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Chapitre 16 - Mensonge

Anthémis se roula en boule sur son lit, les couvertures ayant mystérieusement disparu de son matelas pour atterrir au sol durant la nuit. Il était six heures du matin mais le soleil commençait déjà à se lever – bien qu'elle ne le voyait pas, puisque sa chambre n'était pas dotée de fenêtre. La mi-juillet s'était elle aussi réveillée de son sommeil d'un an, et avec elle étaient arrivés les orages et les températures insupportablement élevées, difficiles à surmonter sans climatisation.

Adélaïde était partie depuis deux semaines environ. Ephrem avait accédé au rôle de commandant, et, lui qui ne fatiguait jamais, ne voyait aucun problème dans le fait d'organiser une expédition tous les deux jours, au grand dam des autres Sans-Reflets qui n'étaient pas prêts physiquement à encaisser un tel nombre d'excursions sous le lourd soleil d'Été. Tout le monde – à part certainement Ephrem, et peut-être aussi Opale qui s'entendait si bien avec le nouveau commandant – regrettait Adélaïde, et lui en voulait d'être partie de la sorte.

Pour une fois, Anthémis ne s'était pas renfermée un peu plus sur elle-même, et ne s'était pas isolée dans sa chambre pour n'en sortir qu'à de rares occasions. Le départ d'Adélaïde l'avait profondément touchée, et il est vrai que lorsqu'elle se sentait mal, elle aimait se retrouver seule avec elle-même et ne pas toucher le monde extérieur ni ses compagnons, mais si Mélopée et Adélaïde étaient parties, qui disait qu'Edel n'allait pas en faire de même ? Et elle s'en voudrait tellement de ne pas avoir un peu plus profité de sa présence à ses côtés s'il devait s'en aller un jour prochain ...

Elle avait donc cette fois-ci fait l'exact inverse de ce dont elle avait l'habitude, et s'était rapprochée d'Edel, et même, chose surprenante, de Jehan et d'Auro, les colocataires du jeune homme. Dans le cas de Jehan, le terme « se rapprocher » n'était certainement pas le meilleur, mais elle en avait tout de même appris plus sur lui, et il s'était avéré qu'il n'était pas un si mauvais bougre, qu'il était simplement très jaloux et possessif concernant Edel. Il n'appréciait pas plus Anthémis qu'auparavant – car après tout, les sentiments d'Edel à l'égard de la jeune fille étaient restés les mêmes et Jehan en était toujours jaloux –, mais disons qu'il la tolérait. Ce changement de comportement pouvait s'expliquer par le fait que Jehan se sentait désormais plus léger, sachant qu'Anthémis avait eu connaissance de son amour et qu'elle ne s'était pas moquée de lui – car un des plus grands complexes de Jehan était les sentiments qu'il nourrissait à l'égard de son ami. Certainement, la réaction de la jeune fille face à cette nouvelle l'avait rassuré, et il s'était rendu compte qu'elle n'était pas si mauvaise qu'elle en avait l'air.

L'adolescente avait passé le plus clair de son temps, ces deux dernières semaines, aux côtés d'Edel, ce qui ravissait ce dernier. Elle se raccrochait à lui, comme pour ne pas sombrer, pour ne pas se laisser attraper par les filets du désespoir, celui causé par le départ des personnes qu'elle aimait. Le savoir près d'elle l'apaisait et éclairait le peu d'espoir qu'il lui restait. Mais d'un autre côté, ce vide qu'elle ressentait en sachant ne pas pouvoir répondre aux sentiments d'Edel était toujours présent ; elle essayait comme elle le pouvait de cacher le mal qu'elle éprouvait, et tentait de se montrer le plus possible proche de lui pour espérer ne pas trop le blesser. Elle ne savait pas exactement quel genre de sentiments elle nourrissait à son égard si ce n'était pas le même amour que celui conté dans les livres, mais elle était attachée à lui, d'une façon qui n'était pas purement et simplement amicale. Il était son meilleur ami – son seul ami –, son compagnon, son coéquipier, son confident, sa seule source de réconfort, celui qui l'avait sauvée et avec qui elle avait vécu tant de choses. Elle s'était promis de se montrer un peu plus digne de l'amour qu'il lui portait, et elle avait désespérément besoin de consolation, ce pourquoi elle préférait passer des jours entiers à ses côtés plutôt qu'autre part.

