Tout a commencé un Mardi.
Je ne m'attendais pas à ce que se soit le dernier Mardi «normal» de ma vie.

Je me réveilla en sursaut ce matin là.
Ayant fait une terreur nocturne et crise de panique avec parfois des hallucinations, je regarda l'heure.
3:11
Mon cœur battant à tout allure à cause de ce terrible cauchemar, j'étais en sueur, celle-ci dégoulinant froidement sur mon corps qui tremblait.
Je me levai mais fus prise d'un fort étourdissement et retomba sur mon lit.
La fatigue me priva de toute énergie et le stress que mon coeur vivait en ce moment, laissait peu d'air entrer dans mes poumons.
C'était une horrible sensation que je détestait.
Les terreurs nocturnes m'arrivaient de plus en plus souvent ces temps si. Ce qui n'est pas une bonne chose.
Je m'étendis plus confortablement sur mon lit pour essayer de retrouver le sommeil mais se fu en vain, se fu impossible. Mon organisme était en trop grand état de choc.
Je me leva donc et me dirigea vers ma douche pour en prendre une bien froide.
Dans celle-ci, je pris le temps de respirer correctement. Et ce sans trembler.
Je me rappela ce cauchemar.
Il avait l'air tellement réel, comme si jy était et que tout ce que je vivais dans le rêve me le faisais aussi ressentir dans la vrai vie.
Mon rêve était très court, mais assez clair pour me terroriser au point que tout mon corps en eut les impacts.
Souffle court, rapide et saccadé.
Transpiration froide.
Mal de tête avec étourdissement.
Tremblements incontrôlables.
Chaleur corporelle élevé.
Fréquence cardiaque très rapide.
Trop rapide.
Sens décuplé comme si j'étais en danger.
Manque d'air, la suffocation.
Bref, l'enfer quoi.
Tout cela à cause d'un stupide rêve. Dans lequel où toute ma meute mourrait un par un, devant mes yeux. Et ce, par ma faute.
Mais je ne savais pas qui les tuaient.
Peut-être était-ce moi? Où peut-être était-ce les hommes de l'industrie?
Aucune idée.
Tout ce que je voulais était de dormir.
La fatigue me frappa, par chance je pu m'endormir après ce petit traumatisme.

***
Je me leva en retard, le même matin à cause du manque de sommeil que mon angoisse m'avais créé. J'étais en retard sur ma routine matinale quotidienne mais par chance pas encore en retard avec les heures des cours.
Avec l'adrénaline dans le tapis, musique extrêmement rythmé dans mes oreilles et prête pour l'école, je partie à course de la forêt jusqu'à l'école.
Esquive d'un trou.
Saut par dessus d'un tronc d'arbre tombé à l'horizontale.
Tournant sec à cause d'embouchure d'arbres ou de grosses roches.
Je finis enfin par arriver devant la façade de l'école.

Yessssssss! Je ne suis pas en retard pour cette fois.

Je me dirigea vers mon casier, enleva ma musique, pris mon matériel de Français et m'assura que la dernière cloche n'avait toujours pas sonné.
Je couru dans l'école même si c'était interdit, monta les escaliers en vitesse et mis mon premier pied dans la classe au même moment que la dernière cloche sonna.

-Ouf! C'était serré ça... Chuchotai-je à moi même.

Je pris place, tout à fait décoiffé, souliers et pantalons couvert de boue, branches et feuilles dans les cheveux et dans le chandail, quelques égratignures de branches mais aucunement essoufflée malgré le bon parcours de «cross country improvisé» que je venais de faire dans la forêt. Et en temps record d'ailleurs.
Je souri. J'étais heureuse de ne pas être arrivé en retard. L'adrénaline me réveillant, je ne m'étais jamais sentie aussi mieux depuis un bon bout. Je me sentais en vie! Quoi de mieux qu'une petite course matinale avant les cours?

Celui-ci passa étonnamment vite. Ce qui me surpris. Se fu la pause en un claquement de doigt. J'étais tellement mélangé et pas très attentive que j'oublia de «m'enfuir de ma meute». Comme si je ne ressentais plus le besoin de le faire. Comme si je me sentais prête en quelque sorte.

