Je n'en revenais pas lorsque mon cerveau fit les liens des mots que Jack venait de dire. Il connaissait cette compagnie? Personnellement ou juste les informations trouvé sur internet? Je n'arrive pas à me faire à l'idée qu'il pourrait avoir quelque chose dans mon enlèvement. Non c'est impossible. Peut-être que je le connais moins que ce que je pensais...

***

Descendu de l'auto volante, j'étais plongé dans mes pensés. Je n'arrivais pas à cesser de me poser des questions sur la réponse de Jack. En pensant à lui, il me dit en sortant de l'auto volante:

-Écoute Viky je vais tout expliquer, mais maintenant nous devons absolument aller à l'école parce que si j'arrive encore en retard, je vais avoir une 5e retenu et tu sais ce que sa signifie probablement,  n'est-ce pas?

Je le regardai avec surprise, il m'avait eu. Je ne pouvais le renier ou même m'obstiner avec lui. Il avait raison, nous devions nous concentrer sur l'école, même si c'est plus facile à dire qu'à faire.

-Ouais je sais, tu as une convocation de parents et ils te gardent les pauses, les midis et les soirées, tu dois rédiger une copie et tu fais du travail communautaire pendant un mois. Aussi, si c'est grave ce que t'as fais, il t'obligent à voir la psy de l'école. Je sais, j'ai déjà vécu l'expérience... C'est bon je te laisse tranquille pour aujourd'hui mais tu me dois absolument une explication, ce n'est pas un choix juste pour ton information.

-Compte sur moi, fait moi confiance, ok Viky?

En me disant cela, il me donna un doux baiser sur le front, aussi délicat qu'une pétale de rose mais un peu frisquet à cause de sa peau de demi-vampire naturellement froide et pale. Quand je me retournai pour voir si tout le monde était sorti de l'auto volante, je vis Will en train de me regarder. Aurait-il vu se subtile baiser? Serait-il peut-être... jaloux? Non, nous sommes meilleurs amis, point à la ligne.

***

Arrivant devant a la porte d'entrée de l'école et ayant pris le temps de regarder l'auto volante s'éloigner au loin sans aucun passager à l'intérieur, j'avais l'impression de n'être pas allée à Armiche Deep depuis une éternité. Quand nous furent entré, nous nous dirigeons vers nos casier qui étaient tous approximativement proche l'un des autres. Il y avait juste moi qui, la plus chanceuse avait personne à droite de mon casier, celui-ci étant inoccupé. Je regardai mon horaire et pris donc mes cahiers d'histoire et attendis la meute pour qu'on puisse se diriger au troisième étage, classe 306, celle de Mme Matry.
J'entrai dans la classe normalement et m'assis dans le fond de celle-ci. Mes amis prirent celles-qui restèrent. Ils furent donc dispersés à quelque bureaux du miens. Le cours commença, la prof me regarda quelques fois furtivement, ce que je trouvai assez étrange. Le cours passa pas assez rapidement à mon goût et quand celui-ci enfin fini, je fus sur le bord de traverser la porte de sortie quand Mme Matry m'interpella. Je dis à la meute que je les rejoindrai aux casiers lors de cette pause de 20 minutes. La prof commença:

-Tu as manqué deux jours d'école Viky, et personne ne savais pourquoi, pas même tes propre amis. Tu es au courant que manquer des périodes d'école dans ce temps si de l'année peut être difficile à reprendre, n'est-ce pas?

-Oui Mme, je sais que l'histoire cette année est une des matières les plus importante et j'essaierai de ne plus manquer de jours d'école...

-Mais où étais-tu donc passé? Tes amis s'inquiétaient et la direction a essayer d'appeler tes parents à maintes reprises mais ce fut sans succès. Que ce passe-t-il avec toi ma chère? Tu sais que tu peux m'en parler.

Mon œil oui, si je t'en parle, tu vas m'expulser en laboratoire pour que je devienne une bête de cirque. Tu vas crier et être terrorisé probablement à vie. Surtout que les parents de Sophie vont faire un débat à la cour des sorciers pour pouvoir t'effacer la mémoire... Bref, tu es trop naïve si tu crois que je vais tout t'avouer.

-Je faisais du camping avec mes parents Mme, l'improvisation n'est décidément pas ma force, il n'y avait donc pas de réseau là-bas. Ne vous inquiétez pas, tout est sous contrôle. Sa arrive que je ne dise pas tout à mes amis ou que j'oublie de les informer. Mais merci de vous être donné autant de mal pour moi Mme. Je dois y aller, mes amis m'attendent.

Je partis vers la porte et je sentais le regard glacial de Mme Matry me suivre tout au long de mon chemin. Mais je ne me retournai pas et continua jusqu'aux casiers. Arrivé au miens, je sentis une nouvelle odeur. Une odeur de garçon, fraîche et pas si déplaisante. L'odeur s'intensifia tendis que j'étais bloquée devant mon casier, concentré sur cette nouvelle odeur. Puis, j'entendis une voix. Cette voix... Elle m'était familière... Mais je ne sais d'où. Une voix virile et mature, qui est tout aussi douce qu'en quelque sorte menaçante. Je ne sais pourquoi mais une colère me monta au visage. Le mixte de cette voix et de cette odeur firent un tout pas rassurant. Je trouvai l'odeur attirante et la voix troublante, comme si les deux venaient d'un souvenir... Ou d'un cauchemar. Le kidnapping. A cette idée, mon coeur palpa plus rapidement. Trop rapidement. Ma chaleur corporelle augmenta en piqué et mes idées ainsi que ma vu se brouillèrent.

Oh non non non, pas maintenant, pas ici. Restes concentré Viky ne te transforme pas! Restes calme, mais qu'est-ce qui se passe? Pourquoi là?

Ma colère devint encore plus intense. Je commençais à avoir horriblement mal, une souffrance intérieur insoutenable. Je sentais la sueur sur mon front parcourir mon visage crispée de douleur. Mais je ne bougeais pas d'un poils. Je n'étais pas capable, mes muscles étant tendus au plus haut point. Pourquoi cette odeur et cette voix me mettent-y-ils autant enragée?

Par chance, Will arriva et commença à me parler doucement. Il avait remarqué que j'étais dans l'état critique de ma transformation et que je n'étais point capable de me contrôler. Il m'apaisa énormément. Que c'est rassurant d'entendre sa voix calme et douce me chatouiller les oreilles, de sentir son touché délicat me caresser la peau et de sentir son parfum envoûtant. Je sentis que mon coeur et ma colère se calmèrent, tout redevinrent normal, ma température, ma vue, mes idées de nouveaux claires.

Quand je fis enfin capable de bouger, je regardais droit dans les yeux enchanteurs de Will et répondis essoufflée, un simple «Merci», mais qui voulais tout dire. Il me gratifia d'un sourire éclatant qui s'effaça comme l'éclair. Je suivis son regard qui avait déjà changé de direction et aperçu qu'il regardait mon casier.

Ou du moins, ce qu'il en restait...