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s e v e n


A peine furent-ils entrés qu'une énorme masse poilue se jeta sur Hank en aboyant comme si cela faisait plus de quinze ans qu'ils ne s'étaient pas vu. Le Lieutenant donna quelques caresses au colosse qu'était son chien Sumo, avant de lui donner l'ordre d'aller à son panier, ce que ce dernier fit docilement.

Connor alluma la lumière du salon, ainsi que celle de la cuisine, pendant que le seul humain partait déposer ses affaires dans sa chambre. Le RK800 sur tourna vers le robot-détective, qui avait les yeux rivés sur un fin dossier en carton.

- C'est ce qui se trouvait, dans le tiroir ?

- Oui.

- Que contient-il ?

- Je ne sais pas.

Le plus petit des bruns regarda le géant un instant, avant de lui faire signe de le suivre dans la cuisine. Les deux androïdes se placèrent autour de la table ronde, sans s'asseoir, puis Nines déposa doucement le dossier peu épais sur le bois clair.

- Pourquoi ne pas directement l'avoir ouvert ? demanda le coéquipier du lieutenant en regardant le carton, puis son suiveur.

- J'aimerais le faire, mais je sens quelque chose dans mon système qui est contre. répondit honnêtement Nines sans le regarder.

- Oh, je vois. Tu as peur.

- Peur ? répéta l'androïde-policier en relevant cette fois-ci son regard vers son prédécesseur, qui hocha la tête.

- C'est une émotion qui t'empêches de faire certaines choses. Mais tu ne risques rien, en ouvrant ce dossier. tenta-t-il de le rassurer.

Nines regarda à nouveau l'objet qui lui faisait vraisemblablement "peur", puis approcha sa main. Il sentait ses codes s'affoler, mais faisait de son mieux pour ne pas les écouter en l'ouvrant doucement. Rapidement, toute sa panique intérieure se calma, tandis que ses yeux se posaient sur des photos encadrées de blanc. Elles était petites, mais nettes.

Il s'en saisit d'une au hasard, puis l'observa en silence. Ses sourcils se haussèrent légèrement, tandis que sa bouche s'entre-ouvrait de surprise. Mais.. 

- C'est moi ? laissa échapper Nines.

C'était effectivement un cliché de lui, assit à un bureau adjacent à celui de Gavin. Il ne regardait pas droit dans l'appareil, mais plutôt la personne qui tenait ce dernier, et qui levait grossièrement son majeur à son égard.

- Oui. répondit Connor alors qu'il regardait lui aussi les photos qu'il avait éparpillé.

Le nouveau déviant porta son attention sur les différentes images. Il y en avait autant de lui que de son partenaire grincheux, ce qui était souvent mis en avant. Il en saisit une autre, où Gavin était de dos, accoudé à la même table où il avait rencontré Tina, Chris et James la veille. Son visage était de profil, certainement tourné vers quelque chose qui avait attiré son attention.

- Garder toutes ces photos auprès de lui devait être douloureux. dit son prédécesseur, le timbre de voix peu certain.

Nines déposa les deux photos, avant d'en attraper une autre. Cette fois-ci, le visage de l'ancien détective était plutôt calme. Assit sur une chaise, portable dans les mains, ses yeux gris étaient relevés vers l'appareil, donnant l'impression qu'il le regardait lui. Il l'observa un instant, en silence, sa LED virant au jaune.

Connor regarda celui qu'il pouvait considérer comme son frère se perdre dans des réflexions intérieures. Lorsqu'il se remémorait le duo Nines/Gavin, il y voyait toujours quelque chose d'explosif, mais de réfléchi en même temps. Bien que le brun au yeux gris ne souhaiterait sûrement pas l'entendre, Nines et lui étaient fait pour s'entendre. De plus, il y avait toujours quelque chose que les humains appelaient "L'Alchimie", entre eux.

Le RK800 reposa ses prunelles noisettes sur les photos, puis, après un petit temps d'observation, il attrapa entre ses doigts un bout de papier déchiré sur lequel était marqué, d'une écriture rapide, saccadée, le mot "Mémo" suivit d'une adresse de Detroit. Il fit une petite recherche, avant de découvrir qu'à cette adresse, vivait Adèle Reed.