Ce matin-là, ce fut sans surprise qu'Anthémis entendit frapper à la porte de sa chambre tandis que, toujours plongée dans le noir et roulée en boule sur son matelas, la jeune fille se réveillait péniblement.

– Anthémis, retentit la voix d'Edel à travers la porte, tu dors encore ?

L'adolescente grogna faiblement et se frotta les yeux, endormie.

– Tu sais bien qu'on a une nouvelle expédition aujourd'hui, la sermonna calmement Edel. Et je parie que tu n'as toujours pas préparé tes affaires ...

Le cœur d'Anthémis rata un battement, la réveillant quelque peu. Ses affaires ? Elle avait totalement oublié de les rassembler ! Il lui fallait plusieurs bouteilles d'eau, son équipement, une couverture, son bâton métallique, un couteau, des provisions ... Il lui semblait bien, la veille, qu'elle oubliait quelque chose !

La jeune fille se redressa, raide. Elle eut peur d'arriver en retard dans le hall de la demeure, là où tous les Sans-Reflets s'étaient donné rendez-vous, et d'avoir à affronter Ephrem – qui détestait les retardataires et qui ne portait déjà pas énormément Anthémis dans son cœur.

Elle se leva et alla brusquement ouvrir la porte de sa chambre, faisant apparaître sa tête paniquée par l'entrebâillement. Edel sursauta en voyant le visage fatigué de la jeune fille se révéler dans l'obscurité, ses cheveux en bataille formant une boule de nœuds tout autour de sa tête.

– Edel, aide-moi, j'ai complètement oublié de préparer mon sac !

Le jeune homme soupira et roula des yeux, peu surpris par ce que lui demandait Anthémis.

– C'est la troisième fois que tu oublies en deux semaines, lui fit-il remarquer, mais non sans amusement dans la voix.

La jeune fille pouvait être tête en l'air, et, même s'il le lui reprochait parfois, Edel n'était pas dérangé à l'idée de l'aider à préparer ses affaires ; ils passaient ainsi un peu plus de temps ensemble.

Il entra donc dans la chambre avec, dans les mains, une bougie qu'il avait allumée pour pouvoir se déplacer dans les sombres couloirs de la demeure. Il rassembla tous les ustensiles dont allait avoir besoin Anthémis durant l'expédition tandis que cette dernière se brossait vivement les dents tout en tirant sur quelques de ses mèches noires aux reflets bruns dans l'espoir vain de les démêler. Elle cracha dans un bol de métal prévu à cet effet et alla se cacher d'Edel pour changer en vitesse son pyjama par des habits propres. Quand elle revint devant son lit, le jeune homme avait déjà tout préparé, et il s'avéra que les deux amis étaient en avance sur l'heure de rendez-vous fixée par Ephrem.

– Merci beaucoup, émit Anthémis. T'as fait tout le boulot à ma place.

– Pas de quoi.

La jeune fille se laissa tomber mollement au sol, aux côtés d'Edel qui s'était agenouillé pour remplir le sac de l'adolescente.

– Ça ne fait que deux semaines et je n'en peux déjà plus, de la façon de faire d'Ephrem ! se plaignit-elle en soupirant.

– Tu n'es pas obligée de venir à toutes les expéditions.

