De Al à 11 h 18 :
« :-( Tu sais très bien que ça l'était. Arrête de faire l'autruche, mettez votre fierté de côté et allez vous parler au lieu de souffrir comme deux abrutis chacun dans votre coin. »

De Mark à 11 h 19 :
« Je sais. »
« Il me manque. »

De Al à 11 h 19 :
« Je sais bien. Et je sais que c'est dur pour toi de l'avouer. Même à moi. Alors maintenant que tu l'as enfin reconnu publiquement, va lui parler. »

De Mark à 11 h 19 :
« Lol, publiquement. L'abus »

De Al à 11 h 19 :
« C'est écrit noir sur blanc. Si tu te bouges pas, je lui envoie un screen shot ! »

De Mark à 11 h 20 :
« O.o Tu n'oserais pas ?! »

De Al à 11 h 20 :
« Je vais me gêner ! »

« Bon, je vais me coucher. Prends soin de toi !»

De Mark à 11 h 20 :
« Ça marche. Bonne nuit. Toi aussi. »
« Merci... »

De Al à 11 h 21 :
« Bisous »

Je verrouillais mon téléphone dans un soupir et le replaçais dans ma poche. Pendant les dernières quarante minutes de trajet, je cogitais sur les paroles de ma meilleure amie. Elle avait raison, je faisais l'autruche à me convaincre que le chanteur restait fâché contre moi. En réalité, j'étais en colère contre moi-même. Ses yeux inquiets et blessés de me découvrir dans les bras d'Eunji m'avait permis de le comprendre. Je me rappelais de toute la soirée maintenant. Je l'avais repoussée, inconsciente de mes actes, et je ne me l'expliquais toujours pas, ni pourquoi je m'étais accrochée ainsi au rappeur. Mon cœur se serra au souvenir de la veille et du shooting. J'avais un sérieux problème de gestion des émotions ces derniers temps. Ça n'allait pas du tout.

Arrivée à destination, je rentrais dans la supérette de quartier. J'achetais un bol de ramen que je préparais grâce à l'eau et aux micro-ondes mis à disposition et m'installais au comptoir, contre la vitre du magasin. Une fois terminé, je partis en direction du bâtiment de TV et me présentai à l'accueil. L'hôtesse vérifia mon identité d'un œil suspicieux, sûrement peu habituée à voir une étrangère débarquer pour demander l'accès aux loges. Elle me repéra sur sa liste et me donna un badge qu'elle récupéra dans un placard. Mon portrait trônait au-dessus de mon nom, ainsi que l'inscription « Staff ». Je mentirais si j'affirmais qu'à cet instant, je ne ressentais pas un peu de fierté. Je ne m'emballais pas non plus, ma présence ne nécessitait que des photos pour leurs réseaux. N'empêche, je réalisais que depuis que je travaillais avec eux, j'en étais fière et avais l'impression de me trouver exactement à ma place. Oui, un stupide badge me l'avait fait comprendre. Ne me jugez pas. Un petit sourire aux lèvres, je pris l'ascenseur pour rejoindre l'équipe. Je le perdis bien vite arrivée dans les loges. C'était quoi cette équipe de zombies ?! La moitié des membres ronflait sur leur chaise alors que les stylistes les maquillaient. L'autre partie ne semblait pas dans un meilleur état. Ils étaient tous exténués. La surcharge de travail avait eu raison d'eux. Après avoir brièvement salué tout le monde, je commençais à les photographier, rigolais de ceux qui dormaient avec ceux réveillés, histoire de détendre l'atmosphère.

— Mark ! Regarde la tronche de Dae ! Prends-le en photo, c'est beaucoup trop drôle ! m'intima Minjae.

Ce dernier roupillait à poings fermés de façon mignonne. Je lui parlerai, mais après le show. Il devait rester concentré. Insook pionçait la bouche grande ouverte, la tête posée sur son l'épaule. Ils avaient l'air paisibles dans les bras l'un de l'autre. J'immortalisais cette scène avant de me retourner vers Shin qui me regardait faire.

— Ça va ? lui demandais-je.

— Oui merci et toi ? me répondit-il dans un grand sourire.

Je pouvais néanmoins voir sa fatigue et cette inquiétude qui ne l'avait toujours pas quitté depuis des semaines.

— Je vais bien, merci. Tu as besoin de quelque chose ?

— Euh... Non, merci, s'étonna-t-il.

— OK, n'hésite pas si jamais, insistais-je.

Mon regard s'accrocha dans celui d'Eunji qui n'avait rien perdu de notre échange. Prêt, il attendait de monter sur scène, assis sur une des chaises de la loge. Je détournais bien vite, pas encore parée à l'affronter, et m'éloignais comme si de rien n'était. Non, je ne prenais pas la fuite. J'avais du boulot, voilà tout. Tout le monde apprêté et réveillé, j'immortalisais deux-trois photos de groupe. Elles alimenteraient les réseaux en plus de celles de l'envers du décor et de leur préparation. Puis, ils partirent sur scène pour leur première performance. Je n'avais pas eu le temps de parler à qui que ce soit depuis mon échange avec Shin.

Le show commença avec une chanson commune. Se succéda un solo du leader tandis que les autres se changeaient rapidement pour poursuivre avec le trio de chanteurs et permettre à Minjae de se métamorphoser à son tour. Tout était millimétré et calibré à la seconde près pour que les prestations s'enchaînent de façon fluide et sans faire attendre le public. Ils continuèrent avec leur chanson la plus difficile et énergivore en matière de chorégraphie. Je regardais l'écran qui retransmettait leur concert dans la loge, avec inquiétude. Allez un petit effort les gars ! Tenez bon ! Ils donnaient tout leur possible, ne montraient rien de leur fatigue. Quand la dernière note retentit, le noir se propagea pour leur permettre de revenir en coulisse, excepté Daeyeon, qui devait performer son solo. Les artistes en profitèrent pour souffler, boire un coup, éponger leur transpiration et se faire retoucher légèrement leur maquillage, un œil attentif pour leur camarade sur scène. Pour ma part, j'avais toujours les yeux rivés sur le moniteur, sans lâcher Daeyeon une seule seconde.

— Euh, les gars ? les interpelais-je d'une voix tremblante.

Inquiétés par le ton employé, ils se retournèrent tous instantanément vers moi.

— On a un problème, continuais-je le doigt pointé sur l'écran.

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Holà, comment allez vous en cette fin de dimanche?

On se retrouve pour la fin du shooting du MV et les backstages d'une performance. Avec visiblement un petit soucis en devenir... 

Sinon pas mal d'indices dans ce chapitre et l'intrigue avance pas mal. On en est à la moitié de l'histoire en terme de chapitres.

Je vous souhaite une bonne fin de week-end, à mardi. 

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