- Nines.

Sortant de ses pensées, le dénommé posa ses yeux sur son aîné, puis le bout de papier entre ses doigts qu'il lui tendit.

- C'est l'adresse de sa sœur.





















L'androïde sortit de la voiture de Hank, une photo et un bout de papier en main. S'il était capable de ressentir le chaud et le froid, il serait certain qu'il aurait frissonné sous le vent frais qui se fraya de force un chemin sous sa veste. La mèche rebelle retombant sur son front vola légèrement sous le caprice de la brise, pendant qu'il regardait la maison sans étage face à lui.

Adèle Reed, sœur aînée de Gavin Reed de deux ans seulement, vivait dans la partie "campagne" de Detroit. Elle avait la chance de bénéficier d'un jardin, et de tranquillité, bien que beaucoup d'objets technologiques étaient un peu partout dans les rues.

Il regarda rapidement la photo de son partenaire qu'il avait gardé, avant de la ranger précieusement dans une poche intérieure de sa veste. Il ne savait pas pourquoi est-ce qu'il ne l'avait pas reposé avec les autres, dans le dossier. Son cœur artificiel pulsait simplement plus vite, faisait circuler son thirium de manière presque incontrôlée. Ce cliché lui faisait ressentir des choses étranges dans son système, et faisait réagir son corps d'androïde sans réussir à comprendre pourquoi.

Il n'avait pas eu envie de s'en séparer.

Nines prit enfin l'initiative de marcher jusqu'à la porte d'entrée de la maison. Une fois devant celle-ci, il sonna en attendant patiemment que quelqu'un vienne lui ouvrir. Il n'avait pas prit le temps d'appeler Adèle, afin de se présenter et d'organiser un rendez-vous. Aussi espérait-il qu'elle serait là, et qu'elle ne tenterait pas de lui fermer irrespectueusement la porte au nez.

Suite à plusieurs minutes d'attente, la porte s'ouvrit enfin sur une femme aux cheveux d'un blond foncé et aux yeux gris sombres. Elle avait un maquillage léger, et une tenue sobre composé d'une marinière et d'un jean. L'androïde n'eut pas de mal à reconnaître Adèle.

Cette dernière le scruta un instant, avant d'hausser un sourcil en s'appuyant sur sa jambe droite, sa main gauche venant se poser sur sa propre hanche avec un air curieux.

- Oui ? fit-elle, la tête levée au vu de la grande taille du Détective.

- Je souhaiterais vous parler de votre frère, Gavin Reed.

- De mon frère ? Pourquoi ça ?

Elle fronça ses sourcils, lui donnant un air enfantin au vu de sa moue quelque peu méfiante. Ses traits étaient doux, angéliques. Elle avait cette part d'innocence qui contrastait parfaitement avec son regard dur.

- Je suis son ancien partenaire et je suis à sa recherche.

Presque immédiatement, Adèle haussa ses sourcils avec un air stupéfait. A l'énonce du "partenaire", elle semblait piquée au vif. Restant immobile encore un instant, elle finit par se décaler en ouvrant un peu plus grand sa porte afin de le laisser entrer.

Nines pénétra dans la maison, regardant autour de lui la décoration haute en couleur de l'intérieur tandis que la femme fermait derrière lui. Il n'eut pas le temps de se tourner vers elle, qu'elle passait déjà devant lui afin de se diriger vers le salon.

- Asseyez-vous, je vous en prie. dit-elle en s'installant sur le canapé.

L'androïde s'exécuta, venant s'asseoir à son tour en ne pouvant s'empêcher de se tenir assez droit. Il dut supporter le regard d'Adèle encore quelques secondes, avant qu'elle ne pose enfin sa première question :

- Vous êtes Nines, c'est ça ?

- Oui.

- Comment vous.. elle fronça ses sourcils, se taisant avant de rapidement enchaîner, Comment vous êtes revenu au juste ? Je veux dire, vous êtes censé être mort.

- Mon système a redémarré cinq mois après. Je me suis réveillé dans une déchetterie, avec pour seul souvenir le prénom de votre frère.

