Nous sommes donc restés chez elle pendant deux longues années pendant lesquelles j'ai appris beaucoup de choses sur les plantes. Tous les matins, nous soignions des gens qui venaient de se blesser, ou qui étaient malades, et Perla m'appris que c'était des indigènes. L'après-midi, nous allions cueillir des fleurs et des plantes médicinales, car il fallait entretenir les réserves. Les soirs, nous étudiions des livres sur les plantes.

Tout était bien, la vie était enfin redevenue stable, jusqu'à ce qu'un jour, Perla tombe malade. Nous avons tout essayé, les plantes, tout ce que nous avions appris, mais ça n'a pas marché, et, le jour des ses 110 ans, Perla que je considérais comme un membre de ma famille, est morte.

Cette fois-ci, j'ai éclaté en sanglots et j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Sa mort m'a provoqué la même déchirure que lorsque mes parents ont été assassinés, mais cela a ravivé la douleur. Au bout de quatre jours sans m'arrêter de pleurer, j'ai décidé de partir, car cette cabane me rappelait trop Perla et ses années passées en sa compagnie. J'ai donc fait mes valises et mes adieux à mon frère et à ma sœur, en promettant de leur rendre visite, et âgée alors de 18 ans, je suis partie, sans un regard en arrière.