Alice, voyant l'ouverture parfaite, s'avança vers moi, assez incertaine.
M'ayant rejoint en train de sortir de la classe, elle commença en me souriant:

-Sa faisait longtemps que je t'avais vu sourire... J'avais oublié comment ton sourire pouvait me rendre heureuse!

-Ouais je me sens vraiment remplie d'énergie aujourd'hui. Je ne sais pas pourquoi j'ai pourtant tellement mal dormi...

Elle me coupa pour ajouter avec une grave et sérieuse intensité:

-Qu'est-ce que tu as vu? Dis le moi c'est super important!

Je la regarda droit dans les yeux comme pour essayer de la déchiffre. Mais j'en fu point capable.

Elle a l'air de savoir ce que j'ai vu. Elle a l'air de savoir ce que j'ai vécu. Pourquoi me demande-t-elle cela alors?

Je lui répondis avec autant de sériosité et de mystériosité qu'elle même:

-Tu sais déjà tout. Pourquoi te le re-dire? C'est vrai, t'es pouvoirs de fées ne peuvent-ils pas percevoir des fragments de rêves ou émotions des gens de son entourage?

-Oui... En effet tu as raison. Cette nuit, je me suis réveillé très tourmenté a cause de tes émotions qui faisaient la montagne russe. C'était horrible n'est-ce pas? Me dit-elle en sachant exactement ce que j'avais vécu.

Je me rappela de mon rêve.
La mort. Celle de mes amis. De tous mes amis. Cela ne servira à rien de leur en aviser. Je répondis donc en baissant la tête:

-Hum, je préfère ne pas en parler.

Nous furent presqu'au casiers.

-Pourquoi es-tu comme cela Viky? Qu'est-ce qu'on t'a faite? Me demanda Alice avec un soupçon de tristesse.

-Je suis comment?

-Tu sais très bien se que je veux dire par là! Tu es distante, froide et tu nous évite...

Je détourna mon regard en direction contraire de celle de mon amie.

-Tu sais que tu peux tout me dire, je suis ta meilleure amie, Viky! Me lança Alice.

-Et c'est justement pour cela que j'agis ainsi, completai-je en allant à mon casier. En la quittant une fois de plus.

***
Je m'étais mis dans un beau gros pétrin en oubliant de quitter rapidement la classe. Car maintenant mes amis pouvaient venir me voir et me parler.
C'est pourquoi Will vînt me voir.
Il s'approcha de moi et me retourna à l'aide de ses grandes et puissante mains.
Il me fit un grand câlin qui dura presque 2 minutes.
C'était comme magique, le soleil couvrant nos silhouette et la joie que me propageait Will fit bondir mon coeur.
Il ne se décolla même pas pour me dire ces doux mots:

-Bon retour parmi nous, Viky. Tu nous as énormément manqué, mais je comprend que c'était important pour toi.

-Je... Euh...

-«Mais je ne suis jamais partie voyons», c'est cela que tu es sensé dire Viky, ajouta Marie heureuse comme tout.

Je la regarda en souriant mais ne fus point capable de m'exprimer et de sortir des mots de ma bouche.

-Ahahaha la morte-vivante est de retour! S'exclama Sam avec la même énergie et enthousiasme que d'habitude.

-Sam! Ce n'est pas drôle. Tu sais comment il peut être parfois, ajouta Sophie en me souriant gracieusement.

Cela me fit rire.

-Est-ce que notre bonne vielle Viky est revenue? Celle qui riait a rien et avait presque toujours un sourire provocateur et défiant sur son doux visage? Demanda Jack devant toute la meute mais en me regardant profondément.

Il avait changé. Jack était devenu comme plus mature et moins refermé sur lui-même. Mais si non toute la meute, elle était comme avant.

La première cloche sonna et Alice s'avança doucement vers notre attroupement. Un sentiment nerveux se faisait sentir sur tout son corps. Comme si elle avait peur de quelque chose. Elle commença:

-Guys, j'ai un énorme pressentiment. Un extrêmement mauvais. Quelque chose d'horrible va se produire.

Elle me regarda tristement droit dans les yeux.

-Et tu sais tout Viky. Tu l'as vu ce matin. Ce n'était pas un rêve. Mais une prédiction.