– C'est vrai, toi tu n'y vas pas à toutes ... mais parce que tu es utile, ici. Puisque tu es le seul à avoir des connaissances en médecine, on n'a pas intérêt à te perdre. Alors que moi ... moi, je ne sers à rien. Si je meurs pendant une expédition, Ephrem n'en aura rien à faire. Et puisque je suis une Sans-Reflet et que je n'ai pas d'utilité particulière, il me forcera à les accompagner à toutes les expéditions, parce que la seule chose dans laquelle je peux être utile, comme pratiquement tous les autres membres, c'est balancer de l'eau sur les Miroirs. Autrement dit, moi, je n'ai pas le choix. Je dois suivre le rythme.

Edel essaya de réconforter Anthémis comme il le put, mais la jeune fille préféra changer de sujet :

– Tu n'as pas mis tes barrettes, aujourd'hui ?

Le jeune homme passa une main dans ses cheveux.

– Non, c'est vrai, je n'ai pas pensé à les mettre. (Il fronça les sourcils et un petit sourire apparut au coin de ses lèvres.) Tu avais remarqué que j'en portais ?

– Bien sûr que oui. Des barrettes bleues dans des cheveux noirs, ça ne passe pas inaperçu. Mais ça te va bien.

Edel sourit quand il entendit le compliment, et sortit de sa poche ses trois barrettes, celles qu'il aimait porter quotidiennement.

– Tu les as toujours dans tes poches ? lui demanda Anthémis.

– Oui, depuis qu'Auro a essayé de me les voler une fois, je les garde toujours avec moi.

– Il a voulu te les voler ?

– Auro est comme un chat, il est attiré par tout ce qui brille. Et visiblement, il a trouvé ces barrettes à son goût ...

Anthémis laissa lui échapper un petit rire ; elle savait qu'Auro était assez spécial en son genre, mais de là à l'imaginer surveiller des barrettes, tel un chat guettant sa proie ...

En voyant Edel peiner à fixer comme il le voulait ses barrettes dans ses cheveux, la jeune fille lui proposa de les lui mettre à sa place. Elle s'approcha de lui et se redressa tout en restant à genoux, de sorte à être à peu près à la hauteur de son crâne. Elle accrocha une à une chaque barrette, de la même façon que son ami avait l'habitude de les disposer. Pendant que ses doigts effleuraient les cheveux d'Edel et y clipsaient les petites barres bleues silencieusement, elle sentit le regard insistant du jeune homme sur elle. Quand elle lui rendit enfin son regard, elle remarqua que les joues de celui-ci s'étaient empourprées. Il n'avait pas l'habitude d'une telle proximité avec Anthémis.

Pourtant, cette fois-ci, la jeune fille ne se sentit pas gênée par la situation. Elle laissa ses mains se poser sur les épaules d'Edel et ne rompit pas le contact visuel. Son regard n'était ni embarrassé, ni triste, ni rien ; il était vide. Le jeune homme la regarda droit dans les yeux, et se demanda ce qu'elle avait à le toiser de la sorte. Son cœur s'emballait, et, plus embarrassé que jamais, il aurait bien détourné les yeux, si seulement ceux d'Anthémis n'étaient pas si hypnotisants, et si la sensation de la regarder aussi attentivement comme s'il pouvait sonder son âme n'était pas si envoûtante. Pourtant, malgré cette sensation, les yeux de la jeune fille n'exprimaient rien, et il était impossible de savoir ni même de comprendre ce qui, à cet instant, se passait dans sa tête.

Puis, le dos de la jeune fille s'affaissa, son corps, qui jusque-là était tendu, se lâcha, et elle se laissa de nouveau tomber de sorte à s'asseoir au sol.

Edel la considéra, surpris et à la fois déçu ; il avait cru qu'il allait se passer quelque chose, mais finalement, non, Anthémis l'avait simplement regardé et ça s'était arrêté là.

– Qu'est-ce que tu as ? lui demanda-t-il, car il voyait bien que son amie avait subitement changé d'humeur.

– Rien. Rien du tout.