- Ça alors.. C'est dingue.. s'étonna-t-elle en passant une main dans ses longs cheveux.

- Dingue ?

- Oui. Gavin est venu me voir quelques jours avant de partir. Il m'a confié un cahier, et m'a demandé de le garder aussi longtemps que je le pouvais. Mais il m'a parlé de.. de vous et il était juste complètement anéanti.. Son regard était détruit.

- .. Savez-vous où il se trouve ? dit-il, un peu perturbé de cette révélation.

- Il est parti au Canada. Mais je ne connais pas son adresse.

- Au Canada ? répéta-t-il, secoué.

Elle hocha la tête, avant de se lever. Nines n'eut pas le temps de lui demander où est-ce qu'elle s'en allait, puisqu'elle partit en direction du buffet du salon sur lequel étaient éparpillés beaucoup de photos et de babioles farfelues. Adèle tira le tiroir de gauche, puis fouilla un peu dedans avant d'en sortir un carnet à la couverture en cuir noire. Elle le referma, puis s'approcha de l'androïde en le lui tendant. Il le saisit, l'observant, tandis qu'il sentait sa poitrine se gonfler d'espoir.

- Je l'ai lu et.. je pense que vous devriez le lire aussi. dit-elle en partant se rasseoir.

- Merci.

- De rien. Gavin ne voulait pas que je l'ouvre, mais je m'inquiétais de trop de son état. Il était si malheureux, que l'imaginer s'en aller aussi loin sans que je puisse le rejoindre si il y avait besoin me faisait angoisser.

- Malheureux ? fit Nines en relevant la tête vers elle.

- Oui, et je n'exagère rien. Il a toujours tendance à enfouir toutes ses émotions, si bien qu'il en devient exécrable au quotidien. Mais cette fois-ci.. C'était différent. Rien que lorsque je l'appelais les mois suivant votre disparition, sa voix était calme. Il était calme. Tout était trop calme, chez lui. Un Gavin calme est un Gavin inquiétant. C'est ce que notre père répétait.

Il la laissait parler, sans réussir à trouver le courage de la couper. Elle était bavarde, mais c'était l'inquiétude qui parlait pour elle. Son pied tapant le sol le prouvait. Et puis, personne n'avait vraiment prit le temps de lui parler un peu de son ancien partenaire, de celui qu'il recherchait à en remuer ciel et terre. Ça lui faisait du bien, dans un certain sens.

Il se sentait plus proche de lui, en même temps de se retrouver face à un mur de vingt-cinq mètres de hauteur qui les séparaient. Si proche, mais toujours si loin.

- Pourtant.. Gavin a déjà perdu quelqu'un. Notre mère, en vérité. Elle est morte lors d'une mission qui a mal tourné, elle était également policière.. Le deuil a été long et difficile, et notre père s'est démené pour nous élever du mieux qu'il le pouvait. Seulement, en vous perdant vous, il semblait au bord du gouffre, j'ai.. J'ai eu peur qu'il fasse une bêtise, après avoir lu son cahier.

- Pourquoi cela ?

- Si vous le lisez, vous comprendrez. Sachez simplement que commencer à faire votre deuil a été bien plus douloureux que faire celui de notre mère, car il était seul, cette fois-ci.

Nines garda le silence, ses yeux tombant sur l'objet noir entre ses mains. Il savait désormais où se trouvait Gavin, mais entendre Adèle parler de son état suivant sa première mort lui faisait.. peur.

Son level de stress augmentait, il le sentait. Ce n'était pas affolant, non, simplement que découvrir autant de chose à la suite sur lui l'inquiétait, le pétrifiait presque sur place. Etait-il aussi proche que cela du Détective Reed ? Qu'avaient-ils vécu ensemble, pour que sa disparition le détruise autant ?

- Je peux vous demander quelque chose ? fit la voix de la femme à ses côtés.

Il releva ses yeux vers elle, se redressant quelque peu en laissant sa LED reprendre une couleur bleue chaleureuse. Elle avait un air dorénavant sérieux, déterminé. Nines comprit qu'il allait devoir répondre sérieusement à sa demande.

- Êtes-vous amoureux de Gavin ?

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