La jeune fille, en croisant le regard d'Edel, avait vu en lui tout ce qu'il lui restait. Et cela lui faisait peur. Elle n'aimait pas l'idée d'être à ce point attachée à quelqu'un, parce que les deux seules autres personnes qu'elle avait aimées à ce point – et même plus –, Ambroisie et son père, lui avaient été arrachées. Elle ne voulait pas revivre la même chose. Pas encore. Pas après la mort de Mélopée, pas après le départ d'Adélaïde.

Edel lui sourit légèrement. Un sourire qui se voulait réconfortant.

– Tu agis bizarrement, ces derniers jours. C'est à cause d'Adélaïde ?

Anthémis haussa les épaules. Elle n'avait pas envie de répondre à cette question.

Edel passa de nouveau une main dans ses cheveux, regardant le sol, gêné. Il revit dans son esprit la façon dont la jeune fille l'avait toisé à l'instant, et il se demanda ce qu'elle avait bien pu penser à ce moment-là. Lorsqu'il osa enfin reposer ses yeux sur la silhouette de l'adolescente, celle-ci regardait ailleurs, songeuse.

Il avait bien remarqué qu'Anthémis était plus proche de lui, ces derniers jours. Elle était même devenue plus tactile, et parfois aimait lui prendre le bras ou laisser sa tête se reposer contre son épaule lorsqu'elle était fatiguée. Il en avait parlé à Auro – habituellement, il se confiait à Jehan, mais cette fois-ci il ne valait probablement mieux pas – et celui-ci lui avait dit que ces petits gestes signifiaient que la jeune fille tentait de lui faire passer un message, de lui faire comprendre qu'elle avait changé d'avis et qu'elle voulait se rapprocher de lui autrement qu'amicalement. Edel n'y avait cru qu'à moitié. Après tout, lui-même était tactile avec les autres, et pourtant il n'était pas amoureux du monde entier. Mais ce que lui avait dit Auro le travaillait tout de même, et il se demanda si le long regard que lui avait adressé Anthémis n'était pas une invitation. Une invitation à tenter un rapprochement.

Edel en avait déjà tenté un, plusieurs mois auparavant, et la jeune fille l'avait repoussé. Mais peut-être qu'elle avait réellement changé d'avis, et que désormais, il pouvait espérer ...

Lorsque Anthémis retourna son attention vers son ami, elle vit que celui-ci était rouge comme une pivoine et se triturait les mains comme un enfant qu'on aurait pris sur le point de commettre une bêtise. Elle fronça les sourcils, ne comprenant pas cette réaction. Était-il toujours embarrassé par la façon dont elle l'avait regardé ?

– On devrait y aller, déclara-t-elle en se relevant. Ça va bientôt être l'heure du rendez-vous à l'étage.

– Attends !

Edel lui attrapa le bras, et se remit debout à son tour. Il considéra la jeune fille avec une certaine appréhension qu'Anthémis ne comprit pas.

Puis, sans dire un mot, il fit un pas en sa direction, tenant toujours entre ses doigts le poignet de l'adolescente, et, du haut de sa grande taille, dut se baisser pour que son visage soit à la hauteur de celui de la jeune fille.

La schéma se répétait et Anthémis s'en rendait bien compte ; comme ce jour pluvieux où tous les deux étaient assis sur les branches d'un arbre, Edel approchait son visage du sien et elle comprenait bien pourquoi. Pourtant, cette fois-ci, elle n'eut pas le courage de l'arrêter. Pas le courage de le blesser encore une fois. Pas le courage de repousser la seule personne qu'il lui restait. Combien de fois avait-elle cru qu'il était le seul réconfort qu'elle possédait, alors qu'Adélaïde, et même Mélopée étaient encore là ? Désormais, il était sûr qu'il n'y avait plus qu'Edel. Et, s'ils étaient tous deux condamnés à se faire refléter tôt ou tard, elle ne voulait pas passer ses derniers jours en compagnie du jeune homme qu'elle aurait, une nouvelle fois, blessé. Ce n'était pas de sa faute si elle ne l'aimait pas, elle le savait, mais pour une raison ou une autre, elle se sentait dans l'obligation de lui accorder cette faveur, celle d'un amour illusoire. Après tout, qu'avait-elle à perdre ? Ils n'étaient peut-être qu'en juillet, mais l'Hiver approchait, et comme l'avait dit Adélaïde, ils ne passeraient probablement pas la saison ; Edel mourrait heureux en croyant qu'Anthémis l'aimait, et la jeune fille ne se sentirait coupable de rien, puisque son ami ne découvrirait jamais que cet amour n'était qu'un mensonge. N'était-ce pas un bon plan, le meilleur auquel elle pouvait se raccrocher ? Edel était si adorable, il méritait qu'on l'aime.

Une voix, dans l'esprit d'Anthémis, lui souffla qu'Edel ne méritait pas qu'on lui mente. Mais c'était trop tard. Le jeune homme avait déjà posé ses lèvres sur celles de l'adolescente, et cette dernière l'avait laissé faire.

Ce contact n'était pas désagréable, mais de là à dire qu'il était comme ceux décrits dans les histoires ... Anthémis ne ressentit ni papillons dans le ventre, ni chaleur traversant tout son corps, ni palpitation du cœur. Elle n'eut pas même le temps de mettre un mot sur ce qu'elle ressentait avant qu'Edel ne rompe le baiser. Le jeune homme éloigna son visage rapidement, plus rouge que jamais, mais il ne lâcha pas pour autant le bras de celle qu'il aimait.

Alors qu'il avait mis tout son amour dans ce baiser, ce que lui avait envoyé Anthémis en retour n'était pourvu que d'indifférence. Il le sentait, quelque part, mais il préféra taire cette impression. L'adolescente n'avait rien dit, elle l'avait laissé faire ; si elle ne l'avait pas aimé un minimum, elle ne se serait pas gênée pour le repousser et lui dire d'arrêter sa comédie romantique. Il la connaissait, elle n'aurait pas fait semblant, elle avait trop de fierté pour cela.

Des voix retentirent soudain depuis l'étage. On les appelait.

– Je t'avais dit qu'on devait aller rejoindre les autres là-haut, reprocha Anthémis à Edel.

Elle se dirigea vers la porte, brisant au passage le contact que le jeune homme avait établi entre eux deux en lui tenant le poignet.

La jeune fille cacha comme elle le put son visage derrière ses épais cheveux, espérant que personne ne perçoive la gêne – et peut-être aussi un peu de honte – qu'elle ressentait à l'idée de jouer la comédie ainsi. Pour elle, un baiser ne signifiait pas grand-chose, mais Edel ne voyait certainement pas les choses de la même façon qu'elle.

Ce matin-là, Anthémis ne prêta pas une grande importance aux remontrances que leur faisait Ephrem, qui détestait les retards, même les petits de deux minutes. Elle eut l'impression, toute la journée, d'être présente sans l'être vraiment, comme si son corps avait les pieds ancrés dans le sol, mais que son esprit, lui, était parti en vacances à l'autre bout d'Hodei. Elle pensa à tout sauf à l'expédition à laquelle elle participait à contrecœur, et, l'esprit dans les vapes, songea au comportement qu'elle devrait désormais avoir avec Edel. Devait-elle changer quelque chose ? Jouer l'amoureuse transie ? Prétendre un amour éternel ? Cela ne lui ressemblait pas du tout, et elle n'était pas sûre que ses talents de comédienne presque aussi nuls que les talents de cuisinier de Jehan soient convaincants. De plus, il serait étrange que, du jour au lendemain, elle passe d'un extrême à un autre, d'une personne aux limites de la misanthropie à un amour fou et passionnel. Et elle n'avait pas spécialement envie qu'Edel tente beaucoup d'autres approches, alors mieux valait qu'elle garde un minimum de distances – mais sans le blesser non-plus.

Anthémis soupira et se serait giflée pour se punir si elle n'était pas entourée de tous les autres Sans-Reflets.

Dans quoi s'était-elle encore embarquée